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fp 01 covid 19 regulation emotionnelle des meres en perinatalite auteurs kulpmann o 1 toleon c 1 deborde a 1 vanwalleghem s 2 miljkovitch r 1 etablissement 1 universite paris 8 saint denis france 2 universite paris nanterre nanterre france presentateur kulpmann ophelie |
FP-01 - Covid-19 : régulation émotionnelle des mères en périnatalité
Thème: 02 - Covid-19
Auteurs : KULPMANN O. (1), TOLEON C. (1), DEBORDE A. (1), VANWALLEGHEM S. (2), MILJKOVITCH R. (1)
Présentateur : KULPMANN Ophélie
Etablissement : (1) Université Paris 8, Saint-Denis, FRANCE; (2) Université Paris Nanterre, Nanterre, FRANCE
La crise sanitaire liée à la covid-19 a généré un climat de peur et beaucoup d’anxiété dans la population générale. Pour y faire face, la population a été contrainte de mettre en place de nouvelles stratégies de gestion des émotions. Parallèlement, que ce soit au niveau psychologique, physiologique ou émotionnel, de nombreux remaniements s’opèrent chez la femme lors de la période périnatale. Afin de se préparer à devenir mère et afin de répondre aux besoins de l’ enfant, le système émotionnel maternel évolue (structure cérébrale, …). On peut donc supposer que des compétences socio-émotionnelles, telle que la régulation émotionnelle, tendraient à s’améliorer durant cette période. La périnatalité protège dont-elle des effets anxiogènes de la crise ?
Cette étude a pour objectifs : de mettre en évidence les éventuelles améliorations de la régulation émotionnelle en périnatalité ainsi que de documenter la régulation émotionnelle des femmes en période périnatale durant cette crise sanitaire.
Afin de répondre à cette problématique, les compétences émotionnelles de femmes enceintes et de femmes sans enfant avant et en période de covid-19 ont été comparées en entre elles.
169 femmes ont donc été réparties en quatre groupes (cf. tableau 1) :
- Gp1 : 24 femmes enceintes rencontrées pendant la crise sanitaire
- Gp2 : 60 femmes sans enfant rencontrées pendant la crise sanitaire
- Gp3 : 36 femmes enceintes rencontrées avant la crise sanitaire
- Gp4 : 49 femmes sans enfant rencontrées avant la crise sanitaire.
La régulation émotionnelle a été évaluée à l’aide de l’auto-questionnaire «Difficulties Emotion Regulation Scale»(DERS).
Afin de répondre à la problématique, des analyses de covariances multivariées ont été menées. Les résultats ont mis en évidence des différences significatives entre les groupes (cf. tableaux 2a,b,c,d).
Avant la pandémie, les femmes enceintes étaient plus efficientes que les femmes sans enfant dans leur gestion des émotions ; mettant ainsi en évidence l’amélioration de la régulation émotionnelle en période périnatale. Pendant la pandémie, aucune différence n’a été retrouvée entre les mères et les non-mères. Les femmes enceintes rencontrées pendant la covid-19 présentaient par ailleurs plus de difficultés de régulation émotionnelle que les femmes enceintes recrutées avant la crise sanitaire. Elles avaient plus de difficultés à accepter et à identifier leurs émotions, ainsi qu’à mettre en place des stratégies pour réguler les émotions négatives. Parallèlement, les femmes sans enfant recrutées pendant la crise présentaient uniquement plus de difficultés dans l’identification de leurs émotions en comparaison à celles rencontrées avant. Il semblerait donc que la périnatalité constitue un facteur de vulnérabilité dans le vécu de cette crise sanitaire. Ces données soulignent pour les professionnels travaillant en périnatalité l’importance de porter une attention particulière sur la régulation émotionnelle des femmes enceintes durant cette période de crise.
 Tableau 1 : Moyennes d’âge et écart-type.
 Tableau 2a : Analyses de covariance des scores à la DERS et à ses sous échelles en période de covid-19.
 Tableau 2b : Analyses de covariance des scores à la DERS et à ses sous échelles avant la période de Covid-19.
 Tableau 2c : Analyses de covariance des scores à la DERS et à ses sous échelles en périnatalité avant et pendant la période de Covid-19.
 Tableau 2d : Analyses de covariance* des scores à la DERS et à ses sous échelles, chez les femmes sans enfant avant et pendant la période de Covid-19. |
fp 02 burnout chez les medecins residents et internes en periode covid19 auteurs moukhlesse s 1 el bourachedy z 1 el amrani r 1 bout a 1 aarab c 1 etablissement 1 chu hassan ii fes fes maroc presentateur moukhlesse souha |
FP-02 - Burnout chez les médecins résidents et internes en période COVID19
Thème: 02 - Covid-19
Auteurs : MOUKHLESSE S. (1), EL BOURACHEDY Z. (1), EL AMRANI R. (1), BOUT A. (1), AARAB C. (1)
Présentateur : MOUKHLESSE Souha
Etablissement : (1) CHU HASSAN II FES, Fès, MAROC
Introduction :
La pandémie à coronavirus, initialement apparue à Wuhan, s’est répandue rapidement et mondialement à partir de janvier 2020, et plus spécifiquement en mars 2020 au Maroc, obligeant le confinement de tous les pays du monde avec toutes les mesures de barrières, et envahissant les hôpitaux par des demandes de soins importantes.
Parmi les enjeux indirects sur le plan de la santé mentale, on retrouve la survenue d’un épuisement professionnel et son impact sur les médecins confrontés directement à la prise en charge des patients atteints de COVID19.
Méthodologie :
Il s’agit d’une étude transversale à visée descriptive et analytique faite auprès des médecins internes et résidents du CHU HASSAN II de Fès. Le recrutement s’est fait à l’aide d’un auto-questionnaire diffusé en ligne. Il comprenait les données sociodémographiques et professionnelles, les conditions de travail, les facteurs interférents, notamment les antécédents et l’impact de la pandémie.
On a utilisé deux échelles : Le Maslow Burnout Inventory, qui explore 3 dimensions : l'épuisement émotionnel, la dépersonnalisation et le degré d'accomplissement personnel au travail. Et l’échelle de l’impact de l’événement en version révisée, qui permet de mesurer le stress perçu en référence à un événement traumatique pendant les 7 jours précédents.
L'Epi Info 7 a été utilisé pour analyser les données.
Résultats :
Nous avons recruté dans notre étude 302 médecins résidents et internes. Une valeur p <0,05 a été considérée comme statistiquement significative.
L'âge moyen était de 26,55, dont 61,3% étaient des femmes.
La gravité de l'épuisement était significativement plus élevée chez les hommes (p = 0,004) et chez les résidents (p = 0,001). On a constaté que l'avancement en années de formation et l'absence de repos compensateur sont associés à un risque d'épuisement élevé (p = 0,015 et p = 0,014). Le volontariat pour soigner les patients atteints de COVID-19 semble être associé à un faible niveau d'épuisement (p = 0,046).
Notre étude a révélé que le manque d'un équipement de protection suffisant et d'une bonne formation à la prise en charge des patients, ont un impact négatif sur les médecins, en augmentant le niveau d'épuisement (p = 0,004 et p = 0,023).
L'insuffisance du personnel et la mauvaise organisation du travail sont également associées à un niveau d'épuisement élevé (p = 0,001 et p = 0,007). Cependant, le soutien et la reconnaissance du travail de l'équipe diminuent ce risque (p = 0,001).
Dans notre étude, l'impact de l'épidémie était statistiquement associé à l'épuisement (p = 0 000).
Conclusion :
L’épuisement professionnel est un phénomène réel qui peut se manifester sous de différentes formes. Sa mise en évidence dans ce genre de situation, pourrait nous permettre d’établir des stratégies pouvant diminuer sa prévalence, et ainsi améliorer la qualité de vie des médecins confrontés directement à des situations de stress.
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fp 03 limpact psychologique de la pandemie de covid 19 sur la population generale mauritanienne auteurs mohamed lemine c 1 mohamed abdallahi n 2 benhaddouch y 1 khalis m 2 bout a 1 aarab c 1 aalouane r 1 etablissement 1 centre hospitalier universitaire hassan ii fes maroc 2 ecole international de sante publique casablanca maroc presentateur mohamed lemine cheikh mohamed fadel |
FP-03 - L’impact psychologique de la pandémie de COVID-19 sur la population générale Mauritanienne
Thème: 02 - Covid-19
Auteurs : MOHAMED LEMINE C. (1), MOHAMED ABDALLAHI N. (2), BENHADDOUCH Y. (1), KHALIS M. (2), BOUT A. (1), AARAB C. (1), AALOUANE R. (1)
Présentateur : MOHAMED LEMINE Cheikh Mohamed Fadel
Etablissement : (1) Centre Hospitalier Universitaire Hassan II, Fès, MAROC; (2) Ecole international de santé publique, Casablanca , MAROC
Introduction : Le virus du coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2) est apparu initialement à Wuhan, dans la province du Hubei, en Chine, et a provoqué une nouvelle maladie à coronavirus (COVID-19). La maladie se propage rapidement dans le monde, causant des milliers de morts et posant des défis critiques pour la santé publique. Le gouvernement Mauritanien a pris des mesures rapides et strictes pour empêcher la propagation du virus d’où la déclaration de l'état d'urgence. Toute cette situation a radicalement changé la vie de la population, ce qui peut entraîner un large éventail d'impacts psychosociaux.
Objectif : Explorer l’impact psychologique du covid-19 sur la population générale en Mauritanie.
Méthodes : Etude transversale, descriptive avec une stratégie d'échantillonnage en boule de neige. Les données ont été collectées via un questionnaire anonyme en ligne sur Google Forms, qui comprend quatre Sections : les données sociodémographiques et générales, trois échelle d'évaluation préalablement validée : Generalized Anxiety Disorder 7-item (GAD-7), Patient Health Questionnaire (PHQ)?9 et l'instrument d'impact des événements révisé à l'échelle (IES-R). Une analyse de régression logistique a été réalisée pour identifier les facteurs associés aux résultats de santé mentale.
Résultats : Dans cette étude transversale portant sur 1116 participants, 658(59%) étaient des hommes, 830(74.4%) avaient un niveau universitaire, 72(6.5%) présentaient des maladies psychiatriques. L'âge moyen était de 29,3± 8,2 et 552(49.5%) étaient âgés de 18 à 27. Le sexe féminin était associé à des scores plus élevés de GAD-7 (B :0.43, IC à 95% : 0.33 à 0.56 : P <0,001), PHQ (B :0.51, IC à 95% : 0.42 à 0.72 : P <0,001) et l'IES-R (B :0.42, IC à 95% : 0.38 à 0.64 P <0,001). Avoir des antécédents des maladies psychiatriques étaient associes à des risques plus élevés d’impact psychologiques (p.ex.GAD-7, B :4,1, IC à 95% : 2,35 à 7,28 : P <0,001).
Conclusion : Les résultats de cette étude menée auprès de la population générale Mauritanien, ont signalé des taux élevés de symptômes de dépression, d'anxiété, d'insomnie et de détresse. Afin de réduire la détresse psychosociale et de prévenir d'autres problèmes de santé mentale, il sera nécessaire de mettre en place un système approprié de santé mentale et de bien-être ciblé sur le public.
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fp 04 covid 19 en psychiatrie impact de la chlorpromazine et de la clozapine auteurs attali d 1 2 3 de tarso da luz fontes neto p 4 petit a 1 2 5 gaillard r 1 2 5 plaze m 1 2 etablissement 1 ghu paris psychiatrie neurosciences site sainte anne service hospitalo universitaire pole hospitalo universitaire paris 15 paris france 2 universite de paris paris france 3 physics for medicine paris inserm espci paris cnrs psl research university univ paris diderot sorbonne paris cite paris france 4 residencial libertad porto alegre bresil 5 institut pasteur experimental neuropathology unit paris france presentateur attali david |
FP-04 - Covid-19 en psychiatrie : impact de la chlorpromazine et de la clozapine
Thème: 02 - Covid-19
Auteurs : ATTALI D. (1,2,3), DE TARSO DA LUZ FONTES NETO P. (4), PETIT A. (1,2,5), GAILLARD R. (1,2,5), PLAZE M. (1,2)
Présentateur : ATTALI David
Etablissement : (1) GHU PARIS Psychiatrie & Neurosciences, site Sainte-Anne, Service Hospitalo-Universitaire, Pôle Hospitalo-Universitaire Paris 15, Paris, FRANCE; (2) Université de Paris, Paris, FRANCE; (3) Physics for Medicine Paris, Inserm, ESPCI Paris, CNRS, PSL Research University, Univ Paris Diderot, Sorbonne Paris Cite, Paris, FRANCE; (4) Residencial Libertad, Porto Alegre, BRESIL; (5) Institut Pasteur, Experimental Neuropathology Unit, Paris, FRANCE
Introduction : L’observation d’une moindre incidence de formes sévères de Covid-19 chez les patients souffrant de troubles mentaux (Plaze et al. 2020 L’Encéphale) pose la question d’une possible action prophylactique de certains psychotropes. La chlorpromazine (CPZ) est connue depuis de nombreuses années pour son action antivirale, notamment sur les anciens coronavirus (Dyall 2014 Antimicrob Agents Chemother). Récemment, plusieurs études ont démontré son efficacité in vitro contre le SARS-CoV-2 (Weston et al. 2020 J Virol), notamment sur des cellules pulmonaires humaines (Plaze, Attali, Prot et al. 2020 bioRxiv). La clozapine (CLZ) a quant à elle été récemment décrite comme associée à une augmentation du risque de Covid-19 (Govind et al. 2020 Br J Psychiatry). L’objectif de cette étude rétrospective est de tester l’impact d’un traitement par CPZ ou CLZ sur l’apparition de formes symptomatiques ou sévères de Covid-19.
Méthode : Une analyse rétrospective a été menée à partir des données cliniques du foyer « Residencial Libertad » de Porto Alegre au Brésil, accueillant au long cours 118 patients souffrant d’un handicap intellectuel moyen à grave, associé ou non à un trouble du spectre de l’autisme. Des modèles de régression logistique ont été calculés, avec pour variable dépendante binomiale (i) un diagnostic Covid-19 (PCR ou sérologique), ou (ii) la présence de symptômes Covid-19, ou (iii) la présence d’une forme sévère de Covid-19 nécessitant une hospitalisation dans un service spécialisé. Les facteurs d’étude ont été : l’âge, le sexe, une obésité, un tabagisme actif, un traitement au long cours par CPZ, ou par CLZ.
Résultats : Sur les 118 patients du foyer, 96.6% ont eu un diagnostic, 39.5% des symptômes et 7.6% une forme grave de Covid-19. L’âge moyen des patients est de 34.4 ± 9.8 ans ; 41.2% sont des femmes ; 15.1% souffrent d’obésité ; 3.4% présentent un tabagisme actif ; 57.1% ont un traitement par CPZ (posologie moyenne 132 ± 149 mg/j) ; 13.4% sont traités par CLZ (34.9 ± 107 mg/j). On observe deux associations statistiques significatives : (i) entre un traitement par CPZ et l’absence de forme sévère de Covid-19 (p = 0.020 ; Fig 1.A), et (ii) entre un traitement par CLZ et la présence de symptômes de Covid-19 (p = 0.039, Fig 1.B).
Conclusion : Cette étude renforce la possible imputabilité de la CLZ dans le développement de formes symptomatiques de Covid-19. La CPZ est quant à elle associée à une moindre prévalence des formes sévères de Covid-19. La CPZ étant par ailleurs connue pour agir directement sur les mécanismes d’entrée du SARS-Cov-2 dans la cellule, et pour posséder chez l’humain une biodistribution principalement concentrée dans les poumons et les glandes salivaires, ces nouvelles données soulignent à nouveau l’intérêt de poursuivre l’exploration des propriétés antivirales de cette molécule dans ces périodes de pandémie mondiale.
 Figure 1. A. Proportion de patients traités par chlorpromazine (CPZ) en fonction de la présence d’une forme sévère de Covid-19 nécessitant une hospitalisation dans un service spécialisé ; B. Proportion de patients traités par clozapine (CLZ) en fonction d
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fp 05 mesurer la douleur morale une revue systematique de la litterature et une evaluation des outils de mesure auteurs charvet c 1 gaillard r 2 astrid c 3 etablissement 1 sorbonne universite ghu paris psychiatrie neurosciences paris france 2 universite de paris ghu paris psychiatrie neurosciences paris france 3 universite de paris cress inserm inra paris france presentateur charvet camille |
FP-05 - Mesurer la douleur morale : Une revue systématique de la littérature et une évaluation des outils de mesure
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
Auteurs : CHARVET C. (1), GAILLARD R. (2), ASTRID C. (3)
Présentateur : CHARVET Camille
Etablissement : (1) Sorbonne Université, GHU Paris Psychiatrie & Neurosciences, Paris, FRANCE; (2) Université de Paris, GHU Paris Psychiatrie & Neurosciences, Paris, FRANCE; (3) Université de Paris, CRESS-Inserm-Inra, Paris, FRANCE
Introduction : La douleur morale est un facteur de risque de passage à l’acte suicidaire quel que soit le trouble psychique sous-jacent. Pour les patients atteints de dépression, il s’agit d’un symptôme à traiter en priorité. Une première étape vers le développement d’interventions thérapeutiques pour la douleur morale est de favoriser l’utilisation standardisée d’un instrument de mesure (IM) valide en recherche et en clinique. L’objectif de cette étude est 1) d’identifier les instruments mesurant la douleur morale et 2) d’évaluer et de comparer leurs propriétés psychométriques
Méthode : Pour répondre au premier objectif, nous avons conduit une revue systématique méthodologique en s’appuyant sur les recommandations de COSMIN. Une requête utilisant les mots « mental pain », « psychic pain », « psychache » et « psychological pain » a été faite sur PUBMED, PsychINFO et Embase sans limite de temps ni de langue. Deux chercheuses ont screené indépendamment les articles sur titre et abstract pour ne retenir que ceux qui citaient un IM ou qui rapportaient avoir mesuré la douleur morale. Deux chercheuses ont extrait les noms des IM, le type d’étude qui le citait et son objectif. Pour répondre au deuxième objectif, nous avons utilisé les grilles d’évaluation de la qualité des IM avec une approche séquentielle en deux temps : évaluation de la validité de contenu à l’aide de l’outil de COSMIN, puis évaluation des autres propriétés psychométriques pour ceux ayant une bonne validité de contenu. Les auteurs des 8 échelles ont été contactés. Un groupe collaboratif d’experts en psychométrie, de cliniciens et de patients ont effectué cette évaluation.
Résultat : Sur 1609 articles screenés, 122 études ont été incluses dont 58% publiées après 2016. Parmi ces études, 50% étaient des études de psychologie (clinique, cognitive, expérimentale) et 18% de psychométrie, 42,5% étaient des études réalisées en Amérique du Nord, 27,5% en Europe, 18% au Moyen-Orient, 9% en Asie, 3% en Afrique. Nous avons identifié 8 IM exclusivement dédiées à la douleur morale : The Psychological Pain Assessment Scale (PPAS), The Psychache Scale (PAS), The Orbach and Mikulincer Mental Pain Scale (OMMP), The Psychic Pain Scale (PPS), The Physical and Psychological Pain Scale (PPP-VAS), The Mee-Bunney Psychological Assessment Pain Scale (MBPPS), The Three-dimensional Psychological Pain scale (TDPPS), The Mental Pain Questionnaire (MPQ). Tous ces instruments sont des PROM (patient reported outcome measure). Pourtant, seule l’OMMP a inclu la perspective des patients dans le développement de ses items (N= 44). L’évaluation de la validité de contenu de ces différents outils est en cours.
Perspective : Les IM évaluant la douleur morale doivent faire l’objet d’étude de validation incluant la perspective des patients. Plus d’études sur leurs propriétés psychométriques sont nécessaires avant de recommander leur utilisation standardisée en épidémiologie clinique.
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fp 06 experiences intrusives dans le trouble de stress post traumatique reponse au traitement et connectivite effective de l insula anterieure auteurs leroy a 1 2 3 vaiva g 1 2 3 jardri r 1 2 very e 4 5 birmes p 5 szaffarczyk s 2 lopes r 1 2 faure c 1 2 duhem s 1 3 grandgenevre p 1 warembourg f 1 etablissement 1 chu de lille lille france 2 universite de lille lille france 3 centre nationnal de ressources et de resilience pour les psychotraumatismes lille paris france 4 chu de toulouse toulouse france 5 universite de toulouse toulouse france presentateur leroy arnaud |
FP-06 - Expériences intrusives dans le trouble de stress post-traumatique : réponse au traitement et connectivité effective de l'insula antérieure
Thème: 04 - Troubles anxieux
Auteurs : LEROY A. (1,2,3), VAIVA G. (1,2,3), JARDRI R. (1,2), VERY E. (4,5), BIRMES P. (5), SZAFFARCZYK S. (2), LOPES R. (1,2), FAURE C. (1,2), DUHEM S. (1,3), GRANDGENÈVRE P. (1), WAREMBOURG F. (1)
Présentateur : LEROY Arnaud
Etablissement : (1) CHU de Lille, Lille, FRANCE; (2) Université de Lille, Lille, FRANCE; (3) Centre Nationnal de Ressources et de Résilience pour les psychotraumatismes, Lille-Paris, FRANCE; (4) CHU de Toulouse, Toulouse, FRANCE; (5) Université de Toulouse, Toulouse, FRANCE
Introduction : Les reviviscences post-traumatiques sont un des symptômes cardinaux retrouvés dans le trouble de stress post-traumatique (TSPT). L’insula antérieure (IA) joue un rôle crucial dans ces phénomènes intrusifs. Néanmoins, la dynamique de ce réseau en cas de reviviscences, de même que l’influence de la réponse au traitement dans cette modulation fonctionnelle n’est pas totalement comprise à ce jour.
Méthode : 30 patients ont été inclus et exposés à une thérapie de réactivation de la mémoire traumatique chimio-facilitée. Une IRM fonctionnelle de repos a été réalisée avant et après traitement. Pour explorer les influences directes de l’IA sur le reste du cerveau, nous avons utilisé un modèle mixte utilisant une analyse de Granger Causality Mapping comme facteur intra-sujets et la réponse au traitement comme facteur inter-sujets. Pour compléter cette analyse, nous avons étudié comment la sévérité des symptômes intrusifs était corrélée (i) aux cartes de causalité et (ii) à la stabilité spatiale des autres réseaux cérébraux intrinsèques
Résultats : Nous avons montré qu’une réponse positive au traitement sur les symptômes intrusifs était associée à une diminution de la connectivité de l’insula antérieure d’autant plus marquée que le score de sévérité diminuait. L’influence de l’IA sur les régions limbiques, les régions impliquées dans la distinction soi-non soi et les régions impliquées dans le contrôle sensorimoteur, était diminuée chez les patients répondeurs versus les non-répondeurs. Par ailleurs, nous avons pu montrer que la sévérité des expériences intrusives était positivement corrélée avec la stabilité spatiale du réseau du mode par défaut (DMN), mais négativement corrélée à la stabilité spatiale du réseau exécutif central (CEN).
Conclusion : Nous avons montré que des modifications de l’influence directe de l’IA vers le DMN et le CEN pourrait sous-tendre l’intensité des symptômes intrusifs dans le TPST. Ces résultats pourraient guider les stratégies de neuromodulation ciblées pour les patients souffrant de TSPT ne répondant pas au traitement conventionnel.
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fp 07 analyse de plans pour le trouble de la personnalite narcissique auteurs grandjean l 1 2 hummel j 2 wyer d 2 beuchat h 1 caspar f 2 sachse r 3 kramer u 1 4 etablissement 1 institut de psychotherapie departement de psychiatrie centre hospitalier universitaire vaudois chuv lausanne suisse 2 departement de psychologie clinique et psychotherapie universite de berne berne suisse 3 institut de psychotherapie psychologique bochum allemagne 4 departement de psychologie universite de windsor windsor canada presentateur grandjean loris |
FP-07 - Analyse de Plans pour le Trouble de la Personnalité Narcissique
Thème: 06 - Troubles de la personnalité
Auteurs : GRANDJEAN L. (1,2), HUMMEL J. (2), WYER D. (2), BEUCHAT H. (1), CASPAR F. (2), SACHSE R. (3), KRAMER U. (1,4)
Présentateur : GRANDJEAN Loris
Etablissement : (1) Institut de Psychothérapie, Département de Psychiatrie, Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV), Lausanne, SUISSE; (2) Département de Psychologie Clinique et Psychothérapie, Université de Berne , Berne, SUISSE; (3) Institut de Psychothérapie Psychologique , Bochum , ALLEMAGNE; (4) Département de Psychologie, Université de Windsor , Windsor , CANADA
Introduction : La formulation de cas est un élément clef en psychothérapie. L'une des méthodes de formulation de cas pertinentes pour les difficultés liées à la personnalité est l'Analyse de Plans (AP). L'AP est un outil qui facilite la rédaction de conceptualisations cohérentes des symptômes et problèmes du/de la client-e en adoptant un point de vue instrumental. La présente étude vise à contribuer à la littérature existante en proposant une structure de Plans prototype pour le Trouble de la Personnalité Narcissique (TPN) à l'aidre d'une méthode mixte. Méthode : L’échantillon est composé de client-e-s (N=14) diagnostiqué-e-s avec un TPN selon la quatrième édition du Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux (DSM-IV). Sur la base des AP individuelles réalisées par deux codeurs, nous avons développé une Analyse de Plans prototypique. De plus, à des fins d'exploration, nous avons utilisé un modèle de régression ordinaire pour prédire la sévérité symptomatologique narcissique mesurée sur une échelle de 1 à 7 (NAR) des 14 client-e-s par la présence (respectivement l’absence) de certains Plans dans leur AP individuelle. Résultats : La synthèse des Analyses de Plans individuelles révèle que les client-e-s atteint-e-s de narcissisme pathologique partagent des motifs de base communs tels que « renforce ton estime personnelle », présent dans chaque AP, « évite de perdre le contrôle » dans 12 cas sur 14 ou « obtiens du soutien, de la compréhension et de la solidarité » dans 10 cas sur 14. D’autres Plans communs comprennent « évite la critique et la confrontation » qui apparaît dans 10 des 14 AP ainsi que « montre tes compétences », « montre toi particulièrement réfléchi et accessible » et « montre toi indépendant » qui apparaissent chacun dans 8 des 14 AP. Le modèle de régression indique que la présence du Plan « sois fort » réduit le score sur l'échelle NAR ceteris paribus de 1,52 points (p = 0,011). Conclusion : Dans le traitement des troubles psychologiques, les formulations de cas précises permettent aux thérapeutes de prendre des décisions cliniquement appropriées, de personnaliser l'intervention et de mieux comprendre l'expérience subjective de chaque client-e. Compte tenu de l'importance de la création de l'alliance thérapeutique dans le traitement du TPN, une Analyse de Plans prototypique constitue une base intéressante pour les psychothérapeutes en formation pour la rédaction d'une conceptualisation de cas et la mise en œuvre d'une relation thérapeutique individualisée complémentaire, ou orientée vers le motif, correspondante. En guise de piste, les résultats de nos analyses exploratoires invitent également à considérer le Plan « sois fort » comme un facteur protecteur.
mots clefs : trouble de la personnalité narcissique, recherche en psychothérapie, Analyse de Plans, formulation de cas, méthode mixte
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fp 08 lepisode depressif majeur chez les patients schizophrenes meta analyse auteurs etchecopar etchart d 1 boyer l 1 fond g 1 etablissement 1 ap hm marseille france presentateur etchecopar etchart damien |
FP-08 - L’épisode dépressif majeur chez les patients schizophrènes : méta-analyse
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
Auteurs : ETCHECOPAR-ETCHART D. (1), BOYER L. (1), FOND G. (1)
Présentateur : ETCHECOPAR-ETCHART Damien
Etablissement : (1) AP-HM, Marseille, FRANCE
Contexte. Le trouble dépressif majeur (MDD) dans la schizophrénie (SZ) (SZ-MDD) a été identifié comme un facteur pronostique majeur. Cependant, la prévalence et les facteurs associés de la SZ-MDD n'ont jamais été explorés dans une méta-analyse.
Méthodes. Toutes les études évaluant la prévalence de la SZ-MDD chez des patients ambulatoires stabilisés, à l'aide d'une échelle standardisée ou d'entretiens structurés, ont été incluses. Quatre bases de données ont été consultées. À l'aide de modèles à effets aléatoires, nous avons calculé l'estimation globale de la prévalence de la SZ-MDD. Nous avons utilisé des analyses de méta-régression et de sous-groupes pour évaluer les modérateurs potentiels des estimations de prévalence, et nous avons utilisé la méthode de l'exclusion pour les analyses de sensibilité.
Résultats. Sur les 5633 études potentiellement éligibles identifiées, 18 études (N=6140 SZ stabilisées en ambulatoire) ont été récupérées dans la revue systématique et incluses dans la méta-analyse. L'estimation de la prévalence agrégée de la SZ-MDD était de 32,6 % (intervalle de confiance à 95 % : 27,9 - 37,6) ; il y avait une grande hétérogénéité (I2=92,6 %), et le test d'Egger n'a pas révélé de biais de publication (p=0,122).
Les facteurs suivants ont été associés à une prévalence plus élevée de la SZ-MDD : un âge plus avancé (β=0,064, 95 % IC 0,016 - 0,112, p=0,009), un pourcentage plus faible de patients ayant un niveau d'éducation élevé (β=-0,051, 95 % IC -0,070 - -0,031, p<0. 001), un nombre élevé d'hospitalisations vie-entière (β=0,307, IC 95% : 0,038 - 0,576, p=0,025).
On note une grande disparité dans la prévalence relevée en fonction des outils d'évaluation. L’utilisation d’auto-questionnaire (Beck Depressive Inventory ou Patient Health Questionnaire-9) révèle une prévalence plus élevée (46.9%, 2 études), que les études utilisant des questionnaires cliniques, comme la Calgary Depression Scale for Schizophrenia (CDSS) (30.1%, 10 études) ou encore la Montgomery-Åsberg Depression Rating Scale (33,8%, 2 études). On retrouve une prévalence plus faible lors de l’utilisation d’entretiens cliniques structurés (16.4%, 2 études) comme le DSM-IV.
D’autres facteurs d’hétérogénéité ont été identifiés : la publication avant ou après 2015(27,3 % contre 39 %, p=0,031), l'inclusion de patients souffrant de troubles liés à la consommation de substances (38,2 % contre 27,5 %, p=0,020) ou de maladies chroniques somatiques (40,8 % contre 26,6 %, p<0,001).
Interprétation. Un tiers des patients avec schizophrénie présentent une dépression caractérisée. L’utilisation de questionnaires spécifiques comme la CDSS semblent mieux détecter la dépression. Les études montrent qu’une proportion importante de patients avec schizophrénie et dépression ne reçoivent pas d’antidépresseurs alors que ce traitement est efficace. Le développement de stratégies spécifiques pour soigner la dépression des patients SZ semble indispensable pour améliorer le pronostic de la maladie.
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fp 09 evaluation des soins etudes en france revue systematique de la litterature auteurs hirot f 1 2 3 huas c 1 2 durand d 1 4 godart n 1 2 3 etablissement 1 fondation sante des etudiants de france paris france 2 centre de recherche en epidemiologie et sante des populations cesp inserm umr 1018 universite paris saclay villejuif france 3 ufr simone veil sante universite versailles saint quentin en yvelines montigny le bretonneux france 4 inspection dacademie inspection pedagogique regionale specialite etablissements et vie scolaire ministere de leducation nationale paris france presentateur hirot france |
FP-09 - Evaluation des soins-études en France : revue systématique de la littérature
Thème: 09 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
Auteurs : HIROT F. (1,2,3), HUAS C. (1,2), DURAND D. (1,4), GODART N. (1,2,3)
Présentateur : HIROT France
Etablissement : (1) Fondation Santé des Etudiants de France, Paris, FRANCE; (2) Centre de Recherche en Épidémiologie et Santé des Populations (CESP), INSERM, UMR 1018, Université Paris-Saclay, Villejuif , FRANCE; (3) UFR Simone Veil-Santé, Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, Montigny-Le-Bretonneux, FRANCE; (4) Inspection d’académie - inspection pédagogique régionale, spécialité établissements et vie scolaire, Ministère de l’Education Nationale , Paris, FRANCE
Introduction : la réinsertion psychosociale précoce des jeunes présentant des troubles psychiques est un enjeu majeur. En France, les dispositifs « soins-études » de la Fondation Santé des Etudiants de France (FSEF) peuvent participer à cette réinsertion.
Matériel et méthode : nous avons effectué une revue systématique de la littérature grâce à une recherche des études quantitatives concernant les établissements soins-études en France dans les bases de données Pubmed, Francis et Pascal, Cairn et ScienceDirect.
Résultats : onze recherches quantitatives sur dix échantillons différents de jeunes hospitalisés en soins-études en psychiatrie ont été identifiées en France. Toutes ces recherches concernaient des établissements de la FSEF, entre l’ouverture du premier service en 1956 et 2016.
Les jeunes accueillis avaient le plus souvent entre 16 et 20 ans, ce qui correspond aux cursus scolaires proposés dans les établissements de la FSEF. Ces jeunes présentaient généralement des troubles psychiatriques chroniques. Ils avaient bénéficié de soins depuis plus de 3 ans avant leur admission en soins-études et leurs troubles avaient nécessité une hospitalisation dans plus d’un cas sur deux. Leur parcours antérieur avait été marqué dans 24% à 55% des cas par un ou plusieurs gestes auto-agressifs. Le retard scolaire concernait 55% à 84% des jeunes admis.
Les séjours en soins-études duraient en moyenne plus de 6 mois, parfois jusqu’à 2 à 4 ans. Une majorité des jeunes avait une activité scolaire durant la prise en charge. Pour les autres jeunes, le séjour permettait la mise en place d’un projet alternatif. En fonction de la sévérité des troubles dans les échantillons, 44% à 63% des jeunes étaient considérés comme améliorés à leur sortie des cliniques.
Cinq de ces études évaluaient également les jeunes à distance de leur hospitalisation. L’apport des soins-études semblait très intéressant pour ces jeunes puisque, plus de 5 ans après leur prise en charge, ils permettaient une amélioration clinique chez près de deux-tiers d’entre eux, une reprise d’une insertion scolaire et un projet de formation.
Conclusion : nous comparons ces résultats aux données de la littérature, notamment aux therapeutic residential care à l’étranger, et dégageons des perspectives de recherche pour l’avenir.
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fp 11 lirritabilite familiale dans le tdah prevalence correlats et stabilite auteurs courbet o 1 slama h 2 4 purper ouakil d 3 massat i 2 4 villemonteix t 1 etablissement 1 universite paris 8 paris france 2 universite libre de bruxelles bruxelles belgique 3 chu montpellier montpellier france 4 hopital erasmus bruxelles belgique presentateur courbet ophelie |
FP-11 - L’irritabilité familiale dans le TDAH : prévalence, corrélats et stabilité
Thème: 09 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
Auteurs : COURBET O. (1), SLAMA H. (2,4), PURPER-OUAKIL D. (3), MASSAT I. (2,4), VILLEMONTEIX T. (1)
Présentateur : COURBET Ophelie
Etablissement : (1) Université Paris 8, Paris, FRANCE; (2) Université libre de Bruxelles, Bruxelles, BELGIQUE; (3) CHU Montpellier, Montpellier, FRANCE; (4) Hôpital Erasmus, Bruxelles, BELGIQUE
Introduction : Deux-tiers des enfants atteints de Trouble Déficit de l’Attention / Hyperactivité (TDAH) présentent une irritabilité significative. Dans le DSM-V, les formes extrêmes d’irritabilité sont capturées par le nouveau diagnostic de Trouble Disruptif de Dysrégulation émotionnelle (TDDE), mais ce diagnostic nécessite que les manifestations d’irritabilité soient présentes dans plusieurs contextes (à l’école, dans la famille, avec les pairs). Or, la clinique du TDAH suggère que de nombreux enfants présentent des formes d’irritabilité sévères restreintes au contexte familial. Cependant, la prévalence, la stabilité temporelle et les corrélats de l’irritabilité restreinte au contexte familial dans le TDAH sont actuellement inconnus. L’étude longitudinale présentée ici avait donc pour objectif d’explorer la prévalence et la stabilité temporelle de l’irritabilité restreinte au contexte familial (ou irritabilité familiale) comparée à l’irritabilité multi-contextuelle, ainsi que la prévalence et la stabilité du TDDE restreint au milieu familial (ou « TDDE familial ») comparé au TDDE multi-contextuel. Les liens spécifiques entre le type d’expression de l’irritabilité (familiale /vs/ multi-contextuelle) et certains facteurs tels que les pratiques parentales dysfonctionnelles et les problèmes de sommeil ont également été étudiés. Méthode : 170 enfants avec TDAH âgés de 6 à 11 ans ont été inclus dans cette étude. Un entretien semi-structuré ainsi qu’une série de questionnaires ont été délivré aux parents lors de l’inclusion puis 1 an après, afin d’évaluer l’irritabilité et les problèmes de sommeil de l’enfant ainsi que les pratiques parentales. Résultats : cette étude suggère que l’irritabilité, indépendamment du contexte, est associée à des pratiques parentales dysfonctionnelles. Cependant aucun lien entre irritabilité et problèmes de sommeil n’a été retrouvé. Les pratiques parentales et les problèmes de sommeil ne diffèrent pas selon le type d’expression de l’irritabilité (familiale vs. multi-contextuelle). Par ailleurs, l’irritabilité familiale est aussi fréquente et stable dans le temps que l’irritabilité multi-contextuelle, et le TDDE familial est aussi fréquent et stable dans le temps que le TDDE multi-contextuel. Conclusion : les facteurs associés à l’irritabilité familiale dans le TDAH restent pour l’instant inconnus. Les formes sévères d’irritabilité familiale (TDDE familial) semblent être aussi fréquentes et stables que les formes sévères d’irritabilité multi-contextuelles capturées actuellement par le diagnostic de TDDE : cependant, elles ne sont actuellement pas prises en compte par cette entité diagnostique. Un élargissement des critères de cette entité, ou une prise en compte dimensionnelle de l’irritabilité dans le TDAH sont proposés.
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fp 12 niveau de fardeau chez les aidants naturels de patients ages suivis pour troubles psychotiques chroniques auteurs ben ali s 1 2 tira s 1 2 fekih romdhane f 1 2 cheour m 1 2 etablissement 1 hopital razi la manouba tunisie 2 faculte de medecine de tunis tunis tunisie presentateur ben ali sana |
FP-12 - Niveau de fardeau chez les aidants naturels de patients âgés suivis pour troubles psychotiques chroniques
Thème: 11 - Psychiatrie du sujet âgé
Auteurs : BEN ALI S. (1,2), TIRA S. (1,2), FEKIH-ROMDHANE F. (1,2), CHEOUR M. (1,2)
Présentateur : BEN ALI Sana
Etablissement : (1) Hôpital Razi, La Manouba, TUNISIE; (2) Faculté de médecine de Tunis, Tunis, TUNISIE
Introduction : Les aidants naturels des sujets âgés suivis pour trouble psychotique se trouvent face à une charge de soins surajoutée et leur fardeau s’appesantit. Nous nous sommes proposé à travers ce travail d’évaluer le niveau de fardeau des aidants naturels de sujets âgés suivis pour troubles psychotiques chroniques, et déterminer les facteurs sociodémographiques et cliniques associés à ce fardeau ressenti. Nous avons étudié également la relation entre le niveau de fardeau et la qualité de vie, la dépression, l’anxiété et le stress.
Méthode : Il s’agit d’une étude transversale et descriptive réalisé auprès des aidants naturels de patients âgés suivis pour trouble psychotique chronique à l’hôpital Razi. Une évaluation du fardeau ressenti, de la qualité de vie et des symptômes de Stress, Anxiété et Dépression a été réalisée en se basant sur les échelles de mesure suivantes : la SF-36, le Zarit Burden Interview et les échelles de Depression, Anxiété et Stress.
Résultats : Notre échantillon était composé de 52 aidants naturels de patients âgés atteints de troubles psychotiques chroniques. L’âge moyen était de 48,4 ans. Quarante-deux pour cent des aidants naturels avaient un niveau de fardeau perçu élevé, 38,5% avaient une dépression modérée à extrêmement sévère, 36,5% avaient une anxiété modérée à extrêmement sévère et 36,5% avaient un stress modéré à sévère. La qualité de vie était altérée chez les aidants naturels avec un score moyen global à 63,66. Nous avons objectivé une relation statistiquement significative entre le fardeau ressenti et la dépression (p<0,001), l’anxiété (p<0,001), le stress (p<0,001) et la qualité de vie (p<0,001) des aidants.
Conclusion : Notre étude a mis l’accent sur le niveau élevé du fardeau ressenti par les aidants naturels des sujets âgés suivi pour troubles psychotiques chroniques, et l’influence de ce fardeau sur le niveau de la détresse psychologique et la qualité de vie de cette population d’aidants. Ces résultats suggèrent qu’une prise en charge des aidants naturels de personnes âgées et d'adoption des stratégies préventives est indispensable.
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fp 13 atuc esketamine premieres donnees francaises de tolerance en vie reelle auteurs gaudre wattinne e 1 samalin l 2 rossi c 1 codet m 1 bouju s 1 etablissement 1 janssen cilag paris france 2 chu de clermont ferrand pole de psychiatrie clermont ferrand france presentateur samalin ludovic |
FP-13 - ATUc ESKETAMINE : premières données françaises de tolérance en vie réelle
Thème: 13 - Innovation thérapeutique
Auteurs : GAUDRE WATTINNE E. (1), SAMALIN L. (2), ROSSI C. (1), CODET M. (1), BOUJU S. (1)
Présentateur : SAMALIN Ludovic
Etablissement : (1) JANSSEN CILAG, Paris, FRANCE; (2) CHU de Clermont Ferrand Pôle de Psychiatrie , Clermont Ferrand, FRANCE
Introduction : ESKETAMINE, solution pour pulvérisation nasale a été développée pour le traitement de la dépression résistante. Une Autorisation Temporaire d’Utilisation de cohorte (ATUc) a permis de recueillir pendant 6 mois les premières données en vie réelle et ce en amont de la mise sur le marché (AMM) du traitement, une première en psychiatrie. Méthode : L’ANSM a octroyé le 02/08/2019 la mise à disposition de l’ESKETAMINE dans le cadre d’un protocole d’utilisation thérapeutique dans l’indication: Traitement des épisodes dépressifs caractérisés résistants n'ayant pas répondu à au moins deux antidépresseurs différents de deux classes différentes au cours de l'épisode dépressif actuel modéré à sévère, chez des adultes présentant une contre-indication à l’électroconvulsivothérapie (ECT), n’ayant pas accès à l’ECT, étant résistants à l’ECT ou ayant refusé l’ECT, en co-administration avec un nouvel antidépresseur oral. Au-delà du renseignement des données démographiques du patient, son historique médical et thérapeutique et son évaluation clinique, chaque demande d’accès au traitement était validée sous condition que le médecin et le pharmacien aient été formés à l’utilisation du traitement. Pendant la phase de traitement, l’évolution clinique, la prise en charge thérapeutique et la bonne tolérance du traitement étaient renseignées spontanément par des psychiatres dans des fiches de recueil dédiées avec une attention particulière sur les modalités d’administration et de surveillance. Résultats : Du 23/09/2019 au 25/03/2020, 71 patients ont été inclus dont 66 ont été traités. A l’initiation du traitement et pour son administration, 55.1% patients étaient en hospitalisation complète et 44.9% en hospitalisation de jour. La durée de la surveillance post-administration était de 120 minutes en moyenne et pour 54.2% des cas sous la surveillance d’une infirmière. Pendant la période considérée, parmi les 66 patients traités, 51 patients ont présenté au moins un effet indésirable. Les plus fréquemment rapportés (>10%) étaient : vertiges, sédation, somnolence, anxiété et dissociation. La majorité des effets indésirables étaient reliés à l’ESKETAMINE, se manifestaient juste après l’administration du traitement et étaient transitoires. Aucun décès et aucun cas d'exposition à l’ESKETAMINE pendant la grossesse ou l'allaitement n'a été signalé. Aucun cas d'abus ou de dépendance n'a été observé pendant l'ATU. Conclusion : Il s’agit des premières données de sécurité rapportées par des psychiatres français. Celles-ci restent cohérentes avec le profil de sécurité établi lors des essais cliniques et décrit dans les documents de minimisation de réduction des risques disponibles depuis l'autorisation de mise sur le marché accordée le 18 décembre 2019.
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fp 14 les effets a long terme de la vortioxetine sur la prevention et la reapparition du phenotype anxieux depressif chez la souris impliquent la neurogenese hippocampique adulte auteurs mendez david i 1 gardier a 1 corruble e 4 david d 1 guilloux j 1 shah a 2 tritschler l 1 defaix c 1 fossati p 3 colle r 4 hen r 5 6 7 denny c 5 6 etablissement 1 cesp moods team universite paris saclay fac pharmacie chatenay malabry france 2 columbia college columbia university new york etats unis 3 inserm cnrs institut du cerveau et de la moelle hopital pitie salpetriere sorbonne universites upmc universite paris 06 ap hp paris france 4 cesp moods team universite paris saclay faculte de medecine paris sud assistance publique hopitaux de paris hopitaux universitaires paris sud service hospitalo universitaire de psychiatrie hopital de bicetre le kremlin bicetre france 5 department of psychiatry columbia university new york etats unis 6 division of systems neuroscience research foundation for mental hygiene inc rfmh new york state psychiatric institute nyspi new york etats unis 7 department of neuroscience columbia university new york etats unis presentateur david denis |
FP-14 - Les effets à long terme de la vortioxétine sur la prévention et la réapparition du phénotype anxieux/dépressif chez la souris impliquent la neurogenèse hippocampique adulte
Thème: 13 - Innovation thérapeutique
Auteurs : MENDEZ-DAVID I. (1), GARDIER A. (1), CORRUBLE E. (4), DAVID D. (1), GUILLOUX J. (1), SHAH A. (2), TRITSCHLER L. (1), DEFAIX C. (1), FOSSATI P. (3), COLLE R. (4), HEN R. (5,6,7), DENNY C. (5,6)
Présentateur : DAVID Denis
Etablissement : (1) CESP/MOODS team, Universite Paris-Saclay, Fac Pharmacie, Chatenay-Malabry, FRANCE; (2) Columbia College, Columbia University, New York, ETATS-UNIS; (3) Inserm, CNRS, institut du cerveau et de la moelle, hôpital Pitié-Salpêtrière, Sorbonne universités, UPMC université Paris 06, AP-HP, Paris, FRANCE; (4) CESP/MOODS team, Universite Paris-Saclay, Faculté de Médecine Paris-Sud, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Hôpitaux Universitaires Paris Sud, Service Hospitalo-Universitaire de Psychiatrie, Hôpital de Bicêtre, Le Kremlin Bicêtre, FRANCE; (5) Department of Psychiatry, Columbia University, , New York, ETATS-UNIS; (6) Division of Systems Neuroscience, Research Foundation for Mental Hygiene, Inc (RFMH) / New York State Psychiatric Institute (NYSPI), New York, ETATS-UNIS; (7) Department of Neuroscience, Columbia University, New York, ETATS-UNIS
Introduction : Précédemment, nous avons montré qu’un traitement chronique de vortioxétine (VORT ; inhibiteur de recapture de la sérotonine, agoniste des récepteurs sérotoninergiques de type 1A, 1B et antagoniste 1D, 3, 7), induisait des effets anxiolytiques/antidépresseurs durables et prévenait la diminution de la neurogenèse hippocampique adulte (NHA) induite par un stress1. En utilisant un modèle génétique d’ablation de la NHA [modèle GFAP-TK (Glial fibrillary acidic protein-tyrosine kinase)] chez la souris, nous avons évalué si la suppression de ce phénomène altérait la réponse et la prévention des rechutes/récidives induites par un traitement chronique de VORT.
Méthode : Quatre semaines avant l’induction du phénotype anxio/dépressif par de la corticostérone (CORT), du valganciclovir a été administré chez des souris GFAP-TK positive (TK +) afin de bloquer la NHA. Les conséquences comportementales d’un excès de glucocorticoïdes (modèle CORT, 35 ug/ml dans l’eau de boisson pendant 4 semaines) chez ces souris mâles TK+ et leurs congénères présentant une NHA intacte (TK-) ont ensuite été évaluées dans trois tests comportementaux (Labyrinthe en Croix Surélevé, EPM, le Novelty Suppressed Feeding, NSF et le Splash Test, ST). Puis les conséquences comportementales après 4 semaines de VORT (10 mg/kg/jour, ip, TK +, n = 15; TK-, n = 7) ou par du véhicule (TK +, n = 15; TK-, n = 16) mais aussi après 3 semaines de sevrage, ont été évaluées. Le phénotype anxio/dépressif après traitement à la CORT, la réponse à la VORT chez des souris TK+ dont la NHA a été supprimée ainsi que leur congénère TK- et ses effets sur la prévention des rechutes/récidives ont été déterminés grâce au score d'émotionalité (score Z) calculé à partir des résultats obtenus dans les tests comportementaux prédictifs d’une activité anxiolytique, antidépressive ou anhédonique.
Résultats : Nous avons confirmé qu’un traitement chronique de VORT, corrigeait non seulement l’augmentation du score d’émotionalité, synonyme de phénotype anxio/dépressif, induite par un traitement chronique de CORT (p<0.01 versus souris TK-/véhicule), mais protégeait aussi contre les rechutes/récidives dans les deux génotypes. Cependant les effets antidépresseurs mais aussi ceux sur la prévention des rechutes/récidives induits par la VORT étaient significativement plus importants chez les souris TK- présentant une NHA intacte. En effet, si dans l'EPM et le ST, la VORT a induite des effets antidépresseurs indépendant de la NHA, dans le NSF, le traitement par de la VORT a induit un effet antidépresseur et des effets prophylactiques contre la rechutes du phénotype anxio/dépressif uniquement chez les souris TK- présentant une AHN intacte (p <0,01 vs TK+).
Conclusion : En conclusion, la NHA est nécessaire non seulement pour les effets antidépresseurs induits par VORT, mais également pour la prévention des rechutes/récidives.
1Mendez-David I et al., (2019) 70th Annual Scientific Convention of the SOBP, Chicago, U.S.A.
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fp 15 le systeme de reperage des troubles psychiatriques en garde a vue et dans la filiere garde a vue comparution immediate a lille auteurs d andrea s 1 chariot p 1 etablissement 1 paris centre paris france 2 aphp paris france presentateur d andrea sara |
FP-15 - Le système de repérage des troubles psychiatriques en garde à vue et dans la filière garde à vue comparution immédiate, à Lille.
Thème: 14 - Psychiatrie légale
Auteurs : D'ANDREA S. (1), CHARIOT P. (1)
Présentateur : D'ANDREA Sara
Etablissement : (1) Paris Centre , Paris, FRANCE; (2) APHP, Paris, FRANCE
Contexte : En prison, la prévalence des troubles psychiatriques est à 4 à 10 fois supérieure à la population générale. La population y est aussi davantage marginalisée. La filière garde à vue comparution immédiate pourrait contribuer à ce phénomène.
Méthode : Une série d’entretiens semi dirigés a été réalisée avec les différents intervenants à Lille : policiers, médecins, juges, procureur afin de décrire leur rôle et leurs points de vue. 26 intervenants ont participés
Résultats : Les examens psychiatriques en garde à vue sont majoritairement réalisés par un seul médecin, qui le plus souvent mène des mini-expertises, dans des conditions difficiles, sur l’abolition du discernement, sans se prononcer sur la capacité du prévenu à se défendre en comparution immédiate. Les autres psychiatres concluent au simple maintient possible en garde à vue, sans rechercher une pathologie sous-jacente pouvant empêcher le prévenu de se défendre. La comparution immédiate amène à juger en urgence, sans enquête sociale approfondie et en se basant sur les conclusions d’examens de garde à vue, des personnes marginalisées sans garanties de représentations et sans soins, ce qui les conduit directement en prison, qui apparait pour les juges comme une garantie d’accès aux soins et de sécurité. La nécessité d’une meilleure collaboration entre les intervenants ainsi qu’un renforcement des équipes médicales ont été soulignés. Des alternatives à la prison seraient davantage mieux acceptées par les médecins que la justice, soucieuse de prévenir le risque de récidive
Conclusion : Cette étude qualitative a mis en évidence des pratiques hétérogènes quant à la pratique des examens psychiatriques en garde à vue, nécessitant un nouveau consensus national. Ce type de parcours judicaire s’inscrit dans un contexte d’augmentation du nombre de comparutions immédiates et cette filière est dénoncée dans plusieurs rapports comme source majeure d’emprisonnements, faute d’alternatives pour ce type de population.
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p 005 harcelement moral chez les jeunes medecins a lhopital auteurs messiaen m 1 fond g 1 duba a 1 boulangeat c 1 mohamed b 1 bourbon a 1 viprey m 1 auquier p 1 lancon c 1 boyer l 1 etablissement 1 ap hm marseille france presentateur messiaen morgan |
P-005 - Harcèlement moral chez les jeunes médecins à l’hôpital
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : MESSIAEN M. (1), FOND G. (1), DUBA A. (1), BOULANGEAT C. (1), MOHAMED B. (1), BOURBON A. (1), VIPREY M. (1), AUQUIER P. (1), LANÇON C. (1), BOYER L. (1)
Présentateur : MESSIAEN Morgan
Etablissement : (1) AP-HM, Marseille, FRANCE
Introduction : Le harcèlement moral à l'Hôpital chez les jeunes médecins est un phénomène mondial. Malgré des indices indiquant des taux élevés de violence et de harcèlement moral dans les hôpitaux français, aucune étude quantitative n’a été réalisée à ce jour en France. L'objectif de l'étude est de déterminer la pévalence du harcèlement moral dans un échantillon national de jeunes médecins français, ses facteurs de risque et les conséquences du harcèlement moral sur la santé mentale.
Méthode : L’étude MESSIAEN (MEdical Students Suffering from their professIonAl ENvironnementest) est une étude épidémiologique observationnelle transversale destinée aux jeunes médecins. Le questionnaire a été élaboré conformément à des études antérieures explorant la violence professionnelle. De plus, nous avons exploré la qualité de la formation initiale. Le harcélement moral a été défini selon la définition légale française. La santé mentale a été évaluée à l'aide de l'échelle Hamilton Anxiety & Depression, de la consommation de drogues psychotropes et du suivi en psychothérapie. Une modélisation par équation structurée a été réalisée pour confirmer notre modèle théorique.
Résultats : Le harcèlement moral a été identifiée chez 41,7% des participants. Dans le modèle d'équation struturelle, le harcèlement moral était associé à l'âge, au nombre de gardes mensuelles et au nombre d'heures travaillées par semaine. La gynécologie obstétrique, la psychiatrie, la chirurgie et les spécialités médicales ainsi que la formation initiale de faible qualité étaient associées à un risque plus élevé de harcèlement moral. Le harcèlement moral était associé à une augmentation du trouble anxieux (32,3%), du trouble dépressif majeur (8,7%), à une prise quotidienne d’antidépresseur (4,6%), d’anxiolytiques (5,4%) et à un suivi psychothérapeutique (10%).
Conclusion : La réduction du nombre d'heures travaillées et des gardes et l'amélioration de la qualité de la formation initiale peuvent aider à prévenir le harcèlement moral chez les jeunes médecins. La gynécologie obstétrique, la psychiatrie et les spécialités chirurgicales et médicales devraient être ciblées en priorité pour développer des programmes de prévention.
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p 007 etat des lieux de la prise en charge des troubles sexuels au sein dunites psychiatriques hospitalieres auteurs riant m 1 nauczyciel c 1 gadoullet j 1 voiry c 2 robert g 1 naudet f 2 drapier d 1 etablissement 1 chgr rennes rennes france 2 chu rennes rennes france presentateur riant manon |
P-007 - État des lieux de la prise en charge des troubles sexuels au sein d’unités psychiatriques hospitalières
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : RIANT M. (1), NAUCZYCIEL C. (1), GADOULLET J. (1), VOIRY C. (2), ROBERT G. (1), NAUDET F. (2), DRAPIER D. (1)
Présentateur : RIANT Manon
Etablissement : (1) CHGR Rennes, Rennes, FRANCE; (2) CHU Rennes, Rennes, FRANCE
Introduction : La sexualité est un facteur majeur de qualité de vie et un enjeu de santé publique. En psychiatrie, la prévalence des troubles sexuels est majorée comparée à la population générale et peut avoir un impact sur la prise en charge des troubles psychiatriques.
Objectif : Réaliser un état des lieux du dépistage des troubles sexuels des patients lors de leur hospitalisation, leurs prises en charge et d’évaluer la conscience des psychiatres de leur présence, leur importance.
Me?thode : Il s’agit d’une étude rétrospective observationnelle descriptive sur données existantes conduite au Centre Hospitalier Guillaume Regnier. Les psychiatres exerçant au sein du CHGR ainsi que tous les internes de Psychiatrie ont reçu via leur adresse mail professionnelle un lien vers un questionnaire anonyme en ligne. 56 réponses ont été récoltées.
Re?sultats : Sur 577 dossiers analysés, on retrouve une trace écrite d’un questionnement du psychiatre par rapport à d’éventuels troubles sexuels sur 74 dossiers soit 12,8% des dossiers étudiés, dont 66 retrouvant un trouble sexuel soit 11,4%. Le sexe, l’âge et le statut marital représentaient des facteurs significatifs dans le dépistage de troubles sexuels. Sur les 66 troubles sexuels dépistés, 68,2% ont bénéficié d’une prise en charge soit 45 patients. Sur l’échantillon total, cela représente 7,8% des patients. Le questionnaire envoyé aux psychiatres du CHGR a permis de recueillir 56 réponses, dont la moitié sont des praticiens hospitaliers. Plus de 90% d’entre eux trouvait que la question de sexualité a de l’importance dans la prise en charge des patients.
Discussion : Il s’agit de la première étude à investiguer le dépistage de troubles sexuels et leur prise en charge de patients hospitalisés dans des services psychiatriques permettant d’avoir une perspective de l’abord des dysfonctions sexuelles au sein d’unités d’hospitalisation. Concernant les limites, la prévalence de troubles sexuels et la diversité des prises en charge ne permettait pas de conclure de manière significative sur d’éventuels biais dans le traitement de troubles sexuels. De plus, les résultats sont dépendants de la tenue des dossiers et l’accessibilité des informations. Le questionnaire présentait un biais de déclaration.
Conclusion : Cette étude a permis de mettre en évidence un manque de prise en charge de troubles sexuels avec un déficit de diagnostic médiée par l’âge, le genre et le statut relationnel des patients au sein de services universitaires de psychiatrie. Suite aux questionnaires distribués aux psychiatres exerçant au sein de l’établissement, nous avons pu observer une certaine disparité dans le recueil de données sexologiques, la retranscription de celles-ci selon différents critères. Les freins observés mettent en avant un manque de connaissances en matière de santé sexuelle ne permettant pas d’offrir l’information et le dépistage au patient.
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p 008 le deces en milieu psychiatrique a propos de 25 cas auteurs boukniter a 1 ferdaouss q 1 lamgari g 1 bout a 1 chadya a 1 aalouane r 1 etablissement 1 chu hassan ii fes hopital psychiatrique ibn hassan fes maroc presentateur boukniter assia |
P-008 - Le décès en milieu psychiatrique à propos de 25 cas
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : BOUKNITER A. (1), FERDAOUSS Q. (1), LAMGARI G. (1), BOUT A. (1), CHADYA A. (1), AALOUANE R. (1)
Présentateur : BOUKNITER Assia
Etablissement : (1) CHU HASSAN II FES HOPITAL PSYCHIATRIQUE IBN HASSAN, Fès, MAROC
Introduction
Les études sur la mortalité et les causes des décès en milieu psychiatrique occupent une place importante dans les recherches actuelles, mais les donnes restent parfois lacunaires et partielles. Généralement La mortalité dans l’institution psychiatrique est deux à trois fois plus importante que dans la population générale.
Objectifs :
Deux objectifs principaux :
- Déterminer les paramètres de mortalité des patients atteint des troubles mentaux, hospitalises aux différents services de l’hôpital ibn al Hassan.
- Déterminer le profil de ces patients et les facteurs de risque afin de proposer des mesures de prévention.
Matériels et methodes
Nous avons réalisé une étude rétrospective et descriptive, sur une période de dix ans allant du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2018. L’étude a concerné les 25 dossiers répondant aux critères d’inclusion suivante :
- Les patients décédés au cours de leur hospitalisation dans les différents services de psychiatrie à l’hôpital psychiatrique IBN HASSAN de Fès.
- Les patients hospitalisés à l’hôpital psychiatrique IBN HASSAN de Fès et décédés dans un autre service après transfert pour avis ou examen complémentaire.
Les données ont été collectées à l’aide d’une fiche d’enquête pré-établie à partir des dossiers, des registres d’hospitalisation des services, et des certificats de décès.
L’analyse statistique a été effectuée en utilisant le logiciel SPSS.
Résultats
L’âge moyen dans notre échantillon était 38 ans avec des extrêmes de 25 et 62 ans. L’écart type est : 13,058. La mortalité est élevée chez les patients socio-économiquement bas dans 58 % de cas et la tranche d’âge la plus touchée comprise entre 26 ans et 35ans avec une prédominance masculine (16Hommes ; 09 femmes). Environ 15.3 % des patients avaient des antécédents cardiovasculaire (50 % d’HTA) ; 65 % des patients décédés étaient tabagiques, 34% consomment d’alcool et 23 % consommaient du cannabis. 62 % des patients décédés étaient schizophrènes, la moitié des patients avaient consommés des neuroleptiques classiques et 75 % des patients n’avaient pas bénéficié d’un bilan complémentaire.
La moitié des décès survient à la première semaine et 64 % des mortalités surviennent pendant la période matinale avec un délai moyen entre le décès et l’admission de 9 jours. La première cause du décès était la mort subite avec 38.47 %. La deuxième cause était le suicide dans 34.62 % ; les affections cardiaques viennent en troisième place avec un pourcentage de 15.39 % des cas.
Conclusion
La santé physique des personnes souffrant de pathologies mentales nécessite la planification des programmes de santé efficaces
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p 009 observance et iatrogenie experience des patients atteints de troubles psychiatriques auteurs courtet p 1 azoulai m 2 morisseau v 2 levy heidmann t 2 pecout c 3 etablissement 1 universite montpellier montpellier france 2 carenity communaute de patients en ligne paris france 3 upjohn pfizer pfe 23 25 avenue du dr lannelongue paris france presentateur courtet philippe |
P-009 - Observance et iatrogénie : expérience des patients atteints de troubles psychiatriques
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : COURTET P. (1), AZOULAI M. (2), MORISSEAU V. (2), LEVY-HEIDMANN T. (2), PECOUT C. (3)
Présentateur : COURTET Philippe
Etablissement : (1) Université Montpellier, Montpellier, FRANCE; (2) Carenity, Communauté de patients en ligne, Paris, FRANCE; (3) Upjohn (Pfizer PFE), 23-25 Avenue du Dr Lannelongue, Paris, FRANCE
Introduction Environ 14% de la charge de morbidité mondiale a été attribuée aux troubles neuropsychiatriques, principalement en raison de la nature chroniquement invalidante de la dépression et d'autres troubles mentaux courants, des troubles liés à la consommation d'alcool, de drogues, et des psychoses. Ainsi, les troubles psychiatriques occupent une place majeure au sein des Maladies Non Transmissibles, expliquant que leur prévention, la diminution du risque et de la progression des ces troubles psychiques sont des défis majeurs au quotidien. Mieux comprendre l’Expérience des Patients, notamment dans le domaine de leurs attitudes et leurs connaissances des risques et bénéfices de leur traitement, a été notre objectif pour mieux appréhender leur perception de l’adhésion thérapeutique et du risque iatrogénique.
Méthode Un questionnaire en ligne a été administré sur la plateforme Carenity auprès de patients adultes atteints de troubles psychiques entre février et mai 2020. L’enquête cherchait à identifier leur perception concernant les conditions de prise de leur traitement. L'analyse des correspondances multiples (ACM) d'un ensemble de données sur des patients français atteints de troubles psychiques a été utilisée avec une classification ascendante hiérarchique (CAH).
Résultats 292 patients (femmes 78%) d’âge moyen 47,6 ans, dont : trouble bipolaire (50%), dépression (46%), troubles anxieux (43%). En moyenne, ces patients prenaient 4 médicaments et 6 comprimés par jour. 3 groupes ont été identifiés selon la CAH. Le groupe 1 (43%), comprenait des patients que l’on qualifie « craintifs », enclins à adapter leur traitement par eux-mêmes en changeant de dose (9%) ou en l’arrêtant (26%). Polymédiqués (68% au moins trois traitements par jour), ils s’attendaient à rencontrer des effets secondaires (60%) lorsqu’ils commençaient un nouveau traitement. Le groupe 2 (35%), peu polymédiqués (56% avec un ou deux traitements), que l’on qualifie « à risque » car semblait être moins observant, et avait peur des risques et contraintes liés à leur traitement (71% de la dépendance et 62% du manque d’efficacité). Le groupe 3 (22%) que l’on qualifie « déterminé » semblait plus observant, moins informé, excepté au sujet des bénéfices de leur traitement (77% informés pour tous leurs traitements), et avait tendance à ne pas notifier leur médecin en cas de non-observance (41%).
Conclusion Ces résultats, émanant de l’Expérience Patient, évoquent des comportements et des profils de patients inédits et mettent l’accent sur les mécanismes d’adaptation et les solutions qu’ils développent pour gérer leur rapport au traitement. Ces profils identifiés devraient être inclus dans la démarche de l’Education Thérapeutique du patient, afin d'améliorer la prise en charge globale en augmentant l’observance et en diminuant la iatrogénie médicamenteuse.
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p 010 impact des facteurs climatiques sur les suicides et tentatives de suicide en france metropolitaine auteurs ambar akkaoui m 1 chan chee c 3 laaidi k 3 fifre g 4 geoffroy p 2 etablissement 1 ghu paris neurosciences paris france 2 hopital bichat aphp paris france 3 sante publique france paris france 4 meteo france strasbourg france presentateur ambar akkaoui marine |
P-010 - Impact des facteurs climatiques sur les suicides et tentatives de suicide en France métropolitaine
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : AMBAR AKKAOUI M. (1), CHAN CHEE C. (3), LAAIDI K. (3), FIFRE G. (4), GEOFFROY P. (2)
Présentateur : AMBAR AKKAOUI Marine
Etablissement : (1) GHU Paris Neurosciences , Paris, FRANCE; (2) Hôpital Bichat, APHP, Paris, FRANCE; (3) Santé Publique France, Paris, FRANCE; (4) Météo France, Strasbourg, FRANCE
IntroductionLe suicide est un phénomène multifactoriel, impliquant des facteurs environnementaux. Parmi eux, le rôle des facteurs météorologiques a été étudié dans quelques études à travers le monde, qui retrouvent une association positive entre la température et les conduites suicidaires. Cependant, la plupart des études se sont intéressées à la température, et peu aux autres facteurs météorologiques, et aucune étude n’a été réalisée en France à ce jour. L’objectif de cette étude est d’étudier l’association entre les facteurs météorologiques et les suicides et tentatives de suicide en France métropolitaine.
Méthodes Les données météorologiques françaises nous ont été transmises par Météo-France entre le 01/01/2009 et le 31/12/2018, avec une station météorologique représentative de chaque département. Les données suicides et tentatives de suicide ont été transmises par Santé Publique France, à l’aide du codage PMSI-MCO (tentatives de suicide) et de la base CépiDc-INSERM (suicides), et regroupées par département, sur la même période pour les tentatives de suicide, et jusqu'au 31/12/2015 pour les suicides. Toutes les données ont été agrégées à un pas de temps hebdomadaire. Des analyses de corrélations simples et décalées ont été réalisées à l’aide du logiciel R Studio, version 1.1.463.
Résultats On retrouve une saisonnalité des suicides et tentatives de suicide, qui se réplique chaque année, avec un pic de suicide et tentatives de suicide au mois de mai, et une chute du nombre de suicide et tentatives de suicide en février et en août (voir figure 1). En analyse statistiques, on retrouve une association statistiquement significative entre la température de la semaine d’avant avec le taux de suicides (r=0,18, p < 0,0001), et une association entre la vitesse du vent et le taux de suicides (r=-0,21, p < 0,0001). En regardant spécifiquement sur un seul département français (département Nord, 59), on observe une association entre la température, la durée d’insolation et le rayonnement global avec le nombre de suicides et tentatives de suicide, et une association négative entre la pression atmosphérique et l’humidité (voir tableau 1).
Conclusion Ces résultats préliminaires suggèrent une association entre certains facteurs climatiques et les conduites suicidaires, et nécessitent la poursuite des analyses en ajustant sur différents facteurs de confusion et en modélisant l’association entre les facteurs météorologiques et les conduites suicidaires.
 Figure 1. Répartition du nombre de tentatives de suicide (A) et du nombre de suicide (B) en moyenne par mois et par année, tous départements confondus.
 Tableau 1 - Analyse des corrélations (coefficient de Pearson) entre les variables climatiques et le nombre de suicide et tentatives de suicide sur le département de Lille, pendant toute la durée de l’étude.
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p 011 evaluer la securite des interventions therapeutiques de la depression auteurs chevance a 1 tomlinson a 2 3 ravaud p 1 touboul s 4 henshall c 2 tran v 1 cipriani a 2 etablissement 1 universite de paris cress inserm inra paris france 2 university of oxford oxford royaume uni 3 warneford hospital oxford royaume uni 4 patient paris france 5 department of epidemiology columbia university mailman school of public health new york etats unis presentateur chevance astrid |
P-011 - Evaluer la sécurité des interventions thérapeutiques de la dépression
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : CHEVANCE A. (1), TOMLINSON A. (2,3), RAVAUD P. (1), TOUBOUL S. (4), HENSHALL C. (2), TRAN V. (1), CIPRIANI A. (2)
Présentateur : CHEVANCE Astrid
Etablissement : (1) Université de Paris, CRESS-Inserm-INRA, Paris, FRANCE; (2) University of oxford, Oxford, ROYAUME-UNI; (3) warneford hospital, Oxford, ROYAUME-UNI; (4) patient, Paris, FRANCE; (5) Department of Epidemiology, Columbia University Mailman School of Public Health, New York, ETATS-UNIS
INTRODUCTION : Les méta-analyses des essais contrôlés randomisés (ECR) ont montré une supériorité de tous les antidépresseurs de première et de deuxième génération contre placebo, mais des effets relatifs plutôt similaires dans la dépression. La comparaison de leur profil de tolérance, est difficile du fait que le recueil des données de sécurité dans les ECR n’est pas standardisé. Pour mieux comparer les profils de tolérance, cette étude vise à définir quels critères de jugement de sécurité doivent être mesuré dans les ECR évaluant les antidépresseurs dans la dépression.
METHODES : Cette étude a comporté trois étapes : 1) la réalisation de deux enquêtes internationales en ligne auprès de patients ayant signalé un épisode dépressif traité par antidépresseur et de professionnels de santé (HCP). Les participants devaient classer par ordre d’intolérabilité les 30 évènement indésirables (EI) non graves les plus rapportés dans les ECR (données d’une méta-analyse de 2018 de 522 essais) 2) l'identification d’EI non proposé dans la tache de classement mais considérés comme intolérables par les patients grâce à une analyse qualitative de contenu d’une question ouverte, 3) un consensus d’expert sur les EI graves qui devraient être systématiquement mesurés dans les ECR de la dépression.
RÉSULTATS : Entre mai et octobre 2019, 1631 patients de 44 pays différents ont été inclus dont 289 (37,1 %) déclarant des symptômes dépressifs sévères (PHQ-9 ≥ 20) au moment de l'étude, ainsi que 282 professionnels de santé (HCP) dont 225 (79,8 %) psychiatres. Parmi les trente EI non graves (insomnie, anxiété, fatigue, prise de poids, agitation, dysfonction sexuelle, vertige, céphalées, sédation, nausée, palpitations, sueurs, troubles de la vue, vomissement, douleurs, tremblements, douleurs abdominales, reflux, rêves anormaux, diarrhées, hypotension, constipation, bouche sèche, troubles respiratoires, hypertension, dysfonction érectile, rhinite), les patients ont déclaré que l'insomnie était le plus intolérable. (Les chances d'être signalés comme étant plus intolérable que «la rhinite» : 23,3, intervalle de confiance à 95 % de 19,6 à 27,7), suivies par l'anxiété (19,7, 95 % IC 16,6 à 23,4) et la fatigue (17,5, 95 % IC 14,7 à 20,7). Les HCP ont classé le dysfonctionnement sexuel comme l'événement indésirable le plus nocif (129,7, 63,6 à 264,5), suivi par la prise de poids (86,0, 42,2 à 175,2) et les troubles de l'érection (84,9, 41,7 à 173,0). L'analyse de contenu a permis d'identifier l’émoussement émotionnel, les troubles de la concentration, l’irritabilité et le syndrome de sevrage. Le consensus d’experts a identifié les décès par suicide, les décès (toute autre cause) et la suicidalité (hors suicide) comme étant des EI graves devant être systématiquement mesurés dans les ECR de la dépression.
CONCLUSION – Cette étude constitue une des étapes du développement d’un Core Outcome Set (ensemble de critères de jugement minimal) pour les ECR de la dépression.
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p 012 modalites de recours aux soins pour raison de troubles mentaux au burkina faso auteurs ouedraogo a 3 nanema d 1 2 goumbri p 3 karfo k 3 etablissement 1 centre hospitalier universitaire regional de ouahigouya ouahigouya burkina faso 2 universite de ouahigouya ouahigouya burkina faso 3 centre hospitalier universitaire yalgado ouedraogo ouagadougou burkina faso presentateur nanema desire |
P-012 - Modalités de recours aux soins pour raison de troubles mentaux au Burkina Faso
Thème: 01 - Epidémiologie
Auteurs : OUEDRAOGO A. (3), NANEMA D. (1,2), GOUMBRI P. (3), KARFO K. (3)
Présentateur : NANEMA Désiré
Etablissement : (1) Centre Hospitalier Universitaire Régional de Ouahigouya, Ouahigouya, BURKINA FASO; (2) Université de Ouahigouya, Ouahigouya, BURKINA FASO; (3) Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo, Ouagadougou, BURKINA FASO
INTRODUCTION
La prise en charge des troubles mentaux est dominée par les soins alternatifs traditionnels ou néo-traditionnels dans la plupart des pays africains. L’objectif de cette recherche était de décrire les différentes modalités de recours aux soins pour raison de maladie mentale au Burkina Faso.
METHODES
La présente recherche a été menée sur toute l’étendue du territoire national. Nous avons effectué une enquête transversale descriptive et analytique auprès d’un échantillon sélectionné de manière aléatoire et représentatif de la population burkinabè âgé d’au moins 18 ans et résidant au Burkina Faso. Le protocole de recherche a été soumis à l’approbation du Comité d’Ethique pour la Recherche en Santé du Burkina Faso. L’anonymat absolu et la confidentialité ont été garantis pour toute personne participant à la recherche.
RESULTATS
Sur l’ensemble des 840 ménages sélectionnés, 2 653 personnes éligibles ont été contactées. Nous avons enregistré 63 refus spontanés et trois questionnaires inexploitables soit un échantillon définitif de 2587 personnes. Il s’agissait d’une population composée en majorité de femmes, 1479 (57,17 %), d’âge moyen de 38,15±16,17 ans. Les autres caractéristiques sociodémographiques de cette population sont détaillées dans le tableau I.
Une proportion de 54,39 % des enquêtés chez qui un trouble mental a été repéré à l’aide du MINI, n’avait pas le sentiment d’être malade. Outre le système de santé moderne, plusieurs ont eu recours à des tradipraticiens et à des guides religieux que sont les marabouts, prêtres ou pasteurs tant en milieu urbain qu’en milieu rural (tableau II).
Pour l’ensemble des troubles mentaux repérés par le MINI, les malades et les familles étaient, dans la plupart des cas, attirés plus par le système de soins traditionnels et magico-religieux que par le système de santé moderne (tableau III).
Les personnes atteintes de troubles mentaux avaient également émis des avis sur l’efficacité des interventions thérapeutiques qui leur avaient été proposées (figure 1).
CONCLUSION
Les informations recueillies ont été auto-rapportées, ce qui n’exclut pas une possibilité de biais de déclaration. La faible proportion de malades mentaux qui reçoivent des soins dans le système de santé moderne est un sujet d’actualité au Burkina Faso. Malgré l’efficacité reconnue à l’heure actuelle des traitements médicamenteux et psychologiques pour contrôler les troubles et améliorer le pronostic à plus ou moins long terme, de nombreuses personnes ne recourent qu’aux soins traditionnels et néo-traditionnels. Des études complémentaires sont indispensables pour mieux cerner les déterminants précis de ce faible recours aux soins modernes. Mais en attendant, et au regard de nos résultats, il est impératif d’élaborer et mettre en œuvre, un plan de communication pour le changement de comportement sur les maladies mentales.
 Figure 1: Opinion des personnes atteintes sur le traitement le plus efficace
 Tableau I: Caractéristiques sociodémographiques
 Tableau II: Premier recours aux soins selon le milieu de résidence du répondant
Tableau III: Type de recours aux soins en fonction de la nature du trouble repéré
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p 013 les symptomes de la depression un analyse en reseau pour identifier des dynamiques specifiques entre population generale et etudiante auteurs morvan y 1 2 vansimaeys c 3 4 chaumette b 5 6 7 frajerman a 5 6 etablissement 1 universite paris nanterre ufr spse ea4430 clipsyd nanterre france 2 inserm cesp u1018 paris france 3 universite de paris institut de psychologie lpps boulogne billancourt france 4 universite paris saclay litem imt bs evry france 5 universite de paris ipnp inserm u1266 paris france 6 ghu paris psychiatrie et neurosciences paris france 7 mcgill university department of psychiatry montreal canada presentateur morvan yannick |
P-013 - Les symptômes de la dépression : un analyse en réseau pour identifier des dynamiques spécifiques entre population générale et étudiante ?
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : MORVAN Y. (1,2), VANSIMAEYS C. (3,4), CHAUMETTE B. (5,6,7), FRAJERMAN A. (5,6)
Présentateur : MORVAN Yannick
Etablissement : (1) Université Paris Nanterre, UFR SPSE, EA4430 CLIPSYD, Nanterre, FRANCE; (2) Inserm, CESP, U1018, Paris, FRANCE; (3) Université de Paris, Institut de Psychologie, LPPS, Boulogne Billancourt, FRANCE; (4) Université Paris-Saclay, LITEM, IMT-BS , Evry, FRANCE; (5) Université de Paris, IPNP, Inserm U1266, Paris, FRANCE; (6) GHU Paris Psychiatrie et Neurosciences, Paris, FRANCE; (7) McGill University, Department of Psychiatry, Montréal, CANADA
Introduction :
Les études sur la santé mentale des étudiants retrouvent des prévalences de dépression supérieures à la population générale. Elles sont rarement analysées de manière fine au niveau des d’interrelations complexes grâce à une approche « symptomic ».
Méthode :
Les symptômes de l’épisode dépressif majeur (EDM) mesurés à l’aide du CIDI-sf et leur fonctionnement ont été comparée entre 1) un échantillon de 1 404 personnes souffrant d’un EDM au cours des 12 derniers mois issus de la population générale en 2005 (n=16 710) et 2) un échantillon de 2 964 étudiants souffrant également d’un EDM en 2016 (n=18 875). Seuls les symptômes secondaires ont été inclus dans les modèles pour éviter une structure biaisée de la matrice de corrélations tétrachoriques qu’implique le CIDI-sf. Nous avons d’abord comparé les prévalences des deux enquêtes puis avons estimé deux réseaux de corrélations partielles avec techniques de pénalisation.
Résultats :
Les étudiants semblent se différencier de la population générale principalement par une prévalence plus importante de sentiments de dévalorisation (88% vs 77%) tandis que la population générale semble présenter davantage d’idées morbides (66% vs 56%). Les autres symptômes secondaires semblent proches dans les deux populations : épuisement (93% vs 96% pour la population étudiante), prise ou de perte de poids (27% vs 23%), troubles du sommeil (76% vs 74%), troubles de la concentration (92% vs 91%). Les réseaux sont représentés de manière à pouvoir être comparés visuellement. Toutefois, l’utilisation de tests de permutations est recommandée afin de vérifier quels aspects diffèrent entre ces deux modélisations. Si ces derniers ne permettent pas de conclure quant à une différence de structure (p=0,226) ou de connectivité globale entre ces deux réseaux (p=0,992), en revanche ils semblent indiquer une différence de relation entre symptômes de sommeil et de concentration (p<0,001) qui, bien que présente et positive en population générale, serait absente en population étudiante. En population étudiante on retrouve en revanche une relation positive entre symptômes de dévalorisation et idées morbides (p=0.026) qui semblerait absente en population générale.
Conclusion :
Ces analyses mettent en lumière une relation entre sentiment de dévalorisation et idéation morbide qui prend du sens au regard de la différence de la prévalence d’idéation suicidaire au cours des 12 derniers mois en population étudiante en 2016 comparativement à la population générale en 2017 (8,4% vs 4,7%). Cependant les différences observées peuvent autant être imputables à la nature des populations, à l’évolution de la société ou des modalités de réponses acceptables ou à des artefacts statistiques d’une méthode de comparaison de deux groupes qui tente de capturer des phénomènes complexes de mouvements individuels. L’intérêt de ces analyses repose cependant au moins sur la caractéristique de représentativité à l’échelle nationale des deux échantillons choisis.
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p 014 anxiete et depression du personnel soignant marocain durant la pandemie covid 19 auteurs essayagh t 1 essayagh m 2 zerqouni s 1 essayagh s 3 etablissement 1 hassan first university of settat institut superieur des sciences de la sante maroc settat maroc 2 office nationale de securite sanitaire des produits alimentaires morocco oujda maroc 3 hassan first university of settat faculte des sciences et techniques maroc settat maroc presentateur essayagh touria |
P-014 - Anxiété et dépression du personnel-soignant marocain durant la pandémie COVID-19
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : ESSAYAGH T. (1), ESSAYAGH M. (2), ZERQOUNI S. (1), ESSAYAGH S. (3)
Présentateur : ESSAYAGH Touria
Etablissement : (1) Hassan First University of Settat/Institut Supérieur des Sciences de la Santé, Maroc, Settat, MAROC; (2) Office Nationale de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires, Morocco, Oujda, MAROC; (3) Hassan First University of Settat/Faculté des sciences et Techniques, Maroc, Settat, MAROC
Introduction : La pandémie de COVID-19 a affecté l’état psychologique du personnel soignant et leur productivité. L’objectif de ce travail a été de mesurer les prévalences de l'anxiété et de la dépression chez les personnels soignants au Maroc durant les premiers mois de la pandémie et d’identifier les facteurs de risque associés.
Méthodes : Nous avons mené une étude transversale du 1er avril au 29 mai 2020. Un questionnaire a été auto-administré en ligne via Google-Forms. La collecte des participants a été effectuée en se basant sur le principe de boule de neige où le personnel soignant a été invité via un service de messages courts, WhatsApp ou adresse électronique à remplir le questionnaire et d’en assurer une large diffusion. Le questionnaire collectait des données sociodémographiques, environnementales et individuelles. Une analyse par régression logistique a été effectuée pour identifier les facteurs de risque associés à l'anxiété et à la dépression.
Résultats : Nous avons colligé 329 participants. La prévalence de l’anxiété a été de 9,1 % et la dépression de 24,6 %. L’anxiété a été associée au stress (Odds Ratio Ajusté (ORA)=11,45, 95% IC [4,13-31,7]). La dépression a été associés au statut « médecin » (ORA=2,86, 95% IC [1,30-6,28]), et au stress (ORA=5,30, 95% IC [2,88-9,75]).
Conclusions : Les prévalences de l’anxiété et de la dépression durant les premiers mois de la pandémie COVID-19 sont similaires à la période normale. Ceci n’est pas étonnant étant donné la capacité du Maroc à contenir l’épidémie durant l’étude. Cependant, instaurer des pratiques de gestion du stress et une reconnaissance des efforts du personnel médical sont deux éléments essentiels pour préserver la santé mentale du personnel soignant durant la pandémie en cours d’intensification.
Mots clés : Anxiété; dépression; stress; statut "médecin"; COVID-19
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p 015 incidence de la pandemie sur les tentatives de suicide auteurs ho s 1 henry j 1 nguyen c 1 amerigo k 1 mathiot a 1 etablissement 1 assistance publique des hopitaux de marseille marseille france presentateur ho sonia |
P-015 - Incidence de la pandémie sur les tentatives de suicide
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : HO S. (1), HENRY J. (1), NGUYEN C. (1), AMERIGO K. (1), MATHIOT A. (1)
Présentateur : HO Sonia
Etablissement : (1) Assistance Publique des Hopitaux de Marseille, Marseille, FRANCE
La pandémie Covid-19 et le confinement décrété pour l’endiguer ont induit des modifications profondes des comportements. La littérature a pu mettre en évidence une exacerbation des éléments de vulnérabilité psychique pendant cette période. L’augmentation des facteurs de risques des comportements suicidaires tels que l’isolement, la fragmentation sociale et la menace des appartenances ont-ils induit une augmentation des passages à l’acte ? Dans cette perspective, nous avons étudié l’impact du confinement sur le nombre de tentatives de suicide reçues aux urgences.
Cette étude se déroule au sein du service des urgences psychiatriques de l’hôpital de la Timone, un des deux centres recevant des urgences psychiatriques à Marseille et qui enregistre environ 7000 passages tous les ans.
Méthodes
Il s’agit d’une étude épidémiologique descriptive. Nous avons comptabilisé et analysé, le nombre de tentatives de suicide reçues aux urgences psychiatrique le premier semestre 2020 et l’avons comparé à la même période en 2019.
Résultats
Nous relevons 343 prises en charge pour tentatives de suicide en 2019 contre 307 en 2020. Nous observons ainsi une diminution de 10.5% du nombre de tentatives de suicide. Cette diminution est proportionnelle à la diminution du nombre de passages aux urgences psychiatriques pendant le premier semestre 2020. Le taux de tentative de suicide dans la file active reste donc stable. Nous relevons également une nette modification du sexe ratio (H/F) pour les comportements suicidaires qui passe de 47,8% en 2019 à 73,4% en 2020.
Conclusion
Contrairement à notre hypothèse initiale, nous observons une diminution de 10,5% des comportements suicidaires reçus au premier semestre 2020, proportionnelle à la baisse d’activité. Si la tendance globale est à la baisse, la modification du sexe ratio traduit une augmentation du comportement suicidaire chez les hommes et une diminution chez les femmes. Ces résultats préliminaires laissent donc supposer une vulnérabilité différente des hommes et des femmes en cette période épidémique pour le suicide. L’échelle locale d’observation incite à la plus grande prudence mais invite à la confrontation avec les indicateurs nationaux de suicidalité sur cette période.
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p 016 la parentalite ameliore la resilience medicale durant la crise covid 19 auteurs le nerze t 1 duverger p 1 caillaud a 1 douillet d 1 riquin e 1 etablissement 1 chu angers angers france presentateur le nerze thomas |
P-016 - La parentalité améliore la résilience médicale durant la crise Covid-19
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : LE NERZÉ T. (1), DUVERGER P. (1), CAILLAUD A. (1), DOUILLET D. (1), RIQUIN E. (1)
Présentateur : LE NERZÉ Thomas
Etablissement : (1) CHU Angers, Angers, FRANCE
Résumé :
Introduction : La pandémie liée à l’infection au SARS-CoV-2 a mis en évidence l'importance de la résilience. Les effets négatifs de cette crise sur le bien-être des médecins ont été étudiés, mais aucune étude à ce jour n’a évalué la force nécessaire pour faire face à cet événement. L’objectif de cette étude était d’évaluer le niveau de résilience des médecins, en se concentrant sur leur statut parental.
Méthodes : Nous avons entrepris une étude transversale pour évaluer la résilience des médecins pendant la pandémie de COVID-19. Les participants ont répondu à un sondage de 41 questions et à la version française de 25 éléments de l'échelle de résilience Connor-Davidson (CD-RISC 25).
Résultats : 442 répondants valides ont été inclus. Le score médian de résilience des médecins qui sont parents était significativement plus élevé que celui des médecins sans enfants (p = 0,02). Les médecins ayant des enfants avaient des scores plus élevés pour la sous-échelle d'optimisme de la résilience (p <0,002). La parentalité était positivement associée à des niveaux plus élevés de résilience lorsque tous les autres facteurs étaient pris en compte (p = 0,046). Le coefficient de régression était de 1.8 avec un intervalle de confiance à 95% (0.03 - 3.6). Dans cette étude, la parentalité était également associée à un moindre niveau d’anxiété ressentie pendant la crise du Covid-19 (p<0.05).
Limites : Le taux de participation était inconnu. Il y avait une différence statistiquement significative entre les groupes dans le score RISC, mais la différence minime cliniquement significative de cette échelle n'est pas claire. Notre échantillon limite la portabilité de nos résultats vers d'autres spécialités. Les répondants peuvent différer des non-répondants.
Conclusion : La parentalité était significativement associée à des niveaux plus élevés de résilience. Cette étude montre l'importance de la vie personnelle sur les médecins lorsqu'ils font face à une crise. Face à des systèmes de soins surchargés, il est important de maintenir un lien solide entre les aidants naturels et leurs proches. Toutes les stratégies qui favorisent la résilience des aidants doivent être mises en œuvre dans les plans d'action locaux et nationaux.
Mots clés: infection SARS-CoV-2, résilience, parentalité, Covid-19, optimisme
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p 017 olaf un objet psychiatrique non identifie concu en situation de crise auteurs raymond v 1 lafont rapnouil s 1 salles j 1 2 3 phulpin h 1 galliot g 1 alaoui a 1 belloc a 1 burdel c 1 ferrer l 1 rau e 1 clenet a 1 etablissement 1 chu toulouse purpan toulouse france 2 inserm u 1043 centre de physiopathologie de toulouse purpan universite paul sabatier toulouse france 3 institut des handicaps neurologiques psychiatriques et sensoriels chu toulouse purpan toulouse france presentateur raymond valentin |
P-017 - OLAF : un objet psychiatrique non identifié conçu en situation de crise
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : RAYMOND V. (1), LAFONT-RAPNOUIL S. (1), SALLES J. (1,2,3), PHULPIN H. (1), GALLIOT G. (1), ALAOUI A. (1), BELLOC A. (1), BURDEL C. (1), FERRER L. (1), RAU E. (1), CLENET A. (1)
Présentateur : RAYMOND Valentin
Etablissement : (1) CHU Toulouse Purpan, Toulouse, FRANCE; (2) INSERM U 1043, Centre de Physiopathologie de Toulouse Purpan, Université Paul-Sabatier, Toulouse, FRANCE; (3) Institut des Handicaps Neurologiques, Psychiatriques et Sensoriels, CHU Toulouse-Purpan, Toulouse, FRANCE
Introduction : L’hospitalisation d’un proche dans une unité de réanimation est à l’origine d’un stress important pour l’entourage. Des troubles psychologiques, regroupés sous le terme de syndrome familial post-réanimation, sont bien connus dans la littérature. Ils peuvent entraîner des répercussions qui affectent la capacité des familles à s’occuper de leur proche après son hospitalisation, ce qui a conduit à la mise en place de soins spécifiques dans les services de réanimation regroupés sous le concept de soins centrés sur les familles. Dans le contexte de la pandémie au SARS-CoV-2, les services de réanimation ont limité ou interdit les visites des proches d’un patient hospitalisé limitant ainsi l’application de ces soins avec le risque d’une majoration des complications liées au stress pour les proches des patients hospitalisés en réanimation.
Méthode : Un dispositif dit Opération de Liaison et d’Aide aux Familles (OLAF) a été mis en place au CHU de Toulouse, à l’initiative des services de réanimation et de psychiatrie, afin de maintenir une prise en charge spécifique des proches de patients hospitalisés. Ce dispositif était basé sur la mobilisation de huit internes et trois psychiatres séniors qui ont assuré un lien téléphonique avec les proches des patients.
Résultats : 135 demandes ont été traitées et 68 suivis téléphoniques de proches de patients hospitalisés en réanimation ont été mis en place. Parmi les personnes suivies, 11 personnes (16,2 %) ont présenté un État de Stress Aigu et 3 personnes (4,4%) un Épisode Dépressif Caractérisé, 9 personnes (13,2%) ont nécessité la prescription de psychotropes.
Une prise en charge spécialisée a pu, pour certaines situations, être mise en place, avec une réorientation vers un suivi psychiatrique ambulatoire pour 11 personnes (16,2 %) ou vers une hospitalisation en service de psychiatrie pour 1 personne (1,5%).
Conclusion : le dispositif OLAF a permis la mise en place de soins centrés sur les familles à distance, il a montré une bonne acceptabilité et a permis le dépistage et le traitement de troubles psychiatriques.
Mots clefs : soins centrés sur les familles, confinement, SARS-CoV-2, suivi psychiatrique
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p 018 impact psychologique de covid 19 enquete aupres de 1267 medecins marocains auteurs benhammou i 1 ouazzani touhami housni y 1 maiouak m 1 2 bout a 1 aarab c 1 2 fakir s 2 etablissement 1 centre hospitalier universitaire hassan ii fes maroc 2 laboratoire de neurosciences fes maroc presentateur benhammou imane |
P-018 - Impact psychologique de covid-19 : Enquête auprès de 1267 médecins marocains
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : BENHAMMOU I. (1), OUAZZANI TOUHAMI HOUSNI Y. (1), MAIOUAK M. (1,2), BOUT A. (1), AARAB C. (1,2), FAKIR S. (2)
Présentateur : BENHAMMOU Imane
Etablissement : (1) Centre Hospitalier Universitaire Hassan II , Fès, MAROC; (2) Laboratoire de Neurosciences , Fès, MAROC
Introduction :Les médecins constituent la ligne de front pour faire face à la pandémie du covid-19, ce qui peut avoir un impact important sur leur santé mentale. Objectifs :Evaluer les troubles dépressifs et anxieux (anxiété généralisée et état de stress post traumatique) chez les médecins du Maroc pendant cette pandémie, et leurs facteurs associées. Méthode :C’est une enquête transversale à visée descriptive et analytique auprès des médecins exerçant dans le secteur public de toutes les régions du Maroc. Les données sont recueillies à l’aide d’un auto-questionnaire en ligne diffusé à travers les réseaux sociaux, anonyme, en langue française comportant les donnée sociodémographiques et des données en rapport avec cette épidémie au Maroc .On aura recours aux échelles psychométrique :Patient Health Questionnaire-9 ( PHQ-9) pour mesurer la dépression et son intensité. Generalized Anxiety Disorder-7 (GAD-7) pour évaluer l’anxiété généralisée. La PTSD Check List for DSM5 (PCL-5) pour mesurer le PTSD. Résultats :Dans cette étude, 1267 médecins du secteur public de toutes les régions du Maroc ont été inclus. Le taux de participation était de 63,3 %. L'âge moyen des participants à l'étude était de 30 ans avec une prédominance féminine (sex-ratio H / F: 0,68). Sur le total des participants, 43% étaient des médecins de première ligne directement impliqués dans les soins des patients Covid-19, 45,3% travaillaient dans les départements à haut risque , Dans notre échantillon, 16,5% sont suivis pour une maladie organique chronique et 27,4% avaient des antécédents familiaux de troubles psychiatriques. Les taux de prévalence de la dépression majeure, de l'anxiété généralisée et du syndrome de stress post-traumatique étaient de 31,5% (PHQ9 ≥ 10), 29,2% (GAD7 ≥ 8) et 21,7% (PCL5 ≥ 33), respectivement. 40,7% des médecins présentaient au moins un des trois troubles. Les scores moyens au PHQ-9 pour la dépression, au GAD-7 pour l'anxiété et au PCL-5 pour le SSPT étaient de 7,79 (± 5,54), 6,12 (± 5,72) et 18,58 (± 17,62), respectivement. Les analyses de régression logistique ont montré que Les médecins atteints d'une maladie organique chronique étaient significativement plus vulnérables à tous les symptômes psychiatriques (dépression, OR 1,80; IC à 95%, 1,28-2,51; anxiété, OR 2,01; IC à 95%, 1,42 à 2,84; ESPT, OR 1,64; IC à 95% , 1,13-2,37). Les médecins ayant des antécédents familiaux de troubles psychiatriques avaient un risque significativement plus élevé de développer une dépression (OR, 1,37; IC à 95%, 1,03-1,82), de l'anxiété (OR, 1,48; IC à 95%, 1,10-1,98) et un SSPT (OR, 1,43 ; IC à 95%, 1,04-1,97). Le fait de vivre avec un membre de la famille atteint d'une maladie chronique était indépendamment associé au SSPT (OR, 1,41; IC à 95%, 1,04-1,91).Conclusion :L’évaluation de la santé mentale des médecins marocains durant la pandémie permettra d’élaborer des interventions spécifiques, et mettre en place des stratégies efficaces de prévention.
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p 019 effets du confinement sur des personnes presentant un trouble genetique auteurs coutelle r 1 boedec m 1 fournier c 1 strehle a 2 burger p 2 mandel j 2 etablissement 1 hopitaux universitaires de strasbourg strasbourg france 2 igbmc dept of neurogenetics and translational medicine illkirch france presentateur coutelle romain |
P-019 - Effets du confinement sur des personnes présentant un trouble génétique
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : COUTELLE R. (1), BOEDEC M. (1), FOURNIER C. (1), STREHLE A. (2), BURGER P. (2), MANDEL J. (2)
Présentateur : COUTELLE Romain
Etablissement : (1) Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, Strasbourg, FRANCE; (2) IGBMC - Dept of Neurogenetics and Translational Medicine, Illkirch, FRANCE
De précédentes études ont montré que le confinement était susceptible d’avoir un effet sur le comportement, le développement et les traitements médicamenteux des personnes présentant une déficience intellectuelle. Les auteurs de ces études suspectaient, en particulier, une aggravation des troubles du comportement, des régressions et une augmentation de la consommation de médicaments psychotropes. Pour tester ces hypothèses nous avons réalisé une enquête internationale par internet portant sur les conséquences du confinement sur les personnes ayant un trouble génétique et, pour la plupart d’entre elles, une déficience intellectuelle. Cette enquête a été menée grâce à GenIDA, une base de données internationale participative de collecte d’informations médicales sur les formes génétiques de déficience intellectuelle et de trouble du spectre de l’autisme.
Les proches des personnes concernées ont participé à cette étude en ligne du 30/04/2020 au 09/06/2020. Cette enquête sollicitait des informations relatives au(x) diagnostic(s), au mode de vie et s’appuyait sur des réponses de type oui/non à des questions qui portaient sur les troubles du comportement, de l’alimentation et du sommeil, 6 mois avant le confinement et pendant le confinement. Nous avons également cherché à préciser l’intensité de ces troubles avant et pendant le confinement. Enfin, les proches pouvaient faire des commentaires libres sur les problèmes médicaux et/ou de qualité de vie qu’ils avaient rencontrés lors du confinement.
199 enfants et adultes ont été inclus. Il y avait autant d’hommes que de femmes. 79.40% de ces personnes avaient une déficience intellectuelle et 21.61% un trouble du spectre de l’autisme. La durée moyenne de confinement, au moment où le questionnaire avait été complété, était, en moyenne, de 57 jours. Nous n’avons pas retrouvé de différence concernant la fréquence des troubles du comportement, de l’alimentation et du sommeil avant et durant le confinement. De plus, il n’y avait pas de différence d’intensité des troubles de l’alimentation et du sommeil entre les deux temps. Toutefois, pour les personnes qui présentaient des troubles du comportement avant et pendant le confinement, l’intensité de ces troubles était plus importante durant le confinement. Les proches rapportaient davantage d’agressivité (p < .001), d’automutilations (p = 0.008), de dépression (p = 0.013), de stéréotypies (p < .001) et d’intérêts restreints (p < .001), tous ces signes pouvant être interprétés comme les conséquences d’un défaut de stimulation.
Nos résultats font écho à de précédentes études qui ont montré que l’effet négatif du confinement ne dépendait pas de la déficience intellectuelle elle-même mais des comorbidités associées telles que les troubles du comportement. De plus, nos résultats sont cohérents avec les commentaires libres des proches qui se plaignaient de l’arrêt des thérapies. Enfin, nous avons constaté que GenIDA est un outil vraiment pertinent pour ce type d’étude.
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p 020 limpact psychologique de la pandemie covid 19 sur les etudiants universitaires du maroc etude nationale aupres de 1593 etudiants auteurs ouraghene a 1 sbai s 1 bineta d 2 bout a 1 el fakir s 2 aarab c 1 etablissement 1 service de psychiatrie centre universitaire hassan ii fes maroc fes maroc 2 laboratoire d epidemiologie faculte de medecine de fes fes maroc presentateur ouraghene amal |
P-020 - L’impact psychologique de la pandémie COVID 19 sur les étudiants universitaires du Maroc : Etude nationale auprès de 1593 étudiants
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : OURAGHENE A. (1), SBAI S. (1), BINETA D. (2), BOUT A. (1), EL FAKIR S. (2), AARAB C. (1)
Présentateur : OURAGHENE Amal
Etablissement : (1) Service de psychiatrie centre universitaire Hassan II Fès Maroc, Fès, MAROC; (2) Laboratoire d'épidemiologie faculté de médecine de fès, Fès, MAROC
Introduction:
Face à la pandémie COVID 19 plusieurs mesures ont été prises, Cela a eu des conséquences négatives.
L’objectif de notre étude était d’évaluer l’impact psychologique chez les étudiants universitaires du Maroc, en évaluant les symptômes de dépression, anxiété, insomnie et stress, et aussi analyser les éventuels facteurs de risque potentiels associés à ces symptômes.
Methode:
Il s’agit d’une étude transversale à visée descriptive et analytique, menée auprès des étudiants universitaires du Maroc.
Le questionnaire Google form diffusé à travers des plateformes en ligne, était anonyme, en langue française, comprenait les données sociodémographiques, les antécédents psychiatriques, les comorbidités addictives et le vécu psychologique de la pandémie.
Nous avons utilisé quatre échelles psychométriques :
L’échelle PHQ-9 : 9 items, pour les symptômes dépressifs.
L’échelle GAD 7 : 7 items, pour l’anxiété.
L’échelle ISI : 7 items, pour l’insomnie.
L’échelle IES-R : 22 items, pour l'état stress.
Résultats:
on a colligé 1593 étudiants universitaires .
L’âge moyen des participants était de 21,55 ± 3,06, 68, 1% des répondants étaient des femmes, 96,4 % étaient célibataires, 52,3 % étaient des étudiants en médecine, et 1408 (88,4%) étudiaient dans le secteur publique.
Les proportions des étudiants souffrant d'anxiété et de stress sévères étaient respectivement de 7,2% et 57,5%. En ce qui concerne la sévérité de la dépression, 28,8%, 22% et 9,9% des étudiants ont respectivement une dépression légère, modérée, et sévère, et pour la sévérité de l'insomnie 32%, 22,8% et 9% des étudiants présentaient une insomnie légère, modérée et sévère.
L'analyse de régression logistique multi variée a montré que les facteurs de risque étaients comme suit
Pour la dépression : la présence d’un trouble mental (OR=2.56; IC à 95%=1.64-3.99), l’usage de substance (OR=1.85; IC à 95% =1.19-2.89), le risque de manque de produit de première (OR=1.49; IC à 95% =1.16-1.90), la peur que cette pandemie se repétera dans les années à venir (OR = 2.05, IC à 95%=1.13-3.20)
Pour l’anxieté: la presence d’un trouble mental avant la pandémie (OR = 3,05; IC à 95% = 1,98-4,7), les étudiants vivant avec une personne atteinte d'une maladie chronique (OR = 1,64; IC à 95% = 1,10-2,44), les étudiants du secteur privé (OR = 1,93; IC à 95% = 1,13-3,30)
Pour l’insomnie: avoir un trouble mental avant la pandémie (OR = 1,49; IC à 95% = 1,08-2,08), être suivi pour une maladie chronique (OR = 1,50, IC à 95% = 1,18-1,91), la peur que cette pandémie durera probablement des mois (OR = 1,67, IC à 95% = 1,10-2,54),
Pour l’état de stress : Les étudiants en médecine (OR = 2,03; IC à 95% = 1,58-2,63), la présence d’un cas de Covid dans l'entourage proche (OR = 1,37; IC à 95% = 1,06-1,78)
Conclusion:
La pandémie a eu un impact psychologique signifiant, une mise en place de mesures spécifiques pour promouvoir la santé mentale chez les étudiants universitaires marocains semble bien etre necessaire.
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p 021 hallucinations iatrogenes a la chloroquine au cours d une infection a covid 19 a propos d un cas auteurs el bourachedy z 1 el amrani r 1 moukhlesse s 1 bout a 1 aarab c 1 etablissement 1 centre hospitalier universitaire hassan ii fes maroc presentateur el bourachedy zineb |
P-021 - Hallucinations iatrogènes à la chloroquine au cours d'une infection à COVID-19: à propos d'un cas
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : EL BOURACHEDY Z. (1), EL AMRANI R. (1), MOUKHLESSE S. (1), BOUT A. (1), AARAB C. (1)
Présentateur : EL BOURACHEDY Zineb
Etablissement : (1) Centre Hospitalier universitaire Hassan II, Fès, MAROC
Introduction :
La Chloroquine et l'Hydroxychloroquine sont des antipaludéens de synthèse utilisés pour le traitement du paludisme et de certaines maladies inflammatoires. La FDA et l’EMA ont approuvé leur utilisation comme traitement d’urgence de l'infection à COVID-19.Plusieurs effets secondaires de ces molécules,ont été décrits dans la littérature. Les manifestations psychiatriques restent relativement rares.
Dans ce cas clinique, nous rapportons le cas d’un patient diagnostiqué COVID-19 positif et mis sous Chloroquine pour cette indication, qui a présenté des hallucinations cénesthésiques et visuelles avec agitation.
Matériel et méthode :
Il s’agit d’une étude de cas avec revue de littérature.
Rapport de cas :
Notre observation rapporte le cas d’un patient âgé de 53 ans, sans antécédents pathologiques, admis pour PEC d’une infection respiratoire à COVID-19. Le patient a été mis sous Chloroquine et Azithromycine pour une durée totale de 10j. A J7 du traitement, le patient a présenté une sensation de dépersonnalisation et d’hallucinations cénesthésiques, puis à J9, il a présenté un état d’agitation avec un trouble du comportement, ainsi que des hallucinations visuelles d’accentuation nocturne l’ayant poussé à se déplacer d’une chambre à une autre par la fenêtre, mettant ainsi sa vie en danger. Une cause organique a été écartée après bilan complet et le patient a été transféré en unité COVID-19 psychiatrique spécialisée.Le patient décrivait le vécu de ses troubles perceptifs avec angoisse, il se sentait suivi et touché par quelqu’un. Par ailleurs, il n’y avait pas de désorientation temporo spatiale, ni de confusion. La cause iatrogène a été fortement suspectée d'où l'arrêt de la Chloroquine.
L’évolution a été marquée par la disparition progressive des hallucinations, et au bout d’une semaine, leur disparition totale.
Discussion :
Les effets secondaires de la Chloroquine sont mieux étudiés dans le traitement du paludisme, mais restent inconnus dans le traitement du COVID-19. Les effets secondaires psychiatriques sont d’incidence rare, portant essentiellement sur les troubles du sommeil, troubles de l’humeur, symptômes anxieux, attaques de panique, irritabilité, une impulsivité, des troubles du comportement, symptômes psychotiques, syndrome confusionnel, un comportement suicidaire pouvant se finir par un suicide.
La survenue de ces effets secondaires psychiatriques est jugée idiosyncrasique et reste imprévisible,et leur physiopathologie est inconnue malgré quelques hypothèses qui ont tenté d’expliquer ce phénomène
Conclusion :
L’intérêt de notre cas clinique réside dans le fait que ce soit le cas d’un patient présentant des hallucinations cénesthésiques et visuelles secondaires à la prise de Chloroquine pour traiter une infection respiratoire à COVID-19. Cela permet d’attirer l’attention sur la possibilité de la survenue d’effets secondaires psychiatriques sérieux au cours d’un traitement par Chloroquine, surtout chez les patients COVID-19 positifs.
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p 022 impact psychologique du deconfinement suite a la pandemie du covid 19 enquete aupres de population generale au maroc auteurs fares n 1 benhaddouch y 1 labib b 1 bout a 1 aarab c 1 aalouane r 1 etablissement 1 c h u hassan ii hopital ibn hassan fes maroc presentateur fares nour elhouda |
P-022 - Impact psychologique du déconfinement suite à la pandémie du COVID-19 Enquête auprès de population générale au Maroc
Thème: 02 - Covid-19
Auteurs : FARES N. (1), BENHADDOUCH Y. (1), LABIB B. (1), BOUT A. (1), AARAB C. (1), AALOUANE R. (1)
Présentateur : FARES Nour Elhouda
Etablissement : (1) C.H.U Hassan II hôpital Ibn hassan, Fès, MAROC
Impact psychologique du déconfinement suite à la pandémie du COVID-19
Enquête auprès de population générale au Maroc
Introduction :
La maladie à coronavirus 2019 ou le Covid-19 est une maladie infectieuse émergente de type zoonose virale causée par la souche de coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère; c'est une épidémie qui a débuté le 19/12/2019 en Chine, puis s'est généralisée pour devenir une pandémie mondiale.
Un confinement a été imposé face à la pandémie qui a touché 182 pays. En effet, passer plus de trois mois confinés, avec des interactions sociales extrêmement limitées n'est jamais anodin et peut avoir des répercussions psychologiques.
Lorsque le confinement a été levé au Maroc, à partir du 24 juin, la reprise des activités a réveillé des angoisses, de l'anxiété et des inquiétudes.
Objectifs :
L’objectif de notre étude est d’évaluer, d’analyser et déterminer les impacts du déconfinement sur la population générale afin d’assurer une meilleure prise en charge psychologique et thérapeutique. Notre étude a consisté à l’évaluation de l’impact émotionnel du déconfinement, portant sur les dimensions dépressive, anxieuse et post-traumatique.
Méthodologie :
Une étude descriptive transversale, sur une période de deux mois a été réalisée au niveau du service de Psychiatrie au CHU Hassan II de Fès, auprès de la population générale, à l’aide d’un auto-questionnaire élaboré et diffusé via les réseaux sociaux.
Les données recueillies sont anonymes et les participants à cette évaluation doivent être consentants. Cette évaluation tient en compte des données sociodémographiques, des données anamnestiques concernant l’impact psychologique et social du déconfinement.
On a utilisé deux échelles pour évaluer les états de dépression, anxiété et de stress post traumatiques : le DASS21 et PCLS.
Résultats :
L’échantillon de notre étude était formé de 2129 personnes ayant une prédominance féminine avec un pourcentage de 68,8%, on a constaté un niveau de stress plus significatif chez les femmes que chez les hommes.
La présence d’enfant est également un facteur aggravant du stress et de l’anxiété, aussi bien que la présence de maladie chronique ou psychiatrique et l’atteinte d’un proche ou membre de la famille.
L’état de stress post traumatique était manifestement plus élevé chez les femmes, en présence d’enfants, en absence d’activité professionnelle et en présence de maladie chronique et psychiatrique.
Conclusion :
Notre étude souligne l’intérêt non négligeable d’une majoration des troubles dans l’ensemble des dimensions psychopathologiques après le déconfinement, en particulier pour les populations vulnérables ou présentant des troubles psychiques antérieurs. Le bouleversement brutal et durable des rythmes, habitudes, des relations sociale requiert une adaptabilité inédite tant à l’échelle individuelle que collective. C’est pourquoi le système de soins psychiatriques doit également s’adapter pour favoriser la meilleure continuité des soins possible.
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p 023 neuroleptiques role preventif ou curatif face a la covid19 auteurs yeferni r 1 coulon s 1 moulier v 1 rekik m 1 chelouah s 1 bouaziz n 1 yekhlef w 1 januel d 1 etablissement 1 etablissement public de sante ville evrard neuilly sur marne france presentateur yeferni rahma |
P-023 - Neuroleptiques : rôle préventif ou curatif face à la COVID19?
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : YEFERNI R. (1), COULON S. (1), MOULIER V. (1), REKIK M. (1), CHELOUAH S. (1), BOUAZIZ N. (1), YEKHLEF W. (1), JANUEL D. (1)
Présentateur : YEFERNI Rahma
Etablissement : (1) Etablissement public de santé Ville Evrard, Neuilly Sur Marne, FRANCE
Introduction :
En 2020, la COVID19 constitue le nouveau problème majeur de santé publique mondiale par le nombre de cas répertoriés (plus de 37 Millions pour 1M 75 décès). En mars 2020, les psychiatres s’attendaient à ce que la population de patients psychiatriques soit particulièrement atteinte par cette pandémie. Les médecins craignaient que soit difficile le respect des gestes barrières, et que la présence des facteurs de vulnérabilité somatique aggrave la COVID19 chez ces patients.
L’objectif de cette étude a été d’évaluer le pronostic des patients hospitalisés dans l’établissement public de santé mentale de Ville-Evrard et de dégager les éventuels facteurs de bon pronostic.
Méthode:
Etude rétrospective de l’ensemble des patients COVID19 hospitalisés entre le 17/03/2020 et le 02/06/2020.
Les données socio-démographiques, cliniques et médicamenteuses ont été recueillies.
Une analyse comparative entre les formes graves et pauci-symptomatiques a été réalisée afin d’établir des facteurs pronostiques à l'aide de tests du Khi-deux (ou de tests Exact de Fisher en cas de faibles effectifs).
Résultats:
Le groupe de 79 patients hospitalisés (41,8% de femmes versus 58,2% d'hommes) âgés 43,8 (11,93) ans. 31 patients avaient au moins un facteur de risque COVID19 grave dont le plus fréquent était l’hypertension artérielle (20,3%). 29 patients présentaient un tabagisme actif soit 36,7%. 41,7% des sujets présentaient une schizophrénie.
Le diagnostic de la COVID19 était posé sur la PCR chez 66 patients (83,6%) et par le scanner thoracique chez 8 patients (10%).
64,6% des patients avaient une forme pauci-symptomatique (n=51 patients).
La durée d’hospitalisation moyenne en unité COVID-psychiatrie était de 11,9 (9,26) jours.
Seuls 12,5% des patients sous traitement neuroleptique de première génération (Chlorpromazine posologie moyenne 300mg, Cyamémazine posologie moyenne 92,5mg) avaient des complications versus 31,9% pour les neuroleptiques de deuxième génération (p=0,047) dont 10 patients (12,7%) étaient transférés en unités de soins intensifs avec un décès.
Le tabac n’a pas été retrouvé comme facteur protecteur (p=0,104).
Conclusion:
Notre étude représente la plus grande cohorte française de patients psychiatriques atteints de la COVID19, en 2020. On constate une bonne évolution des patients COVID+ suivis en psychiatrie malgré les différentes comorbidités associées. Les résultats peuvent s’expliquer par :
1/Le bon respect des gestes barrières par les patients hospitalisés
2/La prise en charge somatique précoce systématique
3/Et enfin, les traitements neuroleptiques de première génération qui semblent avoir un effet protecteur (curatif ou préventif) contre ce virus (M.Plaze, L’Encéphale 2020).
La question d'une étude randomisée en double aveugle testant les neuroleptiques de première génération dans cette indication serait à discuter afin de confirmer ces premiers résultats dans la population générale.
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p 024 les medecins face a lannonce du diagnostic de covid 19 auteurs yamoul m 1 hanine i 1 laboudi f 1 ouanass a 1 etablissement 1 hopital ar razi chu rabat sale maroc presentateur yamoul mounia |
P-024 - Les médecins face à l’annonce du diagnostic de Covid-19
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : YAMOUL M. (1), HANINE I. (1), LABOUDI F. (1), OUANASS A. (1)
Présentateur : YAMOUL Mounia
Etablissement : (1) hopital ar-razi CHU RABAT, Salé, MAROC
introduction
•Les médecins trouvent des difficultés à annoncer le diagnostic de Covid-19 et on souvent recourt à l’avis d’un psychiatre. A cause de:
-La crainte de la réaction des patients et des répercussions négatives de cette annonce sur eux.
-L’évolution mal connue de cette pathologie.
-Le manque de formation à l’annonce diagnostique.
Méthodologie:
Echantillon:
Les médecins de première ligne face à la pandémie du Covid-19.
Critères d’inclusion:
-Etre médecin.
-Avoir déjà annoncé le diagnostic du Covid-19 à un patient.
Critères d’exclusion:
Médecins travaillant dans des services Covid mais non chargés de l’annonce diagnostic.
résultats:
-L’âge moyen des participants est de 33 ans..
- 38.2% sont des médecins résidents, 31.8% sont des médecins généralistes et 22.7% sont des médecins spécialistes.
-51 de ces médecins exercent à Rabat.
- Les CHU sont les établissements les plus représentés avec 50 médecins y exerçant.
ØPour l’avis des médecins sur la formation à l’annonce diagnostique du Covid-19:
- 68.2% ont répondu qu'ils n'ont pas reçu de formation alors que 31.8% ont répondu oui
connaissances des lois relatives à l’information médicale et leur contenu concernant la réglementation de l’annonce diagnostique:
- 52.7% ont répondu non pas vraiment, 20.9% ont répondu non pas du tout, 19.1% ont répondu oui assez bien et uniquement 7.3% ont répondu oui très bien.
attitudes face à une formation spécifique sur l’annonce diagnostique du Covid-19:
- 48 d’entre eux accordaient plus d’importance à l’aspect thérapeutique, 44 à l’aspect éthique et 31 plutôt à l’aspect juridique dans leur pratique de l'annonce diagnostic.
ØPour les représentations et les pratiques des médecins:
pour 94.5% il était nécessaire d’annoncer le diagnostic dès confirmation.
40.9% disent à leurs patients qu’ils ont été contaminés par le virus, 27.3% leur annoncent qu’ils sont positifs au Covid et 10% leur déclarent qu’ils ont été infectés par le coronavirus.
- 49.1% le font après le 1er test, 16.4% après le 2ème, 10% même en cas de suspicion, et 5.5% le font au moment de l’introduction du traitement.
60.6% des participants parlent du diagnostic aux familles alors que 39.4% ne le font pas.
- Lors de l’annonce diagnostique les participants délivrent aux patients des renseignements surtout cliniques, sémiologiques et thérapeutiques que ceux concernant l’épidémiologie, l’étiopathogénie ou le pronostic.
- 60.9% des participants expliquent les symptômes visés par le traitement à leurs patients, alors que 27.3% le font parfois et 11.8% ne le font pas.
-11.8% des médecins ont eu parfois recours à un psychiatre pour annoncer ce diagnostic.
- Pour 56.4% des participants, le fait d’annoncer aux patients qu’ils sont Covid + a permis d’améliorer l’alliance thérapeutique.
conclusion
Bien que ses bénéfices soient aujourd’hui reconnus, l’annonce diagnostique de la maladie du virus Corona 2019 (COVID-19) reste une pratique complexe.
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p 025 les strategies dadaptation face au covid 19 chez les professionnels de premiere ligne auteurs hajjami k 1 benhammou s 1 belbachir s 1 ouanass a 1 etablissement 1 hopital psychiatrique arrazi de sale sale maroc presentateur hajjami kenza |
P-025 - Les stratégies d’adaptation face au COVID-19 chez les professionnels de première ligne
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : HAJJAMI K. (1), BENHAMMOU S. (1), BELBACHIR S. (1), OUANASS A. (1)
Présentateur : HAJJAMI Kenza
Etablissement : (1) Hôpital psychiatrique ARRAZI de Salé, Salé, MAROC
Introduction :
L’infection par le virus du corona est une pandémie d’installation récente (Décembre 2019) concernant toutes les populations partout dans le monde en ayant un impact sur tous les domaines à la fois économique, politique, sanitaire et social, et pouvant engager le pronostic vital, ce qui fait d’elle une situation stressante dont souffre actuellement le monde entier.
Une adaptation cognitive et comportementale sont mises en œuvre faisant appel aux ressources disponibles afin de résoudre cette situation stressante, particulièrement les professionnels de première ligne qui se trouvent exposé au risque d’infection au quotidien.
Méthodes :
Lieu de recrutement : personnels du CHU Avicenne Rabat et CHR Moulay Abdellah Salé
Echantillon :
Taille de l’échantillon : 120 personnes
Critères d’inclusion : tous le corps médical, infirmier et techniciens de santé qui sont en contact avec des patients chaque jour dans tout service confondu.
Critères d’exclusion : le personnel de santé qui fait des consultations à distance ou par visio-consultation uniquement.
Outils d’évaluation : il s’agit d’une étude transversale analytique réalisée grâce à la distribution d’un hétéro questionnaire rempli par les professionnels de santé, utilisant comme outil l’échelle Brief COPE, déjà utilisée dans de nombreuses études afin d’évaluer les stratégies d’adaptation face à une situation stressante. La collecte des données a été faite à l’aide de Google Forms et l’analyse statistique sera réalisée grâce au logiciel SPSS.Objectif :
Le principal objectif de cette présente étude est de déterminer les différentes stratégies d’adaptation qu’adoptent les professionnels de première ligne face à la situation stressante qu’est l’épidémie du coronavirus.
Résultats :
La première étape qu’est l’étude descriptive a objectivé les résultats suivants :
46,7 % des participants étaient des infirmiers, puis respectivement : les résidents de différentes spécialités, les médecins généralistes et spécialistes puis les techniciens de santé.
La plupart des sujets inclus dans l’étude n’avaient pas d’antécédents médico-chirurgicaux, ni psychiatriques ni conduites addictives
68% du personnel participant travaillait dans un service spécialisé dans l’une des différentes spécialités médicales, 18% travaillaient dans le service COVID, 9% dans le triage des malades consultants et 5% en réanimation.
Les principales méthodes d’adaptation rapportées par le personnel sont : le déni, la recherche du soutien émotionnel dans l’entourage, la croyance religieuse, méditation.Conclusion :
L’étude analytique est en cours de réalisation ce qui pourrait nous pouvoir obtenir des résultats statistiquements significatifs et de déterminer les stratégies d’adaptation de chaque personnel à part, à savoir les infirmiers, les médecins et le reste, ainsi que de les comparer.
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p 027 les troubles anxio depressifs chez la population generale en periode de confinement au maroc auteurs stati s 1 raissouni m 1 nafiaa h 1 ouanass a 1 etablissement 1 hopital arrazi sale sale maroc presentateur stati soukaina |
P-027 - Les troubles anxio- dépressifs chez la population générale en période de confinement au MAROC
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : STATI S. (1), RAISSOUNI M. (1), NAFIAA H. (1), OUANASS A. (1)
Présentateur : STATI Soukaina
Etablissement : (1) hopital ARRAZI salé, Salé, MAROC
Introduction :Face à la propagation du coronavirus, la population marocaine est en confinement, une période difficile à vivre pour tous et d’autant plus pour certaines personnes vulnérables, ils sont inquiètes pour leur santé et celle de leur familles, et ils risque d’avoir des répercussions psychologiques anxio- dépressif à courte et à long terme ,ce qui influence négativement leurs vies socioprofessionnelle
Le but de cette étude était de sonder le grand public au MAROC pour mieux comprendre l'impact psychologique pendant le confinement.
L’objectif :dépisté les troubles anxio- dépressif, évalué le degré de retentissement du confinement chez les patients atteints d’une anxiété ou dépression,mise à jour et proposition d'un algorithme bio-psycho-social pour prendre en charge ces troubles
Matériels et méthodes :
Les données cliniques ont été recueillies à l’aide d’une enquête en ligne par un questionnaire bilangue mentionnant les paramètres suivants :
Données sociodémographiques :Sexe, Age, Origine, Profession, Niveau socio-economique, Statut matrimonial
Données cliniques : Les antécédents personnels et familiaux, Duré de la maladie psychiatrique antérieure, Evaluation de l’anxiété et de la dépression par les échelles de BECK
La recherche bibliographique a impliqué des Moteurs de recherche
Saisie des données et analyse statistique a été effectuée à l’aide de l’ EXCEL et de SPSS
Considérations éthiques : le respect de l’anonymat et de la confidentialité des patients.
Résultats : 631 réponses ;Les candidats avaient un âge moyen de 31 ans,70% étaient des femmes,47% sont des célibataires, 28% sont des fonctionnaire du secteur de la santé ;16% sont des salarié ;15% sont des étudiants ;10% sans travail, 76% ont effectué des études supérieurs, 19% ont effectué des études secondaire, 5% sont des alphabets, 33% se déplace pour travailler ,31%ne travaille pas,24% fait le télétravail, 10% participant ont perdu leurs travail à cause du confinement
Pour ATCD médicaux chirurgical et psychiatrique ,34% présentant des antécédents médico-chirurgicaux.14% antécédents de troubles psychiatriques
Pour les résultats des score de BECK ;35% n’ont pas présenté des troubles dépressif ,3% présenté une dépression légère ,22% présenté une dépression d'intensité moyenne à modérée,11% présenté une dépression sévère
Les facteurs de risque lié au survenu d’une dépression sont le Sexe féminin, statut d'étudiant et fonctionnaire du secteur du santé, la présence des ATCD médical et psychiatrique
Pour les résultats de score de GAD ;93% présentant un score de GAD inférieur à 15, 6% (49) présentant un score de GAD sup à 15.
Les meme facteurs de risque sont lié aussi au survenu des troubles anxieux
conclusion Cette étude a révélé une augmentation des troubles psychiatriques chez la population général ce qui impose une prise en charge biopsychosocial afin de préserver au mieux la santé mentale des patients en cette période difficile de pandémie COVID 19
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p 028 vecu psychologique du personnel de premiere ligne face au covid 19 auteurs hanine i 1 chtibi m 1 azraf f 1 belbachir s 1 ouanass a 1 etablissement 1 hopital arrazi de sale maroc sale maroc presentateur hanine ismail |
P-028 - Vécu psychologique du personnel de première ligne face au COVID-19
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : HANINE I. (1), CHTIBI M. (1), AZRAF F. (1), BELBACHIR S. (1), OUANASS A. (1)
Présentateur : HANINE Ismail
Etablissement : (1) Hopital Arrazi de Salé, Maroc, Salé, MAROC
Introduction : Le 11 mars 2020, l’organisation mondiale de la santé a qualifié l’infection au virus « severe acute respiratory syndrome coronavirus 2 » ou SARS-COV-2 de pandémie. Ce virus, ayant été découvert initialement en Chine dans la province de Wuhan en décembre 2019, a touché plus de 37 millions d’individus et plus d’un million de décès dans plus de 200 pays.
Parallèlement à d’autres épidémies et pandémies, l’existence de ce virus a engendré des troubles psychiatriques chez les personnes en contact de la maladie ou non, plus particulièrement le personnel de première ligne, notamment les médecins et les infirmiers.
Les psychiatres doivent être conscients de ces manifestations, pour pouvoir traiter et prévenir d’éventuelles situations plus alarmantes.
Objectif : Évaluer l’impact du virus chez le personnel médical et paramédical exerçant au Maroc, notamment le stress, la dépression et les troubles du sommeil.
Méthodes : Pour explorer ce sujet, nous avons utilisé un questionnaire en anonymat se basant sur, en plus du statut et des conditions individuelles, des échelles évaluant le stress, la dépression et le sommeil.
Le questionnaire a été envoyé via réseaux sociaux au personnel de santé exerçant au Maroc dans les différents hôpitaux et services traitant les patients infectés par ce virus.
Les échelles CES-D (Center of Epidemiological Studies – Depression) pour la dépression, la PSS-10 (Perceived Stress Scale de Cohen) pour le stress perçu et ISI (Index de sévérité de l’insomnie de C. Morin) pour les troubles du sommeil, ont été choisi vu leur utilisation fréquente dans un certain nombre d’études sous le même thème.
Résultats : Nous avons pu récolter après un triage rigoureux 376 réponses, dont 53,5% étaient des femmes, avec un âge moyen de 28,45 ans, 23,9% étaient des infirmiers, 14,4% des médecins généralistes, 19,7% des médecins internes 37,2% des résidents ou spécialistes et 4,8% occupaient d’autres fonctions tel que le transport sanitaire. 66% de nos candidats étaient au niveau des différents CHU du Maroc.
Nos candidats occupaient respectivement 39,1% 28,2% 29% et 25,8% les postes de triage, observation des cas suspects, le secteur COVID et la réanimation.
Concernant nos résultats, on a pu observer que 71% de nos participants présentaient un stress modéré, 44,9% avaient un risque de développer une dépression et 53,7 avaient une insomnie de sévérité variable.
Conclusion : L’exploration du stress, de la dépression et de l’insomnie ont conclu à la présence d’un impact indéniable de la situation sanitaire sur le quotidien du personnel de santé de première ligne exerçant au Maroc.
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p 029 repercussions psychologiques du covid 19 chez une population de patients atteints du toc auteurs rharbaoui h 1 2 nafiaa h 2 ouanass a 2 etablissement 1 hopital militaire d instruction mohammed v rabat maroc 2 hopital universitaire psychiatrique arrazi de sale sale maroc presentateur rharbaoui houyame |
P-029 - Répercussions psychologiques du Covid-19 chez une population de patients atteints du TOC
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : RHARBAOUI H. (1,2), NAFIAA H. (2), OUANASS A. (2)
Présentateur : RHARBAOUI Houyame
Etablissement : (1) Hôpital Militaire d'Instruction Mohammed V , Rabat, MAROC; (2) Hôpital Universitaire psychiatrique Arrazi de salé, Salé, MAROC
Introduction :
Les TOC (Troubles obsessionnels compulsifs) sont caractérisés par des pensées irrationnelles persistantes se manifestant par des actions répétées. Ces troubles ont souvent un retentissement sur la vie sociale des personnes qui en souffrent, avec une tendance à l’isolement qui peut être exacerbé en cette période de confinement.
Parmi ces troubles, la peur de la contamination est très fréquente. Cette peur est influencée par la culture, la société et des problèmes sanitaires mondiaux. Ainsi, en 1920, de nombreux cas de « peur de la syphilis » ont émergé après d’importantes campagnes de sensibilisation à cette maladie. Dans les années 1980, des troubles obsessionnels en lien avec un risque d’infection par le VIH sont apparus. De même, l’épidémie de coronavirus covid19 risque de provoquer un pic d’anxiété important pour certaines personnes atteintes de TOC. C’est pourquoi une augmentation des cas de TOC associés est à craindre.
Les recommandations sur le lavage des mains que l'on nous fait en cette période de pandémie s'avéreraient être un important déclencheur de TOC. Rapidement, ce geste devient une obsession et au fur et à mesure que le virus se propage, les experts s'attendent à ce que les cas de TOC associés augmentent.
La proximité entre les membres de la famille et les habitudes perturbées pendant le confinement peuvent mener à des conflits, pouvant augmenter la fréquence des compulsions et la méditation augmente un flux de pensées incontrôlées pouvant favoriser l’émergence d’obsessions.
Durant cette période de pandémie, les médecins et les personnes souffrant de TOC se retrouvent face à un dilemme. D’un côté, pour traiter les TOC, le lavage des mains est interdit, et de l’autre, pour prévenir la propagation du virus, le lavage des mains est fortement conseillé. Le covid 19 peut être donc, un cauchemar invivable, et plus dur à gérer pour les personnes souffrant de TOC.
L'objectif est d’évaluer la répercussion psychologique liée au confinement pendant la pandémie du Covid-19, chez les patients souffrant de Troubles obsessionnels compulsifs.
Méthodes :
Il s’agit d’une étude descriptive portant sur un échantillon de patients suivi pour troubles obsessionnels compulsifs, en recueillant leurs informations individuelles à travers un questionnaire, soumis via les réseaux sociaux, par téléphone ou lors des consultations.
Résultats :
En cours
Conclusion :
Cette étude consiste à évaluer la répercussion psychologique liée au confinement pendant la pandémie du Covid-19, chez les patients souffrant de Troubles obsessionnels compulsifs.
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p 030 emotions pensees et covid 19 auteurs tounsi a 1 belhadga h 1 laboudi f 1 ouanass a 1 etablissement 1 hopital psychiatrique universitaire ar razi sale sale maroc presentateur tounsi aicha |
P-030 - Émotions, pensées et covid-19
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : TOUNSI A. (1), BELHADGA H. (1), LABOUDI F. (1), OUANASS A. (1)
Présentateur : TOUNSI Aicha
Etablissement : (1) hôpital psychiatrique universitaire Ar-razi Salé, Salé, MAROC
INTRODUCTION:
Les épidémies et les pandémies propagent la peur, et les comportements irrationnels.
La pandémie actuelle liée au Covid-19 et les mesures prises par le gouvernement pour y faire face, à savoir le confinement, constituent un évènement négatif, affectant l'état psychique de la population.
Cependant, les comportements qui en résultent diffèrent d'une personne à l'autre.
OBJECTIFS:
Ce travail vise à évaluer les pensées et les émotions qu’a éprouvé la population vis-à-vis de cette situation de pandémie et de confinement ainsi que de déterminer leur impact sur leur comportement et leur attitude, deux mois après la déclaration de l’état d’urgence sanitaire ainsi que l’établissement du confinement.
MATÉRIELS ET MÉTHODES:
Ce travail est réalisé auprès d’une population marocaine, Présente sur les réseaux sociaux (Facebook, whatsapp), Au moyen d’un E-questionnaire anonyme (dans le cadre du respect des règles de confinement et de distension).
- Un hétéro questionnaire a été élaboré étudiant :
- Les caractéristiques sociodémographiques,
- Les pensées et les émotions ressentis au cours de cette période (éléments de la réévaluation positive et de la mise en perspective du Cognitive EmotionalRegulation Questionnaire)
- Ainsi que la réaction face à une situation difficile vécue au cours de cette période dans un deuxième temps
RÉSULTATS:
761 ont été inclus dans l’étude après exclusion de 58 PERSONNES n’ayant pas fourni un consentement pour participer à l’étude.
- Données sociodémographiques
Dans notre échantillon, l’âge moyen était de 39.5 ans, 57,3% des participants étaient de sexe féminin et 42,7% de sexe masculin.
Le niveau scolaire de 87,4 % des participants était universitaire
19,8% des participants ont déclaré qu’ils étaient en arrêt temporaire de travail suite à la situation de pandémie.
2. Evaluation des sentiments et des émotions
- La plupart des participants ont exprimé des pensées et des émotions positives par rapport à la situation de pandémie. En effet, 42,9% des participant ont presque toujours pensé pouvoir apprendre quelque chose de cette situation, 40,6% ont souvent pensé que cela ne s'est pas trop mal passé en comparaison à d'autres situations et 51,1% ont presque toujours dit qu’il y a pire dans la vie.
3. Evaluation des comportements face à une situation difficile vécue au cours de la période du confinement/ pandémie
- Par rapport aux comportements des personnes et leurs attitudes en situation de stress, 19,3% ont exprimé avoir beaucoup ou toujours renoncer à résoudre la situation, 16,8% ont exprimé avoir beaucoup ou toujours recherché un soutien émotionnel de la part des autres.
- 3,2% seulement ont eu recours à des substances psychoactives pour se sentir mieux et 77% ont beaucoup ou toujours essayé de trouver du réconfort dans leur religion ou dans des croyances spirituelles.
- 8,1% seulement n’ont guère essayé d’élaborer une stratégie à propos de ce qu’il y a à faire et 10,1% n’ont jamais fait quelque chose pour moins y penser.
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p 031 vecu psychologique face au covid 19 dans la population generale auteurs chtibi m 1 hanine i 1 belbachir s 1 ouanass a 1 etablissement 1 hopital arrazi e sale maroc rabat maroc presentateur chtibi mouna |
P-031 - Vécu psychologique face au Covid-19 dans la population générale
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : CHTIBI M. (1), HANINE I. (1), BELBACHIR S. (1), OUANASS A. (1)
Présentateur : CHTIBI Mouna
Etablissement : (1) Hopital Arrazi e Salé, Maroc, Rabat, MAROC
Introduction
Actuellement, nous traversons une crise sanitaire exceptionnelle à cause de l’apparition du SARS-COV2, le confinement étant un acte de distanciation sociale est pris comme mesure de prévention pour diminuer la propagation du virus.
Il est indéniable que la pandémie du COVID-19, affecte non seulement la santé physique mais aussi la santé mentale et le bien-être.
La pandémie et les mesures de confinement qui y sont liées ; à savoir la quarantaine, la distanciation sociale et l'auto-isolement ; peuvent avoir un effet néfaste sur la santé mentale, en particulier, la solitude accrue et les interactions sociales réduites sont des facteurs de risque bien connus pour plusieurs troubles mentaux.
De plus, les inquiétudes concernant sa propre santé et celle de ses proches, ainsi que l'incertitude quant à l'avenir, peuvent générer ou exacerber le stress et des troubles du sommeil.
Evaluer l’impact du virus chez la population générale, notamment le stress et les troubles du sommeil.
Méthodes
Nous avons établi un questionnaire qu’on a publié en ligne sur plusieurs réseaux sociaux et qu’on a pu le passer au public (les visiteurs de l’hôpital, familles et amis des enquêteurs…) pour recueillir des informations sur les données démographiques, les symptômes psychiatriques en relation avec le stress et les troubles du sommeil.
Tous les participants ont été informés sur l'objectif de l’étude et la confidentialité des données recueillies.
Concernant les répercussions psychiatriques, on a utilisé l’échelle PSS-10 (Perceived Stress Scale de Cohen) pour le stress perçu qui est composée de deux facteurs, le premier regroupe six items négatifs mesurant la perception du stress chez l'individu, alors que le deuxième regroupe quatre items positifs, mesurant l'adaptation au stress et l’index de sévérité de l’insomnie de C. Morin qui est une échelle qui permet d'évaluer la nature de l'insomnie, la satisfaction de la personne par rapport au sommeil, son fonctionnement au quotidien et son anxiété par rapport aux troubles du sommeil.Les études descriptive et analytique sont réalisées à l’aide du SPSS version 24.0.
Résultats
Sur 1240 personnes recrutées, l’âge moyen est de 32,15 ans, les femmes sont majoritaires avec 89,5%, environ 90% habitent dans le milieu urbain et 52% sont des célibataires.
La majorité de l’échantillon ont un niveau d’étude universitaire avec un revenu moyen supérieur au SMIG marocain.
Selon l’échelle de stress perçu, 13,70% souffrent d’un stress sévère.
Pour le sommeil, environ 9% souffrent d’une insomnie sévère.
Conclusion
La situation sanitaire actuelle a impacté considérablement l’état psychique de la population marocaine, la connaissance des psychiatres de ces données est indispensable pour prévenir d’éventuelle aggravation et de traiter ces troubles.
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p 032 covid 19 et gestion de stress auteurs azraf f 1 berrada h 1 laboudi f 1 ouanass a 1 etablissement 1 hopital ar razi de psychiatrie sale maroc presentateur azraf farah |
P-032 - Covid-19 et gestion de stress
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : AZRAF F. (1), BERRADA H. (1), LABOUDI F. (1), OUANASS A. (1)
Présentateur : AZRAF Farah
Etablissement : (1) Hôpital Ar-Razi de psychiatrie, Sale, MAROC
Introduction :
Depuis le 30 janvier 2020, l’épidémie du Covid-19 a été identifiée comme une urgence de santé publique internationale et qualifiée comme une pandémie le 11 mars 2020. Au Maroc, et après l’identification et l’accentuation des nouveaux cas, le pays est entré officiellement en confinement sanitaire obligatoire le 20 mars comme dans les autres pays touchés pour faire face à la pandémie et arrêter la propagation. Cette pandémie provoque la panique, l'anxiété, la dépression et surtout le stress. Chaque jour, les gens vivent entre l'espoir de trouver la solution à leurs problèmes de santé et socio-économiques que ce virus a réussi à perturber et des sentiments de désespoir ou il y a aucune clarté quant à la fin de cette crise
Objectif :
Cette étude a pour objectif de savoir à quel point la population marocaine arrive à gérer le stress durant la pandémie de Covid-19 et les moyens pour y arriver.
Méthodes et outils :
C’est une étude observationnelle descriptive et analytique réalisée à partir d’un questionnaire en ligne qui recueille des données déclaratives et quantifiables. L’élaboration du questionnaire a été réalisée a partir des recommandations de l’OMS pour faire face au stress. L’analyse statistique sera réalisée à l’aide du logiciel SPSS.
Résultats :
Un total de 220 participants ont été recrutés dans l’étude , notre échantillon se caractérise par une prédominance de sexe féminin 74% avec un âge médian est 30 ans et 56% sont mariés. 88,2% des participants ayant un niveau d’étude supérieur 49 % des participants travaillent sur le terrain, 30,2% en télétravail, 12,8 % en arrêt de travail. 22,3% avaient d’antécédents psychiatriques et 18,6% avaient un trouble de l’usage de substance. 65,9% des participants n’arrivent pas à gérer leur stress et seulement 14,1% arrivent à le faire. Les pratiques des participants pendant la pandémie sont : avoir des informations claires sur la pandémie 58,6%, rester occupé (lecture….) 41%, prière ou méditation 43,2%, garder des contacts sociaux 34,5%, activité physique 17,3% et actions solidaires 13,6% . Les données de l’analyse statistique sont en cours
Conclusion
La crise de Covid-19 peut réorganiser notre monde de façon dramatique, pour le meilleur ou pour le pire. Cela peut nous obliger à reconsidérer nous-mêmes et à redécouvrir une meilleure version : empathie, compassion, solidarité, altruisme, générosité d'esprit et d'action
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p 035 les attitudes parentales face aux troubles de comportement chez les enfants en periode de confinement auteurs raissouni m 1 stati s 1 hajjami k 1 etablissement 1 has rabat maroc presentateur raissouni mouna |
P-035 - Les attitudes parentales face aux troubles de comportement chez les enfants en période de confinement
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : RAISSOUNI M. (1), STATI S. (1), HAJJAMI K. (1)
Présentateur : RAISSOUNI Mouna
Etablissement : (1) HAS, Rabat, MAROC
Les attitudes parentales face aux troubles de comportement chez les enfants en période de confinement
M.Raissouni, S.Stati, K.Hajjami, H.Nafiaa, A.Ouanass
Hôpital Psychiatrique Universitaire Ar-razi, CHU Rabat-Salé, Maroc
Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat
Introduction :
La situation d'isolement peut occasionner des troubles du comportement chez les enfants souvent du fait de l’inadaptation aux conditions et contextes actuels du confinement et qui sont souvent mal tolérés et mal gérés par les parents qui se retrouvent dans des situations d’incompréhension et de frustration face à des enfants qui ne font que manifester leur désir de reprendre le cours de leur vie.
L’objectif de notre travail est de décrire les troubles de comportement chez les enfants en condition de confinement ainsi que d’évaluer les attitudes des parents pour les maitriser et les gérer.
Méthodologie :
Méthodes d’évaluation : Hétéroquestionnaire visant à décrire et à faire le recensement des attitudes parentales face aux troubles de comportement des enfants.
Les attitudes des parents seront évaluées par l’échelle CAS (échelle clinique de colère) et l’échelle EPN-31 (évaluation dimensionnelle des émotions positives et négatives à 31 items)
Type d’étude : étude descriptive
Echantillon : recrutement d’environ 100 parents
Critères d’inclusion : parents de tout enfant ayant un développement psychomoteur normal et après consentement des parents.
Critères d’exclusion : parents des :
-enfants ayant de troubles psychiatriques
-enfants ayant des antécédents de troubles psychiatriques
-enfants aux besoins particuliers
Résultats :
114 questionnaires ont remplis les critères
- La moyenne d'âge était de 40 ans avec des extrêmes allant de 24 à 64 ans
- Le sexe prédominant était féminin avec un pourcentage de 87%
- Statut matrimonial: 5,5 % divorcés contre 93,5% mariés et 0,9% veuf (1 cas)
- Nombre de membre au foyer: La majorité était 4 membres dans le foyer avec un pourcentage de 42,6%
- Nombre d’enfant: le nombre de deux enfants était majoritaire
- Un pourcentage de 38,9% travaille dans le secteur de santé et 20,4% sont des salariés
- 50% de notre échantillon travaillent sur place
- Pour ce qui est de l’échelle de CAS, on a retrouvé les résultats suivants:
Colère clinique minimale: 41,6%
Colère clinique légère: 16,6%
Colère clinique modérée: 16,6%
Colère clinique sévère: 25%
Conclusion :
Cette situation pandémique aura un impact et des conséquences importantes pour le monde entier, ainsi en ce qui concerne notre sujet, les parents devront redoubler d'attention pour prendre soin de leurs enfants, privés de contacts et de grand air.
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p 036 resilience et epidemie covid 19 auteurs berrada h 1 azraf f 1 laboudi f 1 ouanass a 1 etablissement 1 hopital ar razi de sale sale maroc presentateur berrada hajar |
P-036 - Résilience et épidémie Covid-19
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : BERRADA H. (1), AZRAF F. (1), LABOUDI F. (1), OUANASS A. (1)
Présentateur : BERRADA Hajar
Etablissement : (1) Hôpital Ar-Razi de Salé, Salé, MAROC
L'épidémie de coronavirus de 2019 (Covid-19) est une urgence de santé publique de portée internationale qui a des conséquences sur notre santé mentale. Des troubles de l’humeur, des crises d’angoisse, des symptômes post-traumatiques…
Cela pose un défi à la résilience psychologique.
Des données de recherche sont nécessaires pour développer des stratégies fondées sur des preuves afin de réduire les impacts psychologiques indésirables et les symptômes psychiatriques pendant cette pandémie.
L’objectif de notre étude est d’évaluer le degré de résilience chez la population marocaine dû à la pandémie du Covid-19 perçue comme situation de la vie menaçante c’est à dire non prévisible, incontrôlable et pénible et son retentissement.
C’est une étude observationnelle descriptive et analytique avec une collecte prospective des données à travers un questionnaire proposé à la population générale sur Google forms comportant les variables sociodémographiques et l’échelle de résilience de Connor et Davidson (CD-RISC).
L'analyse statistique a été réalisé à l’aide du logiciel SPSS
Le nombre des participants à l'étude était de 267.
Notre échantillon se caractérise par une population jeune, 50,6% de notre population avaient un âge entre 20 et 30 ans dont 74,2 % sont de sexe féminin, et 62,2% sont célibataires, habitants le milieu urbain dans 95,5%.
- 48,7% des participants étaient des étudiants, 97,4% avaient un niveau d’instruction supérieure.
- 26,6% des participants avaient des antécédents médico-chirurgicaux.
- 8% avaient des antécédents psychiatriques.
- 17,6% avaient un trouble de l’usage de substances.
- 1,5% de notre échantillon avait un score entre 0 et 23, c’est à dire une résilience basse.
- 97% de notre échantillon avait un score entre 30 ou plus, c’est à dire une résilience élevée.
- 1,5% de notre échantillon avait un score entre 24 et 29, c’est à dire une résilience moyenne.
L'épidémie de COVID-19 est une urgence de santé publique mondiale avec de graves conséquences multiformes pour la vie des gens et leur santé mentale.
C’est pour cela que l’adaptation et la résilience sont essentielles pour chacun de nous afin de faire face au stress imposé par cette crise sanitaire au niveau individuel et sociétal.
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p 037 audit organisationnel des etablissements psychiatriques francais au cours de la premiere vague epidemique de covid19 auteurs legrand g 1 boisgard c 1 canac b 4 cardinaud z 1 giugiario gorla m 3 gregoire e 1 caroline j 2 tarik o 5 pascal v 1 etablissement 1 association hospitaliere sainte marie centre hospitalier sainte marie clermont ferrand france 2 association hospitaliere sainte marie centre hospitalier sainte marie le puy en velay france 3 association hospitaliere sainte marie centre hospitalier sainte marie nice france 4 association hospitaliere sainte marie centre hospitalier sainte marie rodez france 5 association hospitaliere sainte marie centre hospitalier sainte marie privas france presentateur legrand guillaume |
P-037 - Audit organisationnel des établissements psychiatriques français au cours de la première vague épidémique de COVID19
Thème: 02 - Covid-19
Auteurs : LEGRAND G. (1), BOISGARD C. (1), CANAC B. (4), CARDINAUD Z. (1), GIUGIARIO GORLA M. (3), GRÉGOIRE E. (1), CAROLINE J. (2), TARIK O. (5), PASCAL V. (1)
Présentateur : LEGRAND Guillaume
Etablissement : (1) Association Hospitalière Sainte-Marie, Centre Hospitalier Sainte-Marie, Clermont-Ferrand, FRANCE; (2) Association Hospitalière Sainte-Marie, Centre Hospitalier Sainte-Marie, Le Puy-En-Velay, FRANCE; (3) Association Hospitalière Sainte-Marie, Centre Hospitalier Sainte-Marie, Nice, FRANCE; (4) Association Hospitalière Sainte-Marie, Centre Hospitalier Sainte-Marie, Rodez, FRANCE; (5) Association Hospitalière Sainte-Marie, Centre Hospitalier Sainte-Marie, Privas, FRANCE
Introduction : La survenue d’une épidémie à coronavirus (COVID-19) a imposé des changements d’organisation rapides dans le domaine de la santé mentale. Très peu d’études sont disponibles concernant la réponse organisationnelle des établissements psychiatriques face à la première vague épidémique de COVID-19 et aucune française.
Méthode : Un audit organisationnel des établissements français psychiatriques de psychiatrie d’adultes de plus de 56,6 lits. La grille d’audit a été réalisée à partir d’une revue de la littérature permettant d’identifier les principales recommandations françaises et internationales liées à l’organisation en psychiatrie face au COVID19. Elle comportait 48 items. Un plan de sondage selon la méthode des quotas a été réalisé sur les 311 établissements afin de s’assurer de leur représentativité selon leur statut (public, privé non lucratif et privé) et leur implantation géographique. Un entretien téléphonique auprès de chaque établissement a été réalisée par des enquêteurs formés en Juin 2020 afin de compléter l’audit.
Résultats : Sur 331 établissements interrogés, 94 (28.4%) ont accepté de répondre. Le taux de réponse du secteur public était de 25.9%, celui du secteur privé non-lucratif de 44,2% et celui du secteur privé lucratif de 26,2%. 47.9% des établissements ont déclaré avoir accueilli en hospitalisation des patients atteint de COVID-19. 75.5% des établissements ont déclaré avoir maintenu des consultations présentielles avec application des mesures barrières. La télé-psychiatrie a été utilisée dans 74.5% des établissements et des consultations téléphoniques ont été réalisées dans 92.6% des établissements. 81.9% des établissements ont mis en place une recherche systématique de signes cliniques évocateurs de COVID-19 à l’entrée dans l’établissement et 51% un dépistage par RT-PCR. Les établissements privés déclaraient avoir activé leur plan de crise avant les autres établissements et ce de façon significative (50 vs 42.1, 23.3 ; p=.05). Les établissements publics déclaraient plus fréquemment la mise en place d’unités COVID par rapport aux autres établissements (95.4 vs 68.4, 65.6 ; p=.003). Les établissements privés non lucratifs ont déclaré avoir plus fréquemment mis en place des ressources humaines permettant la prise en charge psychologique du personnel par rapport aux autres établissements (100 vs 97.7, 84.4 ; p=.01
Conclusion : Les résultats de cet audit retrouvent une organisation rapide et satisfaisante des établissements psychiatriques face à la première vague de COVID19 en France. Les établissements ont pu mettre en place les mesures d’hygiène recommandées et souvent de façon anticipée par rapport aux dates de publication de ces recommandations. Selon le statut de l’établissement, les organisations ont parfois pu être différentes et l’impact organisationnel face au COVID doit permettre de tirer des enseignements de l’organisation du système de soins en santé mentale.
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p 038 evaluation de lusage des ecrans chez les enfants en periode de confinement auteurs benhammou s 1 hajjami k 1 belbachir s 1 ouanass a 1 etablissement 1 hopital arrazi de sale sale maroc presentateur benhammou sofia |
P-038 - Evaluation de l’usage des écrans chez les enfants en période de confinement
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : BENHAMMOU S. (1), HAJJAMI K. (1), BELBACHIR S. (1), OUANASS A. (1)
Présentateur : BENHAMMOU Sofia
Etablissement : (1) Hopital Arrazi de Salé , Salé, MAROC
Introduction
La pandémie de coronavirus a entraîné la fermeture d'écoles et la mise en place de mesures strictes de confinement partout dans le monde, de plus en plus de familles comptent sur la technologie et les solutions numériques pour que les enfants continuent d'apprendre, de se divertir et de se connecter au monde extérieur, mais tous les enfants n'ont pas les connaissances, les compétences et les ressources nécessaires pour se protéger en ligne.
Passer plus de temps sur des plateformes virtuelles peut rendre les enfants plus a même de développer des troubles du comportement, et augmente leurs vulnérabilités à des manipulations psychologiques en ligne et à des exploitations sexuelles.
Objectifs
L’objectif de notre travail est d’évaluer la prévalence et l’impact de l’usage des écrans chez les enfants de moins de 14 ans durant la période de confinement de la pandémie du covid 19.
Matériels et méthodes
Etude transversale analytique menée grâce à la distribution d’un hétéroquestionnaire établi et qui a été publié en ligne à travers différentes plateformes, destiné aux parents des enfants âgés de moins de 14 ans.
Taille de l’échantillon : 182 personnes
Critères d’inclusion : enfants d'âge variant de 0 à 14 ans.
Critères d’exclusion : participants ne résidant pas au maroc, les parents ayant répondus au questionnaire pour plus d'un enfant à la fois
La collecte des données a été faite à l’aide de Google Forms et l’analyse statistique grâce au logiciel SPSS. Résultats :
Les résultats analytiques ont révélés que l’âge moyen était de 6,67 ans ; 54% des enfants étaient de sexe masculin et 46% de sexe féminin ; 53% des participants habitent la région de rabat , 21% Casablanca , 10 % sale , 8% Tanger , moins de 1% pour chacune des autres villes; 45 % des enfants étaient à la crèche , 44% au primaire et 10% au collège ; 65% étaient issues d’un niveau socio économique moyen , 35% d’un niveau socio économique aisé et moins de 1% étaient faibles ; le contenu de l’usage de plus de 33% des enfants était la télévision , 24,2% était un usage scolaire , 12,6 % était pour des jeux vidéos et le téléphone était utilisé chez 11% des enfants . Il a été révéler que la moyenne d’usage des écrans chez les enfants est passer de 1,33 heures avant la période du confinement a un usage à 3,33 heures pendant la période de confinement soit une augmentation de 2 heures. Plus de 40% des parents étaient inquiets que leur enfant ne développe une addiction aux écrans . Plus de 47% des parents ont essayer de limiter la durée de l’usage des écrans de leur enfant.
Conclusion
Cette étude a mis en évidence une nette augmentation de l'usage des écrans chez les enfants en période de confinement lors de la pandemie liée au coronavirus. Ce qui a suscité une inquiétude chez les parents d'une éventuelle addiction entraînant une limitation de la durée des usages chez leurs enfants.
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p 039 evaluation du desespoir chez la population generale suite au prolongement du confinement auteurs chebli h 1 etablissement 1 hopital universitaire arrazi de sale maroc sale maroc presentateur chebli hala |
P-039 - Evaluation du désespoir chez la population générale suite au prolongement du confinement
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : CHEBLI H. (1)
Présentateur : CHEBLI Hala
Etablissement : (1) hopital universitaire arrazi de salé MAROC, Sale, MAROC
Introduction
Après la déclaration des premiers cas de COVID-19 au Maroc, le gouvernement marocain a opté depuis le 20 mars 2020 pour un confinement général et une imposition de l’état d’urgence sanitaire, comme principale mesure, pour faire face à la propagation de la pandémie COVID-19. Bien que les mesures de confinement sont jugées nécessaires, une deuxième prolongation du confinement peut avoir des répercutions psychologiques sur la population et causer un désespoir.
Objectifs
Cette étude a pour objectif d’évaluer le degré du désespoir chez la population générale suite au prolongement du confinement
Méthodes
Population cible : population générale
Taille de l’échantillon : 304 personnes
Outils d’évaluation : il s’agit d’une étude transversale analytique réalisée grâce à la diffusion sur les différents réseaux sociaux d’un hétéro questionnaire rempli par la population générale, utilisant comme outil le score de Beck de désespoir, afin d’évaluer le degré de désespoir chez la population générales suite au prolongement du confinement. La collecte des données a été faite à l’aide de Google Forms et l’analyse statistique sera réalisée grâce au logiciel SPSS
Résultats
En cours
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p 040 exploration des dimensions de limpulsivite chez les personnes ayant un trouble de personnalite lors de la periode de confinement auteurs karara a 1 benzahra s 1 nafiaa h 1 ouanass a 1 etablissement 1 hopital arrazi sale sale maroc presentateur karara assia |
P-040 - Exploration des dimensions de l’impulsivité chez les personnes ayant un trouble de personnalité lors de la période de confinement
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : KARARA A. (1), BENZAHRA S. (1), NAFIAA H. (1), OUANASS A. (1)
Présentateur : KARARA Assia
Etablissement : (1) hôpital Arrazi Salé, Salé, MAROC
introduction
Depuis l’avènement de la pandémie du COVID 19, et à l’instar de tous les pays du monde, le Maroc a préconisé une politique de confinement, afin de garantir le respect de la distanciation sociale et ainsi de prévenir et limiter la propagation du virus Sarscov. Il faut souligner la grande vulnérabilité des personnes ayant un trouble de personnalité qui s’accentue face à cette situation sanitaire extrême compte tenu de la situation d’isolement social. Ils pourraient présenter un risque de rupture de soins et peuvent avoir des difficultés à respecter les consignes de confinement et à effectuer les gestes barrières. Le contexte anxiogène et le confinement en lui-même peuvent être une source de fragilisation de l’état psychique de ces personnes.
Méthode
L’objectif de ce travail est de décrire les caractéristiques sociodémographiques et clinique ainsi que d’explorer les dimensions de l’impulsivité chez des personnes ayant un trouble de personnalité lors de la période de confinement.
Outil d’évaluation:
-Description des caractéristiques sociodémographiques et cliniques à l’aide d’un questionnaire
-Exploration des dimensions de l’impulsivité en se basant sur l’échelle d’impulsivité de BARRAT.
Résultats:
Caractéristiques sociodémographiques:
-nombre de patients: 60
-l’age moyen de nos patients était de 27,5 ans.
- 51,5% étaient des hommes.
- 90,9% célibataires,9,1% divorcés.
- niveau d’étude: 33% étaient non solarisés, 24% (primaire), 30%(secondaire), 12%( universitaire)
- 75 % de nos patients étaient sans profession.
Conditions de confinement:
précaire chez 12% de nos patients , moyen chez 73%, et bien chez 15%.
Caractéristiques cliniques:
-Antécédent d’hospitalisation chez 45,4%
- 93% avaient des conduites addictives.
-21% avaient un antecedent d’incarcération.
- 39% de nos patients avaient une comorbidité depressif.
-Trouble de personnalité borderline chez 90,9% de nos patients.
-Trouble de personnalité antisociale chez 9% de nos patients
Réaction face à l’annonce du confinement
- Colère chez 36,3%
- Indifférence chez 30,3%
- Incompréhension chez 15,4%
- Acceptation chez 18%
Score d’impulsivité de BARRAT
- Score difficulté de planification: Plus élevé que la moyenne chez tous nos patients
- Score d’impulsivité motrice:-Plus élevé que la moyenne Chez 72,7%
-Dans les limites de la normale chez 27,2%
- Score d’impulsivité cognitive:- Plus élevé que la moyenne chez 93,9%
-Dans les limites de la normale chez 6%
- Score total d’impulsivité: - Très élevé chez 57,5%
- dans les limites de la normale chez 42,4%
Conclusion
Le confinement est un mode de vie qui a dramatiquement changé les habitudes de millions de personnes à travers le monde, il faut souligner la grande vulnérabilité des personnes ayant un trouble de personnalité face à cette situation qui peuvent être une source de fragilisation de leur état psychique.
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p 041 croyances et covid 19 chez les marocains auteurs chaara a 1 laboudi f 1 belbachir s 1 ouanass a 1 etablissement 1 hopital arrazi sale maroc presentateur chaara aya |
P-041 - Croyances et Covid 19 chez les marocains
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : CHAARA A. (1), LABOUDI F. (1), BELBACHIR S. (1), OUANASS A. (1)
Présentateur : CHAARA Aya
Etablissement : (1) Hôpital Arrazi , Salé, MAROC
Introduction :
Dès les débuts des premières pandémies, les hommes, considéraient qu’elles étaient inexplicables par la médecine et ne lui trouvèrent pour seule origine que la colère de Dieu. A travers les siècles, la perception des pandémies est passée par plusieurs étapes.
Au XXème siècle, la théorie du complot fait apparition mais reste toujours en confrontation avec les autres théories, même de nos jours.
Objectif :
L'objectif de ce travail est de décrire les croyances des marocains face à la pandémie actuelle, selon les 4 théories les plus fréquentes pour expliquer cette pandémie : Religieuse, de complot, scientifique et politique.
Méthodologie :
C’est une étude descriptive. Ont été inclues toute personne dépassant 18 ans et exclues toute personne présentant une maladie affectant le jugement.
Nous avons élaboré un questionnaire explorant ces 4 théories, puis il a été publié en ligne et utilisé en consultation pour viser la population générale.
Résultats :
Jusqu’à aujourd'hui, 311 réponses ont été collectées :
Concernant l’âge, 53 % étaient âgés entre 18 et 30 ans, 37,3 % entre 31-50 et 9,2 % plus de 50.
L’âge variaient entre 18 et 50 ans pour plus de 90 %.
Les 2/3 étaient de sexe féminin et 96 % des cas avait un niveau supérieur d’instruction.
Pour la religiosité, les 84 % étaient croyants et 54 % était pratiquants assidus, et le ramadan est le pilier le plus pratiqué par la population étudiée.
Les théories les plus adoptées sont la théorie scientifique chez plus de 200 participants, suivie par la théorie politique dans un tier des cas et qui stipule que cette pandémie rentre dans le cadre d’une guerre biologique.
La théorie de complot et la vengeance divine sont à pied égal avec pratiquement 20 % des réponses.
L’exploration de la théorie scientifique va en faveur qu’il s’agit d’un virus avéré, ressemblant aux autres pandémies déjà existantes et que les mesures prise par l’état sont efficaces et judicieuses chez plus de 92 % des cas. Néanmoins, on voit que la médecine traditionnelle a quand même une place dans les croyances des marocains avec le tiers des participants qui encouragent cette pratique.
D’un point de vue religieux, les réponses sont similaires entre les différentes propositions, avec une réponse de plus de 94 % pour l’affliction.
Plus d’un tiers de la population sont pour le lavement mortuaire même s’il est interdit par la loi en cas de décès par le virus actuel et 5 % sont pour la transgression des lois du confinement.
42 % des cas croient que c’est une guerre biologique dont le responsable est soit les USA soit la Chine.
Pour environ 90% de la population, la science et la religion se complètent. Tandis que pour le tiers, il n’y a aucun lien entre la science et la politique et la politique et la religion.
Conclusion :
Quand rien ne vient expliquer l’irruption d’un inconcevable drame, les croyances sont une inépuisable source d’interprétations, d’où ne sont pas exclus des considérations politiques et des opportunismes idéologiques.
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p 042 confinement au maroc quel retentissement sur les relations familiales auteurs benallel k 1 nzamba d 1 gartoum m 1 kadiri m 1 etablissement 1 hopital militaire d instruction mohamed v rabat rabat maroc presentateur benallel khadija |
P-042 - Confinement au Maroc: Quel retentissement sur les relations familiales
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : BENALLEL K. (1), NZAMBA D. (1), GARTOUM M. (1), KADIRI M. (1)
Présentateur : BENALLEL Khadija
Etablissement : (1) HOPITAL MILITAIRE D'INSTRUCTION MOHAMED V RABAT, Rabat, MAROC
Introduction : Le 11 mars 2020, l’OMS a qualifié de pandémie l’épidémie de coronavirus covid-19. Il s’agit d’une situation mondiale nouvelle et particulière qui a suscité un degré considérable de crainte, d’inquiétude et de préoccupation. Le Maroc a été parmi les premiers pays ayant mis en vigueur l’état d’urgence sanitaire et appliqué le confinement général depuis le 20 Mars. Cette situation exceptionnelle est pourvoyeuse d’ennui et d’isolement social. Les causes de stress sont nombreuses et leurs effets sur la santé mentale sont potentiellement pressentis. Certaines études ont identifié des facteurs de risque et des facteurs protecteurs. Rares sont les études sur les conséquences psychologiques de « la quarantaine » qui sont limitées à certaines crises sanitaires mondiales ou certaines communautés (prison) et aucune étude sur l’impact de confinement à l’échelle de la population générale n’a été réalisée. L’objectif de notre étude est d’identifier les effets psychologiques du confinement prolongé sur la santé mentale des personnes et d'objectiver le retentissement sociopsychologique et ses conséquences sur la qualité des relations intrafamiliales au Maroc.
Méthode: Il s'agit d'une étude transversale descriptive à l’aide d’un questionnaire via Google Forms en bilingue (arabe et français) destiné à la famille marocaine (ne concerne que les adultes).
Résultats: 423 participants dont 61,4%femmes, 41,8% entre 18 et 30ans, 50,6% mariés , 44,9% parents et 43% enfants, 34% fonctionnaire d’état, 20,3%secteur libéral, 17,3% étudiants et 11,8% sans profession
Manifestations psychosomatiques: 30,3% n’ont présenté aucune manifestation, 54,1%altération du sommeil, 36,9%tristesse de l’humeur, 27,9% nquiétudes et anxiété, 21,9%plaintes somatiques vagues, 21,2 %altération de l’appétit, 16,5%irritabilité
Changement d’habitudes : 62,6%ennui, 57,2%inquiétudes sur la santé, 51,8%limitation des activités quotidiennes, 22%isolement, 21,5%manque de communication, 13,5%expositions aux écrans lumineux/ Altération de la relation familiale: 60%sans changement, 17%conflits de fratrie, 16,8%contrariété et opposition des enfants, 15,1%tension dans le couple.
Effets positifs sur la relation familiale: 54,4% ont rapporté un rapprochement familial, 45,2% solidarité, 34% sentiment de sécurité et de protection, 17% occasion pour relativiser les problèmes familiaux
Conclusion: Le confinement contre la propagation du Covid-19 a représenté une situation bouleversant la vie quotidienne, générant parfois une véritable détresse psychologique. A l’inverse un impact positif sur la qualité des relations familiales au Maroc a été objectivé.
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p 044 repercussions de la pandemie covid19 sur la qualite de vie des femmes enceintes auteurs belhadga h 1 tounsi a 1 etablissement 1 hopital psychiatrique arrazi de sale sale maroc presentateur belhadga hajar |
P-044 - Répercussions de la pandémie COVID19 sur la qualité de vie des femmes enceintes
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : BELHADGA H. (1), TOUNSI A. (1)
Présentateur : BELHADGA Hajar
Etablissement : (1) hôpital psychiatrique Arrazi de Salé, Sale, MAROC
Répercussions de la pandémie COVID19 sur la qualité de vie des femmes enceintes
H. BELHADGA, A. TOUNSI, H. NAFIAA, A. OUANASS
Hôpital Universitaire psychiatrique Arrazi de Salé
Faculté de médecine et de pharmacie- Université Mohammed V de Rabat
La pandémie de la maladie à coronavirus (COVID-19) a provoqué une crise sanitaire majeure et mis en quarantaine la moitié de la population planétaire.
Ceci aurait eu de nombreuses répercussions psychologiques sur la santé mentale et la qualité de vie des individus.
Les femmes enceintes, quant à elles, constituent collectivement une population particulièrement vulnérable au Coronavirus. Elles sont, en effet, plus exposées aux complications, aux tableaux cliniques atypiques et aux difficultés thérapeutiques.
De ce fait, cette situation d’épidémie engendre un stress surajouté au stress lié à leur état clinique, ce qui pourrait affecter leur qualité de vie.
Objectifs :
Ce travail a pour objectif de déterminer et de mettre le point sur l’impact de la pandémie du Covid-19 et les mesures qui en résultent, sur la qualité de vie des femmes enceintes et d’étudier les facteurs prédisposant à ces altérations.
Ce travail est réalisé auprès de la population marocaine présentant un des critères de vulnérabilités qu’est la grossesse, au moyen d’un hétéro-questionnaire comportant plusieurs items, en français et en dialecte marocaine, étudiant :
Les caractéristiques sociodémographiques.
L’état de santé global avant et au cours de la pandémie
L’échelle de qualité de vie SF 12.
A été inclue dans l’étude toute femme enceinte âgée de plus de 18 ans ayant exprimé son consentement à répondre au questionnaire.
Depuis le 01 jusqu'au 30 mai 2020, nous avons pu recueillir un échantillon de 143 réponses,
Dont 10 ont été exclues car elles n’ont pas été menées complétement.
62,9 % des femmes ont un âge de 20 – 30 ans, et 35,6 un âge de 30 – 40 ans.
Statut familial :
100 % des femmes sont mariées
79% vivent avec leurs conjoints.
Niveau d’étude :
97% ont un niveau d’étude universitaire
Statut professionnel :
62% des femmes ont un emploi
46,2% travaillent à distance
51,5 % des femmes sont des multipares et 48,5 % sont des nullipares.
12,9 % des femmes ont des ATCD médicochirurgicaux avant leur grossesse.
6,8 % ont des ATCD psychiatriques.
4,5% des femmes ont un usage problématique de substances lié au tabac et cannabis.
60 % des femmes affirment que le confinement avait des repercussions négatives sur leur santé
80% des femmes rapportent une augmentation de leur anxiété et majoration leurs craintes centrées sur leurs fœtus et leur santé.
Echelle de qualité de vie SF-12 :
Score physique : score moyen = 39,39 (58,41 – 15,02)
Score mental : score moyen = 36,43 (65,75 – 16,12)
la situation pandémique du COVID 19 associée aux mesures préventives et aux interventions de politique sanitaire qui l'avaient accompagné aurait eu un réel impact sur l'état de santé mentale et physique des femmes enceintes.
 résultats de l’échelle de qualité de vie SF-12 des femmes enceintes lors de la pandémie COVID 19
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p 045 psychological health in a time of global crisis a comparison between general population and outpatients during french quarantine auteurs martin s 1 oltra a 1 del monte j 1 etablissement 1 sylvia martin psycho tcce nimes france presentateur martin sylvia |
P-045 - Psychological health in a time of global crisis: A comparison between general population and outpatients during French quarantine
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : MARTIN S. (1), OLTRA A. (1), DEL MONTE J. (1)
Présentateur : MARTIN Sylvia
Etablissement : (1) Sylvia MARTIN- Psycho.tcce, Nîmes, FRANCE
Introduction: Since March, France is facing like many other country a sanitary crisis due to COVID 19 outbreak. It’s well known that in previous infectious diseases went with “emotional epidemiology”(Ofri, 2009) that is often neglected (Duan, Linder & Heremovic, 2019) as professionals of the field are discouraged to do their work (Orru, Ciacchini, Gemignani and Conversano, 2020). This crisis do questions the mental health crisis going along. Methods: We recruited 384 respondents to an online questionnaire during the 2d month of isolation in France, among them 176 had psychotherapy and 208 were healthy control. We measured demographic characteristics (gender, age, socio-economical status), impulsivity, aggression, hopelessness, suicidal risk and global level of Anxiety and Depression. Results: we found very little differences between gender and younger participants were more at risk in general. Regarding clinical and non clinical group, the differences lies on suicidal risk, depression, anxiety, hopelessness but mainly in aggressivity. Regression analysis showed also that this measure influenced anxiety and repression level. Patients with actual therapy compared to patients without actual therapy only showed differences in Suicidal risk, anxiety and hopelessness with actual therapy patients having higher scores. For impulsivity, the outpatients group with actual therapy had significantly lower impulsivity level. Conclusion: news research regarding stress reaction need to assess more precisely other clinical signals. Psychiatric care had a major impact in dealing with psychological vulnerabilities.
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p 047 limpact de lemploi de mots guerriers dans la gestion de la covid 19 auteurs boyer labrouche a 1 etablissement 1 psychiatre liberal toulouse france presentateur boyer labrouche annie |
P-047 - L’impact de l’emploi de mots guerriers dans la gestion de la Covid-19
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : BOYER-LABROUCHE A. (1)
Présentateur : BOYER-LABROUCHE Annie
Etablissement : (1) Psychiatre liberal, Toulouse, FRANCE
La gestion de l’épidémie de la Covid-19 a intégré l’emploi de mots guerriers. Notre thèse est que l’utilisation de mots martiaux provoque dans la population des réminiscences. Ces retours à l’esprit non reconnus, en lien avec des vécus traumatiques, amènent en consultation des personnes en proie à l’anxiété et à la dépression.
La première phrase saisissante, employée au début de l’épidémie, a été : « nous sommes en guerre ». Le virus est traité d’ennemi. Plus récemment, a été annoncé un couvre-feu. Les réminiscences instrumentales ont été instantanées chez certaines personnes qui ont déjà vécu des situations critiques, des épisodes de vie qui ont été des épreuves et ont mis en place des capacités d’adaptation.
Nous illustrerons notre thèse par l’étude de 3 cas cliniques.
Madame N., d’origine kabyle, a vécu la décennie noire. Le mot « couvre-feu » a déclenché immédiatement chez elle une crise d’angoisse, suivie de larmes.
Monsieur C., âgé de 80 ans, homme très actif, s’est enfoncé dans une dépression sévère accompagnée d’une grande anxiété, après la traduction de l’épidémie comme une entrée en guerre face à l’ennemi virus. Il a fait la guerre d’Algérie et, en tant que gendarme, a été témoin de scènes violentes.
Madame D., âgée de 85 ans, en équilibre dans sa vie, a été renvoyée, au début du confinement, à des images de guerre. Elle repense à la mort de ses voisins tués par un obus pendant la guerre de 1940 et trouvés dans leur maison « encore tout chauds ». Elle est renvoyée aussi à la violence maternelle dont elle a dû se défendre. C’est une enfant martyrisée.
Les réminiscences sont d’autant plus actives que les personnes vivent déjà des difficultés psychologiques. Une grande vulnérabilité émotionnelle prédit une plus grande activité intense de réminiscences. Cette période de pandémie est propice à ces mécanismes à l’origine de l’anxiété et la dépression.
Les traitements de ces cas très précis sont développés. Il s’agit du traitement symptomatique de l’anxiété et de la dépression. Le traitement psychothérapique va intégrer les réminiscences. Le patient va devoir faire le lien entre le passé et le présent, le lien entre le mot et les ressentis.
Ces expériences thérapeutiques mettent en lumière l’importance du mot juste.
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p 048 tsa et covid de limportance du suivi individualise auteurs guidotti m 1 gateau a 1 malvy j 1 bonnet brilhault f 1 etablissement 1 chru de tours tours france presentateur guidotti marco |
P-048 - TSA et COVID : de l’importance du suivi individualisé
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : GUIDOTTI M. (1), GATEAU A. (1), MALVY J. (1), BONNET-BRILHAULT F. (1)
Présentateur : GUIDOTTI Marco
Etablissement : (1) CHRU de Tours, Tours, FRANCE
Introduction : La pandémie de COVID-19 a imposé un confinement de huit semaines en France. Pendant cette période, les enfants et leurs familles ont été exposés à une vie à domicile à temps plein. Le but de cette étude était d'évaluer l'expérience émotionnelle et la tolérance des enfants atteints de trouble du spectre de l’autisme (TSA) dans ce nouveau contexte.
Méthode : Une enquête téléphonique a été proposée aux parents et notée par des professionnels, une fois par semaine, pendant la période du confinement. 95 enfants autistes ont été recrutés du 18 mars au 8 mai dans le service de pédopsychiatrie du CHU de Tours. Les points cliniques suivants ont été étudiés: anxiété de l'enfant, anxiété familiale, problèmes de comportement, impact sur le sommeil, impact sur l'appétit, impact sur le travail scolaire, tension familiale, intolérance au confinement, difficultés à respecter un emploi du temps, comportement d'isolement.
Résultats : Aucune différence n'a été mise en évidence entre les scores cliniques recueillis au début et à la fin de cette période. Les enfants TSA avec déficience intellectuelle ont présenté des changements cliniques non significatifs pendant la quarantaine, comparables à ceux des autres patients TSA. Cette évolution était également indépendante du lieu de vie (maison ou appartement) et du statut parental (en couple, séparé ou isolé).
Conclusion : La recherche d’immuabilité dans l'autisme et l'adaptation des parents peuvent être impliquées dans la stabilité clinique observée pendant le confinement lié au COVID. De plus, des outils spécialisés et un accompagnement fournis par les professionnels ont pu participer à ces résultats et doivent être régulièrement promus afin d'aider les familles en cette période difficile.
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p 049 impact psychologique du confinement chez les patients et personnels hospitaliers en psychiatrie auteurs isaac c 1 2 moulier v 1 3 4 motut a 1 2 durand f 1 2 bollore o 1 thomas f 1 2 de chanterac a 1 4 castillo m 1 2 januel d 1 5 etablissement 1 eps ville evrard neuilly sur marne france 2 universite paris 8 saint denis france 3 ch du rouvray sottevile les rouen france 4 ecole de psychologues praticiens paris france 5 universite paris 13 bobigny france presentateur isaac clemence |
P-049 - Impact psychologique du confinement chez les patients et personnels hospitaliers en psychiatrie
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : ISAAC C. (1,2), MOULIER V. (1,3,4), MOTUT A. (1,2), DURAND F. (1,2), BOLLORÉ O. (1), THOMAS F. (1,2), DE CHANTERAC A. (1,4), CASTILLO M. (1,2), JANUEL D. (1,5)
Présentateur : ISAAC Clémence
Etablissement : (1) EPS Ville Evrard, Neuilly-Sur-Marne, FRANCE; (2) Université Paris 8, Saint-Denis, FRANCE; (3) CH du Rouvray, Sottevile-Lés-Rouen, FRANCE; (4) Ecole de Psychologues Praticiens, Paris, FRANCE; (5) Université Paris 13, Bobigny, FRANCE
Introduction : Aux premiers stades d'une épidémie de maladie infectieuse émergente comme celle de la Covid-19, des incertitudes sur la nature de la maladie, sa propagation et son impact peuvent conduire à une détresse émotionnelle (Huang & Zhao, 2020). De plus, des études sur le confinement en temps d’épidémie ont montré un impact psychologique de cette mesure sur les ressentis l’anxiété et la dépression chez le personnel soignant comme en population générale (El-Hage et al., 2020). La crise sanitaire liée à la Covid-19 pourrait notamment entrainer chez les professionnels de santé des troubles dépressifs, anxieux ou des consommations à risque (Vignaud & Prieto, 2020).
Méthode : Nous avons évalué la santé psychique de 550 patients suivis en psychiatrie ambulatoire, via un dispositif de téléconsultation. Nous avons également évalué le ressenti de 197 membres du personnel hospitalier au moyen d’une enquête en ligne. Les patients et personnels hospitaliers ont été interrogés au début et à la fin du confinement sur leur situation personnelle, leurs relations sociales, leur activité professionnelle, leur anxiété et leur humeur. Nous avons également évalué la symptomatologie et la qualité de vie des patients.
Résultats : Concernant les patients, nous observons un respect global des mesures de confinement, ainsi qu’une absence de différence entre le début et la fin du confinement en termes de symptomatologie dépressive, anxieuse ou de qualité de vie. En revanche, 40,3% des patients fumeurs 25% des patients qui boivent de l’alcool ont augmenté leur consommation durant le confinement. Concernant le personnel hospitalier, 15,3% des participants présentaient un score correspondant à une dépression modérée ou sévère, et 58,8% d’entre eux présentaient une anxiété modérée à très élevée. Le niveau d’information sur la situation sanitaire pouvait prédire les niveaux de dépression (p=0.005) et d’anxiété (p<0.001).
Conclusion : Les données suggèrent la présence de manifestations anxieuses et dépressives significatives chez les membres du personnel hospitalier en psychiatrie durant le confinement. Ces résultats n’étaient pas observés chez les patients, ce qui peut être expliqué par un accompagnement soutenu mis en place durant cette période. Cependant, l’augmentation de la consommation des substances chez les patients révèle un impact psychologique du confinement. Ces éléments suggèrent le besoin d’une prise en charge spécifique des patients et d’un accompagnement des soignants à l’issue de la crise sanitaire de la Covid-19, au-delà de mesures préventives pour la population générale.
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p 050 etude confami la vie de famille durant le confinement lie a la covid 19 auteurs zebdi r 1 plateau e 2 delalandre a 2 vanwalleghem s 1 chahed m 3 hentati y 6 chaudoye g 1 moreau e 4 lignier b 5 etablissement 1 universite paris nanterre nanterre france 2 hopital raymond poincare garches france 3 universite tunis el manar tunis tunisie 4 espace jeunes adultes paris france 5 universite de bourgogne franche comte dijon france 6 universite de tunis tunis tunisie presentateur zebdi rafika |
P-050 - Etude CONFAMI : la vie de famille durant le confinement lié à la COVID-19
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : ZEBDI R. (1), PLATEAU E. (2), DELALANDRE A. (2), VANWALLEGHEM S. (1), CHAHED M. (3), HENTATI Y. (6), CHAUDOYE G. (1), MOREAU E. (4), LIGNIER B. (5)
Présentateur : ZEBDI Rafika
Etablissement : (1) Université Paris Nanterre, Nanterre, FRANCE; (2) Hôpital Raymond Poincaré , Garches, FRANCE; (3) Université Tunis El Manar, Tunis, TUNISIE; (4) Espace Jeunes Adultes, Paris , FRANCE; (5) Université de Bourgogne Franche-Comté, Dijon, FRANCE; (6) Université de Tunis, Tunis, TUNISIE
Introduction : En France, le gouvernement a mis en place des mesures de protection de la population face à la pandémie (COVID19) incluant notamment un confinement strict au domicile. Celui-ci a nécessairement induit des changements importants dans les routines quotidiennes familiales, particulièrement au niveau du travail, de la scolarité, des loisirs et des liens sociaux. Une étude récente, menée en Chine, a mis en évidence des retentissements psychologiques de la COVID19 et des mesures de confinement associées, sur les enfants et adolescents, telles que des peurs, des préoccupations anxieuses, de l’inattention et de l’irritabilité retrouvés également en Europe (étude comparative Espagne/Italie; Orgilés et al. 2020). L’enquête CONFAMI a pour objectif d’explorer le vécu émotionnel des enfants face à la COVID19 et au confinement, en fonction de leur contexte de vie, et de déterminer si cette situation exceptionnelle a généré des émotions négatives qui pourraient potentiellement conduire à un vécu traumatique.
Méthode : 439 parents (âge moyen = 38,5 ; et = 6,8) ayant un ou plusieurs enfants âgés d’une semaine à 27 ans, ont répondu à un questionnaire en ligne pendant la période du confinement. La méthodologie à la fois quantitative et qualitative, a permis d’investiguer les liens entre le contexte de vie, le vécu émotionnel et les répercussions sur les habitudes quotidiennes chez des enfants et des adolescents confrontés au confinement dans le cadre de cette pandémie.
Résultats : Les premiers résultats suggèrent qu’en moyenne le niveau d’inquiétude des enfants (m = 3,38/10; et = 2,65) pendant le confinement était moins élevé que celui de leurs parents (m = 5,52 ; et = 2,41). La majorité des enfants ne semble pas avoir vécu plus d’émotions négatives que d'habitude (60%). Pour ceux qui en ont davantage ressenti, ces dernières étaient de l’ordre de l’ennui, de l'irritabilité et de la colère (34,3%). En ce qui concerne les rythmes de vie, le sommeil (49,3%) et les habitudes alimentaires (59,6%) restent stables pour la majorité, mais 30% évoquent une perturbation du sommeil. En revanche, une majorité des enfants a progressé sur le plan de l’autonomie (notamment scolaire; 49,6%). Les aspects négatifs du confinement les plus souvent rapportés par les parents et les enfants, sont les émotions négatives (anxiété, peur) et le sentiment de privation (manque de liberté, éloignement de la famille/amis).
Conclusion : Bien que le confinement ait suscité des émotions négatives chez certains enfants, il a également permis de développer de nouvelles ressources comme avoir plus de temps pour soi et pour les enfants. Pour la plupart, un changement de rythme a été découvert pendant le confinement et a été vécu comme bénéfique. Certains facteurs rapportés tels que la créativité ou le renforcement des liens pourraient être des facteurs protecteurs d'un stress post traumatique et constitueraient de bonnes pistes dans les interventions à proposer aux enfants et à leur famille.
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p 051 troubles psychiatriques et covid 19 differences de retentissement chez les patients avec ou sans trouble psychiatrique preexistant auteurs d harcourt b 1 wulfman r 2 plaze m 1 gaillard r 1 petit a 1 etablissement 1 service hospitalo universitaire ghu paris psychiatrie neurosciences paris france 2 hopitaux de saint maurice saint maurice france presentateur d harcourt blaise |
P-051 - Troubles psychiatriques et COVID-19, différences de retentissement chez les patients avec ou sans trouble psychiatrique préexistant
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : D'HARCOURT B. (1), WULFMAN R. (2), PLAZE M. (1), GAILLARD R. (1), PETIT A. (1)
Présentateur : D'HARCOURT Blaise
Etablissement : (1) Service Hospitalo-Universitaire, GHU Paris psychiatrie & neurosciences, Paris, FRANCE; (2) Hopitaux de Saint Maurice, Saint-Maurice, FRANCE
Introduction :
Au cours de la crise sanitaire due à la COVID-19 de mars à mai 2020, la plateforme COVIDOM a organisé le suivi à distance de patients présentant une forte suspicion d’infection à la COVID mais restant au domicile (après sortie ou sans indication d’hospitalisation). Une cellule d’avis et de soutien psychiatrique pouvait être sollicitée, et un ou plusieurs entretiens psychiatriques avaient alors lieu par téléphone.
Méthode :
L’ensemble des patients pris en charge par un des psychiatres de cette cellule entre le 02/04/2020 et le 11/05/2020 a été inclus (n=146). Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur les données collectées lors du ou des entretiens téléphoniques, et de la base de données COVIDOM. Nous avons cherché à identifier les associations éventuelles entre différentes variables, tels que les facteurs de stress liés ou non à l’épidémie et le confinement, la certitude du diagnostic de COVID, la gravité de l’infection, le temps entre l’apparition des symptômes et l’appel, et le type et la gravité du diagnostic psychiatrique. Dans un 2ème temps, nous cherchons à comparer plus spécifiquement la population de patients sans antécédents psychiatriques à la population présentant un trouble psychiatrique préalable, afin d’identifier différents schémas de souffrance psychique liés à cette épidémie.
Résultats :
Dans l’ensemble de la population étudiée, la présence d’antécédents psychiatriques était associée à la gravité du retentissement de la crise sanitaire (p=0.0005). La présence d’un diagnostic de certitude de l’infection était en revanche associée à une moindre intensité des symptômes psychiatriques (p=0.001). Par ailleurs, nous avons pu identifier dans notre population une association entre des facteurs de stress spécifiques de l’épidémie (deuil dû à la COVID, proche hospitalisé en réanimation, nécessité de décalage de prise en charge médicale, conflits intra-familiaux) et le développement d’attaques de panique (p=0.002). Le fait d’être un personnel soignant était associé plutôt au développement d’épisode dépressif caractérisé (p=0.001).
Par ailleurs, nous avons pu identifier des différences significatives entre les facteurs stressants et les prises en charge des personnes avec ou sans antécédent psychiatrique préexistant : les patients présentant des troubles psychiatriques préalables évoquaient notamment plus souvent des conflits au domicile (p=0.0003), ils étaient plus souvent victimes de décalage d’une prise en charge médicale (p=0.001), avaient moins souvent une certitude diagnostique d’infection COVID-19 (p=0.006).
Conclusion :
Le confinement et la crise sanitaire chez les personnes suspectes de COVID-19 restées au domicile ont été l’occasion du développement de troubles psychiques, dont nous étudions la répartition dans cette étude. Il apparaît que les personnes présentant un trouble psychiatrique préexistant n’ont pas réagi de la même manière, ni avec la même intensité, que les personnes sans antécédent psychiatrique.
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p 052 covid 19 et souffrance psychologique du personnel soignant auteurs dhemaid m 1 abbes w 1 farhat f 2 tfifha m 1 abbes m 1 medhaffar k 1 houidi a 2 ghanmi l 1 etablissement 1 service de psychiatrie hopital regional gabes gabes tunisie 2 service d orthopedie hopital universitaire de medenine medenine tunisie presentateur dhemaid marwa |
P-052 - COVID-19 et souffrance psychologique du personnel soignant
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : DHEMAID M. (1), ABBES W. (1), FARHAT F. (2), TFIFHA M. (1), ABBES M. (1), MEDHAFFAR K. (1), HOUIDI A. (2), GHANMI L. (1)
Présentateur : DHEMAID Marwa
Etablissement : (1) service de psychiatrie hopital régional Gabès, Gabès, TUNISIE; (2) service d'orthopédie hôpital universitaire de Médenine, Médenine, TUNISIE
Introduction: La pandémie du coronavirus (COVID-19) constitue une réalité particulière et inhabituelle. Celle-ci peut affecter les personnes sur le plan physique mais également sur le plan psychologique. Le personnel de santé n’est pas épargné, et expérimentait des réactions de stress, d’anxiété et de déprime.
Objectif: Evaluer le niveau d’anxiété et de dépression chez le personnel de santé de deux hôpitaux généraux au sud tunisien et identifier les facteurs qui leurs sont associés.
Méthodes: Notre étude était de type transversal. Ont été inclus tous les soignants de l’hôpital régional de Gabès et de l’hôpital universitaire de Médenine, durant la période allant du 19 Avril 2020 au 05 Mai 2020. Durant cette période on comptait 900 malades COVID positifs en Tunisie dont 20 cas autochtones au gouvernorat de Gabès et 87 cas au gouvernorat de Médenine. Nous avons utilisé une fiche préétablie explorant les données sociodémographiques et cliniques du personnel de santé. Les questionnaires ont été donnés directement aux soignants avec une enveloppe-réponse. L’outil de dépistage des états anxieux et dépressifs était l’échelle HAD (Hospital Anxiety and Depression Scale). Le seuil était de 11 pour la dépression et l’anxiété.
Résultats: 390 soignants ont répondu au questionnaire. Ils étaient répartis comme suit: médecins (20,9%), infirmiers (68,3%), ambulanciers (1,4%), agents d’administration (4,4%) et ouvriers (4,8%). Trente-quatre pour cent des participants faisaient partie du circuit COVID dont 53,4% travaillaient à l’unité de triage et pré-triage, 29,9% au service d’isolement et 14,9% à la réanimation COVID-19. Concernant les répercussions psychologiques de la pandémie sur les personnels de la santé, l’anxiété a été notée dans 34,5% et la dépression dans 34,8%. L’anxiété a été significativement associée au sexe féminin (p<10-3), au statut marié (0,012), à la présence des antécédents psychiatriques (p<10-3), surtout des troubles anxieux (p<10-3) et au tabagisme (p=0,013). Les médecins déclaraient plus de d’anxiété (p=0,023). Par ailleurs, la dépression était significativement associée au sexe féminin (p<10-3), au statut marié (p=0,028), à l’âge inférieur à 50 ans (p=0,042), à la présence d’antécédents psychiatriques (p<10-3) surtout ceux de type dépressif (p=0,003). Les participants ayant réclamé l’insuffisance des moyens de protection et la dégradation de la qualité de leur prise en charge souffraient significativement plus d’anxiété et de dépression (p<10-3).
Conclusion: La complexité de la réaction psychologique requiert la présence d’une aide psychologique pendant les moments de crise ; d’où l’importance de détecter les symptômes anxieux et dépressifs en vue d’une prise en charge précoce pour améliorer la qualité de vie des soignants pilier principal de la santé publique.
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p 053 mesures preventives liees au covid 19 et schizophrenie auteurs mulin e 1 bordone n 1 filippi m 1 gellato c 1 quintard l 1 etablissement 1 clinique korian le val du fenouillet la crau france presentateur mulin emmanuel |
P-053 - Mesures préventives liées au COVID 19 et schizophrénie
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : MULIN E. (1), BORDONE N. (1), FILIPPI M. (1), GELLATO C. (1), QUINTARD L. (1)
Présentateur : MULIN Emmanuel
Etablissement : (1) Clinique Korian Le Val du Fenouillet, La Crau, FRANCE
La pandémie de covid 19 a nécessité la mise en place de mesure « barrière » afin de limiter la transmission du virus. Plusieurs modifications des habitudes comportementales ont été préconisées avec une période de confinement, la limitation des contacts physiques, l’augmentation de la fréquence de lavage des mains, le port du masque notamment. Maguire et al. décrivaient une bonne acceptabilité des patients souffrant de schizophrénie à adopter des mesures barrières (MB) pour se prémunir de la grippe. Notre objectif était d’évaluer l’acceptabilité de ces MB vis-à-vis du COVID 19 par les patients souffrant de pathologies psychiatriques et notamment de schizophrénie puis de définir des axes d’éducation / information dans une perspective de réhabilitation psychosociale pour permettre de mieux adopter ces MB et une meilleure prévention du risque de contamination chez les patients souffrant de handicap psychique.
Méthodologie
Les patients d’une clinique de réhabilitation psychosociale se sont vus proposer en début de confinement (03/2020) puis en fin de confinement (05/2020) un questionnaire évaluant, sous la forme d’échelles de lickert nuançant le degré d’accord ou de sévérité de 1 à 5, le degré d’inquiétudes par rapport au COVID 19, le sentiment de vulnérabilité, le sentiment d’aptitude à arrêter de serrer la main, à arrêter les contacts physiques, à augmenter la fréquence de lavage des mains quotidiens, à porter un masque, à être confinés et le degré de confiance en soi à mettre en application ces MB durablement.
34 patients souffrants de schizophrénie (groupe SCZ) ont été inclus, 31 patients souffrant de pathologies psychiatriques sévères (groupe SMI) (trouble de personnalité émotionnellement labile, trouble du spectre autistique, trouble de l’humeur) et un groupe soignant constitué de 40 membres de l’équipe infirmière et éducative de la clinique. Les groupes étaient comparables en âge et en sexe.
Résultats : les patients du groupe SCZ ne montraient pas de différence sur le plan de l’inquiétude mais se sentaient statistiquement plus vulnérables par rapport au groupe soignant. Ils se décrivaient moins prêts à adopter les mesures barrières et notamment à se laver les mains plus régulièrement, à porter un masque ainsi qu’à respecter un confinement. Ils décrivaient également une confiance moins importante à respecter ces MB durablement. Par ailleurs, le groupe SCZ étaient moins prêt à respecter un confinement que les patients du groupe SMI. L’évaluation de sortie de confinement ne montraient plus de différences significative avec les autres groupes après un travail d’éducation / information autour du risque infectieux et de l’importance du respect des mesures préventives.
Conclusion : les patients souffrant de pathologies psychiatriques et notamment de schizophrénie nécessitent une éducation spécifique sur l’importance du respect des MB et un travail favorisant le sentiment d’efficacité personnelle pour adopter les mesures préventives de transmission virale.
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p 055 evaluation de limpact du confinement sur les hospitalisations en psychiatrie pendant lepidemie du covid 19 auteurs amiot o 1 christodoulou a 1 litinetskaia m 1 etablissement 1 ghu paris psychiatrie neurosciences paris france presentateur amiot odile |
P-055 - Evaluation de l’impact du confinement sur les hospitalisations en psychiatrie pendant l’épidémie du COVID-19
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : AMIOT O. (1), CHRISTODOULOU A. (1), LITINETSKAIA M. (1)
Présentateur : AMIOT Odile
Etablissement : (1) GHU Paris - Psychiatrie neurosciences, Paris, FRANCE
Introduction : Le nouveau coronavirus SARS-CoV-2 a été rapporté à la fin de l’année 2019, au sein de la province de Wuhan en Chine, se manifestant sous la forme d’une infection respiratoire aiguë (COVID-19). La situation a évolué vers une pandémie mondiale avec plus de 47 millions d’individus touchés et plus de 1.200.000 décès à ce jour.
Outre l’impact sanitaire au cours de cette pandémie, il y a également un impact socio-économique, politique et psychosocial important. Des milliards de personnes ont été mises en quarantaine chez elles depuis que les différents pays ont mis en place la distanciation sociale comme mesure pour contenir la propagation de l’infection. En France, le confinement a eu lieu du 17 mars au 11 mai 2020. Ces restrictions sociales ont contraint les Français à l’isolement et à ses conséquences et ont également largement perturbé le déroulement des soins dans les structures de soins habituelles.
Depuis l’annonce du confinement en France, les soignants ont communiqué leurs inquiétudes sur les conséquences psychologiques du confinement, redoutant une décompensation des troubles chroniques, une recrudescence de troubles anxieux ou dépressifs, une recrudescence des crises suicidaires ainsi qu’une augmentation des troubles de comportement avec le risque de violences intra familiales.
Qu’en est-il au niveau de la population générale mais qu’en est-il également pour les populations déjà fragiles que représentent les personnes souffrant de troubles psychiques ? Observe-t -on une recrudescence des hospitalisations dans les services de psychiatrie générale ? S’agit-il de personnes déjà suivies sur les secteurs de psychiatrie ou de personnes qui jusqu’alors n’avaient jamais eu de suivi spécialisé ? Quels profils de patients ont nécessité des soins hospitaliers en cette période de crise sanitaire ? Quels liens peuvent être faits entre le motif de l’hospitalisation et le confinement en lui-même ?
Méthode : Il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective monocentrique (GHU), sur deux sites d’hospitalisation couvrant le territoire du 8ème- 9ème et 10ème arrondissement de Paris (75G05/ 75G06 et 75G07).
Les objectifs sont de comparer l’effet du confinement sur les hospitalisations (flux des hospitalisations, durée d’hospitalisation) entre le 16 mars et le 11 juin 2020 par rapport à la même période en 2019, en fonction des caractéristiques des patients (motif d’hospitalisation, caractéristiques socio-démographiques, antécédents psychiatriques). Il s’agit d’établir la proportion d’hospitalisations en lien avec le confinement, de définir quel lien entre le motif d’hospitalisation et le confinement, et de rechercher les facteurs sociodémographiques et personnels associés aux hospitalisations en lien avec le confinement.
Résultats : en cours. La période d’inclusion a permis d’inclure 251 patients en 2019 et 213 patients en 2020. Les analyses statistiques sont en cours pour les différents items étudiés.
Conclusion : en attente.
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p 056 depression severe tph2 et 5httlpr et reponse a lescitalopram auteurs el fairouqi y 1 chami a 2 vourc h p 2 wissam e 3 etablissement 1 centre hospitalier henri laborit poitiers france 2 universite de tours tours france 3 universite de tours tours france presentateur el fairouqi yassir |
P-056 - Dépression sévère : TPH2 et 5HTTLPR et réponse à l’Escitalopram
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : EL FAIROUQI Y. (1), CHAMI A. (2), VOURC'H P. (2), WISSAM E. (3)
Présentateur : EL FAIROUQI Yassir
Etablissement : (1) Centre Hospitalier Henri Laborit, Poitiers, FRANCE; (2) Université de Tours, Tours, FRANCE; (3) Université de Tours, Tours, FRANCE
Introduction : Le traitement pharmacologique de la dépression repose sur l’utilisation d’antidépresseurs sérotoninergiques en première intention, dans le but d’obtenir une rémission clinique complète. Toutefois, 15 à 30% des patients présentent une non-réponse, ce qui suggère une variabilité interindividuelle, notamment biologique. Notre objectif principal était d’évaluer le caractère prédictif du polymorphisme du gène TPH2, codant pour la Tryptophane Hydroxylase, et du polymorphisme LPR du gène 5HTT codant pour le transporteur de la sérotonine, dans la réponse au traitement par Escitalopram, antidépresseur ISRS (Inhibiteur Spécifique de Recapture de la Sérotonine). L’objectif secondaire était d’étudier l’association de ces polymorphismes avec le risque suicidaire, la présence de caractéristiques mélancoliques et les troubles psychiatriques comorbides.
Méthode : Ce travail s’intègre dans le cadre d’une recherche biomédicale ayant constitué une cohorte prospective de 188 patients souffrant d’un Episode Dépressif Caractérisé (EDC) hospitalisés à la Clinique Psychiatrique Universitaire de Tours et traités par Escitalopram. La réponse a été définie par une réduction d’au moins 50% du score MADRS (Montgomery and Asberg Depression Rating Scale) entre J0 et J42. La recherche des polymorphismes génétiques a été effectuée par PCR (Polymerase Chain Reaction).
Résultats : Nous n’avons pas retrouvé de lien significatif entre la réponse au traitement et les polymorphismes du TPH2 (p=0,82) et du 5HTTLPR (p=0,98). Nous n’avons pas noté de lien significatif entre ces polymorphismes et le risque suicidaire ainsi que la présence de caractéristiques mélancoliques lors de l’EDC. Cependant, les génotypes G/T et T/T du TPH2 étaient associés à la présence d’un Trouble de Stress Post-Traumatique comorbide (OR= 2,88, p=0,012) et le génotype L/L du 5HTTLPR était associé à la présence d’une Anxiété Généralisée comorbide (OR=4,33, p=0,01).
Conclusion : Les polymorphismes du TPH2 et du 5-HTTLPR ne peuvent être considérés comme marqueurs uniques de la réponse antidépressive. Nécessité d’études pharmacogénétiques intégrant l’interaction gènes x environnement et le rôle d’autres variables comme l’épigénétique et les facteurs transcriptionnels.
 Association significative entre les génotypes G/T et T/T et le développement d’un trouble de stress post-traumatique (OR= 2,88, p-value=0,012)
 Association significative entre le groupe homozygote L/L et la présence d’une anxiété généralisée (OR= 4,33, p-value=0,01)
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p 057 un modele de vulnerabilite pour les episodes depressifs majeurs auteurs zdanowicz n 1 reynaert c 1 lepiece b 1 jacques d 1 dubois t 1 etablissement 1 universite catholique de louvain chu mont godinne yvoir belgique presentateur zdanowicz nicolas |
P-057 - Un modèle de vulnérabilité pour les épisodes dépressifs majeurs
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : ZDANOWICZ N. (1), REYNAERT C. (1), LEPIECE B. (1), JACQUES D. (1), DUBOIS T. (1)
Présentateur : ZDANOWICZ Nicolas
Etablissement : (1) Université catholique de Louvain, CHU Mont-Godinne, Yvoir, BELGIQUE
Introduction: Si de nombreux facteurs du risque de dépression ont été étudiés peu d’études ont essayé de les pondérer entre eux. Nous avons mené une étude prospective, comparant un échantillon de sujets souffrant d’un Episode Dépressif Majeur (EDM) et un « en santé ». Nous avons comparé les facteurs de risque « classiques » et des facteurs plus internes comme la personnalité, la dynamique familiale et le lieu de contrôle de la santé. Nous avons également cherché les facteurs pronostiques. Méthodes: 40 patients souffrant d’un EDM sont randomisés dans différents groupes de traitement et suivis pendant 2 ans. En parallèle, nous avons suivi un groupe de 21 sujets “en santé”. En début d’étude les sujets ont répondu à différents questionnaires : sociodémographique, du Lieu de Contrôle Multidimensionnel de la Santé (MHLC), le NEO-FFI des 5 facteurs de personnalités et l’échelle Familiale de Cohésion et d’Adaptabilité (FACES III). Durant l’étude, les sujets ont régulièrement été évalués avec l’échelle de dépression de Hamilton (HDS) et la courte enquête de santé (Short Form Health Survey (SF-12)) Résultats: Sur les 23 variables explicatives 13 sont statiquement différentes (p ≤ .05) entre les 2 groupes (l’âge, le genre, la composition de famille, le revenu, les personnalités extraverties et neurotiques, l’internalité et le pouvoir des autres du MLCH, l’adaptabilité du couple actuel et de la famille d’origine, la cohésion des familles idéale, d’origine et nucléaire). Le cumul des facteurs de risque double les risques de présenter un EDM (OR : 1.905**).
Insérer tableau 1 : Odds Ratio des variables explicatives pour le risque de EDM.
Indépendamment du groupe de traitement, sur les 13 variables les 9 premières expliquent 34.1 % de l’évolution du HDS (p < 0.001). Conclusion : si la taille de notre échantillon limite la validité de nos résultats, notre étude laisse penser que certains facteurs de risques sont également des facteurs de pronostic. Les poids respectifs de ces facteurs changent en fonction des tranches d’âge. Enfin, certains d’entre eux, comme le MHLC, les dynamiques familiales ou l’extraversion sont modifiables en complément du traitement pharmacologique.
 tableau 1 : Odds Ratio des variables explicatives pour le risque de EDM.
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p 058 depression et electroconvulsivotherapie analyse en composantes independantes des reseaux cerebraux auteurs belge j 1 2 peter m 3 van oort j 3 van diermen l 1 de timary p 2 constant e 2 sienaert p 4 schrijvers d 1 vaneijndhoven p 3 etablissement 1 universite d anvers anvers belgique 2 universite catholique de louvain bruxelles belgique 3 radboud universiteit nijmegen pays bas 4 katholieke universiteit leuven leuven belgique presentateur belge jean baptiste |
P-058 - Dépression et électroconvulsivothérapie: analyse en composantes indépendantes des réseaux cérébraux
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : BELGE J. (1,2), PETER M. (3), VAN OORT J. (3), VAN DIERMEN L. (1), DE TIMARY P. (2), CONSTANT E. (2), SIENAERT P. (4), SCHRIJVERS D. (1), VANEIJNDHOVEN P. (3)
Présentateur : BELGE Jean-Baptiste
Etablissement : (1) Université D'Anvers, Anvers, BELGIQUE; (2) Université Catholique de Louvain, Bruxelles, BELGIQUE; (3) Radboud Universiteit, Nijmegen, PAYS-BAS; (4) Katholieke Universiteit Leuven, Leuven, BELGIQUE
Introduction : L’électroconvulsivothérapie (ECT) est un traitement très efficace contre la dépression. Au-delà de son effet thérapeutique sur l'humeur, elle a un impact unique sur les symptômes psychomoteurs et cognitifs. Toutefois, son mécanisme d'action reste flou. Afin de déterminer comment elle produit ses effets cliniques, nous avons entrepris d'étudier la réponse du cerveau à l’ECT dans une perspective de réseau cérébral à grande échelle.L'objectif de cette étude était d'étudier les changements de la connectivité fonctionnelle au repos après une cure d’ECT dans l'ensemble du cerveau, entre les réseaux et au sein des réseaux, chez les patients présentant un épisode dépressif.
Méthode : Des données d'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle au repos ont été recueillies auprès de 17 patients souffrant de dépression avant et après une cure d’ECT. En utilisant une approche d'analyse en composantes indépendantes, nous nous sommes concentrés sur quatre réseaux dont on sait qu'ils sont affectés par la dépression : le réseau de saillance (SN), le réseau en mode par défaut (DMN), le réseau exécutif cognitif (CEN) et un réseau sous-cortical (SCN). Des mesures cliniques, notamment l'humeur, la cognition et les symptômes psychomoteurs, ont été évaluées.
Résultats : L'ECT a augmenté la connectivité du CEN gauche avec le gyrus angulaire gauche (p = 0.0005) et le gyrus frontal moyen gauche (p=0.003). Une augmentation de la connectivité intra-réseau du CEN gauche a été observée (< 0.0001). Le CEN droit (p=0.001) et le SCN (p < 0.00001) ont tous deux montré une connectivité accrue avec le précuneus. En outre, le DMN antérieur a montré une connectivité accrue avec l'amygdale gauche (< 0.0001). Enfin, l'amélioration du retard psychomoteur a été positivement corrélée à une augmentation de la connectivité intra-réseau du DMN postérieur (p = 0.0076).
Conclusion : Nous démontrons que l'ECT induit une augmentation significative de la connectivité à la fois au niveau du cerveau entier et au niveau intra-réseau. De plus, nous fournissons les premières preuves de l'association entre une augmentation de la connectivité du DMN et une amélioration du retard psychomoteur, un symptôme essentiel de la dépression.
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p 059 identification de facteurs predictifs de la rechute dans les troubles bipolaires interet de lactimetrie auteurs ferrand l 1 meyrel m 1 hennion v 1 bellivier f 1 etain b 1 etablissement 1 fernand widal paris france presentateur ferrand lisa |
P-059 - Identification de facteurs prédictifs de la rechute dans les troubles bipolaires : intérêt de l’actimétrie
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : FERRAND L. (1), MEYREL M. (1), HENNION V. (1), BELLIVIER F. (1), ETAIN B. (1)
Présentateur : FERRAND Lisa
Etablissement : (1) Fernand Widal, Paris, FRANCE
Introduction : Le trouble bipolaire est une pathologie grave et fréquente. La prévention des rechutes thymiques est cruciale dans la prise en charge mais ces rechutes restent difficilement prévisibles. Les études issues du champ de la chronobiologie basées sur une évaluation subjective du sommeil montrent une forte prévalence des perturbations du sommeil et des rythmes circadiens lors des périodes d’euthymie. L’actimétrie permettrait une caractérisation plus précise de ces anomalies et l’identification de facteurs prédictifs de la rechute. Notre objectif était d’identifier des paramètres de l’actimétrie associés au risque de rechute thymique, afin de les proposer comme des facteurs prédictifs de la rechute dans les troubles bipolaires.
Matériel : Cette étude a été réalisée au sein d’un Centre Expert Troubles Bipolaires. Nous avons comparé 2 groupes de patients bipolaires euthymiques, un groupe ayant rechuté sur la période de suivi et un groupe n’ayant pas rechuté. Le sommeil et les rythmes circadiens ont été évalués par actimétrie pendant 3 semaines. Les critères d’évaluation principaux étaient les paramètres de sommeil, leurs variabilités et les paramètres circadiens générés par l’actimétrie.
Résultats : Notre cohorte était composée de 73 patients. 75.4% des sujets ont été suivis plus de 24 mois. 64.4% ont présenté au moins une rechute. Le temps médian à la rechute était de 16,2 mois. La médiane du nombre de rechute était de 2. Les deux groupes étaient comparables pour les caractéristiques sociodémographiques et pour les caractéristiques de la maladie. Après réalisation d’analyses de survie multivariées, 4 variables étaient significativement associées au délai de survenue de la rechute : la stabilité inter-jour (p = 0.003), la durée des éveils nocturnes (p = 0.008), M10 onset (p = 0.02) et la variabilité de latence d’endormissement (p = 0.048).
Conclusion : Les sujets moins stables, du matin, et ayant un sommeil plus fragmenté et d’installation plus variable rechutent plus rapidement. C’est la première étude de ce genre incluant un nombre important de sujets. Cette étude renforce l’intérêt d’approches psychosociales ciblant le sommeil et les rythmes circadiens comme outils de prévention de la rechute dans les troubles bipolaires.
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p 060 troubles cognitifs dans la depression perceptions des professionnels de sante auteurs salome n 2 charrel c 1 3 duhem s 1 4 wathelet m 1 4 rascle c 5 etablissement 1 federation regionale de recherche en psychiatrie et sante mentale hauts de france f2rsm psy saint andre lez lille france 2 centre hospitalier de somain service de psychiatrie somain france 3 epsm lille metropole armentieres france 4 centre hospitalier universitaire de lille service de sante publique lille france 5 centre hospitalier universitaire de lille service de psychiatrie lille france presentateur salome nicolas |
P-060 - Troubles cognitifs dans la dépression : perceptions des professionnels de santé
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : SALOME N. (2), CHARREL C. (1,3), DUHEM S. (1,4), WATHELET M. (1,4), RASCLE C. (5)
Présentateur : SALOME Nicolas
Etablissement : (1) Fédération Régionale de Recherche en Psychiatrie et Santé Mentale Hauts-de-France (F2RSM Psy), Saint-André-Lez-Lille, FRANCE; (2) Centre Hospitalier de Somain, Service de psychiatrie, Somain, FRANCE; (3) EPSM Lille Métropole, Armentières, FRANCE; (4) Centre Hospitalier Universitaire de Lille, Service de santé publique, Lille, FRANCE; (5) Centre Hospitalier universitaire de Lille, Service de psychiatrie, Lille, FRANCE
Introduction
L’évaluation et la prise en charge des troubles cognitifs rencontrent en psychiatrie un intérêt croissant y compris dans le champ des troubles de l’humeur dépressifs (1). La reconnaissance de la place essentielle des troubles cognitifs est récente (2). L’évaluation diagnostique de la dépression repose non seulement sur des symptômes cliniques tels qu’une tristesse de l’humeur, une perte d’intérêt et de plaisir pour les activités habituellement agréables, un ralentissement psychomoteur mais aussi des troubles cognitifs.
Nous faisons l’hypothèse que ces troubles cognitifs restent encore largement non reconnus, non évalués et non traités, malgré leur impact fonctionnel sur le rétablissement du patient.
Méthodes
Un auto-questionnaire établi à partir des travaux de Mc Allister-Williams et coll a été envoyé à une population de médecins généralistes, de psychiatres et d’internes du Nord-Pas-de-Calais. Ce questionnaire comporte 34 déclarations explorant la place, la détection et la prise en charge des troubles cognitifs dans la dépression. Il était demandé aux participants d’évaluer leur niveau d’accord avec chaque déclaration. Ce niveau d’accord a été défini comme important et très important lorsque respectivement plus de 66 % et plus de 90 % des participants ont répondu d’accord ou totalement d’accord aux différentes déclarations.
Résultat
Un total de 45 médecins généralistes, 99 psychiatres et 19 internes de psychiatrie ont complété le questionnaire. Un accord important/très important quel que soit le groupe (généralistes, psychiatres, internes) a été retrouvé pour 10 des 13 déclarations relatives à la place des troubles cognitifs dans la dépression, 7 sur 9 pour la détection et 5 sur 12 pour la prise en charge. Concernant la place des troubles cognitifs dans la dépression, 47 % à 62 % des praticiens estiment à tort que ceux-ci sont indépendants des autres symptômes de la dépression. Pour la partie explorant la détection, 62 % à 78 % des praticiens estiment que le dysfonctionnement cognitif est mal connu des professionnels de santé, qu’il s’agit d’un domaine dont les besoins sont non satisfaits et qu’ils manquent d’outils facilement utilisable pour l’évaluer. Enfin, près de 78 % des praticiens cochaient « ne sait pas » concernant les questions relatives à la stratégie thérapeutique.
Conclusion
Notre étude objective l’intérêt d’améliorer nos connaissances, de mieux communiquer sur la reconnaissance, l’évaluation et le traitement des troubles cognitifs dans la dépression et la nécessité de futures recherches cliniques évaluant l’impact des thérapeutiques non médicamenteuses tels que les soins de remédiations cognitives sur le pronostic et la qualité de vie des patients.
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p 061 vortioxetine dans le traitement de lemoussement affectif chez des patients souffrant de depression majeure et insuffisamment repondeurs a un traitement antidepresseur anterieur etude complete auteurs fagiolini a 2 florea i 1 hansen i 1 christensen m 1 etablissement 1 h lundbeck a s valby danemark 2 department of molecular medicine division of psychiatry university of siena school of medicine siena italie presentateur christensen michael |
P-061 - Vortioxétine dans le traitement de l’émoussement affectif chez des patients souffrant de dépression majeure et insuffisamment répondeurs à un traitement antidépresseur antérieur : Etude COMPLETE
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : FAGIOLINI A. (2), FLOREA I. (1), HANSEN I. (1), CHRISTENSEN M. (1)
Présentateur : CHRISTENSEN Michael
Etablissement : (1) H. Lundbeck A/S, Valby, DANEMARK; (2) Department of Molecular Medicine, Division of Psychiatry, University of Siena School of Medicine, Siena, ITALIE
Introduction: Le trouble dépressif majeur (TDM) est une maladie invalidante et récurrente traitée avec des ISRS ou des IRSNa. Cependant, de nombreux patients ne répondent pas pleinement à ces thérapies. De plus, près de la moitié des patients traités par un ISRS/IRSNa rapportent un émoussement affectif (EA). L'EA est cliniquement important car il affecte négativement le fonctionnement quotidien et la qualité de vie liée à la santé. Objectif: Évaluer l'efficacité de la vortioxétine (VTX) 10&20mg/jour sur l'EA chez des patients atteints de TDM qui ont présenté une réponse incomplète à un ISRS/IRSNa au cours leur épisode dépressif (EDM) actuel. Méthodes: Les patients éligibles avaient un diagnostic primaire de TDM, un EDM en cours d’une durée<12 mois, et un score total à l’échelle MADRS >21et <29 après 6 semaines de monothérapie avec un ISRS ou un IRSNa à dose adéquate. Les patients ont dû éprouver un EA, comme indiqué par une question de sélection et un score total de l'Oxford Depression Questionnaire (ODQ)> 50, et être candidats à un changement de médicament selon leur propre opinion et celle de l'investigateur. Les patients ont été switchés directement pour une durée de 8 semaines vers la VTX en ouvert (1 sem 10mg/j puis 7 sem à dose flexible 10-20mg/j). L'EA a été évalué à l'aide de l'ODQ, une échelle de notation à 26 éléments évaluant 4 dimensions de l'EA, plus l'attribution possible au traitement (ttt) antidépresseur. Les symptômes dépressifs ont été évalués à l'aide de la MADRS. La variation par rapport à la baseline du score total ODQ a été analysée en MMRM. La sécurité et la tolérabilité ont été évaluées en utilisant des statistiques descriptives. Résultats: Sur 151 patients inclus, 150 ont été traités et 143 ont été inclus dans les analyses d'efficacité. L'âge moyen des patients était de 47ans(ET=12) et 105/150(70,0%) étaient des femmes. Le score total moyen MADRS à l’inclusion était de 25,5(ET=1,7) et le score total moyen ODQ était de 89,4(ET=15,1). Environ 50% des patients avaient une dose finale de 20mg. De l'inclusion à la sem 8, les patients se sont améliorés significativement pour tous les critères d'évaluation, respectivement de -29,8(SE=1,9 p<0,0001) et -13,8(SE=0,7 p<0,0001) des scores totaux ODQ et MADRS, avec un changement significatif sur le score ODQ dès la semaine 1. À la semaine 8, 49% des patients n'ont signalé aucun EA sur la question de sélection. Les EI les plus courants survenus en cours de ttt (signalés par >5%) étaient nausées, maux de tête, étourdissements, vomissements et diarrhée. Une patiente a signalé un événement indésirable grave. Conclusion: Les patients atteints de TDM qui ont présenté une résolution insuffisante des symptômes dépressifs et un EA après un ttt avec un ISRS/IRSNa ont rapporté des améliorations significatives de l'EA, des symptômes dépressifs et sur tous les autres paramètres, après 8 semaines de ttt par la VTX 10-20 mg/jour. La VTX a été bien tolérée sans nouveau signal de sécurité.
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p 062 etude memory design dune etude d efficacite en ouvert de la vortioxetine chez des patients atteints de trouble depressif majeur et de demence precoce auteurs grande i 2 florea i 1 horjan z 1 christensen m 1 etablissement 1 h lundbeck a s valby danemark 2 hospital clinic university of barcelona idibaps cibersam barcelona espagne presentateur christensen michael |
P-062 - Etude MEMORY : Design d’une étude d'efficacité en ouvert de la vortioxétine chez des patients atteints de trouble dépressif majeur et de démence précoce
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : GRANDE I. (2), FLOREA I. (1), HORJAN Z. (1), CHRISTENSEN M. (1)
Présentateur : CHRISTENSEN Michael
Etablissement : (1) H. Lundbeck A/S, Valby, DANEMARK; (2) Hospital Clinic, University of Barcelona, IDIBAPS, CIBERSAM, Barcelona, ESPAGNE
Introduction: Le trouble dépressif majeur (TDM) est une maladie sévère, récurrente et invalidante. Le TDM est un facteur de risque de démence. La démence peut aggraver la dépression entraînant aggravation, rechute/récidive et traitement (ttt) plus difficile. La vortioxétine (VTX) a démontré son efficacité, sa sécurité et sa tolérance pour soulager les symptômes dépressifs et améliorer le fonctionnement cognitif chez les adultes atteints de TDM, y compris les patients âgés. Dans une étude prospective de 12 mois chez des patients atteints de la maladie d'Alzheimer et de dépression, la VTX a démontré une amélioration significative des performances cognitives et des symptômes dépressifs. Objectif de l'étude: L'étude MEMORY (EudraCT N°:2019-001326-10) évaluera l'efficacité d'un ttt aigu de 12 semaines par la VTX 20 mg/j sur les symptômes dépressifs de patients atteints de TDM et de démence précoce. Méthodes: Cette étude recrute des participants âgés de >55 ans avec un diagnostic primaire de TDM récidivant et de démence précoce comorbide dans 20 sites en Europe et en Asie-Pacifique. Les participants doivent avoir reçu un diagnostic de démence >6 mois avant le screening pour l’étude et un diagnostic antérieur de TDM avant l'âge de 55ans. L'éligibilité nécessite un score de MADRS>26 à l’inclusion et un score total du MMSE (2ème édition) >20et<t24. Le recrutement prévu est de 100 patients, avec une période de ttt en ouvert de 12 semaines à dose flexible, suivie d'un suivi de sécurité de 4 semaines. La dose initiale de VTX sera de 5mg/j, augmentant à 10mg/j après 1 semaine, et ajustée à 5,10ou20mg/j en fonction du jugement de l'investigateur. Le critère d'évaluation principal est l'amélioration des symptômes dépressifs évaluée par la variation du score total MADRS entre la baseline et la s12. Les critères d'évaluation secondaires (variation de la baseline à la s12) incluent la fonction cognitive (DSST et RAVLT), le fonctionnement et l'impression clinique globale dans les activités instrumentales de la vie quotidienne, l'impression globale clinique-sévérité et amélioration (CGI-S et CGI-I), les symptômes dépressifs (réponse/rémission), et la qualité de vie liée à la santé (Bath Assessment of Subjective Quality of Life in Dementia). De plus la fonction cognitive sera explorée à l'aide de l'application mobile pour smartphone Ambulatory Research Cognition. La sécurité et la tolérabilité seront également évaluées. Le critère principal sera évalué à l'aide d'un modèle MMRM avec semaine et site comme facteurs fixes et score MADRS à l’inclusion comme covariable. Résultats: Les résultats, qui sont supposés démontrer une réduction du score MADRS et une amélioration des performances cognitives à 12 semaines de ttt par VTX, seront diffusés à la fin de 2022. Conclusions: Nous nous attendons à ce que cette étude établisse qu’un ttt aigu et à dose flexible avec la VTX puisse être efficace et bien toléré chez les patients atteints de TDM et de démence précoce comorbide.
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p 063 etude reconnect design d une etude d efficacite en ouvert de la vortioxetine chez des patients atteints de trouble depressif majeur et de trouble anxieux generalise auteurs florea i 1 horjan z 1 christensen m 1 etablissement 1 h lundbeck a s valby danemark presentateur christensen michael |
P-063 - Etude RECONNECT : design d'une étude d'efficacité en ouvert de la vortioxétine chez des patients atteints de trouble dépressif majeur et de trouble anxieux généralisé
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : FLOREA I. (1), HORJAN Z. (1), CHRISTENSEN M. (1)
Présentateur : CHRISTENSEN Michael
Etablissement : (1) H. Lundbeck A/S, Valby, DANEMARK
Introduction: Le trouble dépressif majeur (TDM) est une maladie sévère, récurrente et invalidante. Les patients atteints de TDM présentent souvent un trouble d'anxiété généralisée (TAG) comorbide et une réponse réduite au traitement antidépresseur. La vortioxétine (VTX) a démontré son efficacité, sa sécurité et sa tolérabilité pour soulager les symptômes dépressifs et améliorer le fonctionnement chez les adultes atteints de TDM. Bien qu'elle ne soit pas indiquée pour le TAG, la VTX a démontré une amélioration des symptômes d'anxiété chez les patients atteints de TDM. Objectif: L'étude RECONNECT (EudraCT n°:2019-001325-27) évaluera l'efficacité d'un traitement aigu de 8 semaines par la VTX 10-20mg/j sur les symptômes dépressifs chez des patients atteints de TDM et de GAD comorbide. Méthodes: Cette étude recrute des participants âgés de 18 à 65 ans avec un diagnostic primaire de TDM récurrent et de TAG comorbide dans 20 sites en Europe et en Asie-Pacifique. Un diagnostic de TAG est nécessaire avant l'épisode dépressif majeur actuel (EDM). L'éligibilité nécessite un score MADRS> 22 à l’inclusion, l’EDM en cours a débuté <12 mois et un score total de base de HAM-A> 20. Le recrutement prévu est d'environ 100 patients, avec une période de traitement en ouvert de 8 semaines à dose flexible, suivie d'une période de suivi de sécurité de 4 semaines. Environ 50 participants recevront de la VTX comme premier traitement pour l’EDM en cours et 50 patients passeront à la VTX en raison d'une réponse inadéquate à leur antidépresseur actuel. La dose initiale de VTX sera de 10 mg/j, augmentant à 20 mg/j après 1 semaine, et ajustée en fonction du jugement de l'investigateur. Le critère d'évaluation principal est l'amélioration des symptômes dépressifs évaluée par la variation de la baseline à la semaine 8 du score total MADRS par rapport à l’inclusion. Les critères d'évaluation secondaires (variation entre l’inclusion et la s8) incluent les symptômes d'anxiété (score total HAM-A et score total HADS), le fonctionnement (FAST)), l'impression clinique globale (CGI-S et CGI-I), les symptômes dépressifs (réponse et rémission) et la qualité de vie liée à la santé (Q-LES-Q (LF) score total). La sécurité et la tolérabilité seront également évaluées. L'évaluation des critères d'évaluation principaux et secondaires utilisera un modèle MMRM avec la semaine et le site comme facteurs fixes et le score MADRS de base comme covariable. Résultats: Les résultats, supposés démontrer un score total MADRS et HAM-A réduits à 8 semaines de traitement par VTX ainsi qu'une amélioration du fonctionnement global et de la qualité de vie chez les patients atteints de TDM et de TAG, seront diffusés à la fin de 2021. Conclusions: Nous nous attendons à conclure que le traitement aigu par VTX à dose flexible (10-20 mg) est efficace et bien toléré pour les patients atteints de TDM et de TAG.
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p 064 modeles multiples dattachement et depression perinatale une nouvelle perspective auteurs vanwalleghem s 1 sirparanta a 2 leclercq s 4 deborde a 3 miljkovitch r 3 etablissement 1 laboratoire clipsyd ea4430 universite paris nanterre nanterre france 2 universite paris 8 saint denis france 3 laboratoire paragraphe universite paris 8 saint denis france 4 unite pere mere bebe centre hospitalier la chartreuse dijon france presentateur vanwalleghem stephanie |
P-064 - Modèles multiples d’attachement et dépression périnatale : une nouvelle perspective
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : VANWALLEGHEM S. (1), SIRPARANTA A. (2), LECLERCQ S. (4), DEBORDE A. (3), MILJKOVITCH R. (3)
Présentateur : VANWALLEGHEM Stéphanie
Etablissement : (1) Laboratoire CLIPSYD, EA4430, Université Paris Nanterre, Nanterre, FRANCE; (2) Université Paris 8, Saint-Denis, FRANCE; (3) Laboratoire Paragraphe, Université Paris 8, Saint-Denis, FRANCE; (4) Unité Père-Mère-Bébé, Centre Hospitalier La Chartreuse, Dijon, FRANCE
Introduction : Si la littérature décrit l’attachement insécure comme un facteur de risque pour la dépression périnatale, les résultats des études diffèrent quant au profil spécifique d’attachement insécure (cad anxieux, évitant ou désorganisé) associé à ce risque (Axfors et al. 2017 ; MacMahon et al., 2008 ; Nonnenmacher et al., 2016). Ces différences pourraient s’expliquer par le fait que ces études s’inscrivent dans une conception catégorielle de l’attachement, plutôt que multidimensionnelle. A travers l’étude d’une vignette clinique, la complexité des liens d’attachement en période périnatale sera décrite à la lumière de ce modèle multidimensionnel.
Méthode : L’entretien semi structuré Attachment Multiple Model Interview (AMMI, Miljkovitch et al. 2015) a été proposé à Mme X, 40 ans, mère de deux enfants (14 mois, 8 ans) afin d’évaluer ses modèles d’attachement à la mère, au père et au conjoint. Mme X présente un second épisode dépressif caractérisé apparu, comme le premier, en période postnatale.
Résultats : Le modèle d’attachement à la mère est désorganisé alors que les modèles au père et au conjoint sont insécures avec inhibition, sans désorganisation.
Attachement à la mère : Mme X. décrit des besoins non comblés, une mère peu disponible et un sentiment d’abandon survenu suite à la séparation parentale quand Mme X a été vivre chez son père. A l’AMMI, Mme X présente simultanément des stratégies d’inhibition (tendance à sous-exprimer ses besoins d’attachement malgré une conscience de ceux-ci) et d’hyperactivation, caractérisées par une grande insatisfaction de la relation et un sentiment de colère (sécurité : 3.5/8, inhibition : 6/8, d’hyperactivation : 6/8, désorganisation : 12/16).
Attachement au père : celui-ci est décrit comme pas toujours aimant et peu disponible. Néanmoins, il est fortement idéalisé par Mme X, ce qui suggère une extrême inhibition de ses besoins d’attachement (sécurité : 4/8, inhibition : 7/8, hyperactivation : 3.5/8 ; désorganisation 7/16).
Attachement au conjoint : Mme X recourt plus fréquemment à des stratégies d’inhibition du système d’attachement depuis la naissance du bébé. Elle vit comme étouffantes les nombreuses demandes d’attention du conjoint, qui se surajoutent à celles du bébé, et réagit à cette situation en limitant l’expression de ses propres besoins (sécurité : 5/8, inhibition : 6/8, hyperactivation : 3.5/8, désorganisation : 7/16).
Conclusion : la mise en évidence de spécificités dans chacune des relations d’attachement souligne l’intérêt de concevoir l’attachement selon un modèle multidimensionnel plutôt qu’unidimensionnel. Cette perspective permet d’accéder à une compréhension plus fine de la construction de l’attachement chez cette mère et de pouvoir travailler avec elle en thérapie sur ces différents modèles comme autant d’axes thérapeutiques afin de lui permettre de trouver un équilibre émotionnel plus satisfaisant et de prévenir la transmission d’un attachement insécure à son enfant.
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p 065 impact de la depression sur la famille etude ethnographique exploratoire auteurs cruanes t 1 2 de maricourt p 2 chevance a 3 etablissement 1 uvsq ufr des sciences de la sante simone veil montigny le bretonneux france 2 centre hospitalier sainte anne ghu paris psychiatrie neurosciences f 75014 paris france 3 universite de paris cress inserm inra f 75004 paris paris france presentateur cruanes tiphaine |
P-065 - Impact de la dépression sur la famille : étude ethnographique exploratoire
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : CRUANÈS T. (1,2), DE MARICOURT P. (2), CHEVANCE A. (3)
Présentateur : CRUANÈS Tiphaine
Etablissement : (1) UVSQ UFR des sciences de la santé Simone Veil , Montigny-Le-Bretonneux, FRANCE; (2) Centre Hospitalier Sainte-Anne, GHU Paris Psychiatrie & Neurosciences,F-75014, Paris, FRANCE; (3) Université de Paris, CRESS, Inserm, INRA, F-75004 Paris, Paris, FRANCE
Introduction : La dépression, 3e cause d’années vécues avec handicap, touche 9.8% de la population française. Les personnes qui en souffrent et leurs proches rapportent des conséquences importantes sur la vie familiale mais très peu d’études ont porté spécifiquement sur ce sujet. L’objectif de cette étude est d’explorer le rôle de la famille sur les trajectoires des personnes déprimées et l’impact de la dépression sur la trajectoire de la famille, considérant la famille comme un groupe d’appartenance solidaire assumant la survie de ses membres au quotidien. Cette définition sociologique s’intéresse à la « parenté pratique » au quotidien et laisse au second plan les questions de lignage (lien de sang) et de filiation (lien juridique).
Méthodes : Etude qualitative exploratoire ethnographique reposant sur une série de cas dont l’unité est la famille d’un patient déprimé (monographie familiale). Les cas familiaux sont constitués à partir de huit patients déprimés (épisode dépressif caractérisé dans les 12 derniers mois diagnostiqués par un médecin, hors trouble schizo-affectif) recrutés dans des services hospitaliers ou dans les files actives de psychiatres libéraux à Paris. Un échantillonnage sera dirigé en faisant varier l’âge, le genre, la sévérité de la maladie et le niveau socio-économique. Des données portant sur l’économie matérielle et affective, les rythmes, l’espace, les pratiques collectives, et les interactions, les biographies individuelles seront collectées lors d’observations et d’entretiens, à domicile, dans les structures de soin ou tout autre lieu auquel le patient autorisera l’accès. Les données d’observation seront recueillies dans un journal de terrain. Des entretiens semi-structurés, potentiellement répétés dans le temps, enregistrés seront réalisés avec chaque patient, et deux membres de la famille qu’il aura désignés. Quatre professionnels travaillant avec des patients déprimés seront interviewés (psychiatre, psychologue, assistante sociale, infirmière).
Les données d’entretien seront retranscrites et analysées par approche inductive thématique avec triangulation. Les données d’observation seront synthétisées thématiquement. Les différentes sources de données seront comparées et combinées. Les cas familiaux sont reconstitués et présentés sous forme de réseaux, les trajectoires sous forme tabulaire et une carte thématique sera réalisée.
Résultats attendus : Nous pensons montrer pour janvier 2020 que 1) l’impact de la dépression sur la famille est lié à son intensité, 2) que la dépression est une rupture de trajectoire pour l’individu et sa famille, avec un risque de déclassement social, 3) que la dépression majore le risque de conflits et tensions, 4) que la qualité de la mobilisation de l’entourage influence favorablement le pronostic de la dépression.
Perspectives : Utiliser cette enquête exploratoire pour développer une étude quantitative sur grand échantillon et généraliser les résultats.
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p 066 interet des reunions de concertation pluridisciplinaire dans le trouble bipolaire auteurs kollen p 1 doolub d 2 harika germaneau g 2 rousseau m 1 jaafari n 2 etablissement 1 centre hospitalier camille claudel angouleme france 2 centre hospitalier henri laborit poitiers france presentateur kollen pierre clement |
P-066 - Intérêt des réunions de concertation pluridisciplinaire dans le trouble bipolaire
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : KOLLEN P. (1), DOOLUB D. (2), HARIKA-GERMANEAU G. (2), ROUSSEAU M. (1), JAAFARI N. (2)
Présentateur : KOLLEN Pierre-Clément
Etablissement : (1) Centre Hospitalier Camille Claudel, Angoulême, FRANCE; (2) Centre Hospitalier Henri Laborit, Poitiers, FRANCE
Introduction: Les réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP) regroupent des professionnels de santé de différents domaines afin de prendre une décision la plus consensuelle possible pour la prise en charge d’un patient en fonction des connaissances scientifiques en cours. Elles se sont imposées dans les maladies chroniques mais peu de données existent quant à leurs applications en psychiatrie. Cette étude a pour objectif d’analyser si les décisions prises en RCP amélioraient l’état clinique et comportemental d’une personne atteinte de trouble de l’humeur, à distance de sa présentation.
Méthodes: Une revue de la littérature incluant 63 études évoquant les spécificités des RCP a été réalisée dans le but de mener une étude quantitative, par questionnaires, auprès des médecins référents, afin de jauger à postériori, l’état clinique du patient. Furent retenus, 24 dossiers de patients présentés en RCP, provenant de 8 établissements de soins psychiatriques participant au dispositif ARIATHYM de la Nouvelle Aquitaine (fédération française de prise en charge des troubles de l’humeur et des troubles bipolaires). Leurs caractéristiques cliniques et démographiques furent détaillées en 225 variables et soumises à des analyses statistiques.
Résultats: 78% des patients étaient améliorés cliniquement à distance des RCP et d’autant plus si le patient avait des antécédents médicaux anciens et était traité par des antidépresseurs (p = .03), avait eu moins: d’épisodes hypomaniaques (p = .04), d’antécédents familiaux de troubles de l’humeur, d’alcoolisme ou de trouble du comportement alimentaire (tous p < .01), s’il avait moins d’antipsychotiques de 1ère génération (p = .02), d’hospitalisations (p = .003), ou encore lorsqu’une psychothérapie n’était pas optée (p = .02). Un changement positif fut observé pour 53% d’entre eux au niveau comportemental avec de fortes corrélations pour ceux ayant moins ou pas de thymorégulateurs (p = .02), de psychothérapies (p = .01), d’antécédents pédopsychiatriques (p = .005), de troubles des apprentissages (p = .04), et d’antécédents d’épisodes psychotiques (p < .003). Les réponses apportées par les médecins traitants furent non contributives.
Conclusion: Cette étude est à notre connaissance, la première en France se consacrant aux RCP dans les troubles de l’humeur, notamment le trouble bipolaire. 8 patients sur 10 présentaient une évolution clinique favorable renforçant ainsi la légitimité des RCP. Il serait cependant intéressant de considérer les commentaires recueillis dans cette étude auprès des médecins faisant partie du réseau de soin du patient, comme l’inclusion des référents infirmiers et des médecins traitants, afin d’axer plus les expertises sur le patient. Contrairement à ce qui était attendu, une moindre efficacité fut observée ici, de la psychothérapie et des thymorégulateurs dans le trouble bipolaire, à l’inverse des antidépresseurs. Ces résultats mériteraient une réflexion plus poussée à travers d’autres études.
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p 067 anorexie mentale et troubles de lhumeur prevalence liens auteurs radon l 1 2 lam c 1 letranchant a 2 hirot f 7 guillaume s 3 godart n 2 4 5 6 7 etablissement 1 departement de psychiatrie et daddictologie hopital paul brousse villejuif france 2 departement de psychiatrie de ladolescent et du jeune adulte institut mutualiste montsouris paris france 3 departement durgences psychiatriques et de soins aigus paris france 4 cesp univ paris sud uvsq inserm u 1178 universite paris saclay villejuif france 5 ufr des sciences de la sante simone veil universite of versailles saint quentin en yvelines france 6 universite de me decine paris descartes paris france 7 fondation sante des etudiants de france paris france presentateur radon leslie |
P-067 - Anorexie mentale et troubles de l’humeur : prévalence & liens
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : RADON L. (1,2), LAM C. (1), LETRANCHANT A. (2), HIROT F. (7), GUILLAUME S. (3), GODART N. (2,4,5,6,7)
Présentateur : RADON Leslie
Etablissement : (1) Département de Psychiatrie et d’Addictologie, Hôpital Paul Brousse, Villejuif, FRANCE; (2) Département de Psychiatrie de l’Adolescent et du Jeune Adulte, Institut Mutualiste Montsouris, Paris, FRANCE; (3) Département d’urgences psychiatriques et de soins aigus, Paris, FRANCE; (4) CESP, Univ. Paris-Sud, UVSQ, INSERM U 1178, Universite? Paris-Saclay, Villejuif, FRANCE; (5) UFR des Sciences de la Sante? Simone Veil, Universite? of Versailles, Saint-Quentin-En-Yvelines, FRANCE; (6) Universite? de Me?decine Paris Descartes, Paris, FRANCE; (7) Fondation Sante? des Etudiants de France, Paris, FRANCE
Contexte : La comorbidité entre l’Anorexie Mentale (AM) et les troubles bipolaires (TB) demeure source d’interrogations concernant son existence ainsi que son impact sur les manifestations clinique de l’AM et la nature du lien entre ces deux troubles.
Objectifs : (1) Evaluer la prévalence de TB chez des personnes souffrant d’AM sévère; (2) Etudier la nature des relations entre ces deux troubles à travers les symptômes cliniques et l’évolution de ces derniers durant l’hospitalisation.
Méthode : 177 patients ont évalués sur le plan de l’état nutritionnel, de la symptomatologie alimentaire, des comorbidités psychiatriques et de leur réponse au traitement. Les diagnostics de TB reposent sur les critères du DSM-IV-TR (short-CIDI). Les symptômes caractéristiques des patients souffrant d’AM et de TB ont été identifiés en comparaison avec celles de patients souffrant d’AM sans troubles de l’humeur et avec celles de patients souffrant d’AM et de dépression.
Résultats : Parmi l’ensemble de l’échantillon, 11,3% ont souffert de TB. En comparaison avec les deux autres groupes, ces patients présentent un profil clinique plus sévère concernant la durée de l’AM (6,7 ans, p=0.020), l’état nutritionnel (p max=0.031), les niveaux d’anxiété, de dépression et de symptômes alimentaires, la comorbidité vie entière avec les troubles anxieux, la qualité de vie (p=0.001) et les traitements médicamenteux (antidépresseur et stabilisateurs de l’humeur, (p=0.029)).
Limites : Les participants de l’étude ont été hospitalisés dans un centre tertiaire et souffrent de fait d’AM sévère. Le diagnostic de TB devrait être posé à partir d’un outil diagnostique plus précis.
Conclusion : Ces résultats soulignent l’importance d’une évaluation précoce et systématique de l’existence d’un TB et/ou d’autres troubles de l’humeur chez les personnes souffrant d’AM sévère afin de proposer un traitement le plus efficace possible.
Mots-clés : Anorexie Mentale; Troubles Bipolaires; Comorbidités; Troubles des Conduites Alimentaires; Trouble Dépressif Majeur.
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p 069 lanxiete en pre et en postoperatoire au sein de service d orthopedie et traumatologie auteurs lamgari g 1 boukniter a 1 bout a 1 aarabe c 1 yassari m 1 aalouane r 1 etablissement 1 centre hospitalier hassan ii fes fes maroc presentateur lamgari ghizlane |
P-069 - L’Anxiété en pré et en postopératoire au sein de service d’ orthopédie et traumatologie
Thème: 04 - Troubles anxieux
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Auteurs : LAMGARI G. (1), BOUKNITER A. (1), BOUT A. (1), AARABE C. (1), YASSARI M. (1), AALOUANE R. (1)
Présentateur : LAMGARI Ghizlane
Etablissement : (1) centre hospitalier hassan II fés, Fès, MAROC
Introduction
L’anxiété en pré et en post opératoire est un malaise physique et psychologique en lien avec une intervention chirurgicale.
Depuis plusieurs décennies, ce problème fait l’objet d’un vaste effort théorique et de nombreuses études sur le terrain, cependant ce problème reste rarement étudié au niveau de la recherche scientifique au Maroc.
L’objectif de notre travail et de faire une comparaison de degré d’anxiété en pré et en post opératoire et l’étude de certains facteurs qui peuvent potentiellement l’influencer.
Matériel et méthode :
C’est une étude descriptive transversale réalisée au sein de service de chirurgie orthopédique et traumatologique à l’Hôpital Militaire Moulay Ismaël de Meknès durant 6 mois de l’année 2019.
Nous avons ciblé tous les patients ayant plus de 16 ans et qui ont été victime d’un traumatisme avec fracture.
Les données ont été regroupées et analysées à l’aide du logiciel Microsoft Excel sous un codage numérique, puis traitées par le logiciel SPSS v.20.
Résultats
La comparaison des niveaux d’anxiété a révélé une différence significative, autrement dit en pré opératoire la moyenne de STAI-E de la population été de l’ordre de 3.39, en revanche en post opératoire la moyenne de STAI-E a diminué à 2.2.
L’analyses des résultats a permet de mettre en évidence deux types de facteurs :
*Facteurs de risques.
Elle a permis de constater que la majorité des questionnés sont des hommes avec un pourcentage de l’ordre de 68 %.
Avec un niveau d’anxiété important en pré opératoire chez les femmes que chez les hommes allant d’un pourcentage de 84.4 % contre 39 %.
L’analyse uni varié a montré une différence non significative pour l’âge.
En pré opératoire le niveau d’anxiété est très élevé et qu’on en post opératoire, Les niveaux d’anxiété sont généralement diminués.
on constate qu’en pré opératoire : Les patients inactifs ont un niveau d’anxiété variant entre [élevé / très élevé] par rapport au patient en cours d’activité et que les patients ayant une personnalité anxieuse ont présentaient des niveaux d’anxiété élevé en pré opératoire.
Parmi les 4 polytraumatisés, 75 % sont très anxieux et Parmi les 96 non polytraumatisés 55% présentent des niveaux d’anxiété élevée.
l’impotence fonctionnelle engendre des niveaux d’anxiété allant d’un degré élevé au très élevés.
Les niveaux de douleurs intenses augmentent de façon très important le degré d’anxiété pré opératoire.
Parmi les 6 patients suivis pour une affection psychique 5 ont gardé des chiffres très élevé d’anxiété aussi bien en pré qu’on post opératoire.
L’anesthésie a engendré des niveaux d’anxiété élevés.
*Facteurs protecteurs:
-La présence d’une couverture sanitaire.
-Des niveaux faibles de la douleur pré opératoire.
-La bonne qualité des informations.
CONCLUSION
Malgré ces conséquences médicales et psychologiques parfois graves, il n’y a que très peu de littérature étudient l’anxiété opératoire. Notre étude constitue une modeste poursuite scientifique aux études antérieures.
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p 070 lannonce diagnostique des maladies neuromusculaires a lage adulte litterature et methodologie de la recherche auteurs beaujard b 1 3 behin a 3 gargiulo m 2 castillo m 1 etablissement 1 universite paris 8 saint denis france 2 universite de paris paris france 3 hopital de la pitie salpetriere paris france presentateur beaujard bettina |
P-070 - L’annonce diagnostique des maladies neuromusculaires à l’âge adulte : littérature et méthodologie de la recherche
Thème: 04 - Troubles anxieux
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Auteurs : BEAUJARD B. (1,3), BÉHIN A. (3), GARGIULO M. (2), CASTILLO M. (1)
Présentateur : BEAUJARD Bettina
Etablissement : (1) Université Paris 8, Saint Denis, FRANCE; (2) Université de Paris, Paris, FRANCE; (3) Hôpital de la Pitié Salpêtrière, Paris, FRANCE
Depuis les trois dernières décennies, des progrès scientifiques considérables ont été réalisés dans le champ des maladies neuromusculaires. Ainsi, les diagnostics se sont affinés et précisés. Ils sont devenus plus courants, permettant une diminution de l’errance diagnostique particulièrement marquée dans les maladies neuromusculaires. Néanmoins, les myopathies demeurent évolutives et sans traitement, bien que des thérapies innovantes émergent. Les maladies neuromusculaires correspondent à une destruction musculaire progressive qui les rend inévitablement associées à la perte de la marche et au spectre terrifiant du fauteuil roulant (Pousada et al., 2018; Srinivasan et al., 2019) .
Ces différents éléments inscrivent ainsi l’annonce de la myopathie dans le champ de l’annonce d’une mauvaise nouvelle définie comme « une nouvelle qui change radicalement et négativement l’idée que se fait le patient de son (…) être et de son (…) avenir.» (Buckeman, 1994 dans HAS). Dans ce contexte, de nombreuses études ont défini les enjeux et les retentissements de cette annonce afin d’accompagner les professionnels dans cette étape décisive et complexe.
Il ressort notamment que l’annonce diagnostique est un moment fondateur, durablement gravé dans les mémoires, qui marque une rupture dans la vie des patients aussi bien sur le plan physique que psychique. Elle impacte également la relation au médecin et le parcours de soin tout au long de l’évolution de la maladie (Castillo, 2009; Delaporte, 2001; M. Gargiulo, 2005; Gargiulo et al., 2019; Quintrec, 2010; Saltel, 2010; Street et al., 2009). Mais l’annonce relève avant tout d’un processus relationnel mettant en scène deux protagonistes, deux expériences et deux vécus différents, impliquant ainsi tout autant le médecin en « charge » de la mauvaise nouvelle que le patient. (Aubert-Godard et al., 2008; Brocq, 2008).
Ainsi, bien que la littérature soit exhaustive au sujet de l’annonce de maladie grave, celle-ci s’appuie principalement sur des données quantitatives ne permettant pas d’identifier les mécanismes relationnels et leurs retentissements spécifiques sur le vécu et impression des patients et des médecins-annonceurs (Street et al., 2009). Enfin ce champ d’investigation est quasiment inexistant dans le domaine des maladies neuromusculaires se déclarant à l’âge adulte. Ainsi, l’état des connaissances sur l’annonce diagnostique et son assimilation pourrait encore s’enrichir.
Cette question fait l'objet d'une thèse doctorale. Notre communication a donc pour objectif de présenter la revue de la littérature et la méthodologie de notre recherche qui vise à acquérir une meilleure connaissance de la dimension relationnelle de la consultation d’annonce, du vécu expérientiel du patient et du médecin-annonceur, et enfin d’appréhender le retentissement psychologique sur les patients. Ceci afin d’améliorer l’accompagnement des patients dans leur parcours de soin et la construction d'un projet de vie avec la maladie.
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p 071 crises dangoisses aigues revelant une maladie de basedow auteurs el mir k 1 barrimi m 1 el bouchalli w 1 chlihfane r 1 el ghazouani f 1 oneib b 1 etablissement 1 centre hospitalier universitaire mohammed vi oujda maroc presentateur el mir kaouthar |
P-071 - Crises d’angoisses aigues révélant une maladie de basedow
Thème: 04 - Troubles anxieux
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Auteurs : EL MIR K. (1), BARRIMI M. (1), EL BOUCHALLI W. (1), CHLIHFANE R. (1), EL GHAZOUANI F. (1), ONEIB B. (1)
Présentateur : EL MIR Kaouthar
Etablissement : (1) centre hospitalier universitaire mohammed VI, Oujda, MAROC
Introduction :
La maladie de basedow ou maladie de graves est une maladie auto-immune qui s’exprime principalement par une hyperthyroïdie qui se manifeste par des palpitations, une gêne respiratoire, des tremblements, une hyperthermie, des bouffées de chaleur et une hypersudation. Des symptômes psychiatriques ont été également rapportés notamment une nervosité excessive, une irritabilité et une insomnie. Cette symptomatologie peut prêter à confusion avec celle observée dans certains troubles anxieux, notamment la crise d’angoisse aigue.
Méthodes :
Nous rapportons le cas d’une jeune patiente , étudiante en medecine , âgée de 26 ans, sans antécédant pathologique notable , elle avait présenté depuis 06 mois après son mariage et suite à des problèmes familiaux, une crise d’angoisse aigue faite de palpitations, d’oppression thoracique, de sensation de boule dans la gorge, une gêne respiratoire, un sentiment de peur de mourir, une sensation de chaleur, des tremblements, et des sueurs.
Cette symptomatologie a durée entre 5 à 7 min et avait nécessité une consultation aux urgences de l’hôpital général où elle avait bénéficié d’une injection de benzodiazépine.
15 jours avant sa soutenance de thèse pour l’obtention du doctorat en médecine, elle avait fait la même symptomatologie à 2 reprises, motivant sa consultation en psychiatrie.
A l’examen psychiatrique, la patiente était calme et cohérente, son contact était facile, et son humeur était neutre. A part la symptomatologie anxieuse sus-décrite, nous n’avons pas noté de syndrome dépressif ou maniaque, ni de syndrome hallucinatoire ou délirant.
A l’examen somatique, Elle présente une exophtalmie, avec un goitre à la palpation, une tachycardie confirmée sur l’ECG, et une hypertension artérielle à 170 /100mmg.
Un bilan biologique et radiologique ont été réalisé , objectivant une diminution de la TSH , et augmentation des T4 , des anticorps antithyroperoxydase , et anti recepteurs de TSH
Devant ces éléments cliniques, biologiques et radiologiques le diagnostic de la maladie de basedow a été retenu.
Discussion :
A la lumière de ce cas clinique et une revue de la littérature nous discutons la fréquence de trouble anxieux au cours d’une hyperthyroïdie , et l’intérêt de l’exploration de la thyroïde et l’importance de la collaboration avec l’endocrinologue.
Conclusion :
Les caractéristiques de l’hyperthyroïdie peuvent être similaires à celle d’un trouble anxieux, surtout s’il y a présence d’un lit psychopathologique qui peut être un facteur favorisant.
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p 072 le trouble obsessionnel compulsif vu par l entourage du patient auteurs nafiaa h 1 stati s 1 ouanass a 1 etablissement 1 hopital psychiatrique universitaire arrazi sale maroc presentateur nafiaa hind |
P-072 - Le trouble obsessionnel compulsif vu par l'entourage du patient
Thème: 04 - Troubles anxieux
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Auteurs : NAFIAA H. (1), STATI S. (1), OUANASS A. (1)
Présentateur : NAFIAA Hind
Etablissement : (1) hôpital psychiatrique universitaire arrazi , Salé , MAROC
Introduction:
Le trouble obsessionnel compulsif (TOC) fait partie du registre des pathologies psychiatriques chroniques invalidantes et les plus difficiles à prendre en charge. Il retentit gravement aussi bien sur la vie du patient lui même que sur celui de son entourage, à l'origine de grande détresse. Cette souffrance se manifestant par une baisse de l'estime de soi avec des risques de complications psychiatriques (dépression, abus de substances, suicide), par un retard dans les études ou par leur abandon, par une diminution des aptitudes professionnelles, par une perturbation des relations sociales et familiales.
Méthode :
Il s'agit d'une étude transversale descriptive portant sur 20 patients s'étalant sur 03 mois.
•La population était celle des patients consultants ou hospitalisés à l’hôpital psychiatrique universitaire Arrazi à Salé au Maroc.
•La qualité de vie du patient a été évaluée par le questionnaire SF à 12 items
Un questionnaire a été remis à l’accompagnant du patient durant l’entretien avec le médecin traitant pour relever différentes variables susceptibles d’influencer la qualité de vie du patient et de son entourage
Critères d’inclusion :
•Consultant ou hospitalisé à l’hôpital Arrazi de Salé
•Age supérieur à 18 ans
•Diagnostic de TOC retenu selon les critères de DSM 5
•Avec ou sans comorbidités somatiques ou psychiatriques
•Consentement éclairé oral recueilli auprès du patient et du membre de sa famille qui l’accompagne
Critères d’exclusion:
•Age inférieur à 18 ans
•Patient ne présentant pas le TOC
•Déficience intellectuelle ou toute autre pathologie altérant significativement les capacités cognitives du participant.
Résultats :
18/20 ont qualifié leur état de santé de médiocre
08/20 ont rapporté être limité dans leurs activités quotidiennes par leur trouble
Tous les patients ont répondu être gênés par leur état de santé psychique dans leur vie sociale et relationnelle notamment avec leur famille
•La moyenne d’âge était de 31ans.
•Les liens entre les différentes variables étudiées et la qualité de vie étaient retrouvés pour les la sévérité de la maladie, la limitation des activités quotidiennes et les comorbidités psychiatriques du patient.
60% des participants ont qualifié l’impact sur l’entourage de modéré
Perception du TOC:
•Substratum organique : 20%
•Autres:
–Possession (djinn..) et ensorcellement: 90%
–Psychogène: 10%
Les proches se posent souvent la question de savoir si les rituels ou les besoins de réassurance sont réellement liés à la maladie ou s'ils sont l'expression d'une opposition, d'une recherche de contrôle.
Conclusion:
L'intégration de l'entourage dans la prise en charge doit être systématique, ceci contribuerait à améliorer l'efficacité de celle-ci et à soulager les proches qui apprécient d'être soutenus, entendus et conseillés.
Cette approche dimensionnelle peut être appliquée à d'autres troubles anxieux dont l'interaction avec l'entourage a des répercussions psychologiques importantes, souvent réléguées au second plan.
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p 073 therapie cognitivo comportementale des troubles anxieux plus value de lentretien motivationnel auteurs marie louise l 1 kivits p 1 etablissement 1 centre hospitalier de sainte marie rodez rodez france presentateur marie louise lionel |
P-073 - Thérapie cognitivo-comportementale des troubles anxieux : plus-value de l’entretien motivationnel
Thème: 04 - Troubles anxieux
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Auteurs : MARIE-LOUISE L. (1), KIVITS P. (1)
Présentateur : MARIE-LOUISE Lionel
Etablissement : (1) Centre hospitalier de Sainte-Marie Rodez, Rodez, FRANCE
Abréviations :
MITI : Motivational Interviewing Treatment Integrity, évalue si un thérapeute en entretien motivationnel délivre l’intervention de manière adaptée
PSWQ : Penn State Worry Questionnary, mesure la sévérité du TAG
Introduction
La psychothérapie comportementale et cognitive (TCC) des troubles anxieux constitue un enjeu majeur de santé publique. Elle échoue dans 15 à 50 % des cas pour diverses raisons incluant la résistance à la directive du thérapeute et le manque d’engagement des patients dans la thérapie. L’objectif de ce travail est d’évaluer l’apport de l’entretien motivationnel pour améliorer l’efficacité des thérapies.
Méthode
Nous avons mené une revue de la littérature sur l’intégration de l’entretien motivationnel en TCC, couvrant une période allant de 1983 à avril 2020. Notre étude inclut 14 essais contrôlés randomisés, 4 revues de littérature et 3 méta-analyses. Pour illustrer le sujet, nous présentons le cas d’un patient souffrant de trouble panique et d’agoraphobie et ayant bénéficié d’une prise en charge intégrative.
Résultats
L’entretien motivationnel optimise l’efficacité des TCC dans le cadre du trouble anxieux généralisé, du trouble obsessionnel compulsif et de la phobie sociale. Dans le cas du trouble anxieux généralisé, il permet, combiné à la TCC, une rémission à 12 mois de suivi de 67% des patients contre 40% pour le traitement TCC standard, avec une taille d’effet sur le critère de jugement principal large (d= 0,93). Il majore l’engagement de catégorie 2 (l’accomplissement des tâches à domicile) corrélé au résultat thérapeutique final (d = 0.42, 95% CI [0.16 à 0.68], p = 0.002). L’entretien motivationnel opère en réduisant les niveaux de résistance des patients. Chaque majoration de 1 point au « Disagreement MI score » (score du MITI captant la compétence en entretien motivationnel du thérapeute aux moments de résistance) entraîne une minoration de 12,04 points au PSWQ après traitement, cet effet étant significatif (t(25.47)=-2.84, p=0.009, 95% CI [-12.09,-11.98]). La part de la résistance dans la diminution du score d’anxiété (PSWQ) est estimée à 86%. Entre l’alliance thérapeutique, la résistance, la réalisation des tâches à domicile et l’empathie du thérapeute, c’est la résistance qui émerge en tant que médiateur de l’issue thérapeutique avec de surcroît une relation robuste puisque son effet médiateur sur le résultat des TCC, tous facteurs confondus, passe de 86% à 76%. En revanche, contrairement à ce qui est prouvé en addictologie, le discours du patient en faveur du changement n’est pas corrélé, dans le cadre des troubles anxieux, à une optimisation des TCC.
Conclusion
La revue de littérature et l’illustration clinique de ce travail font ressortir la pertinence de l’entretien motivationnel en tant qu’intervention adjuvante des TCC afin d’améliorer la prise en charge des patients souffrant de troubles anxieux.
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p 074 marqueurs cognitifs et resistance aux traitements du trouble obsessionnel compulsif auteurs doolub d 1 2 vibert n 2 botta f 1 millet b 3 harika germaneau g 1 jaafari n 1 4 etablissement 1 unite de recherche clinique pierre deniker du centre hospitalier henri laborit poitiers france poitiers france 2 centre de recherches sur la cognition et lapprentissage cnrs universite de poitiers universite de tours poitiers france poitiers et tours france 3 institut du cerveau et de la moelle umr 7225 cnrs inserm sorbonne universite et departement de psychiatrie adulte groupe hospitalier pitie salpetriere paris france paris france 4 laboratoire de neurosciences experimentales et cliniques inserm u 1084 universite de poitiers inserm cic p 1402 chu de poitiers poitiers france poitiers france presentateur doolub damien |
P-074 - Marqueurs cognitifs et résistance aux traitements du trouble obsessionnel-compulsif
Thème: 04 - Troubles anxieux
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Auteurs : DOOLUB D. (1,2), VIBERT N. (2), BOTTA F. (1), MILLET B. (3), HARIKA-GERMANEAU G. (1), JAAFARI N. (1,4)
Présentateur : DOOLUB Damien
Etablissement : (1) Unité de Recherche Clinique Pierre Deniker du Centre Hospitalier Henri Laborit, Poitiers, France. , Poitiers, FRANCE; (2) Centre de Recherches sur la Cognition et l’Apprentissage; CNRS; Université de Poitiers; Université de Tours; Poitiers, France, Poitiers Et Tours, FRANCE; (3) Institut du Cerveau et de la Moelle, UMR 7225 CNRS, INSERM, Sorbonne Université et Département de Psychiatrie Adulte, Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris, France, Paris, FRANCE; (4) Laboratoire de Neurosciences Expérimentales et Cliniques, INSERM U 1084, Université de Poitiers; INSERM CIC-P 1402; CHU de Poitiers; Poitiers, France., Poitiers, FRANCE
Introduction : Dans le trouble obsessionnel-compulsif (TOC), l’anxiété induite par les obsessions et/ou les compulsions est invalidante. Environ 50% des patients atteints sont résistants aux traitements. L'étiopathogénie du TOC et les facteurs qui déterminent la résistance des patients aux traitements restent mal connus. Plusieurs études associant la psychiatrie à la psychologie cognitive ont montré des altérations des capacités cognitives des patients, notamment des fonctions exécutives de régulation des comportements. Les modèles psychologiques identifient parmi les fonctions exécutives quatre composantes principales : la mise à jour de la mémoire de travail, la flexibilité mentale, l’inhibition des réponses automatiques et l’inhibition des informations non pertinentes. Dans cette étude, nous avons étudié les liens entre ces composantes exécutives et la résistance aux traitements des patients, la sévérité de leur pathologie, et leurs signes neurologiques mineurs (SNM).
Méthode : Soixante-six patients atteints de TOC suivis depuis 1 à 30 ans ont réalisé des tests évaluant les différentes composantes de leurs fonctions exécutives, leur mémoire de travail, et leurs SNM. Les fonctions exécutives de 36 de ces patients ont été comparées avec celle de participants contrôles appariés en âge, sexe et niveau d’éducation. Différentes analyses statistiques, incluant des régressions multivariées, ont testé les liens entre ces scores et deux échelles qui évaluent la résistance aux traitements des patients, la première selon les améliorations cliniques obtenues et la deuxième selon les traitements testés antérieurement et restés inefficaces.
Résultats : 75% des patients ont été classés comme résistants aux traitements. Parmi les composantes exécutives, seule la capacité des patients à inhiber les réponses automatiques, évaluée par le test de Stroop, prédisait la résistance aux traitements : plus les capacités d’inhibition des patients étaient faibles, plus ils étaient résistants (β = -.41, p = .001). Indépendamment de la sévérité de la pathologie, les patients présentaient des déficits modérés de plusieurs fonctions exécutives comme la flexibilité mentale (t(35) = 1.67, p = 0.05) et de leur mémoire de travail visuo-spatiale (t(29) = -1.94, p < 0.05) par rapport aux participants contrôles. Cependant, les données suggèrent qu'une partie de ces déficits pourrait être due à la propension des patients à toujours vérifier ce qu'ils font plutôt qu'à une véritable altération de leurs capacités exécutives. Enfin, contrairement à la résistance aux traitements, la présence de SNM chez les patients était fortement corrélée à des performances inférieures dans presque tous les tests exécutifs.
Conclusion : Ces résultats, à confirmer, suggèrent que le test de Stroop pourrait être utilisé en contexte clinique pour anticiper le niveau de résistance aux traitements des patients à traiter et adapter d’emblée les traitements administrés en première intention.
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p 075 traumatisme psychique et violence quelles articulations possibles auteurs colavolpe r 1 breton c 1 eon a 2 moulinec a 1 gheorghiev c 1 etablissement 1 hopital d instruction des armees sainte anne toulon france 2 hopital d instruction des armees begin saint mande france presentateur colavolpe raphaelle |
P-075 - Traumatisme psychique et violence, quelles articulations possibles?
Thème: 04 - Troubles anxieux
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Auteurs : COLAVOLPE R. (1), BRETON C. (1), EON A. (2), MOULINEC A. (1), GHEORGHIEV C. (1)
Présentateur : COLAVOLPE Raphaëlle
Etablissement : (1) HOPITAL D'INSTRUCTION DES ARMEES SAINTE ANNE, Toulon, FRANCE; (2) HOPITAL D'INSTRUCTION DES ARMEES BEGIN, Saint Mande, FRANCE
Le traumatisme psychique résulte de la confrontation au réel de la mort venu faire irruption dans la vie d’un sujet. La brutalité et la violence de cette rencontre l’inscrivent dans un point de rupture, en témoignant du franchissement d’une limite, dévoilant ce qui ne pouvait être anticipé et aurait dû rester dans l’ombre. La souffrance engendrée s’exprimera diversement, au-delà du seul syndrome paradigmatique de répétition traumatique : modifications du caractère, repli sur soi, comorbidités addictives, et à certains endroits conduites auto ou hétéro-agressives. C’est ce point de bascule que nous souhaitons éclairer, lequel s’institue autour de la figure d’un sujet, qui après avoir été heurté par l’horreur d’une mort dans toute sa concrétude, va lui-même devenir auteur de violence.
La clinique du passage à l’acte, toute aussi bruyante et imprévisible, traduit le débordement pulsionnel dans lequel un sujet est pris à un instant donné, où l’agir vient prendre le pas sur la possibilité d’une parole articulée au discours de l’Autre. Pour Lacan, le passage à l’acte marque une rupture dans la trajectoire du sujet échappant le plus souvent au sens, à l’opposé de l’acting-out, situé comme un appel et une adresse à un autre.
Nous proposons au travers d’une vignette clinique une lecture de la dialectique entre ces deux typologies cliniques de la rupture, comment celles-ci peuvent se faire écho, en traduisant le bouleversement du rapport au monde que signe bien souvent l’empreinte traumatique. Il s’agit d’un jeune militaire dont l’histoire est émaillée de multiples passages à l’acte hétéro comme auto-agressifs graves, dont l’itération trouve place dans l’après-coup d’un traumatisme psychique inaugural. L’enjeu se décline ici dans la mise en tension de l’histoire singulière du patient, en cherchant moins à trouver un sens qu’à préciser l’articulation logique de l’expression symptomatique de sa souffrance, dominée par une problématique de violence. C’est à partir d’un travail d’énonciation que se dessinera chez lui une perspective thérapeutique, en lui offrant la possibilité d’une nuanciation de sa position subjective et d’infléchissement de sa tendance au passage à l’acte.
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p 076 les sequelles psychiques de la deportation un espt auteurs pierre m 1 2 etablissement 1 remplacant du dr cusin neuilly sur seine france 2 fondation pour la memoire de la deportation paris france 3 service des pensions ministere des armees cem cr institution nationale des invalides paris france presentateur pierre michel |
P-076 - Les séquelles psychiques de la déportation: un ESPT?
Thème: 05 - Troubles comportementaux d'origine organique
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Auteurs : PIERRE M. (1,2)
Présentateur : PIERRE Michel
Etablissement : (1) Remplaçant du Dr CUSÎN , Neuilly-Sur-Seine , FRANCE; (2) Fondation pour la Mémoire de la Déportation , Paris, FRANCE; (3) Service des Pensions, Ministère des Armées CEM/CR Institution Nationale des Invalides., Paris, FRANCE
I. Psychopathologie au camp et au retour.
Les Déportés connaissaient des conditions psychologiques extrêmes durant leur déportation, passant de réactions de stress à des troubles dépressifs qui pouvaient évoluer jusqu’à des états d’hébétude.
La consultation des fiches médicales au retour des Camps montre pourtant que les troubles psychiatriques avérés étaient peu nombreux, de l’ordre de 0,5%, rejoignant les travaux du psychiatre Targowla.
Les séquelles psychologiques sont survenues en fait au bout de plusieurs semaines, de plusieurs mois, voire même des années après.
II. le syndrôme asthénique.
Dans les années 1947-1948, les médecins notent une fatigue générale, de l’anxiété, une irritabilité, des troubles mnésiques et de la concentration, ainsi que des symptômes végétatifs.
Ils reprennent l’expression« asthénie chronique des Déportés » proposée par le Dr TARGOWLA et adopté en France par le Guide-Barème des Commissions de Réforme, l’asthénie étant : » un état de fatigue globale: physique, psychique et sexuelle.
Avec cet instrument est reconnu pour la première fois en Droit Français un fait psychopathologique.
Les troubles constatés sont : la morosité, le repliement sur soi, l’instabilité thymique, l’anxiété latente, accompagnée d’une sensibilité électives aux souvenirs.
Le sommeil est de très mauvaise qualité entrecoupé de cauchemars et de réveils angoissés.
On note encore des tremblements, des bégaiements, des sueurs, des palpitations etc...
Cela porte aussi le nom de « Syndrôme des Camps de Concentration ( ou KZ Syndrom) « , reconnu par l’ OMS avec ses composantes asthéniques, végétatives et psychiques.
Sur la délicate question des suicides, aussi bien au camp, qu’après le retour, nous n’avons pas de données.
III. les séquelles psychiques pérennes.
D’une façon générale, dans la description des traumatismes psychiques, on avait toujours en arrière-plan la suspicion d’un état psychologique pré-morbide ou d’une fragilité antérieure, même si cela n’était pas affirmé chez les Déportés.
En 1980 la classification américaine, le DSM 3, sous l’influence des vétérans du Vietnam décrit le PTSD, initiant un nouveau paradigme.
Ce n’est plus alors un problème de vulnérabilité personnelle.
C’est une blessure de l’esprit.
L’imagerie médicale a montré de son côté des altérations cérébrales.
Une étude (non publiée) de la FMD sur les séquelles psychologiques de 60 Déportés, 60 ans après leur retour a confirmé qu’ils présentaient encore de graves séquelles, même s’ils ne voulaient pas toujours en parler, pour diverses raisons.
Conclusions:
Ces Déportés sont de véritables « super-résilients » malgré des séquelles pourtant très importantes.
Celles-ci correspondent aux descriptions d'un ESPT chronique.
Ce constat peut ouvrir la voie à d’autres recherches, aussi bien cliniques ( suicides, troubles psychiatriques, résilience...), qu’historiques ( insertion des Déportés après guerre, impact collectif du trauma...).
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p 077 delire polymorphe et desorganisation de la pensee chez un jeune homme manifestations psychiatriques dun etat de mal epileptique non convulsif auteurs kennab f 1 el ghazouani f 1 berrimi m 1 jelti a 1 chandad m 1 n sabi f 1 etablissement 1 hopital psychiatrique du centre hospitalier universitaire mohammed vi oujda maroc oujda maroc presentateur kennab fouad |
P-077 - Délire polymorphe et désorganisation de la pensée chez un jeune homme : manifestations psychiatriques d’un état de mal épileptique non convulsif
Thème: 05 - Troubles comportementaux d'origine organique
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Auteurs : KENNAB F. (1), EL GHAZOUANI F. (1), BERRIMI M. (1), JELTI A. (1), CHANDAD M. (1), N'SABI F. (1)
Présentateur : KENNAB Fouad
Etablissement : (1) hôpital psychiatrique du centre hospitalier universitaire Mohammed VI Oujda, Maroc, Oujda, MAROC
L’état de mal épileptique non convulsif est un état électro-clinique associé ou pas à une altération de la conscience, avec absence de phénomènes moteurs convulsifs. Il peut inclure des perturbations sensorielles, comportementales ou végétatives. La forme psychiatrique est une entité rare, dont le diagnostic est difficile et repose sur un ensemble d’arguments dont la présence de facteurs de risques, des manifestations cliniques, des anomalies électriques cérébrales à l’électroencéphalographie et une éventuelle réponse au traitement anticonvulsif. Nous exposons le cas d’un jeune patient, ayant un antécédent d’une méningite, qui présente une symptomatologie psychiatrique d’allure psychotique faite d’un délire polymorphe mystico-religieux, de persécution et de référence avec une désorganisation de la pensée d’installation brutale et d’évolution récurrente, non répondant à un traitement antipsychotique , chez qui l’électro-encéphalographie a mis en évidence un foyer épileptique occipital actif. Une amélioration totale du tableau clinique a été notée sous traitement anticonvulsif à base de valproate de sodium seulement. Ce cas clinique ,parmi autres, devrait inciter les cliniciens à être vigilant devant une telle condition, en réalisant une électroencéphalographie pour exclure un éventuel état de mal épileptique non convulsif ,dont la méconnaissance pourrait être à l’origine d’une erreur diagnostique et par conséquent une prise en charge inadéquate.
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p 078 traits callous unemotional et fonctionnement des jeunes avec troubles des conduites auteurs squillaci m 1 benoit v 2 etablissement 1 universite de fribourg fribourg suisse 2 haute ecole pedagogique lausanne suisse presentateur squillaci myriam |
P-078 - Traits callous-unemotional et fonctionnement des jeunes avec troubles des conduites
Thème: 05 - Troubles comportementaux d'origine organique
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Auteurs : SQUILLACI M. (1), BENOIT V. (2)
Présentateur : SQUILLACI Myriam
Etablissement : (1) Université de Fribourg, Fribourg, SUISSE; (2) Haute Ecole Pédagogique, Lausanne, SUISSE
Introduction : De nombreuses études ont montré que les enfants et les adolescents qui présentent des troubles de conduites (TC) ont un risque accru de développer des comportements antisociaux graves et persistants à l'âge adulte. Des recherches montrent toutefois que tous les jeunes ne suivent pas une trajectoire négative et expliquent cette hétérogénéité notamment par la gravité des traits durs et non émotionnels (callous-unemotional [CU]), intégrés au DSM-5 en 2013. Notre recherche vise à examiner l’influence des traits CU sur les cinq dimensions du développement des enfants et des adolescents avec un TC. Les réponses sont articulées autour des cinq dimensions du modèle de l’AIDD (Schalock et al., 2010).
Méthode : Une revue systématique de la littérature menée à travers différentes bases de données (PubMed, Scopus et Web of Science) et utilisant différents mots-clés (callous, unemotional, conduct disorders, etc.) a permis d'analyser 55 études publiées entre 2015 et 2020 qui mesurent les effets bidirectionnels des traits de CU sur le fonctionnement des jeunes avec un TC. Les résultats ont été reportés selon la méthode PICOTS (Butler et al., 2017) et effectué en double aveugle en répertoriant différentes catégories comme l’auteur, l’année de publication, les caractéristiques de l’échantillon (âge, genre, caractéristiques développementales), les instruments d’évaluation ou les effets bidirectionnels des traits CU sur la santé physique, la santé mentale, les caractéristiques cognitives, verbales, sociales, interactives et contextuelles.
Les résultats : Les résultats (sous forme de fréquence, graphiques, taille d’effets) relèvent des effets fortement contrastés selon les dimensions. Sur les 55 études, plus de la moitié ont mesuré les liens entre les traits CU et le fonctionnement intellectuel, spécifiquement au niveau des fonctions exécutives. Les résultats rapportent des effets des traits CU aussi bien sur la compréhension et l’interprétation des situations sociales, les capacités d’inhibition de réponses automatiques, que sur les compétences réflexives (Kim & Chang, 2019). La majorité des études (48 sur 55) indiquent des liens entre la sévérité des traits CU et les difficultés d’adaptation sociale. Au niveau de la santé mentale, les études ont relevé les liens entre les traits CU et la présence de différentes comorbidités (42 études sur 55), de traits spécifiques de personnalité et de troubles de régulation émotionnelle (p. ex. Milledge et al., 2019). Au niveau du contexte, les chercheurs mettent en évidence les difficultés au niveau de l’attachement entre l’enfant et ses parents.
Conclusion : Nos résultats soulignent l'importance d'évaluer la présence des traits CU dans la petite enfance pour prévenir l'apparition de troubles comorbides et mettent en évidence la nécessité de cibler les interventions multimodales afin d'influencer de manière positive les trajectoires de vie des enfants présentant des traits CU élevés.
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p 079 adaptation francaise du five factor borderline inventory version courte auteurs nasello j 1 2 blavier a 2 triffaux j 1 2 etablissement 1 hopital de jour universitaire la cle liege belgique 2 universite de liege liege belgique presentateur nasello julian |
P-079 - Adaptation française du Five-Factor Borderline Inventory, version courte
Thème: 06 - Troubles de la personnalité
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Auteurs : NASELLO J. (1,2), BLAVIER A. (2), TRIFFAUX J. (1,2)
Présentateur : NASELLO Julian
Etablissement : (1) Hôpital de Jour Universitaire "La Clé", Liège, BELGIQUE; (2) Université de Liège, Liège, BELGIQUE
Introduction : Initialement créée à partir du modèle du Big Five (Costa & McCrae, 1992), l'échelle Five-Factor Borderline Inventory, version courte (FFBI-SF ; DeShong et al., 2016) est un questionnaire de 48 items qui mesure 12 dimensions du trouble de la personnalité borderline. L'objectif de notre étude était d'adapter en français cette échelle psychométrique qui fournit une évaluation rapide (≈ 10 minutes), précise et différenciée de ce trouble.
Méthode : nous avons recruté deux échantillons issus de la population générale : un échantillon d'étudiants universitaires (N=335) et un de travailleurs (N=162), soit un total de 497 participants. Tous les sujets devaient compléter cinq questionnaires, un questionnaire démographique, ensuite (aléatoirement) le FFBI-SF, le Big Five Inventory (BFI ; John et al., 1991), le McLean Screening Instrument for Borderline Personality Disorder (MSI-BPD ; Zanarini et al., 2003) et la version courte de la Borderline Symptom List (BSL-23 ; Bohus et al., 2001). Après une traduction suivie d’une backtranslation, nous avons réalisé des analyses exploratoire et confirmatoire afin de tester la structure en 12 facteurs du modèle. Nous avons également testé les indices de fidélité de l'échelle ainsi que la validité incrémentale et convergente.
Résultats : nos résultats ont permis de démontrer que la consistance interne du questionnaire était excellente (α = .95) et, pour les dimensions, les indices étaient de satisfaisants à bons. Au niveau de la validité convergente, on constate que le FFBI-SF partage des corrélations fortes (r > .69) avec ces homologues (MSI-BPD et BSL-23), ce qui montre que ces échelles mesurent un construct similaire. Toutefois, les analyses de validité incrémentale nous montrent que le FFBI-SF offre une réelle plus-value par rapport aux deux autres échelles, étant donné qu'il apporte une part de variance supplémentaire allant de 13 à 23%. On retrouve également un pattern de corrélations similaire à celui trouvé par DeShong et al. (2016) entre FFBI-SF et BFI, ce qui montre, comme ces auteurs l'ont proposé, que les dimensions du FFBI-SF sont bel et bien une version "pathologique" de traits "normaux" de personnalité. Enfin, les indices d'adéquation du modèle étaient acceptables pour les deux échantillons (EFA : KMO = .91/.87 ; RMSEA = .0447/.0573 ; TLI = .92/.91 ; R² = .60/.64 ; CFA : SRMR = .0636/.0785 ; RMSEA = .0675/.0811 ; CFI = .823/.765 ; TLI = .803/.739).
Conclusion : ces résultats montrent que l'adaptation française du FFBI-SF est fidèle et valide. De plus, l'échelle offre une appréhension multi-dimensionnelle du trouble de la personnalité borderline, contrairement aux autres échelles qui proposent une structure à un seul facteur. Dès lors, le FFBI-SF répond à un besoin croissant des chercheurs et des cliniciens de bénéficier d'outils multi-facettes présentant de bonnes qualités psychométriques, qui soient accessibles et rapidement complétés pour évaluer les troubles de la personnalité borderline.
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p 080 just try it a six months protocol for borderline personality disorder impulsivity and symptoms reduction auteurs martin s 1 del monte j 1 etablissement 1 sylvia martin psycho tcce nimes france presentateur martin sylvia |
P-080 - Just try it: A six months protocol for borderline personality disorder impulsivity and symptoms reduction
Thème: 06 - Troubles de la personnalité
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Auteurs : MARTIN S. (1), DEL MONTE J. (1)
Présentateur : MARTIN Sylvia
Etablissement : (1) Sylvia MARTIN- Psycho.tcce, Nîmes, FRANCE
Introduction : Borderline Personality Disorder is defined from its impulsivity issues regarding relationships, abandonment and rejection issues and emotional regulation problems. This personality disorder issue are hard to treat and often related to poor treatment outcomes. Nonetheless, Dialectical Behavioral Therapy stands as a great therapeutical approach that can be adapted. We tested a 6-month CBT protocol (ECCCLORE)-3 modules respectively working on emotion regulation, distress tolerance and relationships- in a French context to compare its effectiveness to treatment as Usual (TAU). Methods: We recruited 56 patients suffering from BPD, 34 receiving ECCCLORE treatment and 22 receiving TAU. We assessed BPD traits, impulsivity with UPPS, aggressiveness with AQ12, Suicidal risk with SBQr and Hopelessness with H. Results: Our results revealed the effectiveness of this 6 months DBT adaptation for decreasing BPD traits and most of clinical dimensions. The dynamic analysis revealed the mediating effect of AQ12. Conclusion: Shortened treatment protocol are effective for reducing symptoms. Further research is needed to replicate these results.
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p 082 une catatonie revelatrice d un syndrome de fahr a propos d un cas auteurs qassimi f 1 lamgari g 1 boukniter a 1 bout a 1 aarab c 1 aalouane r 1 etablissement 1 chu hassan ii fes maroc fes maroc presentateur qassimi ferdaouss |
P-082 - Une catatonie révélatrice d'un syndrome de Fahr : à propos d'un cas
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : QASSIMI F. (1), LAMGARI G. (1), BOUKNITER A. (1), BOUT A. (1), AARAB C. (1), AALOUANE R. (1)
Présentateur : QASSIMI Ferdaouss
Etablissement : (1) CHU Hassan II Fès Maroc, Fès, MAROC
Le syndrome de Fahr, à distingeur de la maladie de fahr, est une entité rare, caractérisée par la présence de calcifications au niveau des noyaux gris centraux (NGC) bilatérales et symétriques.
Les manifestations cliniques sont diverses, comportant en premier lieu des troubles neuropsychiatriques. Cette entité, dont la physiopathologie reste non élucidée, est associée à des troubles du métabolisme phosphocalcique et principalement à une hypoparathyroidie. Le déficit en vitamine D a été rarement signalé comme la cause de ce syndrome. L’analyse des données clinico-biologiques et radiologique permet alors d’établir le diagnostic.
Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 31 ans, sans antécédents, présentant des calcifications bilatérales et symétriques des NGC et une hyperpathyroidie avec un déficit en vitamine D découverts à l’occasion d’un syndrome catatonique.
 TDM cérébrale en contraste spontané ( coupe axiale): Calcification pallidale minime bilatérale et symétrique
TDM cérébrale en contraste spontané ( coupe coronale): Calcification pallidale minime bilatérale et symétrique
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p 083 traitement par ect dun patient catatonique avec un kyste arachnoidien auteurs el amrani r 1 moukhlesse s 1 el bourachedy z 1 bout a 1 aarab c 1 aalouane r 1 etablissement 1 chu hassan 2 fes maroc fes maroc presentateur el amrani rim |
P-083 - Traitement par ECT d’un patient catatonique avec un kyste arachnoïdien
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : EL AMRANI R. (1), MOUKHLESSE S. (1), EL BOURACHEDY Z. (1), BOUT A. (1), AARAB C. (1), AALOUANE R. (1)
Présentateur : EL AMRANI Rim
Etablissement : (1) CHU HASSAN 2 FES MAROC, Fès, MAROC
Introduction :
Le kyste arachnoïdien est retrouvé de manière accidentelle chez des patients souffrant de troubles psychiatriques. L'association entre ce type de lésion et la catatonie est très peu rapportée, soulevant souvent des difficultés de diagnostic étiopathogénique et de prise en charge thérapeutique. L'objectif principal de notre article est de mettre en évidence un éventuel lien entre le kyste arachnoïdien et la catatonie, ainsi que l'intérêt de l'ECT dans cette association.
Cas clinique :
Nous rapportons le cas d'un patient de 19 ans sans antécédents psychiatriques, admis pour prise en charge d'une catatonie aiguë. L'imagerie cérébrale a révélé un kyste arachnoïdien du lobe temporal droit. L'avis neurochirurgical était en faveur d'une attitude conservatrice. Le patient a été mis sous Lorazepam sans amélioration. L'ECT a alors été indiquée. Le résultat a été favorable après plusieurs séances d'ECT.
Discussion :
Le cas de notre patient est un syndrome catatonique complet survenant chez un jeune patient sans antécédents psychiatriques, après seulement quelques mois d'évolution des symptômes psychotiques. Cela soulève la question de savoir si l'étiologie schizophrénique doit être conservée en dernier, d'autant plus que l'imagerie cérébrale a montré un kyste arachnoïdien temporal droit. Par conséquent, le kyste arachnoïdien a-t-il aggravé la catatonie ? L'ECT aurait-elle pu améliorer d’avantage le pronostic du patient si un traitement chirurgical avait été effectué ?
Bien qu'il soit largement admis que ces kystes soient des lésions accidentelles chez les patients psychiatriques et ne seraient pas liés à leurs symptômes, certaines études montrent qu'il pourrait y avoir un lien entre les deux. Mais la question reste toujours sur la table.
En revanche, l'indication chirurgicale d'un kyste arachnoïdien en présence de symptômes psychotiques est controversée. À notre connaissance, peu de cas de psychose ou d'autres symptômes psychiatriques survenant chez des patients atteints de kystes arachnoïdiens ont été rapportés.
L'association entre les kystes arachnoïdiens et les maladies psychiatriques reste un phénomène controversé et souvent négligé. Malgré cela, un nombre croissant de rapports de cas suggèrent que cette combinaison de résultats n'est pas une simple coïncidence. Il est donc toujours judicieux de considérer une imagerie cérébrale chez les patients souffrant d’un trouble psychiatrique.
Conclusion :
La présence d’un kyste arachnoïdien au niveau du lobe temporal chez notre patient a soulevé plusieurs questionnements concernant l’étiopathogénie mais aussi le traitement. La question n’est pas complètement élucidée et de futures études concernant le sujet seraient intéressantes.
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p 084 reintroduction de la clozapine apres un syndrome malin dans la schizophrenie resistante auteurs chandad m 1 elghazouani f 1 berrimi m 1 elbouchalli w 1 kennab f 1 kodad s 1 etablissement 1 chu mohamed vi oujda hopital dela sante mentale et des maladies psychiatrique oujda maroc presentateur chandad miriam |
P-084 - Réintroduction de la clozapine après un syndrome malin dans la schizophrénie résistante
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : CHANDAD M. (1), ELGHAZOUANI F. (1), BERRIMI M. (1), ELBOUCHALLI W. (1), KENNAB F. (1), KODAD S. (1)
Présentateur : CHANDAD Miriam
Etablissement : (1) CHU Mohamed VI Oujda -Hopital dela santé mentale et des maladies psychiatrique, Oujda, MAROC
La survenue d’un syndrome malin des neuroleptiques justifie l’arrêt immédiat de la molécule en cause et la réintroduction d’une autre molécule. Lorsqu’il s’agit d’une schizophrénie résistante et c’est la clozapine qui est en cause, on n’a pas assez de choix thérapeutiques.
Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 35 ans, suivi pour schizophrénie résistante, mis sous clozapine 350mg/ jour depuis cinq ans. Une amélioration favorable des symptômes positifs a été notée, sans reprise d’une activité professionnelle, Suite à une rupture de stock au niveau des pharmacies, le patient a arrêté son traitement pendant 6 mois. Une rechute s’est installée progressivement. Dès la disponibilité du produit sur le marché, sa mère lui a donné 200mg de clozapine sans avis médical. Après quelques jours, le patient a été ramené aux urgences psychiatriques alité, inconscient avec des signes de déshydratation et une rigidité musculaire, Le bilan biologique a confirmé la survenue d’un syndrome malin des neuroleptiques. L’introduction progressive de l’olanzapine comme alternative thérapeutique a échoué. Devant cette impasse thérapeutique, une réintroduction de la clozapine a été tentée sous surveillance très stricte. L’évolution a été marqué par une amélioration du tableau clinique à 600 mg/j et une psychoéducation de la famille a été proposée pour éviter un tel incident.
A la lumière de ce cas clinique et une revue de la littérature nous discutons la possibilité de réintroduire la clozapine après un syndrome malin chez des patients ayant une schizophrénie résistante.
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p 085 traitement des emotions morales dans la schizophrenie auteurs leroux auger r 1 azuar c 2 7 mouchabac s 3 daigmorte c 2 5 6 gallarda t 1 hamisultane j 4 etablissement 1 ghu paris centre hospitalier sainte anne paris france 2 institut du cerveau et de la moelle epiniere icm paris france 3 hopital sainte antoine paris france 4 ghu paris maison blanche hauteville paris france 5 octogone lordat e a 4156 universite de toulouse utm toulouse france toulouse france 6 tonic toulouse neuroimaging center universite de toulouse inserm ups france toulouse france 7 departement de neurologie institut de la memoire et de la maladie dalzheimer centre national demences rares groupe hospitalier pitie salpetriere paris france presentateur leroux auger raphaelle |
P-085 - Traitement des émotions morales dans la Schizophrénie
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : LEROUX AUGER R. (1), AZUAR C. (2,7), MOUCHABAC S. (3), DAIGMORTE C. (2,5,6), GALLARDA T. (1), HAMISULTANE J. (4)
Présentateur : LEROUX AUGER Raphaëlle
Etablissement : (1) GHU PARIS - Centre Hospitalier Sainte Anne, Paris, FRANCE; (2) Institut du Cerveau et de la Moelle épinière (ICM), Paris, FRANCE; (3) Hôpital Sainte Antoine, Paris, FRANCE; (4) GHU PARIS - Maison Blanche - Hauteville, Paris, FRANCE; (5) Octogone-Lordat (E.A. 4156), Université de Toulouse, UTM, Toulouse, France , Toulouse, FRANCE; (6) ToNIC, Toulouse NeuroImaging Center, Université de Toulouse, Inserm, UPS, France, Toulouse, FRANCE; (7) Département de Neurologie, Institut de la Mémoire et de la Maladie d’Alzheimer, Centre National Démences Rares, Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris, FRANCE
Introduction :
Les émotions morales (ou prosociales) sont une composante de la cognition morale et sont des émotions liées au bien-être et à l’intérêt des autres personnes et du groupe social. Ces émotions peuvent être positives, telles que “l’admiration”, la “reconnaissance “ ou la « pitié », ou négatives telles que la “ honte “, la “ culpabilité “, la “ colère “ ou le “dégoût”, souvent provoquées par des violations ou ruptures des conventions et attentes sociales. Les émotions morales n’ont, à notre connaissance, jamais été spécifiquement étudiées dans la schizophrénie, alors que cette pathologie semble associée à de nombreux troubles de cognition sociale (théorie de l’esprit, perception sociale, reconnaissance des émotions faciales...).
Méthode :
30 patients atteints d’une Schizophrénie ou d’un trouble Schizo affectif et 45 sujets témoins ont été évalués à l’aide d’un auto questionnaire validé (MEA - Moral Emotional Assessment ) comprenant 60 questions, chacune mettant en scène des situations de vie quotidienne à valence morale (42 items) ou non morale (18 items), le sujet devant choisir entre plusieurs propositions l’émotion qui lui semble la plus appropriée au contexte du scénario.
Résultats :
Les patients atteints de Schizophrénie présentaient un défaut d’identification des émotions morales par rapport aux sujets contrôle (score moral à la MEA à 36 VS 40 /42, p < 0.001).
Le traitement des émotions morales n’était corrélé ni aux données sociodémographiques (âge, niveau d’étude, statut hospitalisé ou ambulatoire…), ni aux résultats aux tests neuropsychologiques (fonctions mnésiques, exécutives, reconnaissances des émotions faciales…), mais était corrélé à la présence de symptômes positifs mesurés par la PANSS.
Le défaut de traitement émotionnel dans les scénarios proposés n’était cependant pas spécifique des émotions morales, et était également retrouvé dans les émotions sans valence morale, telles qu’explorées dans le sous-score dédié de la MEA.
Conclusion :
Cette étude est, à notre connaissance, la première à s’intéresser spécifiquement aux émotions morales et prosociales dans la Schizophrénie.
Nos résultats montrent que les patients atteints de cette pathologie présentent un déficit significatif dans le traitement des émotions morales et prosociales.
De nouvelles études seraient nécessaires pour déterminer un éventuel lien entre ce déficit et le handicap social présent dans cette pathologie, afin d’adapter les stratégies de remédiation cognitive, dans le cadre de la réhabilitation psycho sociale.
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p 086 prevalence de la depression dans la schizophrenie et facteurs sociodemographiques cliniques et therapeutiques associes etude transversale a propos de 187 cas auteurs saadi i 1 moussaoui j 1 elghazouani f 1 etablissement 1 chu mohamed 6 oujda oujda maroc presentateur saadi ikram |
P-086 - Prévalence de la dépression dans la schizophrénie et facteurs sociodémographiques, cliniques et thérapeutiques associés : étude transversale à propos de 187 cas
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : SAADI I. (1), MOUSSAOUI J. (1), ELGHAZOUANI F. (1)
Présentateur : SAADI Ikram
Etablissement : (1) chu Mohamed 6 Oujda, Oujda, MAROC
Introduction :
La dépression est une affection très répandue dans la schizophrénie mais elle est souvent sous diagnostiquée.
La présence de cette comorbidité engage le pronostic vital et la qualité de vie de ces patients.
Objectifs :
Le but principal de ce travail est de dépister la dépression chez les patients souffrants d’une schizophrénie et d’estimer sa prévalence ; ainsi que de chercher les facteurs intervenants et les autres comorbidités associées.
Patients et méthodes :
C’est une étude transversale descriptive et analytique. Nous avons recueilli les données de 187 patients ayant été diagnostiqués comme schizophrènes en utilisant un hétéro questionnaire, on a pu recueillir les caractéristiques sociodémographiques, les ATDS personnels et familiaux, les données cliniques et thérapeutiques de ces patients.
La dépression était dépistée à l’aide de l’échelle de Calgary, dans sa version validée en arabe; pour chercher les comorbidités qui peuvent être associées, on a utilisé : LE PANSS, le MINI risque suicidaire et l’insight scale(IS).
Résultats :
Parmi les 187 patients, 44 étaient des femmes (24%) et 143 étaient des hommes (76%) l’âge moyen des patients était de 41.44 ans .
La dépression était présente chez 31% des patients (58cas).22% (42cas) avaient des symptômes dépressifs, alors que 9%(16 cas) présentaient un épisode dépressif majeur .La dépression était significativement corrélée aux facteurs suivants : sexe, activité professionnelle, le nombre des tentatives de suicide, l’observance thérapeutique, prise de certains types de médicaments, le risque suicidaire et les signes généraux et positifs évalués par le PANSS.
Conclusion :
Une meilleure reconnaissance de la dépression dans la schizophrénie améliore le pronostic et la prise en charge de cette affection.
Des échelles plus spécifiques comme celle de Calgary peuvent être utiles pour faciliter son diagnostic.
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p 087 donnees retrospectives apres 15 ans de prescription de clozapine dans la schizophrenie resistante realites et perspectives auteurs fourati t 1 bouaziz n 1 januel d 1 thomas f 1 etablissement 1 eps ville evrard neuilly sur marne france presentateur fourati taoufik |
P-087 - Données rétrospectives après 15 ans de prescription de clozapine dans la schizophrénie résistante: Réalités et perspectives
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : FOURATI T. (1), BOUAZIZ N. (1), JANUEL D. (1), THOMAS F. (1)
Présentateur : FOURATI Taoufik
Etablissement : (1) EPS Ville Evrard, Neuilly Sur Marne, FRANCE
Introduction:
La Clozapine est le traitement antipsychotique de référence de la schizophrénie résistante (Hsu et al. 2009).Contrastant avec un taux de mortalité assez bas suite à la prise la Clozapine (0.05% par agranulocytose par exemple (Xiao-Hong Li et al.2020)) et une réduction de la mortalité (toutes causes confondues) des patients schizophrènes résistants (J Cho et al.2019), les équipes médicales demeurent encore assez hésitantes quant à la prescription de la Clozapine appréhendant les effets indésirables graves (agranulocytose, convulsions, myocardite) et les problèmes d’observance.
Cette étude rétrospective avait pour but d’évaluer la prescription de cette molécule dans notre pôle.
Méthode:
Les données de tous les patients de notre service mis sous Clozapine de 2004 jusqu’au 01/07/2020 ont été analysées de manière rétrospective.
Résultats:
70 patients ont été mis sous Clozapine durant cette période.
Tous les patients présentaient une schizophrénie résistante à au moins deux antipsychotiques différents.
Le nombre de prescriptions annuelles de la Clozapine a augmenté de façon exponentielle, passant d’une seule prescription en 2004 à 15 en 2019.
La durée moyenne de l’ensemble du groupe de la mise sous Clozapine est de 83, 6 jours.
Deux groupes se détachent:
1/ groupe 1 : Composé de 44% des patients actuellement sous Clozapine dont 64% présentent une stabilité clinique satisfaisante et une bonne compliance.
2/ groupe 2 : Composé de 34% des patients ayant eu un switch de la Clozapine vers une autre molécule suite aux effets indésirables ou la difficulté de l’adhérence à ce traitement. Parmi ces patients 41.6% après le changement de traitement par un autre anti psychotique gardent une stabilité clinique satisfaisante.
Conclusion:
1/ la Clozapine traitement « Gold standard » de la schizophrénie résistante, est de plus en plus prescrite par les cliniciens au vu de la balance efficacité/effets indésirables en faveur de la molécule au sein de notre service.
2/ l’efficacité de la Clozapine facilite une meilleure observance malgré la fréquence des effets indésirables et la surveillance hématologique contraignante.
3/ La Clozapine est prescrite et gardée sur une relative courte période.
4/ une stabilité clinique même après un switch de la Clozapine est retrouvée dans un sous-groupe de patient.
L’optimisation de la place de la prescription de la Clozapine dans le traitement de la schizophrénie résistante ou non et son impact dans l’évolution de la maladie restent à évaluer.
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p 088 prevalence et impact a court terme de la consommation de cannabis chez les patients presentant une psychose recente etude pilote auteurs chammas f 1 bouaziz n 1 ateb s 1 ben rejeb h 1 moulier v 1 januel d 1 etablissement 1 eps ville evrard saint denis france presentateur chammas francesca |
P-088 - Prévalence et impact à court terme de la consommation de cannabis chez les patients présentant une psychose récente : étude pilote
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : CHAMMAS F. (1), BOUAZIZ N. (1), ATEB S. (1), BEN REJEB H. (1), MOULIER V. (1), JANUEL D. (1)
Présentateur : CHAMMAS Francesca
Etablissement : (1) EPS Ville-Evrard, Saint-Denis, FRANCE
Introduction
L’addiction au cannabis est une pathologie fortement associée à la schizophrénie.
Bien qu’il soit admis que l’addiction au cannabis aggrave le pronostic global de la schizophrénie, peu d’études ont évalué sa prévalence et son impact à court terme sur les psychoses récentes.
Les objectifs de cette étude étaient :
1) Établir une prévalence des consommateurs dans cette population de psychose récente
2) Comparer le groupe des consommateurs de cannabis avec le groupe des non-consommateurs sur le sex-ratio, la durée de l’hospitalisation et l’état clinique général
Méthode
Design
Étude de cohorte prospective observationnelle
Critères d’éligibilité :
Tous les patients hospitalisés pour une pathologie psychotique évoluant depuis moins de deux ans étaient inclus.
Évaluations
L’état psychiatrique général était évalué à l’entrée et à la sortie à l’aide de l’échelle «Impressions Cliniques Globales» (CGI).
La consommation du cannabis a été évaluée à l’admission. L’impact du cannabis sur l’évolution à court terme a été recherché en comparant les non consommateurs (aucune consommation ou sevrage supérieur à un mois) et les consommateurs (consommation en cours ou sevrage inférieur à un mois). Les comparaisons ont été réalisées à l’aide du test statistique Mannwhitney devant la taille réduite de l’échantillon.
Résultats
Quarante-six patients ont été inclus dans cette étude : 20 répondaient au critère «consommateur» soit 43.5% (20% de femmes, 80% d’hommes) ; 26 répondaient au critère «non consommateur» soit 56.5% (61.5% de femmes, 38.5% d’hommes).
Les consommateurs avaient un poids significativement plus bas (médiane : 60 kg) que les non consommateurs (médiane : 67kg). Cette différence disparaît à la fin de l’hospitalisation.
L’état clinique global des consommateurs n’était pas différent de celui des non consommateurs. Par contre, à la sortie l’état clinique des consommateurs était meilleur que celui des non consommateurs (médiane CGI gravité : 2 vs 3, p= 0.07 ; CGI Index thérapeutique 1 vs 5, p = 0.01).
On retrouve une tendance à une hospitalisation plus longue pour les non consommateurs versus les consommateurs, (moyenne : 27 (20.8) vs 20.05 (13.79)).
Conclusion
Les résultats principaux préliminaires sont :
1/ une prévalence de consommation de cannabis élevée à 43,5 % chez des patients présentant une psychose récente, résultat en accord avec la littérature.
2/ Les consommateurs de cannabis ont une amélioration symptomatique plus importante en fin d’hospitalisation avec une tendance à une hospitalisation plus courte.
Ce dernier résultat paradoxal déjà rapporté dans la littérature (Gonzalez-Pinto et al., 2009) suggère que la maladie psychotique chez les patients qui consomment du cannabis serait relativement plus bénigne et que l’arrêt du cannabis chez cette population pourrait fortement améliorer le pronostic.
Cette étude pilote se poursuit pour confirmer ces résultats préliminaires sur un échantillon plus large et sur une période d’évaluation à moyen terme (3 et 6 mois).
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p 089 communiquer un diagnostic de schizophrenie aujourdhui une revue systematisee auteurs moreno r 1 etablissement 1 chu sud reunion saint pierre france presentateur moreno rachel |
P-089 - Communiquer un diagnostic de schizophrénie aujourd’hui : une revue systématisée
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : MORENO R. (1)
Présentateur : MORENO Rachel
Etablissement : (1) CHU Sud Réunion, Saint-Pierre, FRANCE
Introduction : L’annonce diagnostique de la schizophrénie est un sujet d’actualité pour lequel il n’existe pas de recommandation spécifique. A travers une revue de la littérature scientifique systématisée récente, nationale et internationale, mon travail tente de faire le point sur la pratique de cette annonce, afin de proposer une base de travail pour un jour aider à élaborer des recommandations en la matière.
Méthode : Les 17 articles sélectionnés, publiés de 2009 à 2020, rédigés en français, anglais ou espagnol, ont été recherchés dans les bases de données MEDLINE, Science Direct puis complété par Google Scholar pour la littérature grise (Image 1 : Diagramme de flux).
Résultats : Les résultats montrent que cette annonce est inconstante (réalisée dans 13.5 à 39% en France selon les études), incomplète, freinée par de nombreuses craintes du psychiatre, attendue par les patients, et généralement mal vécue par les deux.Le terme de schizophrénie n’y est pas systématique. A l’étranger, des équipes recommandent l’utilisation de protocoles d’annonce de cancérologie (SPIKES), d’autres s’en inspirent et développent des programmes de formation basés sur des simulations (Compsych).
Discussion : La schizophrénie se démarque des autres pathologies psychiatriques : elle n’est pas un diagnostic de certitude, son annonce est complexifiée par les troubles très fréquents de la cognition et de l’insight des patients et son nom est hautement stigmatisé. Renommer la schizophrénie favoriserait-il son annonce ? Je me suis intéressée à l’exemple du Japon.
Conclusion : Devant l’absence de données récentes et de guidelines, je recommande la mise en place d’une conférence de consensus, d’une nouvelle analyse de pratique sur un échantillon suffisamment grand et représentatif, avec en parallèle, une formation théorique (déontologique, législative, éthique) et pratique (par simulations) de cette annonce aux internes de psychiatrie.
A l’issue de ce travail, je propose un guide pratique d’annonce diagnostique de schizophrénie destiné aux internes en psychiatrie (Image 2 : Schéma du guide pratique).
 Diagramme de flux
 Schéma du guide pratique
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p 090 la schizophrenie une maladie du vieillissement auteurs iftimovici a 1 2 duchesnay e 1 kebir o 2 3 krebs m 2 3 chaumette b 2 3 etablissement 1 neurospin cea gif sur yvette france 2 universite de paris institute of psychiatry and neuroscience of paris ipnp inserm u1266 laboratoire de physiopathologie des maladies psychiatriques f 75014 paris france paris france 3 ghu paris psychiatrie et neurosciences f 75014 paris france paris france presentateur iftimovici anton |
P-090 - La schizophrénie: une maladie du vieillissement
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : IFTIMOVICI A. (1,2), DUCHESNAY E. (1), KEBIR O. (2,3), KREBS M. (2,3), CHAUMETTE B. (2,3)
Présentateur : IFTIMOVICI Anton
Etablissement : (1) NeuroSpin, CEA, Gif-Sur-Yvette, FRANCE; (2) Université de Paris, Institute of Psychiatry and Neuroscience of Paris (IPNP), INSERM U1266, Laboratoire de Physiopathologie des Maladies Psychiatriques, F-75014 Paris, France, Paris, FRANCE; (3) GHU Paris Psychiatrie et Neurosciences, F-75014 Paris, France, Paris, FRANCE
INTRODUCTION La schizophrénie est épidémiologiquement associée à des affections liées à l'âge, des dysfonctionnements métaboliques ou des maladies cardiovasculaires, qui contribuent à une diminution de 20 % de l’espérance de vie par rapport à la population générale. Si les traitements neuroleptiques, le stress chronique, ou le risque élevé de suicide expliquent une part de cette diminution, de nombreux arguments suggèrent un vieillissement accéléré intrinsèque à la maladie. La schizophrénie et les pathologies liées à l’âge, comme le diabète, partagent les mêmes risques précoces: un âge paternel avancé, un faible poids de naissance, ou une exposition prénatale à la famine. Les anomalies métaboliques ou cardiovasculaires sont plus fréquentes dès le premier épisode psychotique, en l’absence de traitement. Enfin, des mécanismes tels que l’inflammation ou le stress oxydatif, associés au vieillissment, sont également impliqués dans la schizophrénie. Pour tester l’hypothèse d’un vieillissement accéléré dès l’émergence de la maladie, nous avons étudié l’âge biologique, cérébral et épigénétique, dans une cohorte de sujets à ultra-haut-risque de psychose, suivis longitudinalement, dont certains ont fait un premier épisode psychotique (“transiteurs”). METHODE Dans un premier temps, à partir de données d’imagerie structurelle de sujets sains (N=316), nous avons construit par apprentissage supervisé un prédicteur de l’âge cérébral, validé ensuite sur une cohorte indépendante de sujets sains (N=70). Nous l’avons appliqué pour prédire l’âge cérébral de sujets à risque de psychose (N=82), au début de leur suivi. Dans un second temps, parmi d’autres sujets à risque dont nous avions les données longitudinales de méthylation de l’ADN sur le génome entier (N=38), nous avons utilisé l’horloge biologique de Horvath pour prédire un âge épigénétique à l’inclusion et un an plus tard. Nous avons calculé l'écart d'âge cérébral comme la différence transversale entre l'âge réel et l'âge prédit, et l'accélération longitudinale de l'âge épigénétique comme la dérivée de l'âge prédit par rapport au temps. RÉSULTATS L'écart d’âge cérébral des futurs transiteurs était de 2.12 fois supérieur à celui des non-transiteurs (95 % IC = [0.98-3.09], p=0.0004). L'accélération de l'âge épigénétique était de 6.83 fois plus élevée chez les transiteurs que chez les non-transiteurs (95%CI = [0.30-18.40], p = 0.05). CONCLUSION L’émergence de la psychose survient chez des patients à risque qui ont déjà un cerveau plus âgé, et semble s’associer longitudinalement à une accélération du vieillissement épigénétique ( figure). Ce vieillissement accéléré pourrait être le reflet de processus de dysmaturation ou d'insultes environnementales. Que l’accélération de l’âge soit un mécanisme physiopathologique au coeur de la transition psychotique, ou bien traduise des phénomènes adaptatifs face au stress environnemental, l’âge biologique apparaît comme un marqueur essentiel de l’entrée dans la maladie.
 Modèle d'accélération du vieillissement durant la transition psychotique
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p 091 laffectivite negative un facteur de risque a la survenue du craving pendant labstinence auteurs cyr l 1 2 bernard l 1 2 pedinielli j 2 cutarella c 1 brejard v 2 etablissement 1 ramsay sante marseille france 2 universite aix marseille aix en provence france presentateur cyr laura |
P-091 - L’affectivité négative : un facteur de risque à la survenue du craving pendant l’abstinence ?
Thème: 08 - Addictions
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Auteurs : CYR L. (1,2), BERNARD L. (1,2), PEDINIELLI J. (2), CUTARELLA C. (1), BRÉJARD V. (2)
Présentateur : CYR Laura
Etablissement : (1) Ramsay Santé, Marseille, FRANCE; (2) Université Aix-Marseille, Aix-En-Provence, FRANCE
Introduction : Chez les personnes dépendantes qui s’engagent dans un processus de réduction des consommations ou d’abstinence, le craving joue un rôle causal important dans divers modèles de rechute (par exemple Franken, 2003). De nombreuses études expérimentales ont mis en évidence l’effet prospectif des affects négatifs dans la consommation de substances. L'affectivité négative est définie comme un sentiment de détresse émotionnelle subjective englobant une variété d'états internes transitoires désagréables (Scherer, 1984) ou comme une tendance stable d’un individu à ressentir des états d'humeur aversifs (Watson et Clark., 1984). Le but de la présente étude a été de synthétiser la littérature existante sur le lien entre l'affectivité négative et le craving dans les troubles liés à l’usage de substances chez le sujet adulte et d’étudier la façon dont ces variables sont liées. L'objectif secondaire a été de déterminer les modérateurs et médiateurs potentiels de cette relation.
Méthode : Les mots-clés ont été systématiquement croisés dans les trois bases de données électroniques (PubMed, PsycINFO, Web of Science) pour des études publiées entre 1980 et 2020. La recherche a été menée en juillet 2020. La validité interne des études sélectionnées a été mesurée à l’aide du système de notation NHLBI (Uloko et al.,2018).
Résultats : Sur 2538 articles extraits, 30 études corrélationnelles ont constitué la base de la revue systématique. Au total, 90% des études sélectionnées ont révélé une corrélation positive entre les affects négatifs et le craving. La plupart des études portaient sur des sujets dépendants au tabac et à l’alcool. Peu d’études ont étudié l’affectivité négative en tant que trait stable de personnalité. L'association entre l'affectivité négative et le craving a été plus robuste lorsque combinée avec d'autres modérateurs de personnalité tels que l'alexithymie (Thorberg et al., 2019 ; Luminet et al., 2016), l'intelligence émotionnelle (Cordovil de Sousa Uva et al., 2010), le sentiment d’auto-efficacité personnelle (Brodbeck et al., 2014) l’impulsivité (l’urgence négative) (Park et al., 2016) et les capacités hédoniques (Cook et al., 2004). Une relation entre les troubles de la régulation émotionnelle et le craving a également été démontrée (Khosravani et al., 2017 ; Cleveland et al., 2010).
Conclusion : Cette synthèse confirme que l'affect négatif comme état transitoire entraine un risque accru de craving en période d’abstinence. L’affectivité négative que tendance stable a reçu moins de soutien empirique. Nos résultats ont également montré une hétérogénéité significative de l’impact de l’affectivité négative en fonction du type de substance utilisée. Des études longitudinales sont nécessaires pour approfondir nos connaissances sur l’évolution de ces relations à travers le temps et pour apporter une meilleure compréhension des facteurs de risques et de protection à la rechute pour affiner les programme thérapeutiques en addictologie.
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p 092 trouble dusage de substances troubles de personnalite et alexithymie auteurs sbai m 1 ouraghene a 1 bout a 1 aarab c 1 aalouane r 1 etablissement 1 service de psychiatrie chu hassan ii fes maroc presentateur sbai mohammed |
P-092 - Trouble d’usage de substances, troubles de personnalité et alexithymie
Thème: 08 - Addictions
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Auteurs : SBAI M. (1), OURAGHENE A. (1), BOUT A. (1), AARAB C. (1), AALOUANE R. (1)
Présentateur : SBAI Mohammed
Etablissement : (1) Service de Psychiatrie, CHU HASSAN II, Fès, MAROC
Introduction
le trouble d’usage de substances pèse lourdement sur les individus, les systèmes de santé et les sociétés. L’addiction constitue toujours un défi thérapeutique majeur et son origine reste très mal élucidée.
Les objectifs de notre étude se situent sur divers axes :
- Evaluer la prévalence du trouble de la personnalité et de l’alexithymie chez les patients pris en charge par le centre d’addictologie.
- Rechercher un éventuel rapport entre l’alexithymie, les différents troubles de la personnalité et la sévérité du trouble d’usage de substance.
- Rechercher un éventuel rapport entre l’alexithymie, les différents troubles de la personnalité et les aspects cliniques de l’usage de substances.
Méthodes :
Il s’agit d’une étude transversale menée au centre d’addictologie du CHU HASSAN II de Fès, réalisée en 2019.
Le recrutement a été réalisé grâce à un échantillonnage de convenance auprès des patients consultants ou hospitalisés ayant le diagnostic de trouble d’usage de substances selon les critères du DSM 5.
Les patients ont répondu volontairement à un questionnaire précisant les données suivantes : données sociodémographiques, données concernant les antécédents médico-chirurgicaux, psychiatriques et juridiques et données sur l’addiction aux substances.
Nous avons utilisé les échelles psychométriques de l’alexithymie et de la personnalité : nous avons fait passer aux sujets la version française du questionnaire TAS-20 sur l’alexithymie et la version française du questionnaire PDQ-4+ sur les troubles de personnalité.
Résultats :
Nous avons recruté 54 patients, exclusivement de sexe masculin. La moyenne d’âge constatée dans notre échantillon est de 27.07±8.22.
55% ont au moins un trouble psychiatrique soit actuellement comorbide à l’addiction ou bien faisant partie des antécédents.
Les patients ont débuté la consommation de substances psycho actives en moyennes aux alentours de 15 ans (15.7±2.93). Le cannabis est la substance la plus usée (78%).
Les patients alexithymiques ; ayant obtenu un score au TAS-20 supérieur ou égal à 61, constituent 48% de l’échantillon. Nous avons objectivé une association significative entre l’alexithymie et la sévérité du trouble d’usage de substances (p=0.033). 89% ont au moins un trouble spécifique de la personnalité.
Nos résultats montrent une association significative entre la présence d’un trouble de personnalité spécifique et l’existence d’un trouble grave de l’usage de substances psycho actives (p=0.01).
L’alexithymie semble s’associer significativement aux troubles de personnalité du cluster A (p=0.013) et plus spécifiquement au trouble de personnalité paranoïde (p=0.022).
D’après notre étude, la prévalence de l’alexithymie et des troubles de la personnalité chez les patients suivis pour trouble d’usage de substances psychoactives serait importante. Nos résultats suggèrent également l’existence d’un lien entre l’alexithymie et le trouble de personnalité d’une part, et la sévérité du trouble d’usage de substances d’autre part.
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p 093 impact des facteurs climatiques sur les consommations dalcool en ile de france auteurs pires d 1 ambar akkaoui m 1 geoffroy p 1 chan chee c 3 laaidi k 3 fifre g 2 lejoyeux m 1 etablissement 1 hopital bichat claude bernard paris france 2 meteo france paris france 3 sante publique france paris france presentateur pires damien |
P-093 - Impact des facteurs climatiques sur les consommations d’alcool en Ile de France
Thème: 08 - Addictions
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Auteurs : PIRES D. (1), AMBAR AKKAOUI M. (1), GEOFFROY P. (1), CHAN-CHEE C. (3), LAAIDI K. (3), FIFRE G. (2), LEJOYEUX M. (1)
Présentateur : PIRES Damien
Etablissement : (1) Hopital Bichat - Claude Bernard, Paris, FRANCE; (2) Météo-France, Paris, FRANCE; (3) Santé Publique France, Paris, FRANCE
Parmi les nouvelles pistes de compréhension de la genèse et des rechutes de ces troubles addictifs, des altérations cérébrales ont été mises en évidence au niveau des systèmes liés à la récompense en interaction avec les systèmes des rythmes endogènes aussi appelés rythmes circadiens (horloge centrale). Ces deux systèmes sont étroitement liés, et sont influencés par des synchroniseurs externes tels que la lumière, la température, la photopériode, les rythmes sociaux, etc. Malgré ces connaissances physiologiques, aucune donnée n’existe malheureusement concernant l’influence des facteurs météorologiques sur la manifestation de ces troubles addictifs. Dans ce contexte, c’est donc un axe de recherche innovateur qui pourrait nous permettre de mieux comprendre les mécanismes des troubles addictifs et donc d’adapter les traitements et faire avancer les stratégies de prévention.
Les patients de passages en urgence dans le département de l’Île-de-France (IDF) à cause de l’alcool ont été sélectionnés grâce à la base de donnée Oscour® et ont été identifié de par le codage CIM-10 des troubles de l’usage lié à l’alcool ainsi que ses dérivés (en premier ou second diagnostique) sur la période 1er Janvier 2015 – 31 Décembre 2019. Les données météorologiques de cette même période ont été recueillies par le biais de Météo-France. Toutes les données ont été agrégées sur une base hebdomadaire. L’analyse statistique comprenant la corrélation de Pearson, a été réalisé avec R. Studio version 1.3.959.
Au total, nous avons observé 98 748 passages aux urgences dans la région IDF entre 2015 et 2019 à cause de l’alcool. Des coefficients de corrélations significatifs ont été calculés entre différents facteurs climatiques et le nombre de passages aux urgences pour alcool. En effet des corrélations positives ont été identifiée avec la température moyenne (r = 0.55 (p<0.005)) et avec la durée d’insolation (r = 0.42 (p<0.005)). De plus, des corrélations négatives sont également présentes avec la durée de la pluie (r = -0.40 (p<0.005)), avec l’humidité relative (r = -0.74 (p<0.005)) et avec la vitesse du vent (r = -0.40 (p<0.005)). (Voir Figure)
Il ne s’agit ici que d’analyses uni-variées, mais ces résultats suggèrent tout de même qu’une augmentation de la température et de la durée d’insolation au soleil sont des facteurs de risque pour la consommation ou les effets de l’alcool. De plus, la pluie, le vent ainsi que l’humidité sont plus susceptibles d’être des facteurs de protection.
 Evolution of referrals in emergency departments for alcohol use disorder and of meteorological factors as a function of time
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p 094 comorbidites psychiatriques chez les patients frequentant le centre d addictologie d oujda auteurs jelti a 1 el ghazouani f 1 oneib b 1 kennab f 1 chandad m 1 n sabi f 1 etablissement 1 centre hospitalier universitaire mohammed vi hopital de la sante mentale et des maladies psychiatriques oujda maroc oujda maroc presentateur jelti adil |
P-094 - Comorbidités psychiatriques chez les patients fréquentant le centre d'addictologie d'Oujda
Thème: 08 - Addictions
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Auteurs : JELTI A. (1), EL GHAZOUANI F. (1), ONEIB B. (1), KENNAB F. (1), CHANDAD M. (1), N'SABI F. (1)
Présentateur : JELTI Adil
Etablissement : (1) Centre Hospitalier Universitaire Mohammed VI - Hôpital de la Santé Mentale et des Maladies Psychiatriques, Oujda, Maroc, Oujda, MAROC
Introduction : La présence de comorbidité entre les troubles psychiatriques et les troubles liés à l’usage des substances psychoactives, est de plus en plus fréquente dans la pratique clinique quotidienne. L’objectif principal de notre étude est l’estimation de la prévalence des comorbidités psychiatriques chez des usagers de substances en demande de soins.
Patients et méthodes : C’est une étude transversale d’un échantillon de patients vus en consultation médicale ambulatoire au centre d’addictologie d’Oujda au Maroc, On a utilisé un hétéro-questionnaire pour recueillir les données sociodemographiques et les antécédents des patients, les critères DSM-IV pour évaluer l’abus et la dépendance aux substances psychoactives, le Mini-International Neuropsychiatric Interview [MINI] pour rechercher la présence de comorbidités psychiatriques. Alors que le jeu pathologique a été recherché à l’aide des critères DSM-V.
Les situations de discrimination et d’exclusion liées à l’usage de substances et en rapport avec le système de santé ont été aussi recherchées.
Résultats : 100 patients ont été recrutés avec une prédominance masculine. Les principales substances consommées dans les 12 derniers mois étaient le tabac (78%), le cannabis (74%), l’alcool (50%) et les benzodiazépines (44%). La comorbidité psychiatrique a été objectivée chez 71% des usagers, dont 51% avec un trouble dépressif, 35% avec un trouble anxieux, 37% avec un risque suicidaire et 10% avec un trouble du jeu pathologique. Tandis que 30% des patients ont témoigné avoir déjà vécu une situation de discrimination ou d’exclusion en rapport avec le système de santé et la principale source de discrimination était le corps médical et infirmier.
Le sexe masculin (p=0,010) et l’absence de dépendance au tabac (p=0,004) ont été significativement corrélés aux troubles dépressifs. La présence d’un état de stress post-traumatique a été significativement associée à la présence d’une dépendance alcoolique (p=0,028).
La présence d’une dépendance aux benzodiazépines (p=0,025) et d’un abus de la cocaïne (p=0,028) et de l’Ecstasy (p=0,000) ont été significativement associés au risque suicidaire. Alors que le jeu pathologique est associé à la présence d’antécédent psychiatrique (p=0,009) notamment celui d’une hospitalisation en milieu psychiatrique (p=0,007).
Conclusion : La prévalence élevée de comorbidités psychiatriques chez les usagers de substances doit inciter les cliniciens à porter une attention particulière à cette question afin d’adapter et d’améliorer leurs prises en charge.
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p 095 prescription des traitements agonistes opioides en milieu penitentiaire auteurs joubert c 1 eck m 2 ternois a 2 belet b 2 fovet t 2 etablissement 1 ch de boulogne sur mer boulogne sur mer france 2 chu de lille lille france presentateur joubert claire |
P-095 - Prescription des traitements agonistes opioïdes en milieu pénitentiaire
Thème: 08 - Addictions
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Auteurs : JOUBERT C. (1), ECK M. (2), TERNOIS A. (2), BELET B. (2), FOVET T. (2)
Présentateur : JOUBERT Claire
Etablissement : (1) CH de Boulogne sur mer, Boulogne Sur Mer, FRANCE; (2) CHU de Lille, Lille, FRANCE
Introduction : La prescription des traitements agonistes opioïdes (TAO) en milieu pénitentiaire pose un certain nombre de difficultés auxquelles le.a clinicien.ne doit être vigilant.e. L’objectif était de rédiger un guide facile d’utilisation, basé sur les recommandations actuelles et proposant des conduites à tenir claires dans les situations spécifiques fréquemment rencontrées en milieu carcéral.
Méthode : Un groupe de travail a été constitué afin rédiger un guide pratique portant sur le maniement des TAO en milieu pénitentiaire. La rédaction de ce guide s’est appuyée sur une revue de la littérature et des avis d’experts en addictologie.
Résultat : Les difficultés liées à l’exercice en milieu carcéral ont été identifiées. D’abord, les ruptures dans le parcours de soins aux différents moments du parcours pénal et de l’incarcération (arrivée, transfèrements, libération) sont fréquentes et nécessitent une attention particulière. Il faut également prendre en compte les obstacles au strict respect du secret médical, la stigmatisation des consommateurs de substances psychoactives et le manque de moyens matériels et humains. Enfin, la prise en charge des personnes détenues souffrant de troubles psychiatriques et addictologiques est complexe du fait des multiples comorbidités.
Il existe plusieurs recommandations récentes, françaises et internationales, portant sur la prescription des TAO en milieu ouvert et en milieu pénitentiaire.
Un guide a donc été rédigé proposant des conduites à tenir dans différentes situations (telles que arrivée en détention, mésusage, sevrages complexes, grossesse, relais à la sortie de détention, …). Il est disponible en ligne gratuitement et se décline sous trois formes : arbre décisionnel, version courte et version longue.
Conclusion : Le guide pratique « Maniement des TAO en milieu pénitentiaire » constitue un outil pédagogique précieux pour les internes en formation et son impact sur les pratiques en milieu pénitentiaire pourra faire l’objet de futurs travaux.
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p 096 dispensation des tso en officine etude des freins et leviers auteurs abdirizak i 1 pelosso c 2 buonomo n 2 bourdon o 1 colas f 2 guerin a 2 bloch v 1 etablissement 1 faculte de pharmacie de paris paris france 2 centres de soin daccompagnement et de prevention en addictologie csapa paris france presentateur bloch vanessa |
P-096 - Dispensation des TSO en officine : étude des freins et leviers.
Thème: 08 - Addictions
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Auteurs : ABDIRIZAK I. (1), PELOSSO C. (2), BUONOMO N. (2), BOURDON O. (1), COLAS F. (2), GUÉRIN A. (2), BLOCH V. (1)
Présentateur : BLOCH Vanessa
Etablissement : (1) Faculté de pharmacie de Paris, Paris, FRANCE; (2) Centres de Soin d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA), Paris, FRANCE
La dépendance aux opiacés est un problème de santé publique majeur et en 2019, 500 000 personnes auraient expérimenté la consommation d’héroïne sur le territoire. En France, il existe des traitements de substitution aux opiacés (TSO) tels que la méthadone ou la buprénorphine haut dosage (BHD) pour prendre en charge la dépendance. Ces TSO peuvent être dispensés dans des structures hospitalières, dans des centres spécialisés médicalisés tels que les Centres de Soin d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA), ou encore en officine. La prise en charge, l’accompagnement et le suivi des patients sous traitements de substitution aux opiacés sont assurés par les médecins, mais également par les pharmaciens de ville. Cependant, certaines officines ne dispensent pas de TSO aux usagers qui se présentent avec une ordonnance, ce qui rend la prise en charge de ces patients compliquée. Méthode. Une étude a été menée en collaboration avec un CSAPA parisien et la faculté de pharmacie de Paris dans le but de déterminer les freins et les leviers à la dispensation des traitements de substitution aux opiacés (TSO) dans les officines. L’étude qualitative inclue toutes les pharmacies (n=43) dans un rayon de 1km autour d’un CSAPA du centre de Paris. Des entretiens semi-dirigés ont été réalisés auprès des pharmaciens sur leurs expériences et leurs représentations de la dépendance aux opiacés, du TSO et des usagers, ainsi que sur leur relation avec les médecins prescripteurs et avec les usagers. Résultats. Vingt pharmaciens ont répondu à l’étude, et 65% d’entre eux dispensent des TSO aux patients dépendants. Ces pharmaciens évoquent de nombreux freins à la dispensation : les problèmes d’ordonnances (86%), le médecin prescripteur qui ne prévient pas le pharmacien de l’arrivée des patients (54%), et l’absence de carte vitale. Pour 77% des pharmaciens, la relation avec les médecins n’est pas bonne, à cause d’ordonnances non conformes, d’absence de communication et de manque de rigueur quant au suivi médical des patients sous TSO. Les deux tiers des pharmaciens ont une représentation péjorative : de la dépendance aux opiacés qu’ils ne considèrent pas comme une maladie, des TSO quant à leur efficacité, et des usagers perçus comme « agressifs », « impatients », ou même « revendeurs ». Enfin, 84% des pharmaciens déclarent avoir développé une « relation de confiance » avec les patients dispensés. Conclusion. Une formation des professionnels de santé en addictologie, une collaboration étroite des pharmaciens avec les médecins généralistes, la mise en place d’une ordonnance électronique sécurisée, ainsi qu’une préparation des patients dépendant au sein du CSAPA vers une dispensation en officine, favoriseraient la dispensation, la prise en charge et le suivi des patients sous TSO.
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p 097 gabapentinoides et depression respiratoire vrai effet additif ou comedications inertes auteurs saint salvi b 1 etablissement 1 ansm paris france presentateur saint salvi beatrice |
P-097 - Gabapentinoïdes et dépression respiratoire : vrai effet additif ou comédications inertes ?
Thème: 08 - Addictions
Auteurs : SAINT-SALVI B. (1)
Présentateur : SAINT-SALVI Béatrice
Etablissement : (1) ANSM, Paris, FRANCE
Introduction
Fin 2019, une alerte de la FDA faisait état de 49 cas d’insuffisance respiratoire sévère, dont 12 fatals, sur 5 ans, chez des patients sous prégabaline ou gabapentine, avec facteurs de risque associés. Ce travail a tenté d’évaluer leur effet propre, sachant qu’ils sont le plus souvent associés aux opiacés et/ou aux BZD.
Méthode
Deux requêtes ont été effectuées dans la base nationale de pharmacovigilance.
La requête 1 a porté sur les associations prégabaline ou gabapentine avec buprénorphine / fentanyl / méthadone / oxycodone en ciblant « insuffisance respiratoire / hypoxie / bradypnée / dépression respiratoire / coma / décès ». Les observations des patients traités au long cours par morphiniques, avec introduction ultérieure du gabapentinoïde, ont été retenues.
La requête 2 a conservé les cas avec BZD (diazépam / oxazépam / bromazépam / alprazolam) et écarté ceux avec opiacés, leur effet dépresseur respiratoire étant (sans surprise) prédominant et pouvant masquer un éventuel effet propre au gabapentinoïde.
Résultats
La requête 1 a trouvé 95 cas, dont 81 avec la prégabaline : 38 en association avec l’oxycodone, 23 avec le fentanyl, 14 avec la méthadone, 8 avec la buprénorphine. La présence de BZD était quasi constante. Les patients étaient pour la plupart suivis en oncologie.
Seuls 2 cas de dépression respiratoire s’observent avec la prégabaline utilisée dans un contexte de toxicodépendance (achat dans la rue), aux doses uniques de 1500 (5 x 300) et de 450 mg (posologie maximale de 600 mg/j en 2 ou 3 prises).
La requête 2 a trouvé 65 cas, dont 52 avec la prégabaline : comas sans dépression respiratoire, nombreux psychotropes associés en situation d’IMV. Avec l’association prégabaline/BZD, on note 7 cas de dépression respiratoire à doses usuelles, avec pneumopathies sévères dans 5 cas, soit 2 cas irréductibles.
Conclusion
La requête 1 souffre du manque de précision des dates d’introduction de l’opiacé et du gabapentinoïde. Lorsqu’elles sont connues, le gabapentinoïde a été le plus souvent initié antérieurement à l’opiacé.
Pour s’affranchir de l’effet des morphiniques, la requête 2 a extrait les cas avec BZD + gabapentinoïdes sans opiacés. Elle a montré que leur utilisation se faisait majoritairement en mésusage (68%) chez des patients avec pathologies lourdes.
Deux études contrôlées ont montré que l’effet dépresseur respiratoire de la prégabaline ou de la gabapentine est réel mais mineur, comparé à celui d’un opiacé. Les circonstances propices à leur toxicité sont ici précisées. Ni l’une ni l’autre ne semble provoquer per se une détresse respiratoire, leur effet propre s’ajoutant à celui des opiacés, des BZD, ou au décours d’une IMV. Deux cas sont survenus dans ce contexte (avec une surdose minime pour l’un), et deux autres à dose usuelle, en association aux BZD, hors d’un contexte pulmonaire prédisposant. Il convient d’être vigilant quant à leur usage détourné, de plus en plus fréquent selon les centres d’addictovigilance et la littérature.
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p 098 analyse lexicometrique de discours parentaux d adolescentes souffrant d anorexie mentale auteurs sarrazin a 1 duclos lavagne d ortigue j 1 2 dodin v 2 3 hendrickx m 2 3 etablissement 1 universite de medecine lille france 2 hopital saint vincent de paul departement de psychiatrie lille france 3 faculte de medecine de l universite catholique lille france presentateur sarrazin alexandra |
P-098 - Analyse lexicométrique de discours parentaux d'adolescentes souffrant d'anorexie mentale
Thème: 09 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : SARRAZIN A. (1), DUCLOS - LAVAGNE D'ORTIGUE J. (1,2), DODIN V. (2,3), HENDRICKX M. (2,3)
Présentateur : SARRAZIN Alexandra
Etablissement : (1) Université de Médecine, Lille, FRANCE; (2) Hôpital Saint-Vincent de Paul - Département de Psychiatrie, Lille, FRANCE; (3) Faculté de Médecine de l'Université Catholique, Lille, FRANCE
Contexte. L’anorexie mentale est une pathologie psychiatrique potentiellement grave qui atteint préférentiellement les femmes et débute le plus souvent à l’adolescence. Alors qu’auparavant les familles de ces patients étaient considérées comme potentiellement pathogènes et écartées de la prise en charge, les recommandations s’accordent aujourd’hui pour les inclure dans le soin et valoriser leurs ressources. A ce titre, la thérapie familiale constitue un outil important de la prise en charge des troubles alimentaires. De nombreux protocoles existent et la plupart d’entre eux cible conjointement les pères et les mères. Or, lorsqu’on se confronte à la clinique de l’anorexie mentale chez l’adolescente, nous pouvons nous demander s’il n’existe pas des spécificités dans la relation des patientes à leur figure paternelle d’une part, et à leur figure maternelle d’autre part.
Méthode. Afin d’étudier les relations père-enfant et mère-enfant dans cette population, nous avons choisi de réaliser une analyse de discours. Pour ce faire, nous avons utilisé une méthode originale dans le domaine médical : l’analyse de données textuelles. Nous avons donc appliqué une analyse lexicométrique à l’aide du logiciel informatique Iramuteq à un échantillon de vingt discours maternels et paternels de jeunes filles atteintes d’anorexie mentale sévère et âgées de 16 à 21 ans. Ces discours étaient issus du FMSS et avaient fait l’objet d’une analyse préalable par cotation du niveau d’Emotions Exprimées.
Résultats. L’analyse statistique met en évidence un lexique ainsi que des thématiques largement partagés entre les deux parents. Néanmoins, les discours maternels apparaissent plus empreints d’un vocabulaire subjectif et moins organisés que les discours paternels sur le plan thématique. Ces derniers reflètent une réflexion structurée sur les liens entre dynamique familiale, processus adolescent et soin. Les résultats de notre analyse apparaissent compatibles avec des niveaux d’Emotions Exprimées retrouvés comme étant plus élevés chez les mères que chez les pères des patientes.
Conclusion. L’analyse de discours ainsi réalisée souligne la nécessité d’accompagner les parents de jeunes filles atteintes d’anorexie mentale non seulement de manière commune mais aussi différenciée, en prenant en compte les spécificités des relations aux figures maternelles et paternelles mais aussi l’évolution des rôles parentaux dans nos sociétés. L'analyse statistique de discours nous apparaît par ailleurs particulièrement pertinente en psychiatrie puisqu'elle permet d'associer aux récits subjectifs un système de mesure reproductible.
 Nuage de mots des discours maternels et paternels
 Fréquence relative des formes « vivre », « aimer », « difficile », « sœur », « problème » et « écouter » dans les discours maternels et paternels
 Dendrogramme issu de la Classification Descendante Hiérarchique avec contenu des classes
 Projection de la variable "parent" sur les classes issues de la CDH
 Analyse des spécificités des discours maternels et paternels |
p 099 harcelement scolaire et cyber harcelement facteurs de vulnerabilite auteurs grosjean pascal l 1 deborde a 1 vanwalleghem s 2 etablissement 1 universite paris 8 saint denis france 2 universite paris nanterre nanterre france presentateur grosjean pascal lilian |
P-099 - Harcèlement scolaire et cyber-harcèlement : facteurs de vulnérabilité
Thème: 09 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : GROSJEAN-PASCAL L. (1), DEBORDE A. (1), VANWALLEGHEM S. (2)
Présentateur : GROSJEAN-PASCAL Lilian
Etablissement : (1) Université Paris 8, Saint-Denis, FRANCE; (2) Université Paris Nanterre, Nanterre, FRANCE
Introduction :
L'objectif de cette étude était d'évaluer les liens entre le harcèlement, scolaire et sur internet, et deux facteurs de vulnérabilité potentiels: (1) la qualité des soins parentaux, et (2) le harcèlement subi dans le cadre familial.
Méthode : Soixante et onze adolescents, 49 filles et 22 garçons âgés de 14 à 20 ans (M=16,08 ; ET=1,87) ont complété un formulaire d'information et de consentement, un court questionnaire socio-démographique, le Parental Bonding Instrument (PBI ; Parker, Tupling & Brown, 1979 ; Mohr, Preisig, Fenton & Ferrero, 1999) pour mesurer la qualité des soins parentaux, et le Bully-Victim Questionnaire revised (BVQr ; Olweus, 1996 ; Kubiszewski, Fontaine, Chasseigne & Rusch, 2014) pour mesurer le harcèlement. Trois versions du BVQr ont été utilisées : (a) la version originale d'Olweus (traduite par Kubiszewski, Fontaine, Chasseigne & Rusch, 2014), et deux autres versions dans lesquelles nous avons légèrement modifié le questionnaire dans sa formulation afin de mesurer (b) le cyberharcèlement subi (profil victime) et provoqué (profil agresseur), et (c) le harcèlement subi dans le cadre familial.
Résultats :
Les corrélations entre les soins parentaux, le harcèlement familial, le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement ont mis en évidence :
- un rôle protecteur des soins parentaux adaptés aux adolescents : la dimension « Encouragement des comportements de liberté » du PBI était associée négativement aux scores de harcèlement subi dans le milieu scolaire (r=-0,28 ; p=0,02),
- une corrélation positive entre le harcèlement familial subi et le harcèlement infligé sur internet (r=0,25 ; p=0,04).
Conclusion : Les résultats de cette étude suggèrent que des soins parentaux adaptés, et plus précisément l'encouragement, par les parents, des comportements de liberté de leur adolescent, constituent un facteur de protection contre le harcèlement subi dans le milieu scolaire. A l'inverse, le harcèlement subi dans le milieu familial semble constituer un facteur de vulnérabilité pour l’adolescent, qui devient à risque d’infliger à son tour du harcèlement à ses pairs. Ainsi, il parait important de travailler avec l'entourage familial lors de la prise en charge en psychothérapie d'un adolescent en situation de harcèlement . En effet, dans la mesure où les comportements de la famille semblent liés à la présence de harcèlement chez l’adolescent, une approche psychothérapeutique systémique pourrait être à privilégier dans certaines situations.
Mots clés : harcèlement scolaire, cyber-harcèlement, soins parentaux, harcèlement familial.
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p 101 troubles neuropsychologiques et psychiatriques des enfants atteints de pathologies mitochondriales auteurs riquin e 1 2 3 5 le nerze t 1 pasquini n 1 barth m 4 5 duverger p 1 3 roy a 3 etablissement 1 service de psychiatrie de l enfant et de l adolescent chu angers angers france 2 fondation sante des etudiants de france centre pierre daguet sable sur sarthe france 3 universite d angers laboratoire de psychologie des pays de la loire lppl ea4638 angers france 4 service de biochimie et de genetique chu angers angers france 5 mitovasc unit umr cnrs 6015 inserm 1083 angers france presentateur riquin elise |
P-101 - Troubles neuropsychologiques et psychiatriques des enfants atteints de pathologies mitochondriales
Thème: 09 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : RIQUIN E. (1,2,3,5), LE NERZÉ T. (1), PASQUINI N. (1), BARTH M. (4,5), DUVERGER P. (1,3), ROY A. (3)
Présentateur : RIQUIN Elise
Etablissement : (1) Service de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent, CHU Angers, Angers, FRANCE; (2) Fondation Santé des Etudiants de France, Centre Pierre Daguet, Sablé Sur Sarthe, FRANCE; (3) Université d'Angers, Laboratoire de Psychologie des Pays de la Loire, LPPL EA4638, Angers, FRANCE; (4) Service de biochimie et de génetique, CHU Angers, Angers, FRANCE; (5) Mitovasc Unit, UMR CNRS 6015-INSERM 1083, Angers, FRANCE
Introduction : Les maladies mitochondriales (MM) sont un groupe de maladies génétiques cliniquement hétérogènes qui surviennent à la suite de dysfonctionnements mitochondriaux. Les premiers symptômes de ces pathologies peuvent apparaitre à l’âge adulte, ou bien dans l’enfance. Les symptômes neurologiques sont bien décrits dans la littérature, et quelques articles décrivent des symptômes neuropsychiatriques atypiques (anxiété, dépression, mais également troubles délirants et psychotiques) dans des populations d’adultes atteints de pathologies mitochondriales, souvent pré existant au diagnostic de la pathologie mitochondriale. Néanmoins, très peu d’articles traitent de l’existence de symptômes neuropsychiatriques chez les enfants et les adolescents.
Méthode: Nous proposons une revue systématique de la littérature des aspects neuropsychologiques et psychiatriques. Afin d'identifier toutes les études traitant des aspects psychiatriques et neuropsychologiques des MM chez les enfants et les adolescents, nous avons effectué une recherche dans la littérature médicale entre avril 2009 et avril 2019 en utilisant PubMed, Cochrane et Web of Science et nous avons défini des critères d'inclusion et d'exclusion.
Résultats: Nous n'avons trouvé que sept études qui satisfont aux exigences et critères d'inclusion. Les principaux aspects psychiatriques rapportés dans les études étaient les troubles dépressifs et comportementaux. En ce qui concerne les aspects neuropsychologiques des MM, les analyses développementales ont montré des difficultés d'apprentissage, un retard de développement global ainsi qu’une détérioration globale du développement.
Conclusion : Les enfants et adolescents atteints de MM peuvent présenter des symptômes psychiatriques et des troubles neuropsychologiques. Une investigation plus systématique des caractéristiques psychiatriques et neuropsychologiques des MM est nécessaire pour favoriser une meilleure compréhension du phénotype de ces maladies et de leurs liens avec le génotype, ce qui peut avoir des implications significatives sur les trajectoires développementales des patients. De plus, une meilleure compréhension des liens entre dysfonctionnements mitochondriaux et troubles psychiatriques pourraient permettre une meilleure compréhension du rôle des mitochondries dans les troubles psychiatriques, voie de recherche prometteuse en psychiatrie.
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p 102 evaluation de lefficacite de latomoxetine versus omega 3 chez les enfants atteints de tdha auteurs bouabdellah w 1 ali aichouba f 1 akef f 1 boucif h 1 etablissement 1 chu tlemcen algerie tlemcen algerie presentateur bouabdellah wassila |
P-102 - Evaluation de l’efficacité de l’atomoxétine versus oméga 3 chez les enfants atteints de TDHA
Thème: 09 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : BOUABDELLAH W. (1), ALI AICHOUBA F. (1), AKEF F. (1), BOUCIF H. (1)
Présentateur : BOUABDELLAH Wassila
Etablissement : (1) CHU Tlemcen Algerie, Tlemcen, ALGERIE
Le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est le trouble comportemental le plus fréquent en consultation chez les enfants et les adolescents.
A des degrés variables le TDHA peut perturber le fonctionnement personnel, scolaire, familial et social.S’il n’est pas identifié et pris en charge précocement, il peut y avoir des conséquences sur la vie adulte.
L’atomoxétine est le premier médicament non stimulant chez les enfants de plus de six ans et qui représente un aspect de la prise en charge mais n’en constitue pas la totalité, certains tournent vers des traitements dits plus naturels notamment l’Oméga 3.
La problématique est par conséquent la suivante : Est-ce que l’atomoxétine est plus efficace que les Omega3 ?qui peut améliorer les symptômes du TDAH ? Est-ce que Oméga 3 peut être considéré comme un traitement à envisager ? Si oui, quel est le meilleur choix pour ces enfants ?
Pour répondre ,une étude observationnelle prospective à visée comparative par l’échelle de Conners pour parents a été effectuée au niveau de service de psychiatrie de CHU Tlemcen pendant une durée de six mois en suivant 30 enfants diagnostiqués TDAH.
Les enfants étaient divisés en deux groupes en fonction du choix du traitement approuvé par leurs parents :
Le premier groupe recevant l’atomoxétine: deux copies du questionnaire Conners pour parents sont délivrées aux parents avant et après 03 mois de traitement.
Le deuxième groupe recevant l’Oméga 3 : deux copies du questionnaire Conners pour parents sont délivrées aux parents ayant utilisé des compléments alimentaires avant et après 03 mois .
On a considéré une différence statistiquement significative lorsque le degré de signification p? 0.05%.
La comparaison de l’évaluation de l’hyperactivité entre l’utilisation de l’atomoxétine et l’Oméga 3 montre une différence statistiquement significative, p=0.001(tableau1).
La comparaison de l’évaluation de l’inattention entre l’utilisation de l’atomoxétine et Oméga 3 montre une différence statistiquement significative, p=0.001(tableau2).
La comparaison de l’évaluation de l’impulsivité entre l'utilisation de l’atomoxétine et Oméga 3 ne montre pas une différence statistiquement significative, p = 0.311(tableau3).
Les résultats récoltées indiquent que l’atomoxétine a amélioré significativement les principaux symptômes du trouble qui sont l’inattention et l’hyperactivité( avec une moyenne de 6.26 points ) alors que l’Oméga 3 n’a pas montré un effet remarquable( avec une moyenne de 1 point).
Il semble donc nécessaire d’installer un traitement pharmacologique à base de l’atomoxétine pour une meilleure prise en charge du trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité et de ne plus se contenter d’une simple supplémentation en Oméga 3 car il ne présente pas une alternative thérapeutique suffisante et satisfaisante.
 la comparaison de l’évaluation de l’hyperactivité entre l’utilisation de l’atomoxétine et Oméga 3
 la comparaison de l'évaluation de l’inattention entre l’utilisation de l’atomoxétine et Oméga 3
 La comparaison de l’évaluation de l’impulsivité entre l'utilisation de l’atomoxétine et Oméga3.
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p 103 implantation et evaluation d une intervention basee sur la pleine conscience en contexte scolaire auteurs monsillion j 1 romo l 1 zebdi r 1 etablissement 1 universite paris nanterre nanterre france presentateur monsillion jessica |
P-103 - Implantation et évaluation d'une intervention basée sur la pleine conscience en contexte scolaire
Thème: 09 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : MONSILLION J. (1), ROMO L. (1), ZEBDI R. (1)
Présentateur : MONSILLION Jessica
Etablissement : (1) Université Paris Nanterre, Nanterre, FRANCE
Les interventions basées sur la pleine conscience (IBPC) en contexte scolaire se développent davantage sur le plan international et démontrent leurs intérêts sur une population enfant, notamment sur le fonctionnement cognitif et la régulation émotionnelle (Theurel et al., 2018). De nombreuses études soulignent qu’une bonne capacité de régulation émotionnelle est positivement associées à la réussite scolaire, aux compétences sociales et au bien-être psychologique (McLaughlin et al., 2011). De plus, l’analyse de la littérature révèle que les interventions de santé et de bien-être implantées en milieu scolaire semblent réduire efficacement les problèmes de santé mentale des élèves (van Loon et al., 2020). De récentes études internationales étudient les pratiques de pleine conscience en tant qu'interventions préventives possibles dans les contextes éducatifs afin de promouvoir la santé et d'élargir l'accessibilité aux services de santé mentale (McKeering & Hwang, 2019). Néanmoins nous remarquons qu’en France les IBPC restent encore peu adaptées aux enfants et au contexte scolaire.
Nous souhaitons démontrer l’intérêt de l’implantation d’une IBPC au sein des écoles élémentaires françaises dans une démarche de promotion de la santé, de pédagogie positive et de qualité de vie. L’étude reprend le programme « Gestion des émotions par la pratique de la Pleine Conscience » (Deplus, 2015) et compare un groupe participant à l’IBPC (n=14) à un groupe témoin « liste d’attente » (n=16) en pré et post-intervention (T2). Une analyse phénoménologique interprétative a été réalisé afin de renseigner sur la perception des participants des effets de l’intervention.
Les résultats préliminaires sont malheureusement imputables aux conséquences de la situation COVID19 qui a engendré une interruption de l’IBPC et impliqué une perte de 50% des participants. Néanmoins sur le plan qualitatif, l’analyse des entretiens met en lumière une tendance générale à l’amélioration des capacités régulation émotionnelle et de pleine conscience suite à l’intervention, impactant positivement le climat familial. Les résultats quantitatifs révèlent que 33% des participants ont une diminution de la symptomatologie dépressive, 33% ne présentent pas de changement et 33% présentent une légère augmentation en T2. Nous observons une diminution de l’anhédonie chez 50% des participants. Pas de changements significatifs de l’anxiété cependant 71% des participants présentent une diminution des inquiétudes et de l’hypersensibilité.
Afin de pallier aux effets de la situation COVID19 sur les résultats, une seconde étude sera menée dans un nouvel établissement scolaire. Nous estimons que l’implantation de l’IBPC en contexte scolaire favorisera le développement des fonctions exécutives et de l’autorégulation émotionnelle, permettant à long terme de développer des capacités de résilience face aux affects anxio-dépressifs et des habilités socio-émotionnelles, favorisant le bien-être des enfants à l’école.
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p 104 gestion des comportements defis sans chambre disolement auteurs junod n 1 tsaknaki s 1 sidiropoulou o 1 etablissement 1 centre hospitalier universitaire vaudois chuv service universitaire de psychiatrie de l enfant et de l adolescent supea centre psychotherapeutique cpt lausanne suisse presentateur junod nastia |
P-104 - Gestion des comportements défis sans chambre d’isolement
Thème: 09 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : JUNOD N. (1), TSAKNAKI S. (1), SIDIROPOULOU O. (1)
Présentateur : JUNOD Nastia
Etablissement : (1) Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV), Service Universitaire de Psychiatrie de l'Enfant et de l'Adolescent (SUPEA), Centre Psychothérapeutique (CPT), Lausanne, SUISSE
Intoduction: L’utilisation de la salle d’apaisement fermée (chambre de soins intensifs) est fréquente lors de comportements défis avec agitation et hétéro/autoagressivité. Pourtant, les études démontrent les conséquences négatives de cette pratique (dommages physiques et psychiques). L’utilisation de cette mesure diminue l’alliance thérapeutique et augmente les crises. Alors que des méthodes alternatives (contention relationnelle ou physique) ont montré des bénéfices. Nous étudions les effets d’un changement de paradigme dans la gestion des comportements défis au sein d’un centre pédopsychiatrique de jour où les crises d’agitation sont fréquentes.
Méthode: Quatre changements ont eu lieu dans notre Centre. Premièrement, la chambre d’isolement n’est plus utilisée. Deuxièmement, l’ancien système de piquet (thérapeute atteignable en cas de crise) a été remplacé par une équipe mobile composée de deux éducateurs spécialisés intervenant en première ligne, avec la possibilité d’appeler le thérapeute référent de l’enfant en deuxième ligne. Troisièmement, les parents sont informés rapidement et systématiquement lors d’une crise. Enfin, nous avons également établi des “ateliers de réflexion”, espaces réunissant, lors de comportements défis répétitifs, les personnes participant au suivi de l’enfant afin de revenir sur les évènements et d’élaborer des solutions.
Résultats: Les résultats serons analysés dans un deuxième temps. Néanmoins, nous constatons que la présence de l’équipe mobile atténue la montée en symétrie souvent synonyme d’augmentation de l’hétéroagressivité du patient. La présence du thérapeute en deuxième ligne, permet de mettre du sens aux troubles du comportement, d’apaiser plus rapidement la crise et de renforcer le lien thérapeutique. Le relais d’intervenants permet une répartition de la charge émotionnelle, ce qui est bénéfique pour le patient et l’équipe. Nous constatons aussi une diminution du recours à la médication. Les ateliers de réflexion mettent du sens aux comportements défis de l’enfant, intègrent ces éléments dans son évolution et sont un espace de débriefing pour les soignants. L’intégration des parents dans la réflexion sur les comportements défis amène à une élaboration commune autour de la situation familiale, du lien parent-enfant et à la compréhension des troubles de leur enfant, ce qui permet une meilleure collaboration.
Conclusions: Le recours à l’isolement en pédopsychiatrie a été peu étudié à ce jour malgré une utilisation fréquente. Les études ont mis en évidence les conséquences négatives de cette pratique. Les mesures mises en place il y a une année dans notre Centre, ont déjà prouvé leurs bienfaits. L’intervention du personnel éducatif « mobile » permet actuellement d’anticiper les comportements défis avec agitation ou de mieux les contenir avec un accompagnement relationnel de l’enfant en continu. Par ailleurs, les différents espaces de réflexion, offrent un contenant solide et enrichissent la prise en charge globale.
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p 105 transition de la pedopsychiatrie vers la psychiatrie adulte un dispositif innovant auteurs fontaine haik c 1 thomas b 2 thevenet m 2 grisi s 2 giloux n 1 etablissement 1 cmp adultes centre hospitalier le vinatier villeurbanne france 2 cmp enfants et adolescents centre hospitalier le vinatier villeurbanne france presentateur fontaine haik camille |
P-105 - Transition de la pédopsychiatrie vers la psychiatrie adulte : un dispositif innovant
Thème: 09 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : FONTAINE-HAÏK C. (1), THOMAS B. (2), THEVENET M. (2), GRISI S. (2), GILOUX N. (1)
Présentateur : FONTAINE-HAÏK Camille
Etablissement : (1) CMP Adultes - Centre Hospitalier Le Vinatier, Villeurbanne, FRANCE; (2) CMP Enfants et Adolescents - Centre Hospitalier Le Vinatier, Villeurbanne, FRANCE
Introduction
Le relais des soins de pédopsychiatrie vers la psychiatrie adulte est un enjeu majeur de santé mentale. Cela a fait l’objet de plusieurs études européennes et américaines de grande ampleur mettant en évidence le manque de dispositifs encadrant cette période et le risque majeur de rupture de soins.
Le secteur psychiatrique de Villeurbanne est un des plus importants de France avec 1550 patients suivis sur le secteur adulte. Dans ce contexte, un dispositif associant des professionnels de la psychiatrie adulte et de la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent a été initié depuis fin 2019. Il permet de favoriser le relais en termes de soignants référents et de lieux de soins.
Méthode
Parmi les 307 adolescents suivis sur le secteur pédopsychiatrique, 34% ont entre 16 et 19 ans. Sur le secteur adulte, ces patients représentent 2% (n=35 patients) de la file active, ceux entre 20 et 24 ans en représentent 8% (n=129).
Afin de faciliter les liens entre les deux structures, géographiquement éloignées, des réunions pluridisciplinaires sont organisées régulièrement. Elles ont pour objectifs de partager des cultures de soins différentes et d’évoquer des situations cliniques complexes.
Des professionnels référents (psychiatre et infirmiers) ont été identifiés sur le secteur adulte. Ils coordonnent ce partenariat et assurent les suivis.
Résultats
Depuis fin 2019, 22 patients ont été relayés.
L’âge moyen du relais est de 18.4 ans pour des jeunes suivis en moyenne depuis l’âge de 9.8 ans (2-17 ans).
Parmi ces 22 patients, la moitié (n=11) souffraient d’un trouble du spectre autistique (dont 4 avec déficit intellectuel, et 3 avec un diagnostic de syndrome d’Asperger), et 5 souffraient de troubles psychotiques. Près de 70% des patients (n=15) prenaient un traitement médicamenteux dont la grande majorité (n=12) des neuroleptiques. Les comorbidités addictives (n=1) et somatiques (n=2) étaient rares.
La moitié de ces patients (n=11) ont été vus par le psychiatre du secteur adulte en co-consultation et/ou en consultation avant le relais, de façon ponctuelle ou pendant plusieurs mois. Parmi les familles, 10 ont été rencontrées avant le relais. Celui-ci s’est fait dans un délai moyen de 30 jours (15 – 60 jours) à partir de l’indication par le pédopsychiatre.
Il n’y a pas eu de rupture de suivi sur le secteur adulte à ce jour.
Conclusion
L’identification de soignants référents du secteur adulte permet de faciliter le relais. Les rencontres pluridisciplinaires et les co-consultations sont des outils efficaces pour faciliter les liens entre professionnels et éviter les ruptures de suivi. A Villeurbanne un psychiatre du secteur adulte a, depuis octobre 2020, de façon pérenne, un temps de travail d’une journée sur le secteur pédopsychiatrique.Des études prospectives qualitatives et quantitatives de plus grande ampleur restent nécessaires pour préciser les enjeux cliniques associés à cette question.
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p 106 relaxation par visualisation un essai chez des jeunes enfants auteurs froumentin s 1 thevenot j 1 zebdi r 2 deborde a 3 vanwalleghem s 2 etablissement 1 universite paris nanterre nanterre france 2 laboratoire paragraphe universite paris 8 saint denis france 3 laboratoire clipsyd ea4430 universite paris nanterre nanterre france presentateur froumentin samantha |
P-106 - Relaxation par visualisation : un essai chez des jeunes enfants
Thème: 09 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : FROUMENTIN S. (1), THEVENOT J. (1), ZEBDI R. (2), DEBORDE A. (3), VANWALLEGHEM S. (2)
Présentateur : FROUMENTIN Samantha
Etablissement : (1) Université Paris Nanterre, Nanterre, FRANCE; (2) Laboratoire Paragraphe, Université Paris 8, Saint-Denis, FRANCE; (3) Laboratoire CLIPSYD, EA4430, Université Paris Nanterre, Nanterre, FRANCE
Introduction : Les données de la littérature montrent que la méditation diminue l’inattention, l’anxiété, les symptômes dépressifs chez les enfants tout-venants de 7 à 8 ans (Crescentini, et al., 2016). La relaxation par visualisation réduit l’anxiété et la douleur auprès d’enfants de 6 à 12 ans (Vagnoli., et al., 2019). Peu d’études ont étudié les effets de la relaxation chez les enfants d’âge préscolaire. Cette étude évalue les effets de la relaxation par visualisation sur l’agitation, le comportement scolaire et l’état émotionnel d’enfants tout-venants d’âge préscolaire et scolaire.
Méthode : 47 élèves tout-venants de 4 à 8 ans, scolarisés en maternelle (n= 31) ou en primaire (n=16) ont participé à deux séances de relaxation par visualisation. Le profil psychopathologique a été évalué par la CBCL (Achenbach, 2001), l’état émotionnel et l’état de calme/agitation par deux outils créés pour l’étude, une roue des émotions et une échelle de calme, avant et après chaque séance. Le comportement (calme, attentif, à l’écoute, comportement adapté) durant l’activité scolaire suivant chaque séance a été évalué à l’aide d’une grille d’observation.
Résultats : L’émotion la plus souvent ressentie par les enfants était la joie, aussi bien à la séance 1 qu’à la séance 2. Elle se maintenait après la relaxation (séance 1, T1 : joie beaucoup= 60% ; T2 : joie beaucoup= 79% ; séance 2, T1 : joie beaucoup= 60% ; T2 : joie beaucoup= 66%). Les résultats montrent que (1) plus les enfants sont décrits avec des comportements agressifs par leurs parents, moins ils parviennent à être calmes lors de la relaxation (r= -0,35 ; p= .02), (2) les enfants qui ont des difficultés à être calmes pendant la relaxation sont ceux qui ont le plus de difficulté à être calmes (r= -0,35 ; p= .02), attentifs (r= -0,33 ; p= .03) et à avoir un comportement adapté (r= -0,31 ; p= .04) en classe, (3) la relaxation n’induit pas de changement significatif de l’état de l’enfant (i.e. un enfant agité avant n’est pas plus calme après ; χ2séance1 = 3.48 ; p= .32 ; χ2séance2 = 5.07 ; p=.17).
Conclusion : Les enfants ont abordé la relaxation dans un état émotionnel majoritairement joyeux. Cet état s’est maintenu durant l’exercice et, lors de la seconde séance, les enfants revenaient avec ce même sentiment de joie. Cela suggère un vécu positif de la relaxation par visualisation. Les enfants présentant des comportements agressifs ou avec plus de difficultés de concentration, à être calme et à avoir un comportement adapté lors du travail scolaire étaient aussi ceux qui avaient le plus de difficulté pour ressentir un état de calme pendant la relaxation. Par ailleurs, si ces deux séances de relaxation n’ont pas permis de modifier l’état de calme/d’agitation de ces enfants, cela est peut-être lié au manque d’entraînement des enfants à la relaxation, ou alors au fait que la relaxation leur apporte autre chose, comme peut-être un état de bien-être, qu’il faudrait mesurer dans de futures recherches.
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p 107 inhalation volontaire de butane chez un adolescent de 12 ans auteurs kodad s 1 el ghazouani f 1 chandad m 1 berrimi m 1 oneib b 1 etablissement 1 chu mohamed vi oujda oujda maroc presentateur kodad safae |
P-107 - Inhalation volontaire de Butane chez un adolescent de 12 ans
Thème: 09 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : KODAD S. (1), EL GHAZOUANI F. (1), CHANDAD M. (1), BERRIMI M. (1), ONEIB B. (1)
Présentateur : KODAD Safae
Etablissement : (1) CHU Mohamed VI OUJDA, Oujda, MAROC
Introduction : La mort subite par arrêt cardiaque est la principale complication aigue de L’inhalation volontaire de gaz de Butane. L’utilisation de cette substance comme moyen suicidaire est largement rapportée dans la littérature. Par contre son usage comme substance volatile psychoaffective dans le but de produire des sensations d’euphorie ou changer l’état d’âme est mal connu. Nous rapportons le cas d’un adolescent de 12 ans, usager de gaz de butane, adressé à tort aux urgences psychiatriques pour tentative de suicide.
Cas clinique : Il s’agit d’un adolescent de 12 ans, étudiant en première année du secondaire, issu d’une famille de bas niveau socio-économique, admis aux urgences organiques pour inhalation de gaz de Butane, découvert fortuitement par sa mère. L’évaluation clinique n’a pas objectivé des signes d’intoxication puis il a été référé aux urgences psychiatriques pour prise en charge spécialisée de son comportement suicidaire. A l’entretien psychiatrique, Il a nié la tentative de suicide et a expliqué que l’inhalation de gaz de butane directement de la bouteille de gaz de la cuisine a été volontaire et répétitive, mais dans le but de chercher des sensations agréables d’euphorie, de vertiges et d’hallucinations audio-visuelles, qui durent quelque minutes après l’inhalation, et disparaissent après une inspiration profonde.
Conclusion : Ce type d’usage peut avoir des répercussions graves et possiblement irréversibles, aigus et chroniques, sur l’état psychopathologique, organique, neurocognitif et développemental de l’adolescent, d’où l’intérêt de mettre le point sur ce type d’usage de substance, ses caractéristiques et les facteurs y associés.
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p 108 evaluation dune strategie dapprentissage chez des adolescents avec tdah auteurs keller j 1 purper ouakil d 1 etablissement 1 chu montpellier montpellier france presentateur keller jacques |
P-108 - Évaluation d’une stratégie d’apprentissage chez des adolescents avec TDAH
Thème: 09 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : KELLER J. (1), PURPER-OUAKIL D. (1)
Présentateur : KELLER Jacques
Etablissement : (1) CHU Montpellier, Montpellier, FRANCE
Introduction : Le trouble déficit d’attention hyperactivité (TDAH) est une pathologie fréquente. Malgré des avancées dans les soins, il persiste souvent chez l’adolescent avec TDAH un impact scolaire entrainant une situation de handicap. Les travaux sur l’entrainement des fonctions cognitives sont encourageants, mais leur impact fonctionnel est cependant discuté en raison d’un défaut de généralisation à différents contextes. En population générale les études portant sur les stratégies d’apprentissage, comme la récupération semblent prometteuses mais elles n’ont que peu été appliquées en population clinique et en particulier dans le TDAH. Nous nous sommes donc intéressés à l’évaluation d’une stratégie par récupération dans une étude préliminaire chez des adolescents avec TDAH.
Méthode : Dans une étude observationnelle, nous avons évalué la mémorisation à long terme d’adolescents avec TDAH participant à un groupe de psychoéducation. Ces patients ont appris des listes de mots issues du RAVLT (Rey Auditory Verbal Learning Test) à l’aide de différentes stratégies. Notamment une stratégie libre (situation contrôle) et une stratégie par récupération. Sept jours plus tard nous leur avons demandé de restituer les mots ainsi mémorisés afin d’évaluer les taux de rétention. Les résultats étaient analysés à l’aide d’un tableur.
Résultats : Au total, 18 patients ont participé et été analysés. L’âge moyen était de 14,39±0,92 ans pour une proportion de 67% de garçons et 33% de filles. Lors de l’apprentissage libre le taux de restitution était de 29,63±14,07% contre 51,11±17,28% en situation de récupération. Les résultats étaient significatifs avec p<0,0017. Par ailleurs, les participants avaient une opinion positive par rapport à cette stratégie et leur participation au groupe comme intéressante.
Conclusion : Nos données préliminaires indiquent que la récupération pourrait être une stratégie à développer pour faciliter la restitution de connaissances chez les adolescents avec TDAH. En tant qu’étude préliminaire, nos résultats gardent une valeur modeste et mériteraient d’être approfondis.
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p 109 la schizophrenie tres precoce profil epidemiologique et clinique au maroc auteurs belabdi m 2 aroui c 2 rachidi l 1 benjelloun g 1 agoub m 2 battas o 2 etablissement 1 centre pedopsychiatrique universitaire elharouchi casablanca maroc 2 centre psychiatrique universitaire ibn rochd casablanca maroc presentateur belabdi maha |
P-109 - La schizophrénie très précoce: profil épidémiologique et clinique au Maroc
Thème: 09 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : BELABDI M. (2), AROUI C. (2), RACHIDI L. (1), BENJELLOUN G. (1), AGOUB M. (2), BATTAS O. (2)
Présentateur : BELABDI Maha
Etablissement : (1) Centre pédopsychiatrique universitaire Elharouchi, Casablanca, MAROC; (2) Centre psychiatrique universitaire Ibn Rochd, Casablanca, MAROC
La schizophrénie très précoce est un trouble neurodéveloppemental rare et grave de l’enfant dont le diagnostic n’est pas aisé. Son incidence est estimée à 0,04%, de ce fait, elle demeure mal explorée dans la littérature. A notre connaissance, aucune étude portant sur cette pathologie n’a été faite au Maroc.
L’objectif de ce travail est d’étudier dans un premier temps, le profil clinique des patients ayant une schizophrénie très précoce dans notre contexte, pour comparer ensuite les résultats avec ceux de la littérature.
Pour cela, nous avons mené une étude descriptive transversale, portant sur l’ensemble des cas de schizophrénie très précoce, hospitalisés au centre pédopsychiatrique universitaire de l’hôpital Elharouchi de Casablanca, sur une durée de 4 ans entre Janvier 2016 et Décembre 2019. Les données ont été recueillies rétrospectivement sur les dossiers médicaux, à l’aide d’une fiche d’exploitation portant sur les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, les principes de prise en charge ainsi que les facteurs d’exposition des patients étudiés.
Résultats : Un total de 17 cas a été retrouvé (caractéristiques sociodémographiques représentés sur le Tableau I). L’âge moyen de début des symptômes était de 9,2 ans (ET=2,34) avec un sex-ratio de 1,12 et un mode de début insidieux dans 76,5% des cas. Les antécédents de psychose dans la famille ont été retrouvés dans 59% des cas. Les complications obstétricales pour cette population étudiée étaient de l’ordre de 35%, avec 30% de souffrance néonatale. Dans 29,4% des cas, le motif de consultation était un trouble de comportement non spécifique. Les traumatismes infantiles ont été retrouvés chez 93% des patients. Au moment de l’étude, 70,6% des patients étaient déscolarisés. La durée moyenne de la phase prémorbide était de 2,9 ans (ET=1,8).
Les hallucinations étaient retrouvées chez 94% des patients, fréquemment de nature auditive, les idées délirantes étaient présentes chez 76,5% d’entre eux, le thème de persécution étant le plus fréquent. Les patients étudiés avaient un taux de 82,3% de symptômes négatifs, et de 76,5% de désorganisation. Une déficience intellectuelle comorbide du trouble a été retrouvée dans 62,5% des cas.
Concernant le traitement, 56,3% des patients ont nécessité une bithérapie pour atteindre la stabilisation, la molécule employée en première intention était la rispéridone (62,5%). L’évolution s’est faite vers la rémission incomplète chez 88,2% des patients, 11,7% ont rechuté dans l’année qui suit.
En conclusion, les patients étudiés souffraient d’une forme sévère de schizophrénie, la déclaration insidieuse et le mode de début par des troubles du développement non spécifiques étaient fréquents, allongeant ainsi la durée de la psychose non traitée. La fréquence des symptômes négatifs et des comorbidités étaient en rapport avec un fonctionnement altéré. L’amélioration du pronostic et de l’évolution repose essentiellement sur une identification et une prise en charge précoce du trouble.
 Tableau I: caractéristiques sociodémographiques de l’échantillon
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p 110 le top a la lumiere des modeles tcc et systemique auteurs montevil m 1 2 deborde a 1 gay m 2 etablissement 1 universite paris 8 paris france 2 universite paris nanterre nanterre france presentateur montevil morgane |
P-110 - Le TOP à la lumière des modèles TCC et systémique
Thème: 09 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : MONTEVIL M. (1,2), DEBORDE A. (1), GAY M. (2)
Présentateur : MONTEVIL Morgane
Etablissement : (1) UNIVERSITE PARIS 8 , Paris, FRANCE; (2) UNIVERSITE PARIS NANTERRE, Nanterre, FRANCE
Selon le DSM V, le TOP (Trouble Oppositionnel avec Provocation) est un trouble du comportement chez l’enfant et l’adolescent combinant des aspects comportementaux et des difficultés d’autocontrôle émotionnel. Il est caractérisé par un comportement querelleur / provocateur ; une humeur colérique / irritable ; un esprit vindicatif persistant pendant au moins 6 mois. Il est associé à une détresse clinique chez l’enfant ou son entourage ainsi qu’à une altération de son fonctionnement social, scolaire ou familial. L’intensité et la fréquence de ces comportements détermine la sévérité du trouble.
Cette étude décrit la situation vécue par Arthur, 9 ans, présentant un TOP d’intensité sévère diagnostiqué il y a 3 ans, associé à un fonctionnement « haut potentiel ». Elle contribue à documenter plusieurs aspects du TOP (manifestations, facteurs de risque et de maintien, cibles thérapeutiques) par le biais de modèles issus (1) de l’approche TCC (Thérapies Cognitivo-Comportementales) et (2) de l’approche systémique. Des entretiens cliniques ainsi que des questionnaires d’évaluation ont été utilisé (CBCL / CDI / SCARED / Rosenberg).
(1) L’analyse fonctionnelle (issue du modèle TCC) ainsi que les échelles d’évaluation ont mis en évidence les spécificités du fonctionnement d’Arthur : caractéristiques oppositionnelles (tendance à la provocation, au débordement émotionnel, au mensonge, à l’esprit de vengeance et à la destruction) ; expression émotionnelle caractérisée par des variations émotionnelles fréquentes et intenses ; des colères fréquentes, une anxiété significative et une sensibilité aux changements ; estime de soi très fragile ; croyances dysfonctionnelles ; assertivité caractérisée par l’agressivité dans l’environnement familial et social. (2) L’analyse familiale (modèle systémique) a permis de souligner les dynamiques relationnelles et l’impact du trouble dans la famille : compréhension partielle du TOP et du vécu d’Arthur par sa mère ; positionnement parental autoritaire ; relation mère-enfant dégradée ; expression émotionnelle pauvre ; stigmatisation d’Arthur et du TOP ; épuisement parental ; organisation familiale instable (oublis, changements de dernière minute).
Ces résultats suggèrent que le comportement et l’état émotionnel d’Arthur affectent significativement ceux de sa mère, et inversement. Lors d’un comportement problème, une escalade de la violence se met en place et son maintien semble être en lien avec des dimensions liées à Arthur, à sa mère et à leur relation. Chez Arthur, l’expression du TOP est majorée par la dynamique familiale. Chacune des dimensions identifiées grâce aux modèles TCC et Systémique pourrait constituer une cible thérapeutique au travers d’une approche individuelle couplée à une approche familiale / parentale.
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p 111 impact psychologique du handicap de lenfant sur les parents auteurs khaloui g 1 maaroufi m 1 laslami z 1 rachidi l 1 benjelloun g 1 etablissement 1 centre hospitalier universitaire ibn rochd casablanca maroc presentateur khaloui ghizlane |
P-111 - Impact psychologique du handicap de l’enfant sur les parents
Thème: 09 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : KHALOUI G. (1), MAAROUFI M. (1), LASLAMI Z. (1), RACHIDI L. (1), BENJELLOUN G. (1)
Présentateur : KHALOUI Ghizlane
Etablissement : (1) Centre Hospitalier Universitaire Ibn Rochd, Casablanca, MAROC
Introduction :
Face à un enfant avec handicap, les parents se retrouvent blessés dans leurs compétences et leur narcissisme. Leur vécu et leurs réactions diffèrent en fonction du stade de la maladie, débutant par l’annonce diagnostique, suivie du deuil de l’enfant imaginaire jusqu’à l’acceptation.
Prendre soin d’un enfant avec handicap reste une responsabilité lourde. Elle dure dans le temps et pourrait avoir un retentissement sur la vie quotidienne des parents et générer ainsi une souffrance psychique. Peu d’études se sont intéressées à l’évaluation de cette souffrance.
L’objectif de notre travail était d’analyser le retentissement psychologique (dépression et anxiété) du handicap des enfants (Neurodéveloppemental ou congénital) sur leurs parents
Méthode :
Notre étude a été menée auprès de parents ayant accompagné leurs enfants avec handicap, en consultation de pédopsychiatrie au centre hospitalier universitaire Ibn Rochd de Casablanca. Elle a été étalée sur une période de 3 mois, de Décembre 2019 au Février 2020.
A travers un questionnaire, nous avons recueilli les données sociodémographiques des parents et de leurs enfants. La symptomatologie dépressive a été évaluée par l’échelle de Beck de la dépression et la symptomatologie anxieuse a été évaluée par l’échelle de Hamilton d’anxiété.
L’analyse statistique a été réalisée par la 20ème version du logiciel SPSS.
Résultats :
41 parents représentant 41 familles différentes ont participé à l’étude. Il s’agissait de 32 mères (78 %) et de 9 pères (22%). Leur moyenne d’âge était de 39,50 ans, avec un écart type de 8,85. Environ 73,2% des parents étudiés étaient dépressifs dont 20 % avaient une dépression sévère. 53,7% des parents souffraient d’anxiété dont 19,5% avaient une anxiété sévère. La dépression et l’anxiété étaient associées au sexe des parents (p< 0,001) dans le sens où les mamans étaient plus dépressives et anxieuses que les papas. Par contre, il n y ’avait pas de différence significative du score de la dépression et de l’anxiété selon l’âge des parents, les personnes assurant les soins ou le type de prise en charge éducative dont bénéficiait l'enfant.
41 enfants ont été inclus dans notre étude, 31 étaient de sexe masculin (75,6%). leur moyenne d'âge était de 6,97 ans avec un écart-type de 3,38. la plupart d'entre eux étaient suivis pour un trouble du spectre autistique (65,9%).
La durée de la maladie était un facteur influençant la dépression (p<0,001); les parents d’enfants ayant une moyenne de durée de la maladie plus longue étaient plus dépressifs que les parents d’enfants diagnostiqués récemment.
Cependant il n’y avait pas d’association entre l’anxiété et la durée de la maladie.
Conclusion :
Les résultats de notre étude soulignent la nécessité de proposer un accompagnement psychologique aux parents d'enfants avec handicap afin d’alléger leurs souffrances et améliorer ainsi leur implication dans la prise en charge de leurs enfants.
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p 112 la notion de mechancete exprimee par les enfants de 5 a 10 ans auteurs guerini c 1 ucar s 1 etablissement 1 universite paris 8 saint denis france presentateur guerini caroline |
P-112 - La notion de méchanceté exprimée par les enfants de 5 à 10 ans
Thème: 09 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : GUERINI C. (1), UCAR S. (1)
Présentateur : GUERINI Caroline
Etablissement : (1) Université Paris 8, Saint-Denis, FRANCE
Les études sur la capacité à la théorie de l’esprit soulignent que, dès l’âge de 6-8 mois, les nourrissons préfèrent un personnage pro-social à un personnage anti-social, selon l’intention (Hamlin, 2013). A 21 mois, les bébés détectent les mérites et les distributions équitables, ce qui va dans le sens d’une distinction entre le bien et le mal assez précoce, (Sloane, Baillargeon & Premack, 2012). Toutefois, peu d’études sur la notion de méchanceté existent dès les débuts du langage. Inspirée de l’étude de G. Wallon (1949) entre 3 et 15 ans, notre recherche a pour objectif de mettre en évidence les productions enfantines sur la méchanceté, selon des tâches de langage ou de dessin.
Pour savoir s’il y a une évolution de ces productions avec l’âge et selon le sexe, nous avons recruté 91 enfants âgés de 5 à 10 ans, dont 44 filles et 47 garçons, répartis selon trois groupes : 5-6 ans, 7-8 ans et 9-10 ans. Trois tâches leur ont été proposées individuellement : 1) exprimer trois mots en lien avec la méchanceté, 2) dessiner la méchanceté, 3) raconter une histoire en lien avec la méchanceté. Parmi les différentes variables dépendantes, nous avons analysé les violences (physiques ou psychologiques) qui ressortaient selon le support, en fonction des variables indépendantes : l’âge et le sexe. Des analyses statistiques ont été menées par calculs de Khi2, avec le logiciel Jamovi.
La différence selon l’âge apparaît de façon significative dans l’expression des deux types de méchanceté, dans les histoires ; chez les plus jeunes enfants, la méchanceté est physique, ou mentale, alors que les plus âgés articulent ces aspects de la méchanceté. Les enfants mentionnent les deux types de violence quand il s’agit de donner trois mots, mais expriment surtout les violences physiques à travers les dessins et les histoires. Les enfants ont choisi d’exprimer des personnages (méchant, victime et sauveur) dans leurs dessins et leurs histoires. Nous avons analysé le sexe et l’émotion de ces personnages. Les filles représentent surtout des filles, et les garçons représentent surtout des garçons, (pour le méchant et la victime). Pour les émotions, les enfants ont presque tous les mêmes attributions : la colère et la joie au méchant, la tristesse à la victime, et la colère au sauveur. Le nombre de couleurs utilisées pour la réalisation du dessin et pour dessiner le ou les personnage(s) a été analysé. Dans l’ensemble, les enfants utilisent peu de couleurs pour le méchant, mais les filles préfèrent colorer leur dessin et leur personnage, davantage que les garçons.
Ces résultats font apparaître des directions d’analyse : - les émotions attribuées aux différents protagonistes, en particulier la joie attribuée à l’agresseur - l’identification sexuée au méchant, à la victime ou au sauveur - la tonalité affective à travers l’utilisation des couleurs dans les dessins - la présence de l’expression de la méchanceté psychologique au plus jeune âge, et son évolution développementale.
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p 115 regulation emotionnelle par la relaxation chez un enfant autiste auteurs low d 1 vanwalleghem s 1 etablissement 1 universite paris nanterre paris france presentateur low diane |
P-115 - Régulation émotionnelle par la relaxation chez un enfant autiste
Thème: 10 - Troubles neurodéveloppementaux
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Auteurs : LOW D. (1), VANWALLEGHEM S. (1)
Présentateur : LOW Diane
Etablissement : (1) Université Paris Nanterre, Paris, FRANCE
Plusieurs études ont démontré les effets positifs de la relaxation ou de la mindfulness sur la régulation émotionnelle et les troubles du comportement chez des enfants qui ont un trouble du spectre de l'autisme (TSA) (Marhpolin et al., 1979 ; Lynne Mullins et Christian, 2001 ; Rosenblatt et al., 2011 ; Singh et al.,2011). Nous proposons d’étudier l’intérêt de la relaxation par visualisation dans le cas d’une comorbidité d’un TSA avec un trouble de l'opposition avec provocation (TOP).
Une analyse qualitative du comportement et des émotions d’un adolescent, P., âgé de 14 ans, présentant un TSA et un TOP comorbide a été réalisé avant et après une séance de relaxation par visualisation, adaptée aux enfants et aux adolescents, d’une durée de 8 minutes. Celle-ci a été réalisée à l’aide de l’échelle hétéroévaluative Comportements Répétés et Restreints (C2R ; Bourreau et al., 2009) et de deux outils autoévaluatifs, une roue des émotions (joie, tristesse, colère, peur) et une échelle de calme/agitation. P. n’était pas sous traitement médicamenteux le jours de la relaxation, ayant oublié la prise de celui-ci.
Avant la relaxation, le comportement de P. était caractérisé par une forte crise oppositionnelle accompagnée de larmes et de cris, ainsi qu’une importante tension musculaire, traduisant un état de colère intense. Malgré cet état émotionnel, P. a accepté la proposition de faire une séance de relaxation en visualisation. C’était sa première expérience de relaxation. Des effets positifs ont été observés sur son comportement à l’échelle C2R : en effet une baisse de 41 % des comportements inadaptés et de 84% des stéréotypies et bizarreries motrices ont été observées. Une amélioration a également été décrite par P. au niveau de l’agitation et de l’état émotionnel : celui-ci est passé d’un état « très agité » à un état « calme » (échelle de calme) et d’un état émotionnel « colère » à un état émotionnel « joie ». Les résultats ont en revanche révélé une légère augmentation des autostimulations sensorielles à l’échelle C2R.
L’évolution de l’état émotionnel et comportemental d’un état de tension, d’agitation et de colère vers un état plus agréable et détendu chez cet adolescent souligne l’intérêt de la relaxation par visualisation lors d’une comorbidité TSA et TOP. Les facteurs qui nous semblent avoir contribués à l’évolution de l’état de P. sont le rythme de lecture du texte assez rapide qui semble avoir favorisé le maintien d’une attention soutenue, le recours à des images mentales connues, positives et rassurantes qui semblent avoir favorisé l’entrée dans l’exercice et la proposition d’imagination qui peut favoriser un sentiment de liberté, de contrôle et par ce biais de détente et de bien-être.
La focalisation attentionnelle sur une image mentale a permis l’émergence d’un état plus agréable, perçu à la fois par l’adolescent et l’investigateur, ce qui s’inscrit en cohérence avec les données de la littérature (Samson & Tornare, 2015).
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p 116 differences d explorations sur interface tactile dans les troubles du neurodeveloppement auteurs mamimoue e 1 fabre v 2 bezie g 2 lio g 2 sirigu a 2 fourneret p 1 etablissement 1 hopital femme mere enfants hcl bron france 2 institut des sciences cognitives cnrs lyon france presentateur mamimoue elise |
P-116 - Différences d'explorations sur interface tactile dans les troubles du neurodéveloppement
Thème: 10 - Troubles neurodéveloppementaux
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Auteurs : MAMIMOUÉ E. (1), FABRE V. (2), BEZIE G. (2), LIO G. (2), SIRIGU A. (2), FOURNERET P. (1)
Présentateur : MAMIMOUÉ Elise
Etablissement : (1) Hôpital femme-Mère-Enfants, HCL, Bron, FRANCE; (2) Institut des Sciences Cognitives, CNRS, Lyon, FRANCE
Les fonctions exécutives (FE) désignent un ensemble complexe et hétérogène de processus cognitifs de haut niveau impliqués dans la régulation des comportements, l’adaptation à l’environnement, les apprentissages, mais également les mouvements volontaires telle l’exploration oculaire. Depuis une dizaine d’années, les études retrouvent des altérations des FE dans les troubles psychopathologiques et notamment dans les Troubles Neurodéveloppementaux (TND) tels le Trouble du spectre de l’Autisme (TSA) et le Trouble de Déficit de l’Attention avec Hyperactivité (TDAH). Evaluer l’efficience des FE au cours du développement, représente donc un enjeu de santé publique majeur susceptible d’améliorer à la fois le repérage et la prise en charge thérapeutique précoce des TND. L’Eye-tracking est un outil permettant d’évaluer les stratégies d’exploration visuelle et donc l’évaluation des FE. Or, il est complexe à utiliser en pratique quotidienne. Ainsi, le Digitracking a été développé dans le but d’étudier l’exploration digitale d’une image ou d’une scène visuelle en mimant l’exploration oculaire (fovéa), tout en ayant démontré son équivalence à l’Eye-tracking pour évaluer les stratégies d’exploration visuelles. L’objectif principal de notre étude est d’utiliser le Digitracking dans une population présentant des TND (TSA ; TDAH) afin d’identifier une ou plusieurs caractéristiques dans les explorations qui seraient spécifiques de ces populations. Notre étude est réalisée dans l’Unité d’Evaluation et de Recherche des Troubles Développementaux (UERTD) de l’Hôpital Femme-Mère-Enfant de Lyon. Les critères d’exclusions sont le refus de consentement et l’interdiction d’utilisation d’écrans par les parents. Il est indiqué au sujet qu’il doit explorer les images librement. Les données recueillies sont analysées et comparées avec les données de sujets neurotypiques de notre base de données. 42 enfants présentant des TSA (µ âge=6.47ans δ =3.08ans) et 10 enfants présentant un TDAH (µ âge =12.6ans ; δ=2.9ans) furent inclus. Les sujets avec TDAH sont capables de réaliser la tâche demandée tout au long du test comme les sujets sains (µ_sains = 0.74, δ_sains = 0.17, µ_tdah = 0.71, δ _tdah = 0.20). Il y a une similitude d’exploration dans ces deux populations (p=0.25) (image 1). Une sur-exploration des visages est observée en début de tâche chez les sujets TDAH et neurotypiques, non présente chez les sujets TSA (p= 0.0008 (sains+TDAH vs TSA)) (Graphique1). Les TSA se distinguent par une atypicité d’exploration des images (p=6.22*10-10) (Image 2). Notre étude retrouve une caractéristique dans les explorations qui est spécifique dans la population TSA, avec une diminution de l’exploration des visages au début de la tâche d’exploration.
 image 1 Exemple d’une exploration d’image par un sujet neurotypique ou TDAH : Heat map (à gauche) et trajectoire d’exploration (à droite)
 graphique 1 Exploration des visages en fonction du temps : comparaison des population Neurotypiques (adultes, enfants), TSA et TDAH.
 Image 2 Exemple d’une exploration d’image atypique par un sujet TSA : Heat map (à gauche) et trajectoire d’exploration (à droite)
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p 117 attachement de l enfant et tdah revue de la litterature anglophone auteurs wylock j 1 4 borghini a 2 slama h 1 delvenne v 4 etablissement 1 ur2nf neuropsychology and functional neuroimaging research group at crcn research centre in cognitive neurosciences and uni ulb neurosciences institute universite libre de bruxelles ulb brussels belgique 2 haute ecole de travail social hets geneve suisse 3 universite de geneve geneve suisse 4 qfcuh queen fabiola children s university hospital department of child and adolescent psychiatry brussels belgique 5 department of neurology erasme hospital ulb brussels belgique presentateur wylock jean francois |
P-117 - Attachement de l'enfant et TDAH : revue de la littérature anglophone
Thème: 10 - Troubles neurodéveloppementaux
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Auteurs : WYLOCK J. (1,4), BORGHINI A. (2), SLAMA H. (1), DELVENNE V. (4)
Présentateur : WYLOCK Jean-François
Etablissement : (1) UR2NF Neuropsychology and Functional Neuroimaging Research Group at CRCN Research Centre in Cognitive Neurosciences and UNI ULB Neurosciences Institute, Université Libre de Bruxelles (ULB), Brussels, BELGIQUE; (2) Haute Ecole de Travail Social (HETS), Genève, SUISSE; (3) Université de Genève, Genève, SUISSE; (4) QFCUH (Queen Fabiola Children's University Hospital), Department of Child and Adolescent Psychiatry, Brussels, BELGIQUE; (5) Department of Neurology, Erasme Hospital, ULB, Brussels, BELGIQUE
Introduction
Le trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est un trouble neurodéveloppemental caractérisé par le présence de signes persistants d’inattention et/ou d’hyperactivité/impulsivité qui affectent le fonctionnement ou le développement.
L’origine est multifactorielle et associe des facteurs génétiques et environnementaux incluant les relations entre l’enfant et ses donneurs de soin. Il a été suggéré que la qualité de l’attachement de l’enfant pouvait influencer expression du TDAH. Les relations entre l’enfant et ses parents pouvant minimiser ou amplifier les effets de facteurs génétiques qui sous-tendent expression phénotypique du TDAH. Des perturbations précoces dans les mécanismes de régulation du stress, causées par des épisodes répétés de séparation ou de négligence, pourraient se répercuter sur le dévelopment des structures frontales qui contribuent à la regulation du comportement.
Une précédente revue de la littérature souligne la presence d’une association entre TDAH et qualité de l’attachement chez l’adulte et l’enfant incluant des populations adoptées. La nature de ce lien demeure cependant insuffisamment investiguée.
Objectif: Réaliser une revue systématique des études publiées en anglais qui ont examiné la présence d’une association entre qualité de l’attachement et TDAH chez l’enfant et adolescent, en excluant les situations d’adoption et de négligence.
Méthodologie
Une revue systématique de la littérature anglophone a été réalisée entre 2000 et 2020. Un article est considéré comme éligible si (1) les enfants présentent un diagnostic de TDAH et/ou une mesure validée des symptomes de TDAH; et si (2) l’étude inclut une mesure valide de la qualité de l’attachement. Les études de cas et les recherches réalisées auprès d’enfants adoptés, institutionnalisés et/ou maltraités ou présentant un trouble neurodevelopmental autre qu’un TDAH sont exclues.
*image1*
Résultats
-26 études sont inclues:
•12 auprès d’enfants présentant un TDAH clinique
•14 auprès d’échantillons communautaires
-Une association entre attachement insécure /désorganisé et TDAH est observée. Les difficultés comportementales du TDAH pourraient se répercuter sur la construction des relations parents/enfant et la sécurité d’attachement
-Dans certaines études, l’association apparait secondaire à la présence de troubles du comportement et pourrait être influencée par des difficultés neuropsychologiques.
Discussion
-La prise en considération des comorbités de l’enfant, du profil neuropsychologique, des facteurs environnementaux et la santé mentale des parents est essentielle.
-L’association entre TDAH et attachement pourrait être influencée par la méthodologie utilisée pour évaluer l’attachement. Plusieurs outils devraient être utilisés simultanément.
-Des études prospectives longitudinales incluant une évaluation de l’attachement et du fonctionnement cognitif à différents moments pourraient aider à mieux comprendre les influences potentielles entre ces facteurs.
 Figure 1: méthodologie de la recherche
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p 119 repercussions psychologiques du covid 19 sur une population de sujet age auteurs benzahra s 1 karara a 1 nafiaa h 1 ouanass a 1 etablissement 1 hopital universitaire psychiatrique arrazi sale sale maroc presentateur benzahra siham |
P-119 - Répercussions psychologiques du COVID-19 sur une population de sujet âgé
Thème: 11 - Psychiatrie du sujet âgé
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Auteurs : BENZAHRA S. (1), KARARA A. (1), NAFIAA H. (1), OUANASS A. (1)
Présentateur : BENZAHRA Siham
Etablissement : (1) hôpital universitaire psychiatrique arrazi salé, Sale, MAROC
INTRODUCTION:
La pandémie du coronavirus (COVID-19) représente actuellement un risque important pour la santé publique aussi bien physique que psychique.
Les sujets âgés en particulier sont plus vulnérables au coronavirus par rapport au reste de la population. Ils sont, en effet, plus exposés aux complications, aux tableaux cliniques atypiques et aux difficultés thérapeutiques.
De ce fait, cette situation d’épidémie engendre un stress surajouté au stress lié à leur état clinique, ce qui pourrait affecter leur qualité de vie.
Ce travail vise à déterminer si la pandémie du Covid-19 et les mesures qui en résulte, avaient un impact immédiat sur la qualité de vie des sujets âgés.
METHODOLOGIE:
Il s’agit d’une étude descriptive et analytique
Nous avons mené une enquête en ligne à travers un questionnaire comportant plusieurs items, étudiant les caractéristiques sociodémographiques, l’état de santé global, ainsi que les éléments de l’échelle de qualité de vie SF-12 (version arabe). C’une échelle construite a partir de l’échelle SF-36 et qui permet de calculer le score de la qualité de vie mental et le score de la qualité de vie physique.
Echantillon: Population de sujets âgés.
Critères d’inclusion:
Age ≥ 60 ans.
Consentement oral.
Critères d’exclusion :
Sujets psychotiques
Sujets déments
L’analyse statistique a été réalisée par le logiciel SPSS version 20.0
Résultats :
On a reçu 135 réponses à notre questionnaire. L’âge moyen de notre échantillon est de 65.3 ans (60 - 89 ans).
Dans notre travail, l’âge moyen des patients est de 30 ans, 53 % sont de sexe masculin et 47 % de sexe féminin. 76 % des patients étaient mariés, 93 % vivaient en famille, 47 % avaient un niveau d’étude universitaire.
Pour les antécédents médico-chirurgicaux et psychiatriques:
6,7 % avaient des ATCD psychiatriques.
61,5 % avaient des ATCD médico-chirurgicaux.
10,4 % avaient un trouble de l’usage de Tabac.
42,2 % ont rapporté avoir eu des troubles de sommeil.
21,5 % ont rapporté avoir eu des troubles sexuels.On note que la moyenne des scores de santé physique est de 40.62 % et la moyenne des scores de santé mentale est 38.63, donc nettement inférieure à celle de la population générale qui est de 50.
Conclusion :
Le sujet âgé constitue un terrain fragile pour le covid-19 ainsi que pour le retentissement des mesures de confinement entrepris dans différents pays du monde.
Cette situation impose une prise en charge psychologique de ces patients afin de limiter l’influence de l’isolement et de la distanciation sur leur qualité de vie.
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p 120 unite mobile angevine de gestion des troubles du comportement gerontopsychiatriques auteurs bregeon e 1 gohier b 1 etablissement 1 chu d angers angers france presentateur bregeon efflam |
P-120 - Unité mobile angevine de gestion des troubles du comportement gérontopsychiatriques
Thème: 11 - Psychiatrie du sujet âgé
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Auteurs : BREGEON E. (1), GOHIER B. (1)
Présentateur : BREGEON Efflam
Etablissement : (1) CHU d'Angers, Angers, FRANCE
Les troubles du comportement de la personne âgée démente sont un groupe de symptômes hétérogènes regroupant des éléments du registre de la dépression, de la psychose, de l’agitation, de l’agressivité et de l’apathie. Ils sont très fréquents dans cette population (jusqu’à 97 % des patients déments institutionnalisés) et ont des conséquences majeures sur la personne et son entourage. Ces troubles représentent également un coût important pour la société, tant financier que psychique, augmentant la pénibilité du travail en institution et épuisant les équipes. Leur prise en charge est rendue difficile notamment par la mauvaise reconnaissance de ces troubles, l’isolement paradoxal des patients sur le plan médical, et le manque d’articulation entre les différentes spécialités impliquées (gériatrie, psychiatrie, neurologie).
L'équipe mobile psycho-cognitivo-comportementale (EMPCC) est un dispositif innovant créé en 2019 pour proposer une réponse à la problématique des troubles psycho-comportementaux de la personne âgée. Issue d'une collaboration inédite entre le CHU d'Angers, le Centre de Santé Mentale Angevin, et l'Unité Cognitivo-Comportementale Saint Claude, l'équipe mobile permet une aide à l'évaluation, l'orientation, et la prise en charge de situations complexes en EHPAD ou à domicile.
Les demandes sont rédigées par n'importe quel médecin généraliste ou coordonnateur d'établissement et traitées en réunion hebdomadaire. La décision d'intervention est suivie de la constitution d'une équipe impliquant systématiquement au moins un médecin (psychiatre et/ou gériatre) et également d'autres intervenants (infirmier spécialisé, neuropsychologue, assistant de soins en gérontologie).
Le caractère pluridisciplinaire et pluriprofessionnel de l'EMPCC est essentiel compte tenu des frontières très floues des troubles psycho-comportementaux, à cheval sur plusieurs domaines de compétences. L'objectif est également de pouvoir proposer des soins intégratifs au patient en alliant médecine conventionnelle et médecine complémentaire.
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p 121 les facteurs predictifs des troubles psycho cognitifs chez les patients operes en chirurgie cardiaque etude prospective bi centrique auteurs moussaoui j 1 2 saadi i 2 barrimi m 2 alloubi i 2 etablissement 1 faculte de medecine et de pharmacie d oujda oujda maroc 2 centre hospitalier universitaire mohamed vi oujda maroc presentateur moussaoui jihane |
P-121 - Les facteurs prédictifs des troubles psycho-cognitifs chez les patients opérés en chirurgie cardiaque : étude prospective bi centrique
Thème: 12 - Urgences et psychiatrie de liaison
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Auteurs : MOUSSAOUI J. (1,2), SAADI I. (2), BARRIMI M. (2), ALLOUBI I. (2)
Présentateur : MOUSSAOUI Jihane
Etablissement : (1) faculté de médecine et de pharmacie d'Oujda, Oujda, MAROC; (2) centre hospitalier universitaire Mohamed VI , Oujda, MAROC
Introduction :
La chirurgie cardiaque, génère souvent des réactions défensives diverses et l’angoisse d’une fin imminente qui peuvent évoluer vers des troubles psycho-cognitifs bien individualisés .Ces derniers non pris en charge peuvent dégrader les perspectives de guérison après l’acte chirurgical. L’objectif de cette étude est de décrire les facteurs prédictifs des troubles psycho-cognitifs chez les opérés cardiaques.
Méthode :
Il s’agit d’une étude prospective descriptive bi centrique menée entre le service de chirurgie cardiovasculaire du CHU Mohamed VI d’Oujda et le service de chirurgie cardiovasculaire du CHU Ibn Rochd de Casablanca sur une durée d’un an, incluant 54 patients adultes ayant bénéficié d’une chirurgie cardiaque sous circulation extra corporelle programmée. Les données ont été collectées auprès des patients par un seul investigateur et consignées sur une fiche puis analysées et traitées à l’aide du logiciel Epi-info 6 dans sa dernière version 2018 et Excel 2013.
Résultats :
Il en ressort dans nos résultats, une incidence des troubles psycho-cognitifs d’environ 42% ,représentés particulièrement par les troubles de mémoire et d’attention dans 31 % des cas , les troubles perceptifs dans 32% des cas , des états d’agitation dans 12% des cas et puis des troubles du sommeil dans 61% des cas et puis 79% des cas ont rapporté de l’angoisse avec modification de l’humeur. L’Implication de plusieurs facteurs prédictifs de ces troubles est à considérer notamment : la qualité de communication équipe soignante – patient, le type de chirurgie, les délais d’attente avant la chirurgie, l’expertise du centre chirurgical et finalement les conditions socio-familiales du patient.
Conclusion :
Il semble que la chirurgie cardiaque est de loin la chirurgie la plus pourvoyeuse de dysfonctions psycho-cognitives .L’incidence de ces derniers est variable en fonction de plusieurs facteurs qui nécessitent une attention particulière pour une prise en charge personnalisée et globale des patients cardiaques.
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p 122 voyages pathologiques caracterisation dune cohorte dans un service durgences psychiatriques auteurs charre m 1 pham scottez a 1 gourevitch r 1 etablissement 1 ghu paris psychiatrie et neurosciences paris france presentateur charre mylene |
P-122 - Voyages pathologiques : caractérisation d’une cohorte dans un service d’urgences psychiatriques
Thème: 12 - Urgences et psychiatrie de liaison
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Auteurs : CHARRE M. (1), PHAM-SCOTTEZ A. (1), GOUREVITCH R. (1)
Présentateur : CHARRE Mylene
Etablissement : (1) GHU Paris Psychiatrie et Neurosciences, Paris, FRANCE
Introduction. Le voyage pathologique est un concept souvent utilisé mais mal défini dans la littérature scientifique récente. Après un rapide historique du concept, apparu au XIXe siècle et une définition du voyage pathologique le distinguant d’autres entités cliniques, comme la fugue ou l’errance, nous présentons les résultats d’une étude de cohorte.
Méthodes. Nous avons mené une étude rétrospective portant sur les patients admis dans un service d’urgences psychiatriques dans un contexte de voyage pathologique au cours de l’année 2019. Diverses données ont été recueillies afin de tenter d’identifier un profil type de patients à risque de réaliser un tel voyage : les données sociodémographiques, les éléments cliniques objectivés puis l’orientation de ces patients au terme de la consultation. Une étude comparative a également été menée entre deux sous-groupes que nous avons définis comme les patients qui fuyaient un élément d’une part et ceux qui partaient à la recherche d’un élément d’autre part.
Résultats. 217 dossiers ont été retenus. On retrouve une majorité d’hommes, d’âge moyen 40,2 ans, présentant des antécédents de suivi et/ou d’hospitalisation en psychiatrie, avec un diagnostic fréquent de trouble délirant, accompagné ou non de symptômes de désorganisation (F20-29 selon la CIM-10). La majorité des patients sont déjà connus de la psychiatrie, non nécessairement en rupture de soins lors du voyage, et sont pour la plupart hospitalisés après la consultation aux urgences. L’étude comparative ne retrouve pas de différence significative sur les éléments cliniques ou anamnestiques testés entre les patients classés selon le motif de départ.
Discussion. A partir de cette cohorte, nous pouvons définir un profil de patients à risque de réaliser un voyage pathologique. Alors que l’on s’attendait à identifier des épisodes inauguraux, il s’agit ici la plupart du temps de patient connus de la psychiatrie, non nécessairement en rupture de soins, ayant des antécédents de voyage pathologique. Une attention particulière envers ces patients et une meilleure identification de ce symptôme paraissent indispensables. Contrairement aussi à l’intuition clinique, aucune différence n’a pu être mise en évidence dans cette étude entre les groupes constitués selon le motif de départ. Des études complémentaires sont nécessaires afin d'identifier des éléments spécifiques, d’améliorer la prise en charge de ce symptôme, et peut-être éviter les départs, chez ces patients vulnérables qui peuvent alors se mettre en danger.
Conclusion. Le voyage pathologique est toujours un concept d’actualité, souvent rencontré dans les services d’urgences, et des études sur le sujet sont à mener afin d’affiner les données épidémiologiques actuelles et d’homogénéiser les pratiques
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p 125 optimisation therapeutique par phenotypage des voies metaboliques trois ans dexperience auteurs vignes m 1 delage c 1 frapsauce a 1 delavest m 1 decleves x 2 etain b 1 bloch v 1 etablissement 1 hopital fernand widal aphp paris france 2 hopital cochin ap hp paris france presentateur delage clement |
P-125 - Optimisation thérapeutique par phénotypage des voies métaboliques: trois ans d’expérience
Thème: 13 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : VIGNES M. (1), DELAGE C. (1), FRAPSAUCE A. (1), DELAVEST M. (1), DECLEVES X. (2), ETAIN B. (1), BLOCH V. (1)
Présentateur : DELAGE Clément
Etablissement : (1) Hôpital Fernand Widal (APHP), Paris, FRANCE; (2) Hôpital Cochin (AP-HP), Paris, FRANCE
Introduction : La non réponse ou la survenue d’effets indésirables à posologies usuelles de psychotropes peut s’expliquer par la variabilité interindividuelle des paramètres pharmacocinétiques, notamment la métabolisation des médicaments. A l’hôpital Fernand Widal, nous réalisons depuis trois ans le phénotypage des voies métaboliques chez des patients non-répondant ou présentant des effets indésirables aux psychotropes, et pour lesquelles une modification de l’activité métabolique est suspectée.
Méthode : Afin d’évaluer l’activité des isoformes 1A2, 2B6, 3C9, 3C19, 2D6 et 3A4 de cytochromes P450 et de la glycoprotéine P, un « cocktail » de médicaments, chacun métabolisé par une voie unique en un métabolite unique, est administré au patient. Le dosage du principe actif et de son métabolite à des temps précis permettent d’évaluer l’activité de chacune des voies métaboliques.
Résultats : De décembre 2016 à juillet 2020, 21 phénotypages ont été réalisés. Six l’ont été dans un contexte d’effets indésirables aux doses thérapeutiques, quatre pour une inefficacité d’au moins un traitement et 11 pour l’association de ces deux situations.
L’activité métabolique mesurée était normale pour 40% des voies évaluées, diminuée pour 33% et augmentée pour 27% d’entre elles. Dans 64% des cas, la présence d’inhibiteur ou d’inducteur enzymatique n’a pas modifié l’activité métabolique dans le sens attendu.
Le profil métabolique pouvait expliquer la situation clinique dans 10 cas (47,6%) et ne l’expliquait pas dans 3 cas (14,3%). Dans le reste des cas (38,1%), le phénotypage n’a permis d’apporter qu’une réponse partielle (5 cas) ou n’était pas interprétable à cause de la présence d’inducteur ou d’inhibiteur enzymatique (3 cas).
Les suites thérapeutiques du phénotypage ont pu être évaluées dans six cas. Dans un des six cas, le métabolisme n’expliquait pas la situation clinique. Un changement de classe thérapeutique a été réalisée, mais n’a pas permis d’amélioration clinique. Dans les cinq autres cas, le profil métabolique pouvait permettre d’expliquer la situation clinique. Dans deux cas de patients traités par clozapine, le métabolisme des patients favorisait son élimination. Après dosage, les concentrations plasmatiques étaient inférieures à la cible thérapeutique et la posologie a ainsi été augmentée, ce qui a amélioré l’état clinique d’un patient. Dans les trois derniers 3 cas, un changement de spécialité a été réalisé et une amélioration de l’état clinique a été observée.
Conclusion : Le phénotypage permet d’apporter une réponse à une situation d’inefficacité ou d’apparition d’effets indésirables dans la majorité des cas et permet une amélioration clinique des patients lorsqu’il révèle l’implication des voies métaboliques dans la situation clinique, notamment lorsque peu de médicaments sont prescrits. Le phénotypage doit donc être intégré comme un outil à part entière dans la prise en charge du patient et non pas comme une solution de dernier recours.
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p 126 evaluation de lauto mepris exprime en psychotherapie une etude de validation auteurs beuchat h 1 2 grandjean l 1 despland j 1 pascual leone a 3 martin solch c 2 kramer u 1 3 etablissement 1 centre hospitalier universitaire vaudois chuv lausanne suisse 2 universite de fribourg unifr fribourg suisse 3 university of windsor windsor canada presentateur beuchat helene |
P-126 - Evaluation de l’auto-mépris exprimé en psychothérapie : Une étude de validation
Thème: 13 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : BEUCHAT H. (1,2), GRANDJEAN L. (1), DESPLAND J. (1), PASCUAL-LEONE A. (3), MARTIN-SÖLCH C. (2), KRAMER U. (1,3)
Présentateur : BEUCHAT Hélène
Etablissement : (1) Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV) , Lausanne, SUISSE; (2) Université de Fribourg (UNIFR), Fribourg, SUISSE; (3) University of Windsor, Windsor, CANADA
Résumé
Introduction : L’auto-mépris est un phénomène clinique fréquent, associé à un grand nombre de problèmes psychologiques tels que la colère, le mépris, la tristesse et la honte. Il a été démontré que l’auto-mépris interfère avec le traitement productif des émotions. Une mesure de l’auto-mépris a été développée par Kramer et Pascual-Leone (2016) basée sur la Classification of Affective Meaning States (CAMS) (Pascual-Leone & Greenberg, 2005), dans une tâche auto-critique nommée dialogue à deux chaises (Greenberg, 1979). Cette mesure, qui ne prend pas en compte l’intensité graduelle, a été utilisée dans quelques recherches. Pour prendre en compte l’intensité graduelle, nous avons créé une échelle d’évaluation de l’auto-mépris exprimé à 5 points, dans le but d’avoir une mesure plus fine et plus sensible au changement.
Méthode : Des entretiens cliniques enregistrés en vidéo ont été analysés pour développer l’échelle et déterminer les critères de codage. Nous avons défini les 5 points de l’échelle de Likert puis avons utilisé cette échelle sur un échantillon de N=60 participants divisés en 3 groupes ; groupe 1 n=20 patients borderline en session de psychothérapie, groupe 2 n=20 patients dépressifs en session de psychothérapie et groupe 3 n=20 contrôles sains en séance clinique de dialogue à deux chaises. Deux codeurs indépendants ont analysé les enregistrements audio et vidéo.
Résultats : Cette étude présente les résultats préliminaires de l’analyse basée sur l’observation et le codage d’entretiens utilisant l’échelle de Likert à 5 points d’évaluation de l’auto-mépris exprimé. Nous comparons les trois groupes décrits plus haut entre eux ( F(2,58)=60.792; sig=.000), analysons les corrélations entre l’intensité de l’auto-mépris exprimé et l’intensité symptomatologique et analysons la fiabilité (ICC=.563; α=.721; κ=.466) de l’échelle à 5 points.
Conclusion : L’auto-mépris conceptualisé comme un processus affectif joue un rôle prometteur pour comprendre les processus émotionnels à l’œuvre en psychothérapie et dans les tâches expérientielles. Une mesure valide et fiable de l’auto-mépris et un outil important et utile pour les cliniciens et les thérapeutes.
Mots-clefs : auto-mépris, émotions, évaluation, étude de validation, trouble de la personnalité
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p 127 directives anticipees en psychiatrie enquete aupres des psychiatres du maine et loire et de la sarthe pour un modele commun auteurs marche zerna n 1 le gal d 1 mugnier g 2 gohier b 1 etablissement 1 chu angers angers france 2 epsm de la sarthe allonnes france presentateur marche zerna noemie |
P-127 - Directives Anticipées en Psychiatrie : enquête auprès des psychiatres du Maine-et-Loire et de la Sarthe pour un modèle commun.
Thème: 13 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : MARCHÉ-ZERNA N. (1), LE GAL D. (1), MUGNIER G. (2), GOHIER B. (1)
Présentateur : MARCHÉ-ZERNA Noémie
Etablissement : (1) CHU ANGERS, Angers, FRANCE; (2) EPSM de la Sarthe, Allonnes, FRANCE
Introduction. - Les Directives Anticipées en Psychiatrie (DAP) sont la possibilité pour une personne atteinte de trouble psychiatrique chronique de rédiger, pendant une phase de rémission, un ensemble d'informations et d'instructions guidant les proches et les acteurs de soins dans la limitation et la gestion des crises. Elles constituent un outil de prévention, d’éducation thérapeutique et de rétablissement peu développé en France. L’objectif de l’étude est de connaître l'avis des psychiatres du Maine-et-Loire et de la Sarthe sur les DAP et de leur proposer, s’ils le souhaitent, un modèle adapté à leur pratique.
Méthodes. - Il s’agit d’une enquête, réalisée entre le 24/10/19 et le 28/02/2020, auprès des psychiatres du Maine-et-Loire et de la Sarthe. Nous leur avons envoyé un questionnaire composé de 14 questions à choix multiples, proposant une forme, un contenu et un mode de rédaction de DAP inspirés de la littérature.
Résultats. - Nous avons obtenu 69 réponses sur 203 questionnaires envoyés. Les DAP semblent pertinentes quel que soit le mode d’exercice pour 56 psychiatres interrogés. Elles seraient particulièrement adaptées au trouble bipolaire pour 38 d’entre eux et au trouble psychotique pour 34. Les questions ont permis d’explorer les différentes rubriques que contiendraient les DAP et de définir les modalités et le support de rédaction.
Discussion - La majorité des psychiatres interrogés est prête à se saisir de l’outil que constituent les DAP. Sur la base des réponses obtenues, nous pouvons proposer un modèle de DAP pour le Maine-et-Loire et la Sarthe. Dans les suivis au long cours, il pourra s’agir d’un support d’éducation thérapeutique, de travail de l’insight, de renforcement de l’alliance et du lien avec les proches et enfin de prévention des rechutes. En cas d’urgence psychiatrique, ce formulaire constituera une ressource précieuse pouvant aider à une prise en charge plus éclairée, plus fluide et moins contraignante.
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p 128 le devenir des patients de bouya omar apres l initiative de karama a propos de 52 cas auteurs labib b 1 benhamou i 1 fares n 1 etablissement 1 chu ibn el hassan _fes fes maroc presentateur labib boutaina |
P-128 - Le devenir des patients de Bouya Omar après l'initiative de Karama (À propos de 52 cas)
Thème: 13 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : LABIB B. (1), BENHAMOU I. (1), FARES N. (1)
Présentateur : LABIB Boutaina
Etablissement : (1) CHU IBN EL HASSAN _FES, Fès, MAROC
Introduction :
La fermeture de Bouya Omar et l’évacuation des pensionnaires vers la différente structure psychiatrique dans les régions du royaume du Maroc, représente un énorme progrès en matière de santé mentale, malgré le fait d’avoir été confronté à de nombreuses contraintes au cours des dernières décennies.
Objectifs :
Le but principal de notre étude est d’étudier l’impact de l’initiative Karama sur le devenir clinique et psychosocial des pensionnaires de Bouya Omar, qui ont été référés vers les services psychiatriques.
Méthodologie :
Nous avons mené une étude transversale auprès de patients hospitalisés au service ou vus en consultation psychiatrique des hôpitaux : Ibn Al Hassan de Fès, Ibn-Baja de Taza, Moulay Ismail de Meknès, Hassan II de Al-Araoui, Mohamed VI de Bouarfa, lieutenant Mohamed Bouafi de Casablanca, ainsi que le centre d’accueil des malades psychiatriques et des personnes en situation de handicap mental de Meknès, et le centre social Bab khoukha de Fès.
Le recueil des données était prospectif, portant sur une période de 18 mois à travers un hétéro-questionnaire et des échelle d’évaluation : score de PANSS, CGI, MARS, HCR-20, et EGF.
Résultats :
52 patients répondaient aux critères d’inclusion. L’âge moyen de nos patients est de 43 ans +/- 8,66. La majorité des patients était célibataire (94,40%), sans profession (59,60%), et de bas niveau socioéconomique (76,90%). Plus de la moitié des patients (60%) ont été recrutés en service.
La majorité des cas ont été acheminés vers Bouya Omar sous motif d’hétéro-agressivité avec un taux de (90,40%), (79%) ont été amenés sous contrainte, la totalité des patients ont subis une maltraitance (100%), avec prédominance de type de violences physiques chez (88,50%).
Concernant le devenir psychosocial de nos patients (55,80%) sont toujours en hospitalisation dans les services psychiatriques, et (52%) n’ont pas bénéficié d’une solidarité familiale dans la prise en charge. L’évaluation de l’amélioration clinique par le score CGI-Amélioration a montré que la moitié des cas (50%) sont très fortement améliorés.
Conclusion:
L'initiative Karama est donc venue affirmer le droit des malades mentaux en matière d'une prise en charge adéquate ainsi que lutter contre les attitudes discriminatoires envers cette catégorie de malade. Au terme de ce modeste travail, la promotion de la santé mental demeure d'une grande nécessité afin de lutter contre les attitudes discriminantes et stigmatisantes envers les malades mais aussi en vue d’accroitre leurs capacités de vivre en harmonie dans la société
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p 130 esketamine evaluation de la depression resistante phq9 et sds auteurs floden l 1 hudgens s 1 popova v 3 drevets w 2 cooper k 2 gaudre wattinne e 4 singh j 2 etablissement 1 clinical outcomes solutions tucson arizona etats unis 2 janssen research and development new jersey pennsylvania and california us etats unis 3 janssen research and development llc belgium belgique 4 janssen cilag issy les moulineaux france presentateur gaudre wattinne emeline |
P-130 - Eskétamine : Evaluation de la dépression résistante (PHQ9 et SDS)
Thème: 13 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : FLODEN L. (1), HUDGENS S. (1), POPOVA V. (3), DREVETS W. (2), COOPER K. (2), GAUDRE WATTINNE E. (4), SINGH J. (2)
Présentateur : GAUDRE WATTINNE Emeline
Etablissement : (1) Clinical Outcomes Solutions, Tucson, Arizona, ETATS-UNIS; (2) Janssen Research and Development, New Jersey, Pennsylvania, And California, Us, ETATS-UNIS; (3) Janssen Research and Development, Llc, Belgium,, BELGIQUE; (4) Janssen Cilag, Issy-Les-Moulineaux, FRANCE
Introduction : Le trouble dépressif majeur (TDM) ou la dépression est l'une des principales causes d'invalidité de longue durée dans le monde. Parmi les patients traités, environ 30% ne répondent pas à au moins deux traitements pharmacologiques différents et présentent ainsi un diagnostic de dépression résistante au traitement (TRD). La TRD est associée à une mauvaise qualité de vie liée à la santé, à une mortalité et une morbidité accrues, à des taux de rechute plus élevés dans l'année suivant la rémission, ainsi qu'à une augmentation des coûts par rapport au traitement des patients présentant une dépression.
Objectif : Déterminer si les éléments individuels des questionnaires PHQ-9 et SDS qui mesurent les symptômes présentent des différences par bras de traitement au cours du traitement pour les patients présentant une TRD. Méthode : L'étude TRANSFORM-2 a évalué l'efficacité, l'innocuité et la tolérance de l'eskétamine en solution pour pulvérisation nasale (56 mg et 84 mg) utilisée en association avec un antidépresseur oral (AD) nouvellement prescrit en ouvert chez des patients atteints de TRD. Le questionnaire sur la santé du patient en 9 éléments (PHQ-9) est rapporté par le patient et utilisé pour mesurer les symptômes du TDM tels que décrits par le patient. Ce questionnaire en 9 éléments est un outil efficace pour évaluer la gravité de la dépression et comprend les neuf critères sur lesquels repose le diagnostic des troubles dépressifs (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, 5e édition [DSM-V]). L'échelle de handicap de Sheehan (SDS) peut être utilisée pour évaluer l'objectif secondaire de la déficience fonctionnelle et de l'incapacité associée. Ces échelles comprennent plusieurs éléments, qui peuvent contribuer différemment à l'évaluation de la dépression dans sa globalité ou à la gravité de la déficience. L'analyse individuelle des items permet une compréhension détaillée et complète de l'impact du traitement sur les symptômes du patient ainsi que sur le niveau de réponse.
Résultats : Pour les résulats du questionnaires PHQ-9, les améliorations les plus importantes concernaient les éléments représentant les principaux symptômes de la dépression. Pour les résultats de l'échelle SDS, les changements de score favorisent l'eskétamine en solution pulvérisation nasal + AD orale.
Conclusion : Sur la base des changements de score individuels du PHQ-9 et de la SDS, cette analyse montre que le traitement par l'eskétamine en solution pour pulvérisation nasale plus un antidépresseur par voie orale peut conduire à une amélioration des symptômes dépressifs et de leur impact chez des patients TRD selon leur propre évaluation.
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p 131 effet des benzodiazepines associees a lesketamine chez des patients mdsi auteurs diekamp b 2 borentain s 3 fu d 3 murray r 3 heerlein k 2 zhang q 4 schule c 5 mathews m 2 codet m 1 etablissement 1 janssen cilag paris france 2 janssen cilag gmbh neuss allemagne 3 janssen research development llc titusville nj etats unis 4 janssen global services llc titusville nj etats unis 5 ludwig maximilians university munich clinic for psychiatry and psychotherapy munich allemagne presentateur borentain stephane |
P-131 - Effet des benzodiazépines associées à l’eskétamine chez des patients MDSI
Thème: 13 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : DIEKAMP B. (2), BORENTAIN S. (3), FU D. (3), MURRAY R. (3), HEERLEIN K. (2), ZHANG Q. (4), SCHÜLE C. (5), MATHEWS M. (2), CODET M. (1)
Présentateur : BORENTAIN Stephane
Etablissement : (1) JANSSEN CILAG, Paris, FRANCE; (2) Janssen-Cilag GmbH, , Neuss, ALLEMAGNE; (3) Janssen Research & Development LLC, , Titusville, Nj, ETATS-UNIS; (4) Janssen Global Services, LLC, , Titusville, Nj, ETATS-UNIS; (5) Ludwig-Maximilians-University Munich, Clinic for Psychiatry and Psychotherapy, Munich, ALLEMAGNE
Introduction: Près d'un tiers des patients atteints de trouble dépressif majeur (TDM) tentent de se suicider, la plupart ayant déjà eu des idées suicidaires. Les benzodiazépines sont souvent prescrites par les cliniciens, en plus des antidépresseurs, pour soulager l'agitation ou l'anxiété aiguës chez les patients souffrant de dépression, notamment lors d'une urgence psychiatrique et sont préconisées dans des guidelines dans certains pays, principalement pour le traitement aigu des patients souffrant d'anxiété comorbide.
Objectif : Examiner les effets potentiels des benzodiazépines sur l'innocuité et l'efficacité rapide de l'eskétamine en pulvérisation nasale après administration de la première dose chez des patients en urgence psychiatrique et ayant un besoin urgent de contrôle des symptômes, via une analyse post hoc compilant les données des études ASPIRE I et II
Méthode : Les patients étaient autorisés à prendre des benzodiazépines (dose équivalente au lorazépam ≤ 6 mg / jour) pendant l’étude, à condition qu'elles n'aient pas été prises dans les 8 heures avant ni 4 heures après chaque administration intranasale du médicament de l’étude .
Résultats : Dans les études ASPIRE, 456 patients ont été randomisés, 229 dans le bras recevant l'eskétamine plus la prise en charge standard et 227 dans le bras recevant le placebo plus la prise en charge standard. Chez les patients traités par eskétamine, aucune différence statistiquement significative n'a été observée sur la réduction du score total MADRS entre les patients prenant des benzodiazépines (moyenne [ET]: -15,8 [11,27]) par rapport à ceux ne prenant pas de benzodiazépines ( différence de LS signifie [IC à 95%], 1,1 [-2,24, 4,45]). La dissociation a été rapportée comme un événement indésirable survenu pendant le traitement pour 30,4% des patients traités par eskétamine et 4,4% des patients traités par placebo, avec une incidence similaire entre ceux qui prenaient et ne prenaient pas de benzodiazépines en concomitance dans chaque groupe de traitement. L'incidence de la sédation, sur la base de la notification des événements indésirables, était plus élevée chez les patients traités par eskétamine qui avaient pris des benzodiazépines en concomitance par rapport à ceux qui n'en avaient pas pris, et par rapport aux patients sous placebo, indépendamment de l'utilisation concomitante de benzodiazépines
Conclusion : Les résultats des études ASPIRE confirment l'efficacité et l'innocuité de l'eskétamine en pulvérisation nasale chez des patients atteints de TDM qui ont des idées ou un comportement suicidaires aigus. L'utilisation concomitante de benzodiazépines augmente la sédation mais n'altère pas de manière positive ou négative l'effet antidépresseur.
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p 132 atuc esketamine premieres utilisations francaises en vie reelle auteurs gaudre wattinne e 1 codet m 1 deal c 1 rossi c 1 samalin l 2 bouju s 1 etablissement 1 janssen cilag paris france 2 chu de clermont ferrand pole de psychiatrie clermont ferrand france presentateur codet marie alix |
P-132 - ATUc ESKETAMINE : premières utilisations françaises en vie réelle
Thème: 13 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : GAUDRE WATTINNE E. (1), CODET M. (1), DEAL C. (1), ROSSI C. (1), SAMALIN L. (2), BOUJU S. (1)
Présentateur : CODET Marie Alix
Etablissement : (1) JANSSEN CILAG, Paris, FRANCE; (2) CHU de Clermont Ferrand Pôle de Psychiatrie , Clermont Ferrand, FRANCE
Introduction : ESKETAMINE, solution pour pulvérisation nasale a été développée pour le traitement de la dépression résistante. Une Autorisation Temporaire d’Utilisation de cohorte (ATUc) a permis de recueillir pendant 6 mois les premières données en vie réelle et ce en amont de la mise sur le marché (AMM) du traitement, une première en psychiatrie. Méthode : L’ANSM a octroyé le 02/08/2019 la mise à disposition de l’ESKETAMINE dans le cadre d’un protocole d’utilisation thérapeutique dans l’indication: Traitement des épisodes dépressifs caractérisés résistants n'ayant pas répondu à au moins deux antidépresseurs différents de deux classes différentes au cours de l'épisode dépressif actuel modéré à sévère, chez des adultes présentant une contre-indication à l’électroconvulsivothérapie (ECT), n’ayant pas accès à l’ECT, étant résistants à l’ECT ou ayant refusé l’ECT, en co-administration avec un nouvel antidépresseur oral. Toute demande d’accès était validée grâce aux données démographiques du patient, son historique médical et thérapeutique et son évaluation clinique. Pendant la phase de traitement, l’évolution clinique, la prise en charge thérapeutique et la bonne tolérance du traitement étaient renseignées spontanément par des psychiatres dans des fiches de recueil dédiées. Résultats : Du 23/09/19 au 25/03/2020, 71 patients ont été inclus dont 66 traités. L’âge médian des patients était de 53 ans et 62.1% étaient des femmes. La durée médiane de la maladie était de 12.2 ans et celle de l’épisode dépressif actuel était de 2.6 ans. A la demande d’accès au traitement, 79.0% des patients présentaient un épisode dépressif actuel sévère selon jugement clinique et le score total MADRS médian était de 33.0. Depuis le début de l’épisode dépressif actuel tous les patients avaient reçu au moins deux antidépresseurs (4.2 en moyenne) et une cure d’électroconvulsivothérapie (ECT) était considérée. Les sessions n’ont pu être réalisées pour diverses raisons, dans 57% des cas pour refus du patient. A l’initiation du traitement, 55.1% patients étaient en hospitalisation complète et 44.9% en hospitalisation de jour. La durée moyenne de surveillance post-administration était de 120 minutes, réalisée dans 54.2% des cas par une infirmière. Le profil de tolérance est resté cohérent avec le profil établi lors des essais cliniques. Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés (>10%) étaient : vertiges, sédation, somnolence, anxiété et dissociation. Conclusion : L’ATUc a pris fin suite à l’obtention de l’AMM accordée le 18 décembre 2019. Il s’agit des premières données rapportées par des psychiatres français dans une population de patients dépressifs résistants sans alternatives thérapeutiques. Celles-ci fournissent des informations descriptives sur le fardeau de la maladie, les caractéristiques des patients, leur prise en charge et l’utilisation pratique d’ESKETAMINE en milieu hospitalier en France.
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p 133 suivi therapeutique des medicaments antidepresseurs une r evolution mini et non invasive auteurs mastellari t 1 di gianni a 2 marasca c 3 protti m 3 mercolini l 3 atti a 2 de ronchi d 2 etablissement 1 faculte de medecine henri warembourg universite de lille lille france 2 department of biomedical and neuromotor sciences university of bologna bologna italie 3 research group of pharmaco toxicological analysis pta lab department of pharmacy and biotechnology fabit university of bologna bologna italie presentateur mastellari tomas |
P-133 - Suivi Thérapeutique des Médicaments antidépresseurs : une (r)évolution mini- et non-invasive
Thème: 13 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : MASTELLARI T. (1), DI GIANNI A. (2), MARASCA C. (3), PROTTI M. (3), MERCOLINI L. (3), ATTI A. (2), DE RONCHI D. (2)
Présentateur : MASTELLARI Tomas
Etablissement : (1) Faculté de Médecine Henri Warembourg, Université de Lille, Lille, FRANCE; (2) Department of Biomedical and Neuromotor Sciences, University of Bologna, Bologna, ITALIE; (3) Research Group of Pharmaco-Toxicological Analysis (PTA Lab), Department of Pharmacy and Biotechnology (FaBiT), University of Bologna, Bologna, ITALIE
Le Suivi Thérapeutique des Médicaments (STM) est une technique de laboratoire basée sur la mesure des concentrations d’un traitement médicamenteux et de ses métabolites dans différents fluides corporels. Les indications du STM en psychiatrie concernent l’évaluation de l’observance thérapeutique, la limitation des effets indésirables en particulier chez des patients avec comorbidités physiques, l’évaluation pharmacocinétique en cas de réponse clinique insuffisante, la suspicion d’intéractions pharmacologiques et la personnalisation du traitement. Classiquement, le STM est effectué grâce à un prélèvement sanguin veineux. L’invasivité relative du prélèvement veineux et les protocoles coûteux de conservation et transport du sang frais font que, en pratique clinique et malgré les indications sus-cités, le STM n’est utilisé de routine que pour les médicaments à haut risque de toxicité [1].
Dans ce contexte, des nouvelles approches bioanalityques comme la technologie d’échantillonnage miniaturisé VAMS (Volumetric Absorptive MicroSampling) représentent des outils valides et moins coûteux pour le STM en psychiatrie [2]. Grâce à une étude pilote sur 19 patients, on a pu valider - à notre connaissance pour la première fois - cette technique innovative sur sang capillaire (ponction du doigt) et salive, respectivement de manière mini-invasive et non-invasive, pour étudier les concentrations de Sertraline, Fluoxetine, Vortioxetine et Citalopram (Image 1, Tableau 1).
Les résultats obtenus au niveau du sang capillaire permettent de valider l’utilisation de la procédure VAMS directement à des fins de STM [3]. La technologie VAMS pour le STM des antidépresseurs représenterait un outil pratique et utile pour le clinicien prescripteur : cela permettrait de réduire les "Trials and Errors" dans le choix thérapeutique, de cibler la prise en charge psychopharmacologique et de personnaliser la thérapie en limitant les effets indésirables. Ce monitorage mini-invasif pourrait même être effectué à domicile, par le patient lui-même. Couplée aux techniques de pharmacogénétique, la technologie VAMS pour le STM des psychotropes pourrait favoriser le développement d’une “Psychiatrie de Précision” [1-3].
Références :
[1] Hiemke C, Bergemann N, Clement H, et al (2018) Consensus Guidelines for Therapeutic Drug Monitoring in Neuropsychopharmacology: Update 2017. Pharmacopsychiatry 51:9–62
[2] Protti M, Mandrioli R, Mercolini L (2019) Tutorial: Volumetric absorptive microsampling (VAMS). Analytica Chimica Acta 1046:32–47
[3] Marasca C, Protti M, Mandrioli R, et al (2020) Whole blood and oral fluid microsampling for the monitoring of patients under treatment with antidepressant drugs. J Pharm Biomed Anal 188:113384.
 Prélèvement de sang capillaire
 Concentrations plasmatiques et salivaires
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p 134 emdr hors espt une revue systematique de la litterature auteurs scelles c 1 2 bulnes l 3 etablissement 1 clinique prive la metairie nyon suisse 2 cliniques universitaires saint luc uclouvain bruxelles belgique 3 vrije universiteit brussel bruxelles belgique presentateur scelles charles |
P-134 - EMDR hors ESPT: une revue systématique de la littérature
Thème: 13 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : SCELLES C. (1,2), BULNES L. (3)
Présentateur : SCELLES Charles
Etablissement : (1) Clinique Privé La Métairie, Nyon, SUISSE; (2) Cliniques Universitaires Saint Luc - UCLouvain, Bruxelles, BELGIQUE; (3) Vrije Universiteit Brussel, Bruxelles, BELGIQUE
Introduction
L'EMDR n'est reconnue que dans le traitement de l'ESPT. Nous formulons l'hypothèse qu'elle peut être efficace dans d'autres situations cliniques. Nous avons donc réalisé une revue systématique de la littérature sur l'emploi de l'EMDR hors ESPT.
Méthode
Recherche systématique dans Pubmed, Science Direct, Scopus et Web of Science, incluant le matériel publié jusqu'en 2020 en suivant PRISMA. D'abord inclues toutes les études comportant "EMDR" ou "Eye Movement Desensitization and Reprocessing". Puis ont été exclues les études sur l'ESPT ou le trauma en général. Des articles restant ont été retenus ceux constituant soit des études randomisées contrôlées (RCT), des études de groupe (GS) ou des études de cas (CS). Les 90 articles retenus ont ensuite été classés.
Résultats
Dépression (D+) - 2 RCT trouvent TCC = EMDR. 1 RCT trouve EMDR+TCC > TCC. Trouvent EMDR efficace (E+) dans D+: 4 RCT 1 GS 2 CS dont 1 RCT ciblant les idées suicidaires, 1 RCT dans D+ après infarctus du myocarde, 1 CS D+ avec aphasie.
Réaction à un facteur de stress - Détresse liée au cancer 1 RCT 1 GS 2 CS trouvent E+. Dans CS, EMDR a permis de poursuivre la radiothérapie. Aussi, 3 RCT E+ dans lésion de moelle épinière, hémodialyse, accouchement avec antécédent de fausse couche.
Anxiété - Trouble panique: 1 RCT EMDR=TCC. 1 RCT 3 CS E+. 1RCT EMDR non efficace (E0). Phobie Spécifique: 3 CS E+. Anxiété Généralisée: 1 GS E+. Anxiété Sociale: 1 CS E+
Anxiété de Performance - Trac: 1 RCT 1 GS E+. 1 RCT E0. Performance physique: 1 RCT E+ sur force. 1 RCT E+ comparable à hypnothérapie sur performance musicale. 1 CS E+ sur performance golf. Anxiété d'apprentissage: 1 GS 1 RCT E+ sur peur des examens.
TOC - 2 CS E+ associé à TCC. 1 RCT EMDR=TCC. 1 RCT EMDR=SSRI. 2CS E+ seule. 1CS E+ associé à Fluvoxamine.
Douleur - Chronique: 2 RCT 2 GS 1CS E+ - 1 RCT 1 CS E0 - Fantôme: 1 RCT 3 GS 5 CS E+. Fibromyalgie: 2 GS E+. Migraine: 2 GS E+. Douleur aiguë: 2 RCT E+
Troubles Somatoformes - Acouphènes: 2 GS E+. Trouble de symptôme somatique: 1 GS E+ et EMDR>Duloxetine. Crises non épileptiques psychogènes: 1 CS E+
Troubles Sexuels - Vaginisme: 1 CS E+. Pédophilie: 1 CS E+
Addictions - Alcool: 1 RCT E+. 1 RCT E0. Jeu pathologique: 1 GS 1 CS E+. GHB: 1 CS E+
TCA - Trouble de restriction de l'ingestion des aliments: 1 CS E+
Trouble de la personnalité - Borderline: 2 CS E+. Scarifications dans trouble de la personnalité: 1 CS E+. Trouble de l'attachement: 1 CS E+
Démence - 2 CS E+
Insomnie - 1 RCT E+
Pédopsychiatrie - Phobie: 2GS E+. Dépression: 1 CS E+. Asthme: 1 CS E+ combiné à TCC. Syndrome PANDAS: 1 CS E+. Angoisse liée à geste chirurgical: 1 RCT E+
Conclusion
L'EMDR est efficace dans de nombreuses situations autres que ESPT. Elle a été utile chez des patients habituellement difficile d'accès à la psychothérapie (démence, aphasie). Cette revue systématique de la littérature suggère que l'EMDR est une option thérapeutique sûre, économique, et souvent efficace.
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p 135 place et perception des medicaments connectes etude aupres de professionnels de sante auteurs fortel a 1 etablissement 1 ghu paris psychiatrie saint maur france presentateur fortel axel |
P-135 - Place et perception des médicaments connectés : étude auprès de professionnels de santé
Thème: 13 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : FORTEL A. (1)
Présentateur : FORTEL Axel
Etablissement : (1) GHU Paris Psychiatrie, Saint-Maur, FRANCE
Perception des médicaments connectés et place dans l’arsenal thérapeutique : analyse qualitative de contenu d’une étude en ligne auprès de professionnels de santé
Axel Fortel 1, 2, Marion Plaze 1, Astrid Chevance 3
1 Hopital Sainte-Anne, F-75014
2 Université Paris-Est Créteil, F-94000
3 Université de Paris, CRESS, Inserm, INRA, F-75004 Paris
Introduction : Le manque d’observance médicamenteuse, fréquent dans les maladies chroniques, conduit à des conséquences négatives (hospitalisation, etc). Des interventions visant à améliorer l’observance ont été développées dont les médicaments connectés (capteur d’ingestion connecté au smartphone du patient). En direct et à distance, les professionnels de santé préalablement autorisés peuvent accéder à ces données. Depuis 2017, l’aripiprazole connecté est autorisé aux EU. En Europe, le laboratoire retira sa demande auprès de l’EMA en Juillet 2020 par manque de données probantes notamment sur l’acceptabilité de ces médicaments.
Cette étude vise à décrire comment les professionnels de santé perçoivent les médicaments connectés.
Méthodes : Enquête en ligne fondée sur 5 questions ouvertes explorant les perceptions et la volonté de délivrer des médicaments connectés. Des professionnels qui prescrivent ou monitorent les traitements français ont été recrutés par échantillon de convenance et effet boule de neige en ligne. Une étude préliminaire qualitative a été faite par entretiens en face à face et a permis de développer le questionnaire. Des données professionnelles et de santé ont été recueillies. Les réponses textuelles ont été analysées par analyse qualitative de contenu inductive par deux chercheurs selon deux axes : données concernant l’acceptabilité et concernant la gestion de l’observance des patients.
Résultats : Entre janvier et avril 2020, 246 professionnels, dont 86 (47%) généralistes et 50 psychiatres (27.3%) ont été recrutés, avec une moyenne d’âge de 35ans et une expérience professionnelle moyenne de 10ans. Parmi eux, 11.4% souffraient d’une maladie chronique. Le bénéfice perçu le plus cité était la prévention de l’oubli de traitement (21.1%). Les inquiétudes les plus citées : la perte de confiance entre le médecin et le patient (59.8%), le changement de rôle du médecin devenant un « policier » (36.6%) via la pression d’une surveillance rapprochée du malade (29.7%) et l’insécurité de l’ingestion d’un corps étranger (24.4%). Par ailleurs, 26% des professionnels estiment ce dispositif inutile et 14.6% rapportent qu’il existe déjà de meilleures alternatives pour améliorer l’observance (éducation thérapeutique, etc.). Pour 57.7%, le dispositif n’apporterait donc que des conséquences négatives liées à son utilisation et seuls 18.8% accepterait de prendre un médicament connecté.
Conclusion : Les professionnels de santé français ne perçoivent pas les médicaments connectés comme étant une intervention appropriée pour améliorer l’observance. Ils soulèvent au contraite de sérieuses limitations cliniques et éthiques.
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p 136 realite virtuelle et relaxation dans le traitement des troubles anxieux auteurs coulaud j 1 fournis g 1 galinand g 1 etablissement 1 centre hospitalier guillaume regnier rennes france presentateur coulaud jean francois xavier |
P-136 - Réalité virtuelle et relaxation dans le traitement des troubles anxieux
Thème: 13 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : COULAUD J. (1), FOURNIS G. (1), GALINAND G. (1)
Présentateur : COULAUD Jean-François-Xavier
Etablissement : (1) Centre Hospitalier Guillaume Regnier, Rennes, FRANCE
Introduction
Les troubles anxieux regroupent différentes pathologies qui dans leur ensemble constituent les troubles psychiatriques les plus fréquemment rencontrés. Afin de traiter ces troubles, le Pôle de Psychiatrie Adulte G04-G06 du Centre Hospitalier Guillaume Régnier de Rennes a adopté dans ses soins courants la pratique de la thérapie par exposition à la réalité virtuelle couplée à la relaxation. Les effets bénéfiques de cette thérapie sont désormais avérés dans le traitement de divers types de troubles psychiatriques, en particulier les troubles anxieux. Plusieurs études ont ainsi démontré son efficacité dans une utilisation à visée relaxante grâce à une immersion in virtuo dans des paysages jugés apaisants afin de diminuer le stress et la sensation de douleur. Mais aucune étude scientifique ne s’est d’ailleurs intéressée à l’efficacité de la thérapie par exposition à la réalité virtuelle appliquée à la globalité des troubles anxieux.
L’objectif de cette étude est donc trans-diagnostique : analyser l’efficacité de la thérapie par exposition à la réalité virtuelle couplée à la relaxation chez des patients présentant tout type de trouble anxieux selon le DSM-V.
Méthode
Il s’agit d’une étude menée au sein du Centre Hospitalier Guillaume Régnier à partir d’octobre 2020. L’objectif principal est l’étude des symptômes anxieux après 6 sessions de thérapie associant réalité virtuelle et relaxation. Les sessions s’étaleront sur 6 semaines, chez 15 patients présentant un ou plusieurs troubles anxieux tel que défini selon le DSM-V.
Cette recherche s’appuie sur un protocole individuel expérimental de type plan à lignes de base multiples concomitant. Cette méthodologie implique que la thérapie par exposition à la réalité virtuelle couplée à la relaxation sera appliquée à des moments différents aux 15 sujets appariés.
Le critère de jugement principal reposera sur les variations de scores moyens d’anxiété à l’inventaire d'anxiété état-trait (STAI-Y) et à l’échelle subjective SUD (Subjective Units of Disturbance).
Les objectifs secondaires correspondent à la mesure de l’impact de ce traitement sur l’humeur (échelle de Beck), sur la qualité de vie (questionnaire de qualité de vie SF-12), et sur le niveau de présence dans les environnements virtuels et l’intensité du cyber-malaise.
Résultats
Les résultats escomptés dans cette étude sont :
- une réduction de la sévérité des symptômes anxieux selon l’échelle SUD entre le début et la fin des sessions d’exposition à la réalité virtuelle couplée à la relaxation ;
- une diminution du score global d’anxiété selon l’échelle STAI-Y après l’intervention et à 2 mois de suivi ;
- un impact favorable sur les facteurs comorbides tels que la thymie selon l’échelle BDI-II et la qualité de vie selon l’échelle SF-12.
Conclusion
Cette étude permettra d’affiner la prise en charge des troubles anxieux dans leur globalité et contribue au développement de l’utilisation de la technologie de réalité virtuelle en psychiatrie.
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p 137 telemedecine en hdj d addictologie en temps de covid 19 auteurs morel a 1 cleirec g 2 gomet r 4 obadia c 3 corbella m 5 dereux a 1 etablissement 1 hopital fernand widal paris france 2 hopital rene muret sevran france 3 hopital bichat paris france 4 hopital albert chenevier creteil france 5 hopital paul brousse villejuif france presentateur morel alix |
P-137 - Télémédecine en HDJ d'addictologie en temps de COVID-19
Thème: 13 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : MOREL A. (1), CLEIREC G. (2), GOMET R. (4), OBADIA C. (3), CORBELLA M. (5), DEREUX A. (1)
Présentateur : MOREL Alix
Etablissement : (1) Hôpital Fernand Widal, Paris, FRANCE; (2) Hôpital René Muret, Sevran, FRANCE; (3) Hôpital Bichat, Paris, FRANCE; (4) Hôpital Albert Chenevier, Créteil, FRANCE; (5) Hôpital Paul Brousse, Villejuif, FRANCE
INTRODUCTION
L’épidémie de COVID-19 et le confinement qui en a résulté au printemps 2020 a entraîné la fermeture des hôpitaux de jour d’addictologie (HDJA).
Ces fermetures ont encore augmenté le risque d’aggravation du trouble addictif des patients suivis (rupture de soins, isolement, stress).
Rapidement les équipes se sont mobilisées pour offrir des alternatives à la prise en charge classique. La télémédecine est alors apparu un moyen particulièrement intéressant pour faire face à cette situation.
L’objectif de notre étude est d’évaluer l’efficacité de la télémédecine comme alternative à l’HDJA classique durant le confinement.
METHODE
Il s'agit d'une étude multicentrique quasi-expérimentale de non infériorité « avant-après »
Le recrutement s’est déroulé sur 5 HDJA de l’AP-HP. Nous avons inclu tout patient majeur, déjà pris en charge au moment du confinement pour un trouble de l’usage d’alcool et acceptant une prise en charge à distance.
Comme groupe contrôle nous avons inclu les patients suivis sur ces 5 centres pendant la même période en 2019 (du 11/03 au 06/05/2019).
L'intervention alternative proposée consistait en une prise en charge par téléconsultations (au moins une fois par semaine) +/- des groupes en visioconférence (TCC, psychoéducation...)
Les données ont été recueillies une fois par semaine par téléphone pendant les 8 semaines de confinement par les consultants référents des patients.
Critère de jugement principal : taux d’hospitalisation comparé au taux de 2019 durant la même période (test de Chi2)
Critères de jugement secondaires : observance (≥1 RDV honoré par semaine), opinion des patients (échelles de Likert)
RESULTATS
Population : 96 patients ont été inclus : 55% d’hommes, âge moyen 49,8 ans (SD 9,9).
123 patients suivis durant la même période en 2019 constituent le groupe contrôle.
Efficacité : Il n’existe pas de différence significative entre les taux d’hospitalisations pendant le confinement (7.29%, n=7) et en 2019 (7.32%, n=9) ; p=0.88.
Critères secondaires :
- Taux de rechute à 8 semaines : 27.08% (n=26) des patients
- Observance : 88,54% (n=85) ont honoré ≥ 50% du suivi hebdomadaire.Le seul facteur associé à une meilleure observance en analyse multivariée est une durée d’HDJ classique préalable d'au moins 6 semaines (correspondant à la médiane de durée de suivi) (p=0.044).
- Opinion des patients: 85,42% (n=82) se déclarent « satisfaits » ou « très satisfaits » et 60,42% (n=58) se sentir « mieux » ou « aussi bien » par rapport au moment de l’instauration du confinement.
CONCLUSION
Cette étude montre la non-infériorité du télé-HDJA en période de confinement par rapport à la prise en charge classique sur la même période en 2019, en matière de taux d’hospitalisation.
Les résultats sont en faveur d’une meilleure efficacité chez les patients déjà suivis en présentiel au préalable.
Le télé-HDJA est un outil prometteur en complément d’un suivi en face à face (programmes mixtes ou séquentiels)
Ces résultats sont à confirmer par un essai contrôlé randomisé.
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p 138 trouble psychotique partage aspects culturels et dimension criminogene auteurs alouani m 1 etablissement 1 faculte de medecine setif algerie presentateur alouani mohamed lamine |
P-138 - Trouble psychotique partagé : aspects culturels et dimension criminogène
Thème: 14 - Psychiatrie légale
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Auteurs : ALOUANI M. (1)
Présentateur : ALOUANI Mohamed Lamine
Etablissement : (1) Faculté de médecine, Sétif, ALGERIE
Théoriquement, la psychose ne peut qualifier un groupe. Une maladie ne peut être qu'individeulle.
"Psychose collective" pour certains, le trouble psychotique partagé est un trouble délirant rare, partagé à deux ou parfois plusieurs personnes très étroitement liées sur le plan émotionnel.
Un seul des partenaires, présente un trouble psychotique authentique.
Les idées délirantes induites sont habituellement abandonnées en cas de séparation.
Si une communauté partage des croyances qui nous paraissent délirantes, c'est qu'elles sont intégrées à leur culture.
Les données culturelles contribuent à la construction de l'identité et définissent les liens qui unissent les individus les uns aux autres.
Dans les pays du sud, les familles en majorité patriarcales, ne permettent pas à leurs membres de devenir un citoyen avec des droits et des devoirs.
La religion, en l'occurence l'islam, occupe une place importante dès le jeune âge, dans la formation du sentiment d'appartenance et de cohésion sociale.
Dans notre pratique expertale pénale quotidienne, nous avons eu à expertiser une famille composée de la mère et de ses trois filles (dont la principale instigatrice est psychotique) inculpées d'homicide volontaire avec préméditation.
La victime qui n'est autre que la fille cadette de la famille, est supposée à tord être habitée par des forces maléfiques (djins).
Sous l'emprise d'une activité délirante à thématique mystique, teintée d'une croyance culturelle erronée, la principale inculpée, aidée par une de ses soeurs, avaient procédé au "désensorcellement" de la victime en l'étranglant avec un sous vêtement. Il fallait côute que coûte dissiper ces "djins" qui entretiennent le célibat endurci des quatre filles de la famille. La mère et une de ses filles avaient assisté passivement à cette scène sordide, croyant à tord à l'aboutissement spectaculaire de cette méthode ancestrale.
Ajoutés à ces facteurs socio-culturels et religieux propices, cette famille vulnérable, vit seule dans un hameau isolé.
Le père étant également atteint d'un handicap sensoriel sévère (cécité).
Il s'agit bien d'un cas de littérature illustrant parfaitement la forte adhésion à l'appartenance au groupe et le recours à des pratiques magiques et mystico-religieuses aboutissant malheureusement à un drame familial.
Nous nous proposons d'exposer ce cas de "trouble délirant induit", qui est la résultante de croyances et de comportements de sujets non psychotiques vivants à proximité d'un délirant, pouvant aboutir à des actes médico-légaux d'une extrême violence.
Ce cas de jurisprudence va certainement soulever un débat concernant la responsabilité pénale des inculpées.
Jusqu'à quel point les facteurs socio-culturels et mystiques influenceraient-ils la sentence judiciaire?
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p 139 echelles devaluation du risque suicidaire non validees ethique risques medico legaux auteurs ducher j 1 llorca p 1 etablissement 1 chu de clermont ferrand clermont ferrand france presentateur llorca pierre michel |
P-139 - Echelles d’évaluation du risque suicidaire non validées. Ethique, risques médico-légaux
Thème: 14 - Psychiatrie légale
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Auteurs : DUCHER J. (1), LLORCA P. (1)
Présentateur : LLORCA Pierre-Michel
Etablissement : (1) CHU de Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, FRANCE
Dans son troisième rapport de février 2018, intitulé « Suicide. Enjeux éthiques de la prévention… », l’Observatoire National du Suicide s’intéresse à certains aspects éthiques de la prévention du suicide, mais pas à celui de l’évaluation du risque suicidaire qui représente pourtant une des bases de cette prévention. Nombre de professionnels de santé ou d’organismes de santé publique utilisent, enseignent, en particulier à des futurs médecins ou psychiatres, voire recommandent, y compris lors des procédures d’accréditation d’établissement de santé, des échelles d’évaluation du risque suicidaire non validées alors que d’autres qui le sont existent.
Est-il éthique d’utiliser des échelles d’évaluation du risque suicidaire non validées ? Quels peuvent en être les risques d’un point de vue médico-légal ?
Ces questions nous ont paru suffisamment importantes, tant pour les patients que pour les praticiens, pour devoir interroger sur ce sujet Monsieur le Premier Ministre, Monsieur le Ministre des Solidarités et de la Santé, Monsieur le Garde des Sceaux, Monsieur le Président du Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM), Monsieur le Président du Comité Consultatif National d’Ethique, Monsieur le Président de l’Académie Nationale de Médecine, Monsieur le Directeur Général de la Santé et la MACSF- Le Sou Médical.
Nous présentons ici les réponses du Conseil National de l’Ordre des Médecins et de la MACSF- Le Sou Médical.
La réponse de la Présidente de la Section Ethique et Déontologique du CNOM rappelle les obligations des médecins d'assurer des soins fondés sur les données acquises de la science (article R.4127-32 du code la santé publique). Peut-on considérer que l’utilisation d’instruments d’évaluation du risque suicidaire non validés réponde à cette obligation ?
Le Sou Médical (Assurance professionnelle des personnels de santé) fait également référence à cet article, mais rajoute que le médecin doit connaitre les échelles d'évaluation du risque suicidaire qui ont été validées et pouvoir justifier pourquoi il a eu recours à une autre échelle. A défaut, il pourrait lui être reproché de ne pas avoir donné des « soins consciencieux ». La réponse du service juridique du Sou Médical analyse également les responsabilités qui pourraient être recherchées à l’encontre des praticiens que ce soit au plan civil, administratif ou pénal.
On peut s'interroger aussi sur les responsabilités, d’un point de vue éthique et juridique, de ceux qui enseignent ou recommandent des échelles d’évaluation du risque suicidaire non validées. Au minimum, un devoir d’information sur leur non-validation et sur les risques encourus en cas de leur utilisation s’impose.
Face aux risques, tant pour les patients que pour les praticiens, l’utilisation d’échelles d’évaluation du risque suicidaire validées semble donc devoir être recommandée.
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